Savez-vous ce que ces termes commerciaux veulent dire ? 

Dans la vie de tous les jours, nous voyons plusieurs centaines (voire milliers) de messages publicitaires. Nous nous méfions même parfois de certaines promesses, mais saviez-vous qu’il n’y a pas que les publicités qui peuvent créer une confusion dans nos esprits ? Dans cet article, je vous propose de découvrir des termes commerciaux qui n’ont pas le sens que nous imaginions.

1. Promotions, soldes, remises, réductions 

Au premier abord, toutes ces expressions pour vous veulent dire : des prix plus bas… Et là est votre plus grande erreur. Dans toutes ces expressions, l’intrus est promotion ! En effet, un produit en promotion signifie seulement qu’il est mis en avant pour augmenter ses chances d’être vendu. Ce serait un peu comme le classement de l’employé du mois, un employé lambda est mis en avant (promu) pendant une période.

Par ailleurs, le Larousse définit le mot « promotion » comme « mettre quelque chose en avant, préconiser quelque chose en essayant de le faire adopter, d’en favoriser le développement ; Essayer d’accroître la vente d’un produit par divers moyens commerciaux et publicitaires. ».

Bien entendu, le produit est placé de manière différente pour attirer les regards et l’attention. Il peut s’agir d’un nouveau packaging spécial, d’une offre avec un pourcentage de produit gratuit, la vente spéciale des produits par lots, la mise en place d’un jeu, ou encore par la distribution d’objets (éponges, porte-clés…). Dans tous les cas, le prix n’est pas forcément diminué, il est souvent le même.
Il est également à noter que les remises peuvent se faire sur une carte de fidélité ou de manière différée, lisez bien les conditions des remises pour savoir s’il s’agit d’une réduction immédiate, différée et de quelle manière elle est effective.

2. Produits non alimentaires avec les mentions France 

Nous avons tous déjà vu des produits où il était noté « Made in France », « Fabriqué en France », « Conçu en France »… Bien entendu, les prix sont souvent plus élevés que ceux des marques étrangères, mais nous pouvons le concevoir pour faire vivre l’économie locale. D’ailleurs, avec une telle indication, vous vous êtes dit que vous achetiez des produits 100 % français. Détrompez-vous !
En effet, selon la loi « Le produit fini “ Made in France ” doit ainsi soit :
• afficher une codification douanière différente de celles de ses matières premières et composants non français ;
• respecter un seuil maximum de valeur de ses matières premières et composants non français par rapport à son prix ;
• avoir fait l’objet en France de certaines opérations de transformation à partir des matières premières et composants non français.
À noter : Plusieurs des règles d’origine […] peuvent s’appliquer pour un même produit. »
Par conséquent, rien n’oblige le producteur à utiliser des produits français uniquement. C’est ainsi que votre produit français peut être réalisé à partir de matières premières étrangères.

Notez également que le label Origine France Garantie exige uniquement qu’au minimum 50 % du prix de revient unitaire (soit les coûts d’achats) de ce produit soit acquis en France. Il est donc possible que votre produit Origine France Garantie ait été fabriqué avec une partie de produits venus du monde entier.

Vous l’aurez donc compris, un produit « Made in France » ne sera pas obligatoirement 100 % français et dans sa fabrication aura utilisé des produits venant de Chine, d’Inde, d’Europe ou encore d’autres pays.
Il est aussi à noter que parfois, dans les produits alimentaires, nous nous basons sur les indications écrites en gros qui sont parfois trompeuses… Un produit « mis en bouteille en France » n’est pas forcément français ! (Il peut s’agir d’huile ou de sodas ou encore d’autres produits…). Bien souvent, le pays d’origine des matières premières est indiqué, mais en plus petit.

