Le peuple Maori entre tradition et évolution.

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Entre tradition et évolution, le peuple Maori est un exemple de conservatisme civilisationnel doublé d’une évolution sociale influencée.

La civilisation Maori se concentre en Océanie : elle s’étend sur la Polynésie, de Hawaï jusqu’à la Nouvelle-Zélande en passant par l’Ile de Pâques.
Nous allons plus particulièrement nous intéresser à la population autochtone de Nouvelle-Zélande.
Les Maoris ont immigrés en Nouvelle-Zélande par vagues successives à partir du 13e siècle. Cependant, cette date est contestée : le peuple Maori serait, pour certains historiens, arrivé bien avant, dès le 9e siècle.

 


Ce sont sur des pirogues que ces fiers guerriers auraient débarqué. Aujourd’hui, ils seraient environ 4 millions en Nouvelle-Zélande, divisés en 46 tribus, chacune possédant son propre territoire, son propre chef et sa propre culture. Selon des études, 1 personne sur 9 serait Maori.
Quand on parle des Maoris, deux images nous viennent tout de suite en tête : les tatouages et les chants et danses traditionnels.

Pour commencer, un petit peu d’histoire : les Maoris auxquels nous nous intéressons sont ceux de Nouvelle-Zélande. Il s’agit d’un pays d’Océanie, il est constitué de deux îles principales : l’île du Nord et l’île du Sud, ainsi que d’une multitude d’autres petites îles. Située à environ 2000 km de l’Australie, la Nouvelle-Zélande est une île très isolée du reste du monde. De ce fait, elle a pu se construire à sa façon, faune et flore y sont propres et caractéristiques. On dit de l’histoire de la Nouvelle-Zélande qu’elle est la plus courte du monde parce que ce pays a été l’un des derniers territoires découverts par l’homme. La majorité de la population est Européenne mais les racines du pays sont Maoris.
Au début de leur histoire, les guerriers Maoris construisirent de grands canoës sculptés et, s’aidant des étoiles pour les guider, ils prirent la mer. Ainsi, hommes, femmes et enfants débarquèrent sur cette terre de Nouvelle-Zélande, en Maori « Aotearoa », qui signifie « terre du long nuage blanc ». Au cours du 19e siècle le pays subit une influence anglaise, et le 6 février 1840 fut signé  le traité Waitangi qui fit de la Nouvelle-Zélande une colonie Britannique. Ce traité fit également figure d’acte de fondation de la Nouvelle-Zélande comme nation. Ce jour restera une date importante dans l’histoire du pays, puisque le 6 février est le jour de la fête nationale, en l’honneur de la signature de ce traité. Ce n’est pourtant qu’en 1947 que l’indépendance de la Nouvelle-Zélande est proclamée.

Les membres de la civilisation Maori étaient de grands et puissants guerriers : ils passaient la plupart de leur temps à s’affronter. Aujourd’hui ce n’est plus le cas, mais il reste des traces dans les traditions de ce passé guerrier : ce sont les danses et les chants. L’illustration la plus connue étant celle de l’équipe néo-zélandaise de rugby, les All Blacks, qui avant chaque début de match, danse le haka. Pour eux, cette danse a pour but d’effrayer leurs adversaires. Mais le haka est plus que cela, c’est le marqueur de l’identité du peuple Maori : dans le temps, le haka se pratiquait avant de partir en guerre, mais également pour souhaiter la bienvenue. La réputation des tribus était basée sur leur habilité à pratiquer cette danse rituelle, danse qui s’accompagne d’ailleurs de chants aux paroles parfois très crues.

La seconde image qui nous vient en tête lorsque l’on pense à la civilisation Maori est celle des tatouages. C’est une des choses les plus connues au monde : quelque soit le temps ou le lieu, la caractéristique commune à tous les tatouages du monde est sa force représentative. Le tatouage est un symbole utilisé pour marquer une appartenance, une différence, ou une force, c’est une référence inscrite sur le corps. Chez les Maoris, hommes et femmes sont tatoués. Ceux-ci sont situés sur la tête pour les hommes et sur le menton pour les femmes. « Ta Moko » en Maori, ces tatouages ne sont pas faits d’encre comme aujourd’hui, mais il s’agit de profondes entailles remplies de pigments de suie. Ces tatouages sont réservés aux guerriers et aux personnalités importantes. On peut donc les voir comme des marqueurs sociaux, une personne sans Moko est ainsi considérée comme n’ayant pas de statut social. Le tatouage Maori se caractérise par le tribal : les Maoris s’inspirent de la nature, de leur environnement et de leur culture pour dessiner leurs tatouages. De nos jours, ils sont très à la mode : il est courant de trouver des images d’animaux dessinées en tribal. La nature est donc une composante essentielle de la culture Maori.

