Carnet d’un jour ordinaire : le 26 septembre

Notez cet article :

Le 26 septembre est le 269e jour de l’année, situé 90 cases de calendrier avant celle de Noël. Pour faire plus culturel, en latin, on dit : ante diem V kalendas octobres. Ce jour, nous fêtons en France les CômeDamien (et les dérivés de Damien), et au Canada les Charles (et dérivés).
Nous pouvons donc souhaiter une bonne fête à Charles Baudelaire (ou à ce qu’il en reste) ou à Damien Sargue (si si, souvenez-vous, il incarnait Roméo dans la comédie musicale de 2001 !).
Passons maintenant au cœur de cet article… l’Histoire du 26 Septembre.

Trois événements qui se sont produits un 26 septembre : 

1939 : en réponse au Pacte Germano-Soviétique (ou pacte Ribbentrop-Molotov), le Président du Conseil Edouard Daladier dissout le Parti Communiste Français. Rappelons que sous la IIIe République, le Président du Conseil est le chef du Gouvernement, l’équivalent du Premier Ministre sous la Ve République – dans laquelle nous vivons actuellement. Le Président de la République n’avait, à l’époque, qu’un faible rôle et n’a donc pas laissé un souvenir impérissable dans les mémoires (qui se souvient d’Albert Lebrun, président en 1939 ?).
Ce pacte, signé le 23 août 1939, soit une quinzaine de jours avant le début de la seconde guerre mondiale (marqué par l’invasion de la Pologne par l’Allemagne), est en réalité un traité de non-agression entre l’Allemagne et l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques (URSS). Il contenait aussi des protocoles gardés longtemps secrets, qui prévoyaient le partage des terres situées entre l’Allemagne et l’URSS après la victoire des deux alliés. Edouard Daladier, agrégé d’Histoire et membre du Parti Radical (parti de Gauche), alors Président du Conseil, mène alors une politique férocement anti-communiste : il dissout le Parti Communiste Français (PCF) et fait interdire la parution de l’Humanité, journal du parti. S’ajoute à ces deux mesures phares la déchéance des élus communistes de leurs mandats.

1946 : Parution du premier numéro du Journal de Tintin.
Il s’agit d’un journal belge de bande dessinée, hebdomadaire, qui a publié de nombreuses épreuves jusqu’en 1993, date de son ultime parution. Il était sous-titré « Le journal des jeunes de 7 à 77 ans» et il a fait connaître de nombreuses séries comme Blake et MortimerAlixMichel VaillantRic Hochet… La première parution française eut lieu en 1948. La série Tintin, tête d’affiche du magazine, avait été créée en 1929 par Hergé pour Le Petit Vingtième et était déjà très populaire, ce qui a largement contribué au succès du Journal nouvellement créé.

1985 : l’appel de Coluche sur Europe 1 et la création des Restos du Cœur.

« J’ai une petite idée comme ça… Si des fois il y a des marques qui m’entendent, s’il y a des gens qui sont intéressés pour sponsoriser une cantine gratuite qu’on pourrait commencer à faire à Paris et puis qu’on étalerait dans les grandes villes de France, nous on est prêts à aider une entreprise comme ça, qui ferait un resto qui aurait comme ambition au départ de faire 2 000 ou 3 000 repas par jour gratuitement. Alors tous ceux qui sont intéressés, tous ceux qui ont de grosses cantines, qui ont des restes et qui voudraient nous contacter pour ça, on est prêts à recevoir les dons de toute la France. Quand il y a des excédents de bouffe et qu’on les détruit pour maintenir les prix sur le marché, à ce moment-là, nous on pourrait peut-être les récupérer. Et puis, on essaiera un jour de faire une grande cantine cet hiver, gratos. Voilà, je lance l’idée comme ça !« 

Les restos existent toujours aujourd’hui et ne sont plus portés uniquement par les célébrités qui participent à la tournée des Enfoirés. Outre les très nombreux bénévoles, l’État a également mis la main à la pâte, en 1988, lorsque les députés ont voté à l’unanimité l’amendement dit Coluche qui permet d’obtenir une réduction d’impôts pour les dons destinés aux associations qui distribuent de la nourriture, gèrent des soins, ou allouent un logement aux personnes en difficulté.

