Une élection présidentielle en 2017

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Si vous habitez en France ou si vous vous intéressez un peu à la vie politique, vous avez forcément entendu parler de l’élection présidentielle de 2017. Depuis 2016, journaux, magazines, radios et même people en parlent. L’enjeu est de taille pour la France qui s’apprête à élire son huitième président de la Ve République en mai. Ce scrutin se déroulera dans un climat politique changeant alors que de grandes puissances mondiales ont vu une élection des partis extrémistes.

Les dates clés de l’élection 2017

Les dates des votes sont fixées le 23 avril pour le premier tour et le 7 mai pour le second tour. Mais, auparavant, d’autres dates marquent déjà cette élection. Le 20 et le 27 novembre 2016 ont eu lieu les primaires de droite. Pour cette première primaire, les citoyens pouvaient voter afin d’élire le candidat de droite.

Le 31 décembre 2016 était la date butoir pour les citoyens qui souhaitaient s’inscrire sur les listes électorales afin de voter les jours J. De nombreuses personnes se sont inscrites. Par ailleurs, même le réseau social Facebook incitait les citoyens à s’inscrire sur les listes.

Le 22 et le 29 janvier 2017 ont lieu les primaires de gauche.

Les candidats connus de 2017

En ce début d’année 2017, quelques candidats sont déjà connus.

Marine Lepen du Front national (FN) est la candidate de l’extrême droite. Cette femme, fille de Jean-Marie Lepen, fondateur du parti, se présente à la présidentielle. Elle est appréciée et a une popularité plus importante que son père. Elle réunit son parti sous la devise : « Au nom du peuple » ou « La France apaisée ». Pour en savoir plus sur ses projets, rendez-vous sur ce site.

François Fillon est le candidat de la droite et du centre avec son parti Les Républicains. Élu à la suite de la première primaire de droite ouverte aux citoyens, le candidat est soutenu par son parti et tous ceux qui ont participé aux primaires. L’homme a été ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, puis ministre des technologies de l’information et de la poste (1995) et premier ministre sous le gouvernement de Sarkozy. Il ne souhaite pas de slogan, se disant homme de vérité. Vous pouvez retrouver son programme sur ce site.

Emmanuel Macron est le candidat du parti En marche !. L’ancien ministre de l’économie sous Hollande crée, en 2016, son parti En Marche ! et présente sa candidature à la présidentielle. Il fait campagne sous le slogan : « Révolution en marche ». L’ébauche de son programme est disponible sur ce site.

Yannick Jadot, candidat pour Europe écologie – les verts (EELV), est député européen depuis 2009. Il a été élu lors de la primaire des verts. Son slogan de campagne est : « Pour une nouvelle alliance entre l’écologie et la société ». Retrouvez son programme sur avecjadot.

Nathalie Arthaud de la lutte ouvrière (LO) est porte–parole de son parti d’extrême gauche. Sa campagne est placée sous le slogan « Faire entendre le camp des travailleurs », retrouvez son programme sur son site.

Philipe Poutou du Nouveau parti-anticapitaliste (NPA), homme syndicaliste et politicien de l’extrême gauche, est candidat à la présidentielle pour la seconde fois. Son slogan de campagne est : « Nos vies, pas leurs profits » et son programme est disponible sur ce site.

Jean-Luc Mélenchon du front de gauche (FG) a été sénateur et ministre délégué à l’enseignement professionnel en 2000. Il était déjà candidat en 2012. Sa campagne se fait autour du slogan « La France insoumise, le peuple souverain ». Son programme est visible sur ce site et son projet sur celui-ci.

Nicolas Dupont-Aignan de Debout la République (DLR) est député et maire, et a été candidat en 2012. Son slogan de campagne est, au moment de l’écriture de cet article, inconnu. Vous pouvez consulter le projet de cet homme de droite sur ce site.

