StarrySky : Le groupe venu d'internet

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StarrySky est un groupe francophone qui a grandi et qui publie exclusivement sur le net. Aujourd’hui, je vous propose de découvrir des artistes qui ne se dressent aucune barrière et qui ont un nombre impressionnant de compositions aux styles très différents !

Les membres du groupe

Les membres actuels de StarrySky font aussi partie du collectif VoxMakers, qui est très actif sur YouTube et en conventions. Eh oui, je dis actuels, car, depuis sa création en 2009, les musiciens et chanteurs ont beaucoup changé. En 2017, les membres principaux sont : Sasha en première voix, Taï à la batterie et en seconde voix ainsi que Neku à la basse. En concert, Taï a l’habitude de rester au chant avec Sasha, et ils font participer un batteur et un guitariste qui restent plutôt discrets.

Taï est à la fois le fondateur du groupe et le seul membre fixe depuis 2009. Il s’est fait connaître en solo sur Youtube grâce à son émission Taï reflexions, mais aussi comme étant le compositeur du générique de l’émission Salut les Geeks (épisode 28 à 98). Il a également remporté le concours de LinksTheSun, qui voulait renouveler le générique du Point Culture.

Sasha a rejoint le groupe courant 2014. Elle s’est fait connaître majoritairement grâce à Taï et StarrySky, mais elle est à présent un membre confirmé de VoxMakers et s’occupe des vlogs filmés en convention. Elle participe aussi ponctuellement aux Extreme Pixel Battle (XPB), qui sont des Rap Battle entre deux icônes de pop-culture.

Neku les rejoint officiellement un an après Sasha, et il a lui aussi des émissions en cours sur VoxMakers, l’une d’elle parlant de musique et de musiciens en général.

Il ne faut pas oublier les artistes qui sont là en soutien, tels que Kanipan, une chanteuse japonaise, ou Thomas Cyrix, membre fondateur des VoxMakers, qui est aussi parolier pour le groupe.

Avant d’aller plus loin, il faut bien comprendre une chose : ce groupe est loin d’être conventionnel et pas seulement parce qu’ils s’autoproduisent, ou que leur succès vient d’une chaîne YouTube, mais également parce qu’ils sont capables de créer des compositions en un temps record dans des styles très différents. Certes, comme tous les groupes, ils ont des styles de prédilection, mais je vous mets au défi de trouver un autre groupe possédant un musicien capable de créer une bonne musique à base de bruits de saucisses qui cuisent.

Discographie ?

Vous l’aurez compris, StarrySky n’est pas un groupe comme les autres et il est difficile d’établir une vraie discographie, étant donné que leurs compositions sont loin d’être limitées à leurs albums. C’est pourquoi j’ai choisi de vous présenter quelques chansons, toutes origines confondues, pour que vous puissiez avoir un aperçu de l’ensemble de leur travail.

The aqua haired girl

Sans doute la chanson la plus connue de StarrySky, elle a été réenregistrée lorsque Sasha est devenue leur chanteuse et, selon moi, sa voix ne fait que mieux porter l’émotion de la chanson. Ici, on découvre l’un de leurs styles favoris : la J-rock !

Même si elle n’est pas nommée, Hatsune Miku, la parfaite chanteuse artificielle vocaloïd, est mise à l’honneur.

Toute la chanson parle d’un programme qui rêve d’avoir une vie et des émotions, d’avoir la capacité de se tromper, de faire des choix et même de vieillir. Techniquement, la vocaloïd elle est la chanteuse ultime, celle qui, en théorie, ne pourra jamais se tromper, mais c’est là que sa propre vision diverge de ses programmeurs et de ses fans. Pour elle, se tromper en plein milieu d’un concert à cause d’un problème purement organique serait la perfection et tout au long de la chanson, on lui prêtera des émotions humaines telles que la tristesse et la frustration, ce qu’elle n’a même pas le droit ou en tout cas la capacité de ressentir.

C’est ce que j’aime avec cette chanson, le paradoxe d’un programme qui aimerait avoir le droit d’avoir le choix. Certains pensent qu’il aurait été intéressant de faire directement chanter la chanson par le programme, mais je pense que la performance de Sasha donne une perspective différente au texte que, malheureusement pour elle, la vocaloïd ne pourrait apporter.

Music’s so bad now

Issue du dernier album du groupe, la chanson parle des choix qu’on impose aux musiciens. Ici, il s’agit d’un dilemme : faut-il choisir de rester fidèle à soi-même, à son apparence et à sa musique au risque de ne jamais percer ou faut-il rentrer dans le moule des groupes actuels pour devenir connus (et commerciaux) ?

C’est malheureusement ce que l’on peut constater en regardant de plus près le top 50 de ces dernières années. Parmi tous les chanteurs/chanteuses et groupes représentés, il y en a bien peu qui se démarquent et osent sortir du moule commercial dans lequel ils sont poussés à entrer.

Grâce à Internet, on peut affirmer que les artistes originaux auront moins de risque de se retrouver face à ce choix, mais c’est encore l’un des problèmes que les musiciens rencontrent : pour faire du chiffre, il faut adopter un style plus convenu.

