Avez-vous déjà rêvé de vivre des aventures intergalactiques et de vous envoler grâce à des vaisseaux performants jusqu’aux confins de l’Univers ? Avez-vous déjà imaginé à quoi l’humanité ressemblerait dans quelques siècles ? Savourez-vous les romans qui spéculent sur l’avenir de notre planète ? Eh bien, si vous avez répondu à l’affirmative à l’une de ces questions, vous êtes probablement familier avec l’univers fascinant de la science-fiction. Pour vous aider à choisir les meilleurs livres de ce genre littéraire, je vous ai fait la critique de cinq romans dystopiques. En d’autres mots, il s’agit de récits fictifs se déroulant dans un autre monde.
Livre de science-fiction n°1 : Le Passeur de Lois Lowry
Auteure : Originaire d’Hawaï, Lois Lowry habite à Boston et va fêter ses soixante-dix-sept ans cette année. Avant de devenir écrivaine, cette femme a travaillé en tant que journaliste indépendante et photographe. Lois a toujours adoré les enfants, voilà pourquoi la plupart de ses romans ont ceux-ci comme public cible. Au cours des dernières années, cette Hawaïenne gagne en popularité. En effet, elle a été traduite en huit langues et Le Passeur va même être adapté en œuvre cinématographique.
Note : 8/10
Synopsis : Jonas, un adolescent de seize ans, a grandi dans un monde dépourvu de haine, de guerre, de pauvreté, de famine, d’inégalité et même de douleur. Cet exploit a été atteint grâce aux règles très strictes que toute la population suit sans broncher. Par exemple, le nombre d’enfants est réglementé par le système gouvernemental mis en place, chacun évolue de la même manière en passant par les mêmes étapes identiques le même jour et tous les citoyens vivent dans des maisons semblables. Dans ce monde dépourvu de couleurs et de surprises, Jonas se démarque des autres adolescents en se faisant choisir en tant que Passeur, un métier mystérieux qui est occupé par un seul individu, grâce à ses facultés hors du commun. Avec l’aide d’un homme qui lui sert de guide, l’adolescent vit littéralement les souvenirs de ses ancêtres grâce à son mentor. Même si son métier lui fait découvrir des choses merveilleuses, ce poste vient avec son lot de malheurs puisque, être Passeur le fait souffrir mentalement comme physiquement. Déchiré, Jonas doit choisir entre se rebeller pour tirer ses proches de l’ignorance qui les pousse à vivre ainsi ou continuer sa vie pour éviter que les malheurs de l’Homme ne reviennent hanter sa société.
Critique : Même si ce roman s’adresse davantage aux jeunes adolescents, j’ai su apprécier ma lecture grâce à son thème intéressant et à ses rebondissements inattendus. À plus d’une reprise, j’ai été agréablement surprise par la tournure des événements. La talentueuse Lois Lowry réussit à nous transmettre à la perfection la douleur profonde de Jonas, qui ne peut partager avec ses proches ce qui leur est caché. Alors que tous les côtés négatifs ont été effacés de l’une des alternatives possibles pour notre planète, les côtés positifs n’ont pas été épargnés, car les sentiments bons et mauvais n’existent plus. Selon moi, le roman nous donne une bonne leçon en nous prouvant que, sans malheur, le bonheur ne peut exister et qu’une vie sans bonheur ne vaut pas la peine d’être vécue. Je conseille surtout Le Passeur aux lecteurs débutants, mais aussi à ceux qui apprécient une lecture légère et détendue.
Livre de science-fiction n°2 : Entre chiens et loups de Malorie Blackman
Auteure : Malorie Blackman est née à Londres en 1962. Cette Britannique a travaillé en tant que programmatrice informatique avant de se lancer dans l’écriture. Elle adore les enfants, elle écrit donc pour eux. Très prolifique et talentueuse, cette écrivaine est à l’origine d’une cinquantaine de livres pour lesquels elle a gagné quinze prix. Ses romans, traduits en français, en allemand, en italien et en espagnol, sont lus partout dans le monde par des milliers de jeunes.