Il est possible de voir de nos jours ces antiques tatouages tribaux, sur les têtes momifiées.
Ces têtes sont connues à travers le monde, elles se trouvent dans divers musées internationaux. En France, des têtes Maoris ont été restituées par la ville de Rouen à des représentants néo-zélandais. Il s’agit de têtes d’ancêtres Maoris, momifiées, comme pouvaient l’être les Egyptiens. Ces têtes ont une très grande importance pour les Maoris. En effet, dans leur culture, le culte aux ancêtres est fondamental. C’est un culte qui n’est pas caractéristique aux Maoris, on peut le voir chez les Indiens d’Amérique du nord, chez les civilisations précolombiennes, en Chine et même dans les cultures européennes, avec toujours un respect accordé aux anciens. Quelque soit le lieu, les anciens sont vus comme les sages d’une civilisation et doivent être respectés en tant que tels. Par conséquent, la Nouvelle-Zélande se bat pour récupérer ces têtes dispersées à travers le monde. Celles rendues par la ville de Rouen, par exemple, ont pu retourner sur leur terre natale et de nouveau recevoir les honneurs qui leurs sont dus. Pour les Maoris, ces têtes sont là pour symboliser la force de leur civilisation ainsi que leur histoire : une véritable vénération les entoure.

Tout au long de cet article, j’ai parlé de la culture Maori, cette culture est un véritable mode de vie, mais aujourd’hui, ce dernier se caractérise par sa dualité. En effet, les traditions survivent au temps et sont toujours de mise, mais comme cela a été expliqué en introduction, les Maoris ont fait face à une influence britannique et c’est cette dernière qui a créé la dualité de cette culture. Beaucoup de Maoris sont chrétiens. Les traditions et les légendes sont transmises de génération en génération, mais la culture occidentale implantée par les Anglais se transmet également.

La culture Maori a su rester fidèle à ses traditions, mais elle a aussi tenu compte de son histoire. Deux épisodes sont à retenir si l’on veut définir cette culture en quelques mots : l’arrivée en canoës en Nouvelle-Zélande et l’influence britannique. L’histoire Maori est faite de légendes autochtones, de récits mythiques, d’une histoire propre au passé des Maoris, mais avec une arrivée des Anglais qui a tout bouleversé. Une nouvelle culture s’est ajoutée à celle déjà en place, on a donc une culture traditionnelle qui se mêle à une culture importée européenne. C’est cette dualité qui définit aujourd’hui la culture Maori.

ssmt

7 thoughts on “Le peuple Maori entre tradition et évolution.”

    1. oui, c’est lie9! mais il ne faut pas aller trop vite en besogne tout de meame. Est-ce que l’e9galite9 homme-femme est seneumelt un proble8me de culture ? n’est-ce pas plutf4t une question d’ordre sociale, voire un acquis social? Bref, il faut que les femmes luttent et il y a encore du chemin e0 faire, y compris chez nous quand je vois toutes ces brillantes e9tudiantes qui limitent volontairement leurs ambitions e0 une carrie8re de professeur des e9coles alors qu’elles pourraient aller bien plus loin dans leur vie professionnelle, et quand je sais que souvent, elles limitent ainsi leur ambition parce qu’elles souhaitent avoir des enfants et qu’elles se disent que la probabilite9 n’est pas faible pour qu’elles soient voue9es e0 les e9lever seules ..

       
  1. J’ai aussi trouvé cet article passionnant! La seule chose que je regrette un peu, c’est que le titre « promette » à la fois la tradition et l’évolution, et là il n’y a que la fin qui concerne l’évolution/la dualité de la culture (peut être que je fais trop rapidement l’amalgamme évolution/culture européenne importée là bas), j’aurais beaucoup apprécié de découvrir davantage comment la tradition s’est mêlée à la culture britanique en fait ^^
    Mais l’article était vraiment super intéressant, merci beaucoup!

     
  2. Article très intéressant, j’ai appris beaucoup de choses 🙂

    Au niveau du style, c’est fluide, j’aime bien, mais comme Ursuline, je regrette le manque de tradition 🙂

     

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