Ironiquement, c’est l’une des chansons les moins appréciées du groupe. Pourquoi ? À mon avis, l’originalité de l’instrumentale et le fait que Taï rappe durant tous les couplets en a dérangé plus d’un. Sans oublier leur accent lorsqu’ils chantent en anglais. Certes, la chanson n’a rien à voir avec leurs précédentes créations, mais devinez quoi ? À chaque album, voire à chaque chanson, le style change. Pour moi, c’est très réussi, aussi bien la chanson que le clip, et j’ai envie de voir plus de créations de ce genre ! Des chansons qui brisent les règles établies, qui sont originales, tout en étant techniquement très bien réalisées !

Extreme Pixel Battle : Zelda vs Leïa

Pour l’occasion, Adeline Chetail, la doubleuse de Zelda dans le dernier jeu The Legend of Zelda : Breath of the Wild, a prêté sa voix à la princesse, tandis que Sasha chantait pour Leïa. À la fois un hommage et un featuring, ce battle envoie du lourd. Comme pour les autres XPB, on a un portrait général des deux personnages, mais aussi des références que je vous laisse découvrir par vous-même.

Toutefois, si vous êtes curieux, je vous invite à regarder la vidéo qui explique toutes les références, présentée par l’Ermite moderne, qui est lui aussi parolier de l’émission.

Comme je vous le disais, tout cela n’est qu’un aperçu et surtout, tous les styles sont mis à l’honneur ! Sur la chaîne VoxMakers, celle de Taï et à d’autres endroits sur le net, vous trouverez des dizaines de chansons et projets menés par StarrySky !

Partenariats et featurings

Squeezie

Si vous ne connaissiez pas StarrySky, vous devez sans aucun doute connaître Squeezie. Vous aurez donc remarqué que deux des chansons postées sur sa chaîne ressemblent beaucoup à leur style et vous aurez totalement raison ! En effet, Squeezie, qui aime beaucoup ce qu’ils font et qui a voulu contribuer à les faire connaître, a demandé au groupe de créer deux chansons dans le même style que On vous prend pour des cons, une chanson créée pour un hors-série de l’émission Taï reflexions. C’est ainsi que Lui, c’est Squeezie et T’as changé Squeezie ont vu le jour.

Twitch Plays Pokemon

Il y maintenant plus de trois ans, Twitch –une plateforme de live stream- s’était lancé dans un projet plutôt révolutionnaire. Durant seize jours, des dizaines de milliers de viewers pouvaient contrôler Red, le héros de Pokémon version rouge, en même temps. C’est ainsi que ce pauvre Red a passé son temps à tomber des rebords, à essayer d’utiliser la capacité coupe sur un arbuste lui bloquant le passage ou à tenter de renommer chacun de ses Pokémon… De façon totalement anarchique. C’est de là qu’est venu l’idée de la chanson Twitch Plays Pokemon, résumant en quelques minutes l’aventure ayant duré de trop nombreux jours. Pour cette occasion, Taï chante en duo avec Vulkain.

Kanipan

Ne parlant pas un mot de français, cette chanteuse japonaise a tout de même fait de nombreuses vidéos à propos du Japon sur la chaîne VoxMakers. Elle est également la co-créatrice de leur fameuse Danse des Internet qui est systématiquement jouée et dansée par tout le public et les musiciens en fin de concert. Elle est apparue avec Taï dans le clip de la première version, pour montrer la chorégraphie et on peut l’entendre chanter dans la seconde version qui est jouée, depuis sa sortie, dans toutes les conventions.

Les concerts en conventions

Comme je vous l’ai dit précédemment, StarrySky est étroitement lié au collectif VoxMakers. Depuis qu’ils vont en convention, ils ont au moins une heure de concert/spectacle par jour où ils alternent les sketchs en live, les chansons de StarrySky, les XPB les plus populaires et la fameuse Danse des Internets.

J’ai pu assister deux années de suite à leurs concerts lors de la convention Made In Asia à Bruxelles et je peux vous dire que c’est une expérience mémorable ! Tout le public est à fond, on chante et on rit tous ensemble, on se colle joyeusement à une bande d’inconnus pour faire une danse complètement absurde pour finir les uns sur les autres couchés au sol. Ce n’est pas juste un concert ou un spectacle d’humour, c’est un concert vivant, avec plein d’interactions. On en ressort toujours avec un sourire jusqu’aux oreilles et très souvent, en ayant fait de nouvelles rencontres.

Juste après le concert, on se retrouve en masse au stand, où il y a constamment des animations, où on peut s’asseoir, parler avec eux et évidemment ramener des souvenirs.

Je pense que de tous les concerts que j’ai pu faire, ce sont ceux-là qui m’ont le plus marquée et touchée. StarrySky et les Vox, c’est plus qu’un simple groupe, ce sont des personnes qui savent rester simples et qui prennent un vrai plaisir à partager leur passion, que ce soit en live ou de façon régulière sur le net.

Et vous, connaissiez-vous ce groupe ? Si ce n’est pas le cas, j’espère que cet article vous aura donné envie d’aller écouter leurs autres créations ! Dans tous les cas, n’hésitez pas à partager vos avis dans les commentaires !