Acheter un cheval

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Devenir propriétaire… Le rêve de tout cavalier ! Mais avant de prendre cette grande décision, vous devez apporter des réponses à certaines questions : quelle race pour quelle discipline, à qui acheter, quel âge doit avoir le cheval… Et beaucoup d’autres auxquelles il est important de répondre avant de commencer les recherches. Cet article vous donnera quelques pistes afin que votre rêve ne devienne pas un cauchemar !

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Quelle race ?

Avant d’aller à la recherche du coup de foudre, il faut prendre en compte certains critères de sélection afin de vous faciliter la tâche. Certes, il vous faudra un peu de réflexion et de bon sens, mais il faut savoir que n’importe quel cavalier ne peut acheter n’importe quel cheval. C’est donc pour cela que plusieurs facteurs rentrent en ligne de compte, comme votre budget, la discipline que vous souhaitez pratiquer, votre niveau d’équitation et votre personnalité.

Certains chevaux de race ayant de bonnes origines peuvent facilement valoir la peau de vos jolies fesses. Pour vous donner une petite idée, le prix de certains chevaux de concours aux origines de rêve peut atteindre les 30 000 euros.

 

Au niveau de votre discipline de prédilection, si vous préférez l’équitation western, optez pour un Quarter-Horse ou un Paint-Horse qui ont de nombreuses qualités dans ce domaine comme leur vitesse, leur puissance et leur force physique.
Si votre objectif est plutôt de faire de la balade ou de la randonnée, pourquoi ne pas prendre un poney rustique pour sa résistance ou bien un ancien cheval de club pour son expérience ?
Pour les enfants, un poney ou un double-poney polyvalent convient parfaitement. Comme beaucoup de personnes le disent : les poneys sont très têtus ! Oui… Mais ils sont aussi endurants, vifs, courageux et surtout très attachants. Pour le cavalier débutant, mieux vaut prendre un cheval expérimenté, gentil et posé, qui saura donc le mettre très rapidement à l’aise et le faire progresser. Un cheval de club peut très bien jouer ce rôle, ayant eu plusieurs cavaliers de ce niveau sur son dos.

En ce qui concerne le cavalier confirmé déjà orienté vers une discipline :
Si l’endurance vous fait rêver, le mieux serait de choisir un cheval fin et pouvant parcourir de longues distances comme l’Arabe ou le Barbe.
Vous êtes passionné par la randonnée ? Le plus adapté sera alors un cheval résistant et aux pieds sûrs comme les Ibériques.
Si vous êtes plutôt attiré par le saut d’obstacles, optez pour un Selle-français qui fera un très bon cheval de saut.
Vous pensez être fait pour enchaîner une reprise de dressage ? Dans ce cas, il est évident qu’un KWPN mettra ses allures en valeur.
Si vous êtes plus tourné vers l’attelage, pensez à la puissance d’un cheval de trait ou à l’élégance d’un Halfinger.
Si vous êtes tenté par la compétition, prenez un cheval ayant des papiers avec toutes ses origines répertoriées, car dans certaines épreuves vous ne pouvez pas concourir avec un cheval sans papiers.

Dans tous les cas, prenez contact auprès d’un professionnel, comme votre moniteur d’équitation qui saura vous conseiller de manière à ce que votre cheval et vous puissiez progresser vers le même but.

Quel caractère ?

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Maintenant que vous connaissez votre discipline de prédilection, c’est à vous de décider quel tempérament vous aimez chez un cheval, en prenant évidemment votre niveau en compte. Un cavalier énergique aimera plutôt un cheval actif et ayant du répondant, mais comme on le dit : les opposés s’attirent ! Donc il se peut que ce cavalier apprécie les chevaux calmes et dociles.
Pensez qu’un Pur-sang arabe sera de tempérament plus chaud qu’un Selle-français ou bien qu’un Espagnol sera plus vif qu’un poney mérens. Même si, bien-sûr, il existe quelques exceptions, cela reste une généralité.
Bien entendu, n’achetez pas un cheval excessivement nerveux en pensant que vous pourriez en faire une monture placide, car cela vous exposera à des difficultés et vous risqueriez de vous séparer de votre compagnon plus rapidement que prévu…
N’achetez pas non plus un cheval montrant une attitude menaçante ou agressive envers vous ou son entourage sans aucun motif valable.

