Les espèces animales en voie de disparition

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Qui, de nos jours, n’a pas encore entendu parler de la protection de notre environnement et des espèces qui y vivent ? De manière générale, les avertissements ne sont pas vraiment pris au sérieux. Vous voulez savoir de quoi il retourne ? Vous êtes au bon endroit.

Qu’est-ce qu’une espèce en voie de disparition ?

Description

 

Il serait déjà intéressant de définir le mot « espèce » avant toute chose. C’est un groupe d’êtres vivants qui possèdent les mêmes caractéristiques  physiques et génétiques, mais qui peuvent également se reproduire entre eux et donner naissance à une descendance fertile (qui peut elle-même se reproduire). Les espèces sont en fait un moyen de classification inventé par l’homme. Celle-ci se divise elle-même en plusieurs sous-ensembles. En effet, il existe des embranchements qui contiennent plusieurs classes, qui se divisent également en ordres, qui nous permettent de déterminer la famille de l’animal puis son genre et enfin son espèce.

Lorsqu’on parle d’espèce en voie de disparition, il s’agit d’une espèce qui va bientôt être amenée à disparaître, car le nombre de représentants de celle-ci est trop faible pour assurer son renouvellement, à la différence d’une « extinction », qui signifie qu’elle a d’ores et déjà  disparue : aucun représentant de l’espèce n’est encore vivant. D’après l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature), il y aurait à ce jour plus de 20 000 espèces menacées sur 65 000 répertoriées, donc 41% des amphibiens, 13% des oiseaux et 25% des mammifères risquent de bientôt s’éteindre dans le monde.

La disparition des espèces ne se produit pas seulement dans un endroit du globe et ne touche pas qu’une seule classe ou famille d’animaux ou de végétaux. Elle peut toucher n’importe quelle espèce, peu importe où se trouve son habitat.

Afin de pouvoir les protéger au mieux, un classement a été établi en vue de définir dans quel état sont les espèces au niveau mondial d’après différents critères, comme la disparition de leur habitat, ou encore une baisse de la population. Elles sont alors classées selon cet ordre, du plus au moins grave :

– Éteinte, éteinte à l’état sauvage : On ne trouve plus de spécimen de l’espèce dans la nature.

–  En danger critique d’extinction, en danger, vulnérable : L’espèce nécessite une protection, car elle est en péril.

– Quasi menacée, préoccupation mineure : L’espèce n’est pas en danger pour l’instant.

Exemples d’espèces en voie de disparition

La tortue luth

Ce reptile géant, qui peut faire plus de 2 mètres de long et peser plus de 900 kg est une tortue marine qui peut se trouver dans n’importe quel océan du globe et ne sort de l’eau que pour pondre ses œufs. Sa carapace, contrairement à celles d’autres tortues est un ensemble de cartilage recouvert par une peau dure. Elle appartient à un genre rare dont elle est l’unique représentante, appelé Dermochelys et se nourrit majoritairement  de méduses.  Cette espèce est considérée comme étant en voie de disparition depuis 2003. Même si cet énorme reptile semble être immunisé contre tout, il n’en reste pas moins extrêmement fragile. En effet, à la naissance, les bébés tortues ne mesurent que quelques centimètres et sont tout à fait vulnérables face aux nombreux prédateurs, qu’ils soient marins ou terrestres, comme la pieuvre ou les crabes. En plus de cela, leur maturité sexuelle tardive, qui, selon certains rares scientifiques ayant eu la chance de pouvoir étudier ce spécimen encore mal connu, aurait lieu entre 6 et 12 ans. De plus, le fait de ne pas pouvoir les élever en captivité, car elles sont incapables de nager à reculons et se cognent donc régulièrement contre les parois de l’aquarium, ne les avantage pas non plus. On peut également parler de la pollution ; les plus grandes causes de mortalité de l’animal étant l’ingurgitation de sacs en polyéthylène, qu’elles confondent avec des méduses, la pêche aux filets qui coince les tortues sous l’eau avant de les noyer, ou encore la littoralisation qui les empêche de pondre là où elles le souhaitent.

