Le vrai ou faux de la coupe menstruelle

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Vous avez probablement déjà entendu parler de la coupe menstruelle, aussi appelée « cup ». Si ce n’est pas le cas, je vous invite tout d’abord à lire l’article de Justine Boucher à son sujet : vous y apprendrez de nombreuses informations utiles. Toutefois, de nombreuses idées reçues, pas forcément avérées, circulent à son sujet. Si vous voulez démêler le vrai du faux, n’hésitez pas à lire la suite de cet article !

Vrai ou faux : la cup, c’est sale

Faux. C’est certainement la première chose qui vient à l’esprit lorsque l’on entend parler de la coupe menstruelle : après tout, elle recueille le sang des règles et, quand on l’enlève, on risque d’en avoir plein sur les mains… Je vous arrête tout de suite, la cup n’est pas plus sale que les tampons ou les serviettes ! Tout d’abord parce que le sang des règles n’est pas une atrocité : du moment que vous vous lavez les mains après avoir vidé votre coupe menstruelle, cela ne pose aucun problème.

D’ailleurs, s’il y a bien un « risque » de s’en mettre sur les mains, ce n’est pas systématique : avec un petit peu d’entraînement, on parvient sans problème à retirer sa cup pour la vider sans la renverser. Il faut toutefois être à l’aise avec son anatomie pour l’utiliser, pour des raisons évidentes d’insertion de la coupe…

Les premières fois, je vous conseille de mettre et d’enlever votre cup sous la douche, pour éviter d’éventuels problèmes si vous la renversez. Une fois que vous aurez pris l’habitude, les risques seront largement amoindris !
Certaines personnes choisissent de prendre une petite bouteille d’eau avec elles pour rincer la coupe, au cas où il n’y aurait pas de lavabo à proximité des toilettes.

Vrai ou faux : la cup convient à tout le monde

Faux ! Évidemment, comme pour tout le reste, une protection périodique présente des avantages et des inconvénients. Cependant, aucune ne peut convenir à absolument tout le monde : chaque personne est différente et ne supportera pas de la même manière l’une ou l’autre des solutions qui s’offrent à elle. Ainsi, si certaines ne supportent pas les tampons ou les serviettes, d’autres n’arriveront jamais à s’habituer à la coupe menstruelle, et c’est tout à fait normal ! Il convient à chacune d’essayer différentes méthodes pour trouver celle qui lui sera adaptée.

Toutefois, si vous n’avez pas réussi à utiliser votre cup lors de votre premier essai, ne considérez pas pour autant qu’elle n’est pas faite pour vous ! Il faut en général plusieurs cycles pour parvenir à maîtriser l’objet, et notamment à bien positionner la coupe pour éviter les fuites. Si vous avez toujours des problèmes avec la vôtre après plusieurs essais, peut-être que le modèle que vous possédez n’est pas adapté à votre anatomie ou à vos activités. Il existe de nombreuses versions différentes : outre les variétés de taille, certaines marques proposent également de remplacer la tige par une boule ou un anneau, qui peuvent s’avérer plus confortables pour certaines personnes.

Certaines cup présentent également des niveaux de rigidité différents, pour s’adapter à votre activité physique : la marque Meluna propose une version « sport », prévue pour résister à une forte pression des muscles pelviens et assurer une mobilité parfaite sans que la cup, elle, ne bouge, et par conséquent, sans risque de débordement.

Vrai ou faux : la cup est plus rentable que les autres protections périodiques

Vrai. Évidemment, à l’achat, une coupe menstruelle coûte plus cher qu’un paquet de tampons ou de serviettes. La plupart des cups sont vendues entre 15 et 20 €, alors que les autres protections périodiques s’acquièrent plutôt aux alentours de 3 à 5 € la boîte. Cependant, la coupe est réutilisable, et ce, pendant plusieurs années, alors que les tampons et les serviettes sont jetables et doivent être rachetés régulièrement.