Approchez le cheval, passez du temps avec lui… Vient-il vers vous ou vous tourne-t-il le dos prêt à vous botter ? Est-il calme ou redoute-t-il chaque mouvement que vous faites ? Quand il est au travail monté ou à pied, paraît-il inquiet ou semble-t-il confiant de ce qu’on attend de lui ? Se montre-t-il agressif avec ses compagnons ? Il faut savoir qu’un cheval ne supportant pas ses congénères peut vite devenir un cauchemar lors de balades entre amis.
Surtout, faites attention, l’esthétique ne fait pas tout, même si il est parfois dur de résister.

Entier, hongre ou jument ?

L’entier, avec son caractère très affirmé, est plutôt destiné à un cavalier confirmé. Vous ne serez jamais vraiment à l’abri de morsures, de coups de sabots ou de mimiques menaçantes. Il faut surtout faire attention lors de la période des chaleurs. Certains sont très doux et très calmes, mais mieux vaut rester prudent. C’est pour ces raisons que peu d’écuries acceptent les entiers.

La jument est en général très douce, mais chacune a son tempérament. Elle pourra se montrer quelques fois d’humeur changeante, surtout lors de la période de chaleurs où elle peut devenir très irritable et capricieuse.
Si toutefois votre jument se blesse et ne peut plus être montée ou lorsqu’elle sera en retraite, vous pourrez toujours la faire devenir poulinière. Mais attention : trop de gens pensent que faire pouliner leur jument est faisable en un claquement de doigts et ne coûte trois fois rien… C’est faux ! Renseignez-vous bien auprès d’un professionnel avant de prendre cette décision, car il faut prendre le temps de sélectionner l’étalon, savoir si la jument est apte à pouliner, prendre en compte le prix de la saillie, les frais vétérinaires et avoir les installations adéquates. Ce n’est pas de tout repos.

Le hongre est d’une placidité à toute épeuve. Il est beaucoup plus sociable que l’étalon et aura sûrement moins de caractère.
Si votre niveau d’équitation est peu élevé, il saura vous satisfaire. Mais comme je l’ai dit maintes et maintes fois, ces considérations sont générales. J’ai connu des hongres au tempérament de feu, des étalons posés et des juments à humeur égale.

Jeune cheval, cheval adulte ou doyen ?

bien choisir son cheval

Si vous achetez un jeune cheval, soyez certains de votre niveau d’équitation et de vos connaissances. Le jeune cheval de 3-4 ans sort tout juste du débourrage donc ne vous lancez dans cette aventure que si vous vous en sentez capable. Il sera plutôt de caractère vif, joueur et sa personnalité s’affirmera tout juste.

Et là, vous me dites, pourquoi pas un poulain ? Parce que, certes, il est attendrissant, gracieux et drôle, mais il ne faut pas oublier qu’il a besoin d’une éducation très sérieuse. Il faut vous armer de beaucoup de patience si vous voulez faire de lui un cheval agréable. C’est une décision à ne pas prendre à la légère… Abstenez-vous si vos connaissances ne sont pas solides et si vous ne disposez pas de suffisamment de temps, car un tel choix conditionne non seulement la vie du poulain, mais aussi la vôtre.

Si vous prenez un cheval adulte vous aurez affaire à un caractère défini et des aptitudes claires. Il conviendrait parfaitement pour le cavalier ayant un niveau moyen. Pensez à obtenir des informations sur sa vie passée, elles pourront vous aider si vous rencontrez de quelconques problèmes. Certains chevaux donnent le meilleur d’eux-mêmes à l’âge de 9-10 ans.
Un cheval d’âge conviendrait le mieux au cavalier débutant. Ce sera le plus placide en promenade et il peut aussi apprendre beaucoup au jeune cavalier. Il fera un excellent professeur pour tous les soins quotidiens.

 

Où acheter votre futur compagnon ?

