FEI World Cup de saut d’obstacles

FEI World Cup Jumping 2014
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La coupe du monde de saut d’obstacles ou Longines FEI World Cup, a été créée en 1978 par le journaliste suisse Max Ammann. Il s’agit d’une compétition hivernale en intérieur se déroulant chaque année sur plusieurs mois partout dans le monde et dont la finale aura lieu à Lyon cette année. Les phases qualificatives européennes se sont terminées le 2 mars avec l’épreuve de Göteborg, en Suède. Comment s’organise la FEI World Cup de saut d’obstacles ? Qui sont les qualifiés en Europe de l’Ouest ? Cet article répondra à vos questions !

FEI World Cup Jumping 2014

Historique de la FEI World Cup de saut d’obstacles

L’idée de cette compétition a germé dans l’esprit de Max Ammann en 1978 et la première finale a eu lieu en avril 1979 à Göteborg, en Suède. C’est l’Autrichien Hugo Simon qui s’est imposé avec Gladstone.

Dès l’année suivante, une période de domination nord-américaine s’abat sur la compétition. Les Américains et les Canadiens parviennent en effet à remporter le titre dix années de suite. En 1984, le Canadien Mario Deslauriers devient le plus jeune champion du monde FEI avec son cheval Aramis, alors qu’il n’a que 19 ans. Conrad Homfeld est le premier cavalier à réaliser un doublé, remportant la compétition en 1980 avec Balbuco et en 1985 avec Abdullah. Il sera suivi de Ian Millar avec Milton en 1988 et 1989.

Le trophée revient sur le Vieux Continent en 1990 grâce à John Whitaker et Milton. Les années 1996 et 1997 marquent le retour de Hugo Simon au meilleur niveau avec son cheval E.T., qui avait remporté la première édition et était devenu le premier à gagner ce titre trois fois. Dès l’année suivante, Rodrigo Pessoa et Baloubet du Rouet rapportent à l’Amérique du Sud son premier titre et réaliseront l’exploit de remporter la compétition trois fois de suite.

Bruno Broucqsault Dileme FEI World Cup Jumping

Le premier titre français revient à Bruno Broucqsault avec Dileme de Cephe, le 25 avril 2004. En 35 finales, la France n’est montée que sur sept podiums, dont trois pour le couple Pierre Durand-Jappeloup (3e en 1985 puis 2e en 1988 et en 1990). Philippe Rozier et Jiva arrivent 2e en 1987, l’année où la finale avait lieu à Paris. Roger-Yves Bost et Norton de Rhuys sont 3e en 1991 et Kevin Staut et Silvana*HDC ont remporté la médaille de bronze l’année dernière.

Après quatre ans de domination allemande entre 2008 et 2011, la coupe est retournée aux États-Unis grâce à Rich Fellers et Flexible en 2012 puis à Beezie Madden et Simon l’année dernière. Est-ce une nouvelle période de domination américaine ou le trophée reviendra-t-il cette année en Europe, peut-être même en France ?

Organisation des phases de qualification de la FEI World Cup de saut d’obstacles

Pour les phases qualificatives, le monde est divisé en 17 ligues, qui organisent des épreuves dont le résultat est converti en points. Pour l’Europe de l’Ouest (pays situés à l’ouest de la ligne Finlande-mer Baltique-Allemagne-Autriche-Italie-mer Adriatique, les pays cités étant inclus), il y a dix étapes entre le 13 octobre 2013 à Oslo et le 2 mars 2014 à Göteborg.

Un classement est établi par chaque ligue, afin d’envoyer en finale les meilleurs couples de la saison. Toutes les ligues n’envoient pas le même nombre de cavaliers, voici la liste du nombre de places dont dispose chaque ligue :
– Europe de l’Ouest : 18 athlètes
– Amérique du Nord, partie est : 7 athlètes USA
– Amérique du Nord, partie ouest : 3 athlètes USA
– Arabe : 3 places
– Europe centrale : 3 places
– Australie Pacifique : 2 places
– Amérique du Sud, partie sud : 2 places
– Amérique du Nord (Canada, Mexique) : 2 places chacun
– Caucase : 1 place

Les autres ligues (Asie centrale, Asie Sud-Est, Chine, Japon, Nouvelle-Zélande Pacifique, Afrique du Sud, Amérique centrale-îles Caraïbes et Amérique Sud – Nord) envoient un athlète uniquement.

