Comment rédiger vos références, petit guide pour citer correctement vos sources

Notez cet article :

Au moment de rendre vos derniers travaux, vous désirez ajouter la bibliographie ou, plus simplement, les sources utilisées. Là, horreur ! Vous ne savez pas comment les présenter, ni même s’il ne vous manque pas des informations ! Comment faire pour noter des sources lorsque vous n’avez que le titre et l’auteur, voire moins d’informations ? Comment faire quand il y a 36 personnes qui ont contribué à un livre ? Est-ce qu’il y a des règles pour donner les références d’un site internet ? Si vous vous êtes déjà posés ce genre de questions ou bien d’autres similaires, pourquoi ne pas suivre ce petit guide pour citer ses sources ?

Une forme pour citer ses sources, ce n’est pas pour rien

En soi, rédiger ses sources n’est pas si compliqué. À l’heure actuelle, plusieurs formes sont possibles, le tout est de s’y tenir. Quand on parle de respecter des règles, en réalité on parle de celles qui ont été conçues par les normes.

Une norme, c’est une marche à suivre officielle, des règles qui permettent qu’un procédé soit fait de la même façon par tout le monde et de manière complète. Pour noter des références, il existe beaucoup de normes différentes, souvent dressées par de grandes universités (comme celle de Harvard qui impose sa propre méthode ou par d’autres organismes comme l’ISO (l’Organisation Internationale de Normalisation) qui en a conçues plusieurs dans ce domaine. Par ailleurs, celle que vous pourriez utiliser par défaut sur votre traitement de texte est probablement la norme ISO 690, qui a pour particularité d’avoir inclus une façon de référencer des documents numériques (même s’il en existe d’autres depuis).

Pourtant, la plus utilisée de toutes est sans nul doute l’APA qui est internationalement connue.

Des outils qui facilitent la vie quand on souhaite citer ses sources

Aujourd’hui, il est plus facile de rédiger des références sans faire d’erreur. Il existe des logiciels de gestion de références bibliographiques qui font office de catalogue de références personnelles. Vous ajoutez une fois les références de votre document, puis vous pouvez les retrouver plus tard et les inclure dans le texte que vous désirez.

L’avantage est que vous pouvez aussi bien référencer un livre qu’un article de revue ou un site Internet, car tous ces documents ne possèdent pas les mêmes informations pour les décrire.
De plus, plusieurs de ces logiciels sont entièrement gratuits ! Un exemple parmi tant d’autres est sans doute Zotero, qui peut aussi vous proposer d’enregistrer automatiquement, juste en cliquant sur un bouton, vos résultats de recherches sur un catalogue de bibliothèque par exemple. Il est plutôt facile d’utilisation, à condition de prendre un peu de temps pour le manipuler bien sûr. Si Zotero ne vous plaît pas, dans le même registre, il y a encore le célèbre Bibus ou encore JabRef.

Les informations importantes pour citer ses sources

Si vous êtes tout de même contraint d’écrire vos références à la main, voici quelques informations capitales à noter quand vous vous trouvez en face de votre document.

L’auteur et le titre

L’auteur est l’élément par lequel on commence à rédiger sa source (toujours en suivant la norme la plus utilisée en France, ISO 690). Il est donc impératif de ne pas faire de faute.
Quand il n’y a qu’une personne qui a rédigé l’ouvrage, c’est encore simple ; quand il y en a deux, on hésite parfois à savoir lequel des deux doit être cité en premier. Alors, quand il y en a plusieurs…

Bien souvent, cet ordre n’a pas d’importance, sauf si quelque chose vous l’indique. En général, il suffit de le noter en suivent l’ordre dans lequel on les a présentés sur votre livre. Au delà de trois auteurs, en revanche, l’opération se corse un peu. L’idéal est de retenir le nom du premier et ensuite d’ajouter “… et al.” pour signaler qu’il y a d’autres contributeurs au contenu de l’ouvrage.

Pour le titre, normalement, il n’y a pas vraiment de difficulté majeure. Rappelez-vous juste qu’il y a une différence entre un titre simple et un complément de titre (quand il y a une suite au titre principal). À ce moment là, il est utile de séparer les deux par la ponctuation “:“.

Le début de votre source (s’il s’agit d’un livre) ressemble donc à ceci :
Nom, Prénom. Titre.

L’édition, le lieu, la date

C’est ici que la partie la plus difficile commence. Une fois votre (vos) auteur(s) et votre titre indiqués, il faut parler de l’édition. En général, vous avez le pays qui est mentionné, même la ville, si c’est plus précis. C’est par cela qu’il est conseillé de commencer.

Par la suite, il faut noter le nom de la maison d’édition. Le problème est de la recopier de façon dont elle est écrite dans le livre, pour éviter les erreurs. Attention toutefois à ne pas confondre le nom de l’éditeur avec le nom de la collection ! Ce n’est pas la même chose ! Normalement, le nom “édition(s)” sera bien précisé, mais dans le cas contraire il faut vous concentrer sur toutes informations que vous trouverez dans les première pages de votre ouvrage.