Jacques Cheminade du parti Solidarité et Progrès est pour la troisième fois candidat à la présidentielle. Pour le moment, l’homme de gauche n’a pas occupé de fonction politique importante. Son programme sous le slogan « Déverrouillons la France » est disponible à cette adresse.

Michèle Alliot-Marie de Nouvelle France est l’ancienne ministre de la Justice, de la défense, de l’intérieur, des affaires étrangères a officialisé sa candidature lors d’une interview. Son slogan serait : « Renouer avec un esprit de conquête ». Son programme de droite n’a pas encore été diffusé.

Jean Lasalle du MoDem est pour la première fois candidat à l’élection présidentielle. L’homme maire et député se décrit comme un berger à l’Elysée et proclame : « Le moment est venu de se rassembler comme on se rassemble en famille ». Son programme est visible sur son site.

Charlotte Marchandise de Laprimaire.org a été élue par les internautes. La jeune femme est une militante et une entrepreneure. Elle peut devenir la première candidate non-issue de partis politiques. Son slogan est le suivant : « L’humanisme, la justice sociale et la protection du vivant au cœur d’une démocratie réelle. Dès aujourd’hui, choisissons demain, ensemble. » et son programme est visible sur ce site.

Henri Guaino, député et ancien conseiller spécial de Sarkozy, est candidat à cette présidentielle, alors qu’il ne pouvait pas se présenter à la primaire de droite faute de soutien. Sa campagne se déroule sur ce site.

Le candidat de gauche est au moment de l’écriture de l’article inconnu, la primaire ayant lieu ultérieurement.

Petits rappels historiques sur la Ve République

La République telle que nous la connaissons a été mise en place, le 4 octobre 1958, à la suite de la guerre d’Algérie. Cette République et sa constitution permettent une flexibilité où une alternance politique et une cohabitation sont possibles. Au début, chaque président était élu pour sept ans, mais depuis 2000, ils sont élus pour cinq ans.

Les anciens présidents

Charles De Gaulle a été le président de 1958 à 1969 avec un gouvernement de droite. Il a démissionné de ses fonctions, en 1969, après l’échec de son référendum sur la réforme du Sénat et de la régionalisation. Cet homme est entré dans l’Histoire de France à de nombreuses reprises.

Georges Pompidou avec son slogan « Le changement dans la continuité » a présidé de 1969 à 1974. Il était l’ancien Premier ministre du précédent président. Son programme politique se basait sur la modernisation et le développement économique. Tout comme son prédécesseur, il souhaitait une indépendance et une grandeur nationale. Cependant, il n’a pas fini son mandat, emporté par la maladie en avril 1974.

Valéry Giscard d’Estaing a été président de 1974 à 1981. Il était le ministre des finances du président Pompidou. Sa pensée est libérale et son mandat est marqué par la baisse de l’âge de la majorité à 18 ans et la législation sur l’IVG. Le président souhaitait également donner une image moins arrogante. Il n’est pas réélu pour un second mandat.

François Mitterrand a été le représentant de la France de 1981 à 1995. Son gouvernement de gauche (PS) a connu la cohabitation politique en 1986 et en 1993. Premier président de gauche, il met en place de nombreuses réformes comme l’abolition de la peine de mort, la dépénalisation de l’homosexualité, la législation des radios privées, la cinquième semaine de congés payés, la retraite à 60 ans, la hausse du SMIC, les allocations familiales… Cependant, le climat économique s’alourdit et le chômage augmente, une politique d’austérité est mise en place. Il est réélu en 1988, car il fait campagne pour le traité de Maastricht. Le climat économique est toujours compliqué et de nombreux scandales politico-financiers rythment ce second mandat.