Le nombre d’athlètes qualifiés par ligue est déterminé par le comité de jumping de la FEI. Ce chiffre tient compte des résultats des cavaliers de chaque ligue. Ainsi, la ligue d’Europe de l’Ouest concentre des nations dominant la discipline (Allemagne, France, Grande-Bretagne, Suisse…) et qualifie de nombreux cavaliers. Les États-Unis, le Canada et le Brésil sont les autres pays se démarquant régulièrement en saut d’obstacles et peuvent aussi envoyer de nombreux représentants en finale.

Ce sont au total 44 cavaliers qui se qualifient grâce à ces différentes épreuves. À ces 44 personnes s’ajoute Beezie Madden, qualifiée d’office puisqu’elle a remporté la compétition l’année dernière. Elle a tout de même participé à plusieurs épreuves (7 sur 10 déjà passées, les qualifications comprenant au total 12 épreuves) de la ligue d’Amérique du Nord, côte Est et s’est classée 8e.

Beezie Madden Simon FEI World Cup Jumping

Ainsi, près de 50 cavaliers s’affrontent en finale. Celle-ci se déroule sur cinq ou six jours, avec un ou deux jours de repos. La particularité de la finale de la FEI World Cup est que chaque cavalier peut monter deux chevaux. Le seul à avoir réussi à remporter le titre avec deux montures différentes est Marcus Ehning en 2010, en montant d’abord Küchengirl puis Plot Blue.

La première épreuve est un parcours de chasse. Il s’agit d’une épreuve de vitesse chronométrée lors de laquelle plusieurs tracés sont possibles, dont certains, plus rapides, possèdent des obstacles plus difficiles à franchir. Les fautes sont converties en secondes et un classement est ainsi effectué. Les cavaliers doivent choisir entre jouer la sécurité du franchissement en mettant plus longtemps ou jouer sur un tracé court mais plus compliqué.

La seconde épreuve est un Grand Prix avec barrage. C’est une épreuve notée selon le barème A, avec lequel chaque faute est sanctionnée par des points (4 pour une barre tombée ou un premier refus, 8 pour un second refus, 0,25 points par seconde de retard…). Le Grand Prix est suivi d’un barrage, un parcours plus court et plus technique qui permet de départager les cavaliers ex-æquo à 0 point.

À l’issue de ces deux jours de compétition, le classement est converti en points et les résultats des deux manches sont additionnés. Ensuite, les points sont convertis en points de pénalité : le premier du classement démarre la dernière épreuve avec 0 point de pénalité, tandis que les suivants en ont déjà accumulé un certain nombre, en fonction de leur classement. 

La dernière épreuve est un Grand Prix qui se déroule en deux manches. Lors de la première, les 30 meilleurs cavaliers des premiers jours s’affrontent, puis les 20 meilleurs de cette épreuve se disputeront le titre lors de la deuxième manche.

Une victoire en coupe du monde n’est donc pas seulement le fruit d’un exploit le jour J, mais le résultat d’un travail régulier pendant toute la saison et d’une grande performance pendant les trois épreuves de la finale.

Qualification pour la FEI World Cup de saut d’obstacles

À l’issue des 10 épreuves qualificatives pour la ligue d’Europe de l’Ouest, à laquelle participent les Français, les noms des qualifiés pour la finale sont connus :
Rang NOM, Prénom PAYS Points
1. EHNING, Marcus  GER  81 
2. BRASH, Scott  GBR  69 
3. SCHWIZER, Pius  SUI  63 
4. DELAVEAU, Patrice  FRA  61 
5. VLEUTEN, Maikel van der  NED  55 
6. TOPS-ALEXANDER, Edwina  AUS  53 
7. GUERDAT, Steve  SUI  51 
8. STAUT, Kevin  FRA  48 
9. BOST, Roger-Yves  FRA  45 
10. TWOMEY, Billy  IRL  40 
11. DINIZ, Luciana  POR  40 
12. CLEE, Joe  GBR  39 
13. NIEBERG, Lars  GER  39 
14. PHILIPPAERTS, Nicola  BEL  38 
15. GREDLEY, Tim  GBR  36 
16. DAVIS, Lucy  USA  36 
17. AHLMANN, Christian  GER  35 
18. MATHY, Francois Jr  BEL  34
19. WHITAKER, Michael  GBR  32  