Ensuite, notez l’année de l’édition, mais si elle ne paraît pas, vous pouvez indiquer la date d’impression ou de copyright. Vous obtenez maintenant ce genre de référence :

Nom, Prénom. Titre. Lieu : Éditeur, année.

Dans un cas exceptionnel où vous ne trouveriez pas d’indicateur de lieu ou d’édition, il vous est possible de mettre [s.l.] (sine loco = sans lieu) ou [s.n.] (sine nomine = sans nom). Cependant, il n’est pas possible de ne pas donner de date à votre ouvrage, il y en a forcément une quelque part, sinon, toujours entre crochets, vous devrez l’estimer.

L’élément important : l’ISBN

L’ISBN (International Standard Book Number) est un numéro unique que l’on attribue à un ouvrage pour l’identifier. Il est propre à chaque livre et juste avec cette simple série de chiffres, il est possible de retrouver votre document.

À l’époque où on a commencé à imposer ce numéro, il était composé de 10 chiffres, mais aujourd’hui, il en possède 13. Dans un ISBN à 13 chiffres, on retrouve les trois premiers chiffres qui indiquent qu’il s’agit bien d’un livre (ce sera alors 978). Ensuite, on trouve un numéro qui indique la langue dans laquelle est l’ouvrage (0 pour l’anglais, 2 pour le français, 3 pour l’allemand…) ; puis, plusieurs numéros qui identifient l’éditeur et d’autres qui sont le numéro du livre en lui-même. Enfin, le dernier chiffre est le résultat d’un savant calcul qui sert de clé de contrôle. Celui-ci est toujours compris entre 0 et 10 (si c’est un 10, on notera un X). De cette façon, on s’assure que le livre possède vraiment un numéro unique, mais surtout qu’il n’y ait pas d’erreur dans ce dernier.

Ce dernier élément, de par sa caractéristique d’être propre à chaque ouvrage, ne doit pas être oublié. Vous achèverez donc votre référence de cette façon :

Nom, Prénom. Titre. Lieu : Éditeur, année. ISBN

Bien sûr, il existe sans doute quelques exceptions ou quelques cas particuliers qui peuvent être difficiles à citer, mais ceci est déjà une très bonne base.

Les bibliothèques peuvent vous aider

Vous avez rapidement noté des références, mais vous n’êtes toujours par certains qu’elles soient correctes ? Ou alors vous avez retenu le titre d’un livre qui vous plaisait tant, mais vous avez besoin d’informations détaillées pour le commander ? Quand vous n’avez plus le livre en main, c’est plus compliqué, en effet. Pas de panique, Internet est là.

Seulement, taper simplement vos informations sur Google ne suffit pas toujours. Dans ce cas, pensez à la bibliothèque, ou plutôt à son catalogue.

Par exemple, saviez-vous que le catalogue de la Bibliothèque nationale de France reprend les données de tous les documents acquis en son sein, mais également tous les ouvrages soumis au dépôt légal en France et tout ce que les maisons d’éditions en langue française peuvent publier ? Il y a de grandes chances que votre livre s’y trouve !

En plus, si vous arrivez sur la notice de votre document, vous sélectionnez l’onglet “ISBD” et vous trouverez une description, certes, plus complète que de simples références. Cependant, vous découvrirez aussi que les informations capitales dont vous aviez besoin sont déjà indiquées, avec une structure semblable.

Si mon document n’est pas un livre, comment faire pour en citer la source ?

Si c’est un article ?

Quand on a compris le fonctionnement pour un livre, c’est vrai que c’est plutôt facile. Malheureusement, ce n’est pas toujours aussi simple.

On n’utilise pas la même méthode pour référencer un article de revue par exemple, ni pour citer une revue, plus généralement.

Dans ce cas là, il faut commencer par le titre du périodique, puis le nom de l’auteur ou de l’organisme qui rédige cette revue (en général, on reprend plutôt le nom du rédacteur en chef). Ensuite, on cite bien évidement l’éditeur (en plus du lieu et de la date). Puis, on note le numéro du fascicule que l’on souhaite citer, la période, s’il y en a une, et enfin l’ISSN.

L’ISSN (International Standard Serial Number), c’est un peu le même principe que l’ISBN, mais pour les revues. Il est composé de deux nombres à quatre chiffres séparés d’un tiret et il permet aussi d’identifier un périodique rien qu’avec ce numéro. Comme c’est un numéro destiné aux publications en série, ne vous étonnez pas de les retrouver aussi dans les livres qui font partie d’une collection.

Quand vous souhaitez parler d’un seul article et non pas de toute la revue, à ce moment là, il vous faudra ajouter le nom du journaliste (ou simplement de l’auteur) de l’article, son titre, puis vous ajoutez “IN : “ ou “DANS : “ et vous indiquez les références de la revue en général. N’oubliez pas qu’il faut alors préciser les pages de votre article. Au final, vous obtenez soit ce genre de référence, s’il s’agit d’un périodique seul :

Titre de périodique : collectivité auteur. Lieu: Éditeur, date. Numérotation du ou des fascicule(s) utilisé(s). ISSN.

ou ceci, s’il s’agit d’un seul article :

Nom, Prénom de l’auteur de l’article. Titre de l’article. IN: Titre de la revue. Date, volume x, n°x, p. x-y. ISSN

Encore une fois, il existe d’autres façons de faire, mais ce modèle est déjà complet et correct.

