Michel Tournier

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Marre de la grisaille, de la pluie, des cours, des transports, bref, envie de partir loin, très loin ? Sur une île déserte ?… Vous vous demandez sans doute où je veux en venir. Nous y voilà : ce sont des romans de Michel Tournier, Vendredi ou la vie sauvage et Vendredi ou les limbes du pacifique, dont je vais vous parler, et on ne fait pas mieux pour se dépayser sans sortir de sa chambre ! 

Quelques mots sur l’auteur

Michel Tournier est un écrivain français né le 19 décembre 1924 à Paris.
Son éducation sera marquée par la culture allemande, la musique et le catholicisme, ce qui, évidemment, influencera beaucoup ses romans.
Il fait des études de philosophie à la Sorbonne et à l’université de Tübingen (en Allemagne).
Il entre à Radio France où il anime l’émission L’heure de la culture française, entre autres, car il fait aussi de la publicité pour Europe 1 à partir de 1954 et collabore avec des journaux tels que Le Monde et Le Figaro. De 1956 à 1968, il fait des traductions du français à l’allemand.
C’est en 1967 qu’il publie son premier roman, Vendredi ou les Limbes du Pacifique, qui est récompensé par le Grand prix du roman de l’Académie française.
En 1970, il obtient le Prix Goncourt pour son roman Le Roi des aulnes.
L’année suivante, il publie Vendredi ou la Vie Sauvage, une version de Vendredi ou les Limbes du Pacifique, destinée à un public plus jeune.
En 1972, il devient membre de l’Académie Goncourt (dont il se retirera fin 2010).
En 1975, il publie les Météores.

Vous l’avez peut-être compris, Michel Tournier s’est inspiré du livre de Daniel Defoe, Robinson Crusoé. En effet, l’histoire est globalement la même : Robinson Crusoé, unique survivant d’un naufrage, se retrouve seul sur une île déserte, jusqu’à ce qu’il sauve un Indien d’un rituel barbare. Celui-ci deviendra son compagnon et il s’appellera Vendredi. Néanmoins, les romans de Michel Tournier ne font pas que s’inspirer de cette œuvre du XVIIIème siècle, car il s’interroge sur la psychologie de ce personnage coupé de la civilisation et pose ainsi un profond questionnement philosophique. Evidemment, dans sa version « simplifiée » – même si ce terme ne s’adapte pas vraiment ici, puisque certains éléments de Vendredi ou la vie Sauvage n’apparaissent pas non plus dans Vendredi ou les limbes du Pacifique -, les réflexions métaphysiques sont moins profondes et prennent moins de place dans le récit. D’ailleurs, que ce soit dans l’un ou dans l’autre, le style à la fois poétique et réaliste de l’auteur empêche toute longueur.

Ces romans ne sont pas les seuls qui s’inspirent de Robinson Crusoé. En effet, d’autres variantes sur ce thème, appelées « robinsonnades », ont été écrites, comme Sa majesté des Mouches de William Golding ou l’Île mystérieuse de Jules Verne, par exemple.

Tchaïkette

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