Le tigre de Sumatra

Venant tout droit de l’île du même nom, le tigre de Sumatra est une sous-espèce du tigre vivant en Indonésie. Ce félin, qui mesure en moyenne 2,40 mètres et pèse environ 120 kg, s’est adapté à son lieu de vie (la forêt dense) et présente quelques différences physiques comparé aux autres sous-espèces.  Ses nombreuses rayures noires épaisses et rapprochées ainsi que son pelage foncé rouge-orangé lui permettent de se camoufler facilement dans la jungle. Pour se déplacer de manière plus rapide, il est également le plus petit de ses cousins. Excellent nageur, le tigre de Sumatra se nourrit de poissons, mais aussi de mammifères, gros ou petits, comme des cerfs ou des oiseaux. La population de ce chasseur solitaire est passée de 1000 individus en 1970 à environ 400 de nos jours, donc plus de la moitié de cette espèce a disparue en 40 ans. Classée comme étant une espèce en danger critique d’extinction depuis 2008, les 2 à 4 petits que peut avoir une femelle après sa majorité sexuelle, à 2 ans, ne suffisent malheureusement pas à remplacer les vies prisent par le braconnage.

L’ibis Nippon

Cet étrange oiseaux connu sous le nom d’Ibis Nippon, Ibis Japonais à crête ou encore Toki se trouve en Asie, et plus précisément en Chine, mais le « plus rare des ibis » est néanmoins un symbole national japonais. Il possède un plumage blanc ainsi qu’une crête de la même couleur au niveau du cou, qui deviennent gris en période de reproduction, des pattes et une tête rouges sans plumes et un bec noir courbé vers le bas. Il mesure environ  60 cm et pèse près de 2 kg pour 140 cm d’envergure. Cet oiseau d’eau, qui apprécie particulièrement les zones humides comme les marécages, se nourrit de poissons, d’insectes ou d’autres petits animaux comme les escargots. Lors de la saison de reproduction, les Ibis Nippon se regroupent. Les couples restent ensemble durant une année et lorsque que la femelle pond ses 2 à 4 œufs, les deux parents les couvent pendant une durée allant de 26 à 30 jours. Les oisillons deviendront matures à l’âge de 3 ans, avec une espérance de vie de plus de 25 ans. Cette espèce en danger d’extinction dont l’habitat a été détruit par l’homme fut également chassée pour sa crête composée de magnifiques plumes qui étaient fortement appréciées pour orner les chapeaux.

Les causes de leur disparition

L’homme, la faucheuse de la nature

(Attention, je parle ici des cas généraux.)

On dit de l’homme qu’il est l’espèce animale la plus évoluée et la plus intelligente. Cela ne l’empêche pas, peu à peu, de détruire l’écosystème de la planète sur laquelle il est apparu, se condamnant lui-même. L’Homo Sapiens veut encore et toujours étendre son territoire et provoque la destruction des habitats des autres espèces.

–   La déforestation

 La déforestation, qui consiste à raser de nombreux arbres avant de les défricher, c’est-à-dire de débroussailler et rendre la terre fertile afin de s’en servir pour faire de nouvelles cultures ou en exploiter le sol, menace chaque année des tas d’espèces qui se retrouvent privées de leur habitat naturel. Certaines ne trouveront plus assez de nourriture, d’autres ne pourront plus se protéger des prédateurs, le reste essayera vainement de trouver un autre endroit où vivre avant de finir dans nos villes, où ils se feront la plupart du temps chasser ou tuer, alors que l’homme est le responsable de leur présence. Il s’agit d’ailleurs d’une pratique courante dans certains pays.