Si c’est un document extrait du Web

Le plus difficile pour la plupart des élèves, c’est de citer une webographie (une bibliographie composée exclusivement de documents provenant d’Internet). Pour enlever les doutes : Wikipedia n’est pas une source ! En tout cas, pas si elle est écrite comme ceci. Il s’agit d’une encyclopédie, avec des articles, c’est donc l’article qui est la source et non pas Wikipédia lui-même.

En fait, vous allez retrouver un mélange entre la marche à suivre du livre et celle de l’article de revue. C’est-à-dire que l’on va commencer par citer l’auteur et le titre de la page web, comme pour un livre, mais vous précisez qu’il s’agit d’un document numérique, en ajoutant “en ligne” entre crochets. Puis, vous allez rechercher l’éditeur, le lieu et la date. C’est un peu difficile à retrouver, mais sur un bon site, il y a toujours un onglet “Mentions légales” ou “À propos” qui pourra vous donner ce genre d’information. Bien sûr, avec un logiciel de gestion de références, c’est plus rapide, mais il ne retrouve pas toujours ce genre d’indications et il vous faudra effectuer les recherches par vous-même.

Si vous avez du mal à trouver une date à inscrire dans votre référence, regardez bien après le copyright ou s’il a une date de modification de page. Vous devez aussi ajouter la date de votre consultation de cette page. Ainsi, si une mise à jour à été faite entre cette date et la nouvelle consultation d’une autre personne, elle sait qu’elle ne trouvera peut-être plus l’information telle que vous l’avez consultée. La plupart du temps, on indique d’abord l’année, puis le mois et le jour en dernier.

Enfin, vous devez préciser le lien de la page ou le DOI (l’équivalent de l’ISBN mais pour les pages web, malheureusement c’est encore très rare ). Vous allez obtenir une référence comme celle-ci :

Nom de la collectivité ou de l’auteur. Titre [en ligne]. Mention d’édition ou de version. Lieu: Éditeur, date. [Date de consultation]. DOI (ou Disponible à l’adresse : URL.)

Si vous consultez une page qui fait partie d’un site en entier (comme pour un article de Wikipedia, pour continuer sur le même exemple), il faut préciser le nom de l’auteur et le titre de la page puis ajouter “IN :” ou “DANS :” comme pour une revue. D’ailleurs, si vous consultez une revue en ligne, vous allez référencer l’article en ajoutant tous les éléments de l’article (le nombre de pages, le numéro de fascicule…), mais aussi les attributs d’une page Internet (le lien URL, la date de consultation…). Cela devrait donc ressembler à ceci :

Nom, Prénom de l’auteur de l’article. Titre de l’article. IN: Titre du périodique [en ligne]. Date, vol. x, n°x, p. x-y. [Date de consultation]. DOI ou Disponible à l’adresse: URL. ISSN

S’il s’agit d’un film ou d’une émission

Quand il s’agit d’un film, c’est vrai que vous n’allez pas parler d’auteur. Cependant, le réalisateur sera mis à l’honneur, vous devrez utiliser le même schéma que pour un livre, mais le producteur fera office d’éditeur. N’oubliez pas de préciser le support sur lequel se trouve le film, que ce soit un DVD ou un podcast. Vous allez donc obtenir ce genre de référence :

Nom, Prénom du réalisateur (fonction). Titre du film [DVD ou cassette vidéo ou podcast]. Producteur, année de production. (On peut préciser le temps, si possible, quand il s’agit d’un extrait)

S’il s’agit d’un morceau de musique ?

Comme pour les films, il suffit de faire quelques petites modifications à la référence de départ. Votre première information sera le compositeur ou l’interprète de la musique, puis le titre de l’album. Ensuite, les informations habituelles sur l’éditeur. Après, vous préciserez le titre de votre chanson et la localisation sur le support (le numéro de plage par exemple). Si vous n’avez pas de localisation précise, ce n’est pas grave. À ce moment là, vous obtenez cette référence :

Nom, Prénom du compositeur ou de l’interprète. Titre de l’album [CD ou musique]. Lieu: Éditeur, année d’édition. Titre de la plage. Localisation.

Normalement, après ces quelques conseils, vous ne devriez plus avoir aucun souci pour citer vos sources. Et vous, comment les notez-vous ? Vous connaissiez tous les petits outils qui peuvent vous faciliter la tâche ?

Enley Tyler

 

Sources texte

Comment rédiger une référence bibliographique

Comment citer correctement tes sources ?

ISO – Organisation internationale de normalisation

Cazabon, Marie-Renée ; Dussert-Carbone, Isabelle. Le catalogage : méthode et pratiques. Tome I, Les monographies imprimées, les ressources continues. Paris : Éd. du Cercle de la librairie, 2007. ISBN 978-2-7654-0935-9

Sources images

Image à la une : C. Kubat

Image 2 : Zotero

Image 3 : Catalogue de la BnF

Image 4 : C. Kubat