Tout d’abord, organisez-vous, faites un planning avec tous les rendez-vous, prévoyez beaucoup de temps pour les visites de chaque cheval.
Préférez les visites accompagnées d’un spécialiste comme votre vétérinaire ou votre moniteur d’équitation.
Il existe de nombreuses manières d’acheter un cheval :
* Grâce aux petites annonces : optez pour des magazines ou des sites spécialisés et privilégiez celles des organismes officiels et des structures reconnues. Adressez-vous à la FFE (Fédération Française d’Équitation) si vous avez un doute.

* Dans un centre équestre : beaucoup ont un tableau d’informations sur lequel figurent certaines annonces de ventes de chevaux. Le centre équestre lui-même peut aussi vendre certains de ses chevaux. Vous pouvez donc voir le cheval évoluer en reprise et recueillir les impressions des personnes l’ayant côtoyé.

* Chez un marchand de chevaux : certaines personnes disent qu’ils sont malhonnêtes et peu regardants sur l’origine de leurs chevaux. En achetant chez le marchand, certaines facilités s’offrent à vous comme faire emmener le cheval chez vous et l’essayer. Vous pourrez évidemment le rendre au marchand s’il ne correspond pas à vos attentes.

* Auprès d’un boucher chevalin : on peut trouver chez un boucher un cheval capable de faire un compagnon très agréable. Il vous sera vendu au prix de la viande. Faîtes attention, le cheval destiné à la boucherie peut avoir été traité avec négligence. Prenez conseil auprès d’un professionnel.

* Dans une écurie de course : les chevaux réformés peuvent devenir de très bons chevaux de club ou d’extérieur. Faites attention aux blessures et aux défauts qui sont très fréquents. Assurez-vous que le cheval n’ait pas été poussé et qu’il est toujours apte à travailler.

* Chez un éleveur : l’éleveur met en vente les chevaux issus de ses propres juments. Vous trouverez tous les âges, en général du poulain de 6 mois jusqu’au jeune cheval de 4 ans. Les tarifs varient beaucoup selon la race, les origines et la réputation de l’élevage.

 

Comment le choisir ?

Pensez à observer les signes qu’émet le cheval afin de voir son caractère. Le langage des oreilles et de la tête, comme celui du corps joue un rôle très important. Réfléchissez sérieusement pour savoir si ce cheval, avec ses réactions et son caractère, vous convient.
Il faut essayer de créer une relation de confiance dès les premiers contacts. Attention au cheval anxieux qui a peur de tout : si vous n’avez pas la patience ni les compétences, mieux vaut poursuivre votre recherche. Allez voir le cheval qui vous intéresse plusieurs fois pour vous faire une opinion, que ce soit au box, au pré, mené en main ou monté. Votre choix ne pourra être fondé qu’ensuite, alors laissez libre cours à votre intuition.
Pour ce qui est des critères physiques, certes le mental compte beaucoup, mais certaines caractéristiques physiques sont de première importance. Un cheval de race doit correspondre aux critères qui la constituent.
Il doit se montrer maniable, souple, avec des aplombs corrects, il ne doit pas trébucher ou même boiter, signe d’une douleur ou d’un travail trop intense ! Observez chaque partie de son corps et plus principalement ses membres, son dos et son garrot. Portez aussi une très grande attention à ses sabots, ils sont révélateurs de l’état général du cheval et des soins qu’on lui donne. Avant toute transaction et toute décision, faites appel à un vétérinaire pour faire la visite d’achat. Lui seul saura détecter les vices cachés, les malformations qui pourront nuire, voire compromettre vos projets ainsi que tout autre problème.

Des défectuosités physiques peuvent dévaloriser le cheval ; ce sont les tares qui apparaissent le plus souvent sur les membres à la suite de lésions ou de chocs répétés.
Il existe deux sortes de tares :
Les tares dures qui concernent les os. Elles sont souvent dues à une malformation osseuse ou à un choc répété. Le cheval peut avoir des suros, par exemple, qui prennent l’apparence de boursouflures sur l’os du canon et provoquent des boiteries.
Les tares molles, qui sont beaucoup plus courantes, mais heureusement moins graves. C’est une boule molle remplie de liquide synovial. Elles peuvent être traitées par des soins et une surveillance régulière. Par contre, on ne peut que ralentir leur apparition et leur évolution.