– La pollution

Mais les dégâts de l’homme sur l’environnement ne s’arrêtent pas à cela. La pollution est le plus grave d’entre eux. En effet, sous tous les points de vue, la pollution met en péril l’écosystème. Les gaz à effet de serre, produits par de trop nombreux objets de la vie quotidienne, tels que les frigos, ou les climatiseurs, provoquent un réchauffement climatique qui force les espèces les plus résistantes à s’adapter rapidement et les autres à disparaître. Les produits chimiques qui ne peuvent être détruits sont entassés sous terre, près de nos nappes phréatiques, et peuvent malheureusement entrer en contact et les contaminer, ce qui les rend impropres à la consommation ou pire, ces produits qui sont jetés dans nos fleuves, rivières ou océans, avec des tas d’objets non dégradables, piègent, étouffent ou tuent toutes les espèces animales qui y vivent ou qui viendraient s’y désaltérer. Afin d’assouvir ses besoins agroalimentaires, il utilise une agriculture intensive à base de pesticides ou d’engrais non naturels. Mais saviez-vous que ces pratiques mettaient en danger la vie de certaines espèces d’oiseaux ? En effet, tout animal qui se nourrit de ces plantes nocives, comme les rongeurs, se retrouve contaminé lui aussi. Leurs prédateurs, qui sont pour la plupart des oiseaux de proie, ingèrent également ces produits, causant des dégâts irréversibles sur leur progéniture (malformations, fragilisation des coquilles…), ce qui, à long terme, met en danger l’espèce toute entière.

La chasse intensive et le braconnage

L’homme doit se nourrir, c’est évident, c’est pour cela que depuis son apparition sur la planète, la chasse existe. Il s’agit là d’un besoin vital, certes, mais qui l’a obligé à tuer des animaux dans l’unique but de s’enrichir ? Loin des méthodes indiennes, qui consistaient à tuer un animal uniquement si cela était nécessaire et d’utiliser la totalité de son cadavre sans rien jeter, car il s’agit là d’un don de dame nature, la chasse intensive est une activité généralement pratiquée dans l’unique but de capturer ou tuer pour s’enrichir et comme ce qui est rare est cher, plus un animal est rare, plus il a de chances d’être traqué. Pour vous donner une idée, les éléphants d’Afrique et d’Asie, chassés pour leurs défenses en ivoire, étaient plusieurs millions en 1970 avant de n’être plus que quelques centaine de milliers en 2000. Contrairement à la chasse (qui est en fait basée sur le même principe que la chasse intensive, sauf qu’on ne la pratique pas pour s’enrichir), le braconnage ne tient compte d’aucune loi. En plus de ne pas respecter le règlement, qui décide des dates auxquelles on peut chasser, mais également les lieux et l’âge de l’animal pour protéger les cycles de reproduction et l’équilibre de l’espèce, les braconniers jugent pouvoir tuer ce qu’ils veulent, même les espèces en voie de disparition, qui sont protégées par le règlement des chasseurs.

Un écosystème fragile

Un écosystème est un regroupement d’êtres vivants qui habitent un même milieu, plus ou moins grand (la terre, tout comme une rivière, peuvent être considérées comme des écosystèmes) et qui ont des relations les uns avec les autres, ce qui leur permet de vivre ensemble de manière autonome. Malheureusement, un écosystème est aussi fragile et extrêmement complexe. Si une espèce du dit écosystème venait à disparaître, tout l’équilibre de ce dernier en serait bouleversé et cela à cause de ce que l’on appelle la chaîne alimentaire.  Les relations alimentaires qui unissent les différents êtres vivants leur permettent de survivre ;  chaque maillon de la chaîne mange le maillon qui le précède et est mangé par le suivant et cela dans un cycle sans fin, qui permet d’assurer la survie des espèces et un équilibre entre elles. Si l’un de ces maillons disparaissait, les autres seraient contraints, peu à peu, de disparaître eux aussi, provoquant des dégâts irréparables. Voilà pourquoi nous devons tout faire pour protéger tous les êtres vivants.

La pollution, citée plus haut, a également des conséquences indirectes sur les espèces résistantes au réchauffement climatique causé par les gaz à effet de serre. Les espèces envahissantes ou invasives, forcées à migrer pour retrouver des conditions climatiques idéales, s’installent dans un écosystème qui n’est pas le leur, perturbant les autres espèces dites endémiques qui elles, sont dans leur milieu naturel et donc à leur véritable place. Ces nuisibles posent des problèmes d’ordre génétique graves aux espèces endémiques et peuvent même être porteurs d’épidémies, causant la disparition des autres habitants de l’écosystème qu’ils ont envahi.

Il est vrai qu’il est tout à fait normal que certaines espèces disparaissent et d’autres apparaissent, cela fait partie de la nature, mais, malheureusement, le rythme auquel la plupart d’entre elles s’éteignent ainsi que leur nombre sont bien trop grands.