Au long terme, la cup représente donc une économie considérable : admettons que vous utilisiez la même coupe menstruelle durant une dizaine d’années et que vous ayez besoin de deux boîtes ou paquets de protections jetables pour chacun de vos cycles. En comptant un cycle par mois environ, faites le calcul : 12 (mois) x 10 (ans) x 8 (budget mensuel pour les protections) = 960 € sur dix ans… là où une cup ne vous coûtera qu’une petite vingtaine d’euros maximum pour la même durée ! Et, même en considérant que vous en changiez au bout de cinq ans, elle serait toujours aussi rentable…

L’argument écologique est souvent associé à celui-ci lorsqu’on parle de coupe menstruelle, et pour cause, il n’est pas négligeable ! La cup se réutilise, alors que les tampons et serviettes jetables, dont la composition et les ingrédients sont souvent assez flous, finissent à la poubelle, ce qui représente des quantités considérables de déchets.

Les seules solutions pouvant concurrencer la cup sur le plan économique et écologique sont les serviettes hygiéniques lavables (pour les mêmes raisons : elles sont réutilisables donc il n’est pas nécessaire d’en racheter pour chaque cycle), et la méthode du flux instinctif libre, qui consiste à retenir le sang menstruel, comme on retient l’urine, et l’évacuer uniquement lorsqu’on est aux toilettes. Personnellement, cette méthode me paraît encore compliquée à maîtriser, mais de nombreuses personnes y parviennent. Si vous voulez en savoir plus sur le sujet, n’hésitez pas à lire les articles d’autres blogs, par exemple La voix d’Aurélia ou Passions Menstrues (attention si vous les lisez dans un espace public ou entouré de monde, certaines illustrations sont plutôt explicites !).

Vrai ou faux : la cup entraîne moins de problèmes médicaux que les autres protections périodiques

Vrai. Vous avez probablement entendu parler ces dernières années du Syndrome du choc toxique (SCT), dont les risques sont accrus pendant les règles et surtout chez les personnes qui utilisent des tampons. Qu’en est-il avec la coupe menstruelle ?
Précisons tout d’abord ce qu’est le SCT et ce qui le provoque. Il s’agit d’une bactérie qui entraîne de violents effets secondaires lorsqu’elle passe dans le sang du patient. Le SCT n’est pas directement lié aux règles, mais celles-ci sont une des portes d’entrée à la bactérie productrice de toxines vers le corps. L’utilisation de tampons n’est pas responsable en soi du choc toxique, mais elle peut en accentuer les risques. En effet, l’irritation et la présence de lésions favorisent le développement de la bactérie responsable du SCT. Or, les tampons absorbent le sang des règles, mais aussi une partie des sécrétions vaginales protectrices. En asséchant la flore vaginale, ils offrent des conditions rêvées à la bactérie produisant les toxines responsables du choc toxique. Cela ne veut pas dire que toutes les personnes utilisant des tampons seront victimes d’un SCT ! Pour limiter les risques, veillez à prendre des tampons adaptés à votre flux (notamment en évitant les « super-absorbants » si vous n’en avez pas la nécessité) et en respectant les limites de temps indiqués sur les emballages. La plupart (mais pas la totalité) des SCT liés aux tampons étaient dues aux durées trop prolongées de port de ces derniers.

Et pour la cup alors ? Comme vous le savez déjà, la cup n’absorbe pas le sang, elle le récolte. Par conséquent, elle n’assèche pas la flore comme le fait un tampon : l’environnement est donc moins propice au développement des bactéries responsables du choc toxique. Pour autant, porter une coupe menstruelle n’est pas une garantie contre le SCT : les risques sont simplement beaucoup moins élevés. Comme pour les tampons, il est primordial de respecter les règles d’hygiène élémentaires : éviter de manipuler sa cup sans s’être lavé les mains, respecter les délais pour la vider et ne pas oublier de la nettoyer et de la stériliser quand c’est nécessaire. Pour plus d’informations à ce sujet, rendez-vous sur l’article de Justine !

C’est ainsi que se termine cet article : j’espère qu’il vous aura permis de mieux comprendre la coupe menstruelle et de répondre à certaines de vos interrogations à son sujet. Si vous avez d’autres questions ou des remarques, n’hésitez pas à nous en faire part dans les commentaires de l’article !

Kaalyn

Sources texte

Coupemenstruelle

Wikipédia

Plim

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1 réflexion sur “Le vrai ou faux de la coupe menstruelle”

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