Certains chevaux acquièrent des comportements de névrose, dû à l’ennui ou au surmenage. On appelle cela des tics, ils sont facilement reconnaissables. Par exemple, le cheval qui a le tic de l’ours balance sa tête de gauche à droite à la porte de son box. Ce tic provient d’un cheval qui s’ennuie, donc en variant ses occupations, il disparaîtra.
Ces tics ne sont pas graves, mais ils peuvent avoir de sérieuses conséquences comme des problèmes de dentition ou des coliques. Le plus souvent on recherchera leurs causes.

Le cheval peut avoir aussi des vices rédhibitoires, ce sont des défectuosités de gravité variable qui peuvent aussi dévaloriser le cheval ou même nuire à la pratique d’une discipline. Il y a au total sept vices rédhibitoires:
* La boiterie ancienne intermittente : c’est une boiterie qui apparaît irrégulièrement.
* L’immobilité : le cheval est complétement immobile, cet état peut être le signe de lésions au cerveau.
* La fluxion périodique : c’est un larmoiement des yeux du cheval. C’est un indice de graves troubles de vision.
* Le tic aérophagique : c’est lorsque le cheval avale de l’air.
* L’emphysème pulmonaire : qui est un défaut du système respiratoire.
* Le cornage chronique : c’est la respiration du cheval qui devient sifflante, elle peut conduire à l’asphyxie.
* L’anémie infectieuse : qui est une affection des muqueuses du cheval.
Si le cheval possède l’un de ces vices, la vente peut être annulée.
Pour la visite d’achat, choisissez un vétérinaire reconnu et possédant un matériel adapté aux divers examens nécessaires : cœur, poumon, respiration, yeux et état des membres. Il devra faire aussi une prise de sang pour compléter le diagnostic afin de détecter tout type de maladie infectieuse.
Le vétérinaire observera aussi le cheval en marche, aux deux mains et aux trois allures. Il pourra ainsi constater la souplesse des articulations, la correction des aplombs et l’aspect des tendons et des sabots. Pensez aussi que des radios seront souvent nécessaire, de ce fait cela augmentera considérablement le budget d’achat.
Soyez aussi particulièrement vigilant devant un cheval très calme, presque amorphe : cela peut-être dans sa nature, mais il se peut aussi qu’on l’ait fait galoper durant de longues minutes à la longe ou en liberté avant votre arrivée pour qu’il paraisse moins actif qu’il ne l’est en réalité. De même, certains chevaux vous paraîtront éveillés et attentifs alors que leur état est dû à une ration plus importante et énergisante que l’habituel seau de granulés.
Pour éviter ce genre de problème, allez voir le cheval plusieurs fois, même si c’est à l’improviste.

Dès que vous avez trouvé le cheval qui vous correspond, il est donc presque à vous. Essayez-le chez vous pendant une semaine. Vérifiez que son signalement correspond à ses papiers, qu’il est pucé et qu’il figure dans le fichier national puis assurez-vous que le vendeur va bien vous donner tous les documents nécessaires : carte d’immatriculation SIRE, certificat d’origine, certificat de vente, carnet de vaccinations, visas, contrôles sanguins…

Maintenant que cet article a répondu à certaines de vos questions, allez-vous partir à la recherche du cheval de vos rêves ? Lequel vous correspondrait le mieux ? Pour quelle discipline ? Avez-vous déjà une idée de l’endroit où vous pourriez l’acheter ? À moins que vous l’ayez déjà trouvé… Maintenant que votre rêve se réalise, vous aurez la chance de vivre une magnifique aventure avec votre nouveau compagnon.
N’hésitez pas à faire partager vos avis en commentant cet article.

Arkane

Sources textes

Connaissances personnelles

Sources images

Propre photo

2 réflexions sur “Acheter un cheval”

  1. Article bien rédigé et bien choisit qui j’espère, servira a de potentiels acheteurs au lieu de se lancer au hasard dans l’achat d’un cheval…

     

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