3. La remise, l’acompte et l’escompte commercial 

Ces expressions arrivent souvent lors de la facturation d’un produit ou d’un devis commercial. La remise est comme l’indique le mot une réduction pour un motif particulier (remise commerciale, défaut sur un article, fin de stock, produit d’exposition…).
L’acompte lui signifie, selon la langue française, « à compte » soit « à valoir sur la totalité du compte ». Il s’agit donc d’une avance ou d’un paiement partiel d’une somme due.
L’autre mot escompte est plus rare, mais peut être rencontré (notamment si vous êtes un professionnel). Il s’agit alors d’une manière d’avoir une réduction de prix si la facture est payée avant terme. Par conséquent, dans ces trois expressions, il n’y a que l’acompte qui n’indique pas une réduction de prix. Par ailleurs, si vous versez des acomptes, vérifiez toujours les conditions en cas de retard de livraison ou de disponibilité du produit, ainsi que les modalités de remboursement en cas de soucis (parfois un acompte n’est pas remboursable !).

4. Les produits et services vendus « low-cost » et « marque de distributeurs » 

Souvent les produits vendus dans des enseignes de hard-discount sont dits « low-cost » et « bas de gamme », mais dans les commerces traditionnels il est aussi possible de trouver des produits de distributeurs souvent considérés comme meilleurs que les low-cost. Mais quelle est la différence entre low-cost et marque distributeurs ?

Un produit low-cost est un produit qui n’a pas de fonctionnalités ou de caractéristiques superflues ce qui lui permet d’avoir un prix moins élevé. Les supermarchés low-cost par exemple, en disposant uniquement leurs produits dans des cartons et en laissant les consommateurs se servir eux même font des économies (moins de main d’œuvre, moins de matériel, moins de frais d’entretien…) qui peuvent lui permettre de réduire ses prix. Les hôtels en privilégiant du personnel polyvalent et en ne misant que sur la qualité et la propreté des chambres font des économies notamment sur les services additionnels traditionnels (piscines, spa, jeux…). Par conséquent, les prix sont tirés vers le bas soit en économisant sur le produit soit sur les services additionnels.

Un produit marque de distributeur imite un produit de marque à un prix plus attractif que celui-ci (de 20 à 35 % moins cher). Souvent ces produits sont construits dans les mêmes usines que les grandes marques. Il existe des marques de distributeurs bas de gamme, haut de gamme ou de milieu de gamme.

Vous l’aurez peut-être compris : un produit de marque de distributeur peut être low-cost et être vendu dans une grande surface normale !
Pour résumer, il est donc possible qu’un produit low-cost soit de meilleure qualité qu’un produit dit marque de distributeur. La marque de distributeur peut être de premier prix et low-cost : son lien avec une enseigne traditionnelle n’indique en rien que le produit (et sa possible différence de prix) est de qualité légèrement supérieure aux établissements hard-discount.
Il est également à noter que suite aux différents scandales qu’il y a eu à propos des produits alimentaires low-cost, marque de distributeurs et nationales, les différences en termes de qualité dans les produits alimentaires frais de base (légumes, charcuterie…) sont minimes. En effet, toutes les enseignes sont soumises aux mêmes réglementations, par conséquent, le lait, le poisson frais, la viande ou encore les légumes seront souvent de même qualité et à des prix différents que vous l’achetiez en supermarché classique ou low-cost. La qualité des produits transformés ou en partie transformés elle dépend du cahier des charges des marques. Selon la marque de distributeur que vous achetez il peut s’agir de produits low-cost vendus en supermarchés traditionnels et ces produits peuvent être de moins bonne qualité que des produits vendus dans des hard-discount.
En ce qui concerne les produits utiles ou d’entretien, certains essuie-tout low-cost rivalisent avec des premiers prix distributeurs. Il en est de même pour les textiles qui souvent sont comparables aux marques.

Maintenant que vous en savez plus sur ces expressions assez courantes, êtes-vous surpris ? Saviez-vous déjà la réalité de ces termes ? N’hésitez pas à donner votre avis en commentant cet article.

Maëva M

Sources texte :

Larousse
Technique-de-vente.com
Economie.gouv.fr
La langue française
Journal du net 
Définitions marketing
Capital 

Sources images :

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