Néanmoins, partout dans le monde, des Organisations Non Gouvernementales (ONG) font tout leur possible pour protéger ces espèces en danger, comme par exemple l’association française l’Observatoire du Guépard en régions d’Afrique du Nord (OGRAN) qui s’occupe de la protection de ces félins. La plus connue reste néanmoins la WWF (World Wildlife Fund ou « Fonds Mondial Pour La Vie Sauvage ») qui s’intéresse surtout au développement durable et à la protection de l’environnement.

Peut-être avez-vous appris des choses en lisant cet article, vous sentez-vous concernés ? Cela vous choque-t-il ? Et si l’on vous propose un jour de protéger ces espèces en voie de disparition, seriez-vous prêts à les défendre?

Sources texte :

http://www.uicn.fr/La-Liste-Rouge-des-especes.html

http://www.futura-sciences.com/fr/definition/t/zoologie-2/d/espece_2261/

http://environnement.ecole.free.fr/regne_animal.htm

http://www.nfl.dfo-mpo.gc.ca/f0006361

http://fr.wikipedia.org/

http://www.esraonline.com/index.php?pagination=view_article_debats&id=684

http://www.plumedeau.com/index.php?topic=1704.0

http://www.teteamodeler.com/

http://www.lemaghrebdz.com/lire.php?id=348

Sources image :

http://missiontice.ac-besancon.fr/collegedesroches/pedagogie/site_flore/prehistoire/Accueil.htm

http://www.savel-hobi.net/leksikon/slike/i_/

http://monde-geo.com/tigre-de-sumatra-il-pourrait-avoir-disparu-dans-moins-de-30-ans/

http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:TortueLuth_Leatherback.jpg

http://1terrepourtous.maisonpop.org/spip.php?article28

http://fr.123rf.com/photo_3792785_tres-important-de-dechets-de-plastique-et-de-la-pollution-sur-le-magnifique-lac.html

http://green-earth.skyrock.com/1241022144-Braconnage.html

http://www.jeanclaude-fournier.com/galerie/zoom.asp?pre=91091&NumPhoto=81218&suiv=86366&Rub=2686

http://www.biblimesly.fr/blog/?p=940

 

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5 réflexions sur “Les espèces animales en voie de disparition”

  1. C’est désolant de voir qu’autant d’espèces animales magnifiques sont en danger de disparition, qu’on est conscients de nombreuses conséquences sans pour autant faire grand chose pour l’éviter…
    L’équilibre de l’écosystème est précieux, mais une fois perdu (ne serais-ce que par une variation de la population, même sans aller jusqu’à l’extinction) il est très difficile à retrouver! Les combats pour sauver les espèces déjà en grand danger sont admirables, mais arrivent peut être un peu tard…
    Il faut maintenant essentiellement agir pour que ça ne se propage pas, on ne pourra pas stopper l’extinction des toutes les espèces, essayons d’oeuvrer pour que celles qui sont encore stables ne suivent pas le même chemin!

     
    1. Je suis bien d’accord avec toi.

      C’est tellement triste de voir toutes ces espèces animales en danger à cause de l’homme. Même s’il y a des projets pour retrouver l’équilibre de l’écosystème, ce ne sera plus vraiment pareil… Mais heureusement il y a des organismes qui oeuvre pour améliorer tout ça !

       
  2. C’est un article très intéressant, je trouve néanmoins dommage que le plan ait été gardé : en enlevant les gros titres (I/II/1/2…), et en insérant quelques phrases de transition à la place, ça aurait vraiment fait quelque chose de presque pro !
    Juste un bémol, tu conclues sur des ONG.. Mais c’est dommage de ne pas parler du CITES, parce que là, on a l’impression en te lisant que les états ne font rien pour protéger toutes ces espèces, animales comme végétales d’ailleurs.

     
  3. L’équilibre de l’écosystème est précieux, mais une fois perdu il est très difficile à retrouver! Les combats pour sauver les espèces déjà en grand danger sont admirables, mais arrivent peut être un peu tard…
    Qu’est-ce qui peut bien provoquer ces disparitions?

     

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