Lucy Davis étant Américaine, elle fait partie de la ligue Amérique du Nord, même si elle concourt en Europe, elle est donc sélectionnée dans cette ligue et Michael Whitaker, classé 19e, est le dernier qualifié de la ligue d’Europe de l’Ouest.

Ainsi, l’Allemagne, la Grande-Bretagne et la France seront représentées par trois couples cavalier-cheval. L’équipe tricolore a donc atteint son objectif d’être représentée par 3 Français : Partice Delaveau, Kevin Staut et Roger-Yves Bost.

Marcus Ehning Cornado FEI Wordl Cup Jumping

Marcus Ehning a été plus que dominant cette année dans les phases qualificatives de la FEI World Cup avec son étalon hanovrien Cornado NRW. Il occupe aussi la 4e place du classement mondial (Longines Ranking). Il a déjà remporté la FEI World Cup en 2003 avec Anka, en 2006 avec Sandro Boy et en 2013 avec Plot Blue et Küchengirl. Sera-t-il le premier à gagner quatre fois la FEI World Cup ?

Kevin Staut FEI World Cup Jumping

Kevin Staut était déjà qualifié pour la finale avant la dernière épreuve de Göteborg. En effet, son début de saison lui a permis de se qualifier dès la 8e étape à Zurich. Il a donc profité des dernières étapes pour y participer avec des chevaux encore en formation et laisser sa jument de tête, Silvana*HDC, au repos. À Göteborg, où il a terminé 14e début mars, il a par exemple sauté avec Ayade, une jument de sport belge de 8 ans dont c’était la première compétition de ce niveau, ou Oh d’Eole, jument selle français qu’il ne travaille que depuis l’année dernière, mais qu’il avait déjà emmenée à l’épreuve de Bordeaux début février.

Patrice Delaveau FEI World Cup Jumping

Patrice Delaveau est le Français le mieux classé lors des épreuves qualificatives. En effet, en remportant la 7e étape à Leipzig, il s’offre même le privilège de s’offrir son billet pour la finale dès le 19 janvier. Ses deux chevaux de prédilection, Lacrimoso 3*HDC et Carinjo*HDC sont au mieux de leur forme, ce qui est de bon augure pour la finale.

Roger Yves Bost FEI World Cup Jumping

Finalement, Roger-Yves Bost a gagné sa place en finale lors de l’épreuve de Bordeaux, où il termine deuxième, derrière l’intouchable Marus Ehning. Sa jument selle français Castle Forbes Myrtille Paulois, sacrée meilleur cheval de jumping au monde en 2013, est dans une forme exceptionnelle et pourrait créer l’événement à Lyon.

Kevin Staut, Patrice Delaveau et Roger-Yves Bost sont respectivement 8, 9 et 14e du classement mondial et ont obtenu leur billet pour participer à cette finale. Le fait qu’elle se déroule à Lyon, dans leur pays, où ils recevront un soutien immense de la part des spectateurs, peut permettre à ces trois cavaliers de se dépasser et de donner le meilleur d’eux-mêmes et de leurs chevaux.

Selon vous, qui va succéder à l’Américaine Beezie Madden ? Le trophée reviendra-t-il en Europe ? Les Français ont-ils leur chance d’atteindre le podium ou même le titre ? Les paris sont ouverts, rendez-vous à Lyon entre le 17 et le 21 avril pour connaître le résultat.

Ursuline

Sources texte :

 – data.fei.org/Ranking/List.aspx

 – next.fei.org

 – feiworldcupfinals-lyon.com

 – basse-normanie.france3.fr

 – kevinstaut.com

 – cavadeos.com

 – wikipédia

Sources images :

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