Jacques Chirac avait pour slogan « La France pour tous » et « La France en grand, la France ensemble ». Il a été président de 1995 à 2007 avec un gouvernement de droite. Lors de sa présidence, il a connu la cohabitation en 1997. Son programme était basé sur le changement et la réduction de la fracture sociale. Lors de l’élection de 2002, marquée par un fort taux d’abstention, il remporte l’élection face au parti d’extrême droite. Cette présidence est marquée par la baisse de l’impôt sur le revenu, la réforme des retraites et par la révolte des jeunes lors de la volonté du gouvernement de mettre en œuvre un Contrat Première Embauche (CPE). Il empêche également la France de participer à la guerre en Iraq quand l’ancien président américain Bush souhaitait envoyer les Nations Unies au combat.

Nicolas Sarkozy promet qu’« Ensemble tout devient possible ». Élu de 2007 à 2012, le candidat de droite incarne une nouvelle génération politique. Son mandat est signe de rupture et il met en place de nombreuses réformes. Sous son gouvernement a été mis en place l’autonomie des universités, le service minimal dans les transports terrestres, le renforcement du bouclier fiscal, l’abaissement des prélèvements sur les successions, le contrôle de l’audiovisuel public, le revenu de solidarité active… Le président affiche sa vie privée ce qui affecte sa popularité. Il n’est pas réélu.

François Hollande et son slogan « le changement c’est maintenant ». Il est élu en 2012 avec son gouvernement de gauche et est président jusqu’en 2017. En effet, pour la première fois en France, le président ne se présente pas à sa réélection. Sa présidence est surtout marquée par son impopularité, l’utilisation du 49.3, les scandales financiers. Son gouvernement met en place le mariage pour tous.

La droite, la gauche et le centre : qu’est ce que c’est ?

Aujourd’hui, il est de plus en plus difficile de cerner quel candidat est de quel côté politique, cependant, à l’origine chacun avait une cible plus précise. La notion de gauche et de droite est au début typiquement française, car elle fait référence à un fait historique. En 1789, les députés lors d’une séance se sont divisés en deux groupes. Un groupe était placé à gauche du président de l’assemblée constituante et était contre le véto royal, et un autre groupe situé à droite était pour un pouvoir monarchique.

La droite : individualisme, libéralisme économique et conservatisme.

L’une des pensées de la droite est que l’individu compte avant tout et que c’est son travail, son bien-être qui va créer une société harmonieuse. Désir de réussite, envie d’enrichissement, volonté de montée sociale, absence de jugement moral (avidité…) sont des motivations de droite. L’idée est que la main invisible se mette en place et que « la volonté de réussir provoque le besoin de s’instruire, de créer des entreprises, d’innover ce qui au final, crée de la croissance, des emplois et plus généralement de la richesse. Celle-ci peut alors être plus ou moins redistribuée par l’État, au travers de dispositifs comme la sécurité sociale, l’assurance chômage, l’enseignement, ou les infrastructures collectives. » En résumé, pour la droite c’est la main invisible qui prime et régule la société.

La gauche : collectivité, progrès, égalité.

L’une des pensées de la gauche est que la société doit être au cœur des préoccupations pour un bien-être individuel : le collectif aide l’individu. Dans ce mouvement, l’idée est que chaque individu doit avoir les mêmes atouts en main. Elle est pour une redistribution des richesses et une unité collective. Pour la gauche, « le raisonnement politique doit s’imposer au raisonnement économique, elle considère certains comportements économiques comme clairement immoraux et entend encadrer davantage l’activité, afin de remettre l’économie volontairement au service de la société, et non mécaniquement par le biais de la main invisible ».

Le centre : pas totalement à droite, pas totalement à gauche.

Même si, au centre, on peut retrouver le centre de droite et le centre de gauche, les centristes ne se disent pas de droite ou de gauche. Leurs idées dépendent de chaque camp et se basent sur des alliances entre parties de droite et de gauche.

Maintenant que vous en savez plus sur cette élection, avez-vous des intentions de vote ? Avez-vous des pronostics ? Allez-vous voter ? Dites nous tout en laissant un commentaire.