Note : 8/10
Synopsis : Callum McGrégor et Sephy Hadley vivent dans un monde où la couleur de peau est le facteur déterminant pour la réussite des individus. En effet, les Noirs dirigent les Blancs d’une main de maître en s’appropriant leurs richesses. Alors que les premiers ont accès aux meilleures écoles, les seconds doivent se démener pour accéder à une éducation décente. Séparés par leurs différents rangs sociaux, les adolescents Callum, qui est blanc, et Sephy, qui est noire, vivent une histoire d’amour impossible au moment où les Blancs préparent une rébellion dans le but de se défaire du joug des Noirs. Déchirés, les deux jeunes devront choisir entre rester fidèles à leur peuple ou suivre les élans de leur cœur. À travers les moments les plus dramatiques, Callum et Sephy nous prouvent que l’amour nous pousse trop souvent à commettre des crimes atroces. Leur amour survivra-t-il dans ce monde chaotique ?
Critique : La relation complexe amour-haine entre les deux personnages m’a beaucoup plu. Tout au long du roman, leurs proches essaient de les monter l’un contre l’autre. Heureusement, Sephy ne se laisse pas faire, tandis que Callum se montre malheureusement beaucoup plus influençable. Mon cœur a été déchiré à plus d’une reprise en voyant les préjugés superficiels détruire une relation qui était aussi pure au départ. Ce qui m’a charmée dans ce roman, c’est la narration qui changeait de personnages à chaque chapitre. Il était donc très intéressant et captivant de connaître dans les moindres détails les émotions et les pensées de Perséphone et de Callum. Si Malorie Blackman avait préféré prendre comme narrateur un seul des deux adolescents, je suis persuadée que le roman n’aurait pas été aussi bon. En sachant que l’auteure est elle-même de couleur noire, je pense qu’elle voulait inverser les rôles typiques pour faire comprendre aux Blancs l’ampleur de ce qu’ils auraient pu vivre si les rôles avaient été inversés dans le passé. Par l’entremise de ce roman, Malorie Blackman voulait probablement nous montrer les atrocités que n’importe quel groupe en situation de pouvoir peut commettre. Si vous êtes fans des histoires à la Roméo et Juliette avec une touche de modernité, Entre chiens et loups ainsi que les trois autres romans qui suivent sauront vous passionner.
Livre de science-fiction n°3: La trilogie Uglies de Scott Westerfeld
Auteur : Scott Westerfeld, un Américain âgé aujourd’hui de cinquante ans, a écrit de nombreuses séries de science-fiction. Succession, Midnighters, Peeps, Léviathan et Uglies ont fait de lui un auteur connu et apprécié mondialement. La dernière série mentionnée lui a valu deux récompenses : le Grand prix de l’Imaginaire et le Prix ado-lisant. Même s’il écrit surtout des séries de romans, Scott Westerfeld a aussi publié quelques nouvelles comme Inoculata.
Note : 8.5/10
Synopsis : Imaginez un monde où tous vivent dans le luxe et ont un physique parfait. C’est le cas de Tally Youngblood, une jeune adolescente qui vit dans cette réalité. À l’âge de seize ans, tous les adolescents ont droit à une chirurgie qui les rendra incroyablement beaux. Visage symétrique, taille idéale, couleurs de cheveux et d’yeux au choix, les médecins rendent toutes ces opérations accessibles – voire obligatoires – aux futurs adultes qui deviendront des Pretties. Néanmoins, certains individus ne peuvent recevoir ces transformations et resteront des Uglies, vivant ainsi en marge de la société. Alors qu’une amie de Tally s’enfuit de cette ville pour rejoindre une civilisation qui rejette ces chirurgies pour des raisons éthiques, le gouvernement l’oblige à la suivre afin qu’il puisse enfin mettre la main sur ces rebelles. Choisissant de trahir son amie pour bénéficier de l’opération, Tally s’embarque dans une aventure qui lui fera enfin comprendre que la beauté physique n’est pas aussi importante qu’elle l’aurait cru.