Trois naissances le 26 septembre : 

Messkirch, 26 septembre 1889Martin voit le jour. Il est éduqué dans un lycée jésuite, à Constanz, puis à l’Université de Freiburg. Il se destine d’abord à la prêtrise, puis choisit finalement d’abandonner la religion. Pourquoi ? Parce que, selon lui, elle est « radicalement incompatible avec la philosophie« . Il devient professeur de philosophie à l’Université de Marburg, puis Freiburg. Au début de la période nazie, en 1933, il adhère au parti national-socialiste NSDAP et y reste jusqu’en 1945. C’est donc logiquement qu’après la guerre, il lui est interdit d’enseigner par les vainqueurs, interdiction levée en 1951.
Ses principales réflexions philosophiques avaient pour sujet la question du sens de l’Être et les conditions d’une manifestation de la vérité, notamment au travers de la poésie.
Ses œuvres principales sont L’Être et le Temps (1927), Qu’est-ce que la métaphysique ? (1929), Kant et le problème de la métaphysique (1929), Chemins qui ne mènent nulle part (1950), Qu’appelle-t-on penser ? (1951). Il s’agit de Martin Heidegger, décédé en 1976.

26 septembre 1898. Dans une famille juive ayant fui la Russie quelques années plus tôt, Jacob naît à Brooklyn, New York. Pianiste de talent, qualifié de génie par son professeur Charles Hambitzer, sa carrière débute dès 1914. Il compose nombre d’œuvres avec son frère Ira, parolier, à la fois pour Broadway et pour le théâtre classique. Il connaît également un grand succès avec les chansons populaires qu’il écrit, dont beaucoup sont devenues de grands standards de jazz, certaines ayant même été utilisées au cinéma. On peut citer parmi ses œuvres les plus connues Un Américain à Paris ou Rhapsody in Blue, mais aussi la musique du film L’entreprenant Monsieur Petrov (dont le titre original est Shall We Dance) de Mark Sandrich.
Jacob Gershowitz est mieux connu sous son nom américanisé, Georges Gershwin. Il est décédé en juillet 1937.

26 septembre 1976, Görlitz, République Démocratique Allemande (Allemagne de l’Est), naît l’unique enfant d’un couple plutôt sportif. Le père pratique le football en amateur et la mère, la natation. Rien ne prédestinait le jeune Michael à devenir champion d’Allemagne dès 1998 avec le Bayer Leverkusen, puis plusieurs fois avec le Bayern Munich, plusieurs fois également finaliste de la Ligue des Champions, vainqueur de la Coupe d’Allemagne, champion et vainqueur de la coupe en Angleterre, finaliste de la Coupe du Monde 2002 et de l’Euro 2008 avec l’équipe d’Allemagne ; et à titre personnel footballeur allemand de l’année en 2002, 2003, et 2005 et nommé meilleur milieu de terrain européen de la saison 2001-2002 par la Fédération Internationale de Football, si ce n’est un incroyable talent dans la maîtrise du ballon rond. Il s’agit bien sûr de Michael Ballack.

Deux décès le 26 septembre : 

-46 avant J.-C., Rome. Le fils de Celtillos, chef du peuple arverne, qui avait su fédérer les peuples Gaulois face à l’envahisseur romain et son chef Jules César meurt. Vercingétorix, dont le nom signifierait « le très grand roi des guerriers« , célèbre héros de Gergovie, doit à la défaite d’Alésia (ville qu’aucun Gaulois ne saurait désormais situer) son emprisonnement à Rome (dans la prison du Tullianum, située au pied du Capitole) et son exécution lors du triomphe de César. Il aurait été étranglé. Attention, on a trop peu de sources sûres quant à la vie – et la mort – de Vercingétorix pour prendre tout ce qui est dit pour argent comptant. Essayons plutôt d’imaginer un chef arverne rutilant, fier, musclé… Ahem. Je m’égare.

Le 26 septembre 1902 meurt Oscar Levi-Strauss. Ôtons dès maintenant tout doute, il ne s’agit pas de son homonyme Claude Levi-Strauss, anthropologue et ethnologue, mais bien d’Oscar Levi-Strauss, le businessman américain qui a inventé notre camarade quotidien, le blue-jean. Levi-Strauss a créé son entreprise de commerce de tissus, « Levi-Strauss and co » pendant la ruée vers l’or. Il vendait toutes sortes de tissus, en particulier à ceux qui cherchaient à s’équiper pour rejoindre l’Ouest et ses ressources miraculeuses. C’est en 1872 qu’il est contacté par Jacob Davis, un tailleur parmi ses clients, qui veut lui parler d’un nouveau procédé d’attache pour les poches des pantalons d’hommes. Le dépôt du brevet par les deux hommes pour ces rivets sur les poches, qui caractérisent le blue-jean originel, constitue son acte de naissance. Le premier jean 501 (qui a été baptisé plus tard en réalité) est alors devenu un succès populaire très rapidement et il a consolidé la fortune d’Oscar Levi-Strauss. C’est lorsque les neveux de Levi-Strauss ont repris l’activité de leur oncle que la marque a acquis son nom actuel, Levi’s.

Snøball

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Retour en haut