Critique : Honnêtement, au départ, le concept très superficiel de cette série ne m’attirait pas et c’est avec réticence que j’ai entamé la lecture du premier tome. Par contre, au fur et à mesure de ma lecture, je me trouvais plongée dans l’univers particulier et étrange de Tally. Scott Westerfeld a fait une belle critique de notre société qui valorise trop le physique, un peu comme le faisait l’héroïne. Pour être belle, elle a préféré trahir son amie, ce qui prouve l’importance immense qu’elle accorde à la chirurgie. À travers les trois tomes, l’adolescente a évolué autant physiquement que psychologiquement et a dû lutter à de nombreuses reprises pour sa liberté de pensée. J’aime voir l’évolution chez les personnages fictifs et, cette fois-ci, j’ai été servie. L’univers de Uglies se démarque par son originalité, c’est pourquoi je conseille fortement cette trilogie à tous les jeunes adultes qui adorent la science-fiction.
Livre de science-fiction n°4 : Divergence de Veronica Roth
Auteure : Veronica Roth est née le 19 août en 1988. Après avoir étudié l’écriture créative à l’université Northwestern, dans l’Illinois, cette jeune femme s’est lancée dans le processus d’écriture de Divergence. En mai 2011, Veronica Roth a finalement publié ce premier roman au succès retentissant avec l’aide de la maison d’édition Harper Collins. Depuis, les deux autres romans de la trilogie ont suivi et ont été appréciés par des milliers d’adolescents.
Note : 9/10
Synopsis : Dans une civilisation futuriste, les gens sont séparés en cinq factions : les Sincères, les Fraternels, les Érudits, les Audacieux et les Altruistes. À seize ans, les adolescents de ce monde futuriste doivent choisir le groupe dans lequel ils vivront à jamais. Pour les aider à faire le meilleur choix, un test d’aptitudes sera passé par chacun d’eux et le résultat pointera vers la faction qui correspond le plus à leur personnalité. Au moment où Tris Prior se soumet à cette étrange simulation, la jeune femme apprend qu’elle n’appartient pas à une faction en particulier : elle est une Divergente. Le gouvernement s’est donné comme mission d’éradiquer ces êtres qui menacent l’équilibre précaire de leur monde. Tout en essayant de cacher ce qu’elle est réellement, Tris doit se battre pour avoir sa place dans la faction qu’elle a choisie. À travers la lutte de pouvoir qui fait rage autour d’elle, l’adolescente trouve finalement quelqu’un qui, comme elle, est un Divergent.
Critique : Je viens à peine de terminer la lecture de ce premier roman et j’ai tout simplement adoré ! L’action était au rendez-vous du début à la fin et Veronica Roth a réussi à me surprendre à de nombreuses reprises grâce aux rebondissements inattendus et incroyablement surprenants. De plus, les personnages de Tris et de Tobias, l’allié de l’héroïne, sont très attachants, alors que d’autres me semblaient tout simplement insupportables. L’auteur nous montre la cruauté et la lâcheté dont L’Homme peut faire preuve à travers les personnages de Peter et Al : respectivement le méchant ultime et le lâche suprême. En comparaison, le courage de Tris était beau à lire. Malgré son enfance douce avec les Altruistes, l’adolescente réussit à se faire une place avec brio parmi la faction la plus rude. Après avoir dévoré ce roman en quelques heures, j’attends avec impatience son adaptation cinématographique, en salle dès le 21 mars 2014. Si vous souhaitez en apprendre davantage sur le film, je vous invite à lire l’article de Katouee intitulé Les sorties cinéma du printemps, qui en parle.
Livre de science-fiction n°5 : La saga Hunger Games de Suzanne Collins
Auteure : Suzanne Collins est née le 10 août 1992 aux États-Unis, plus précisément dans le Connecticut. En 1999, cette Américaine publie son premier roman qui a pour titre Fire Proof : Shelby Woo #11. Mais ce n’est qu’en 2008 qu’elle se démarque internationalement avec la sortie du premier tome de Hunger Games. Grâce à cette série tout simplement fabuleuse, Suzanne Collins est devenue l’auteure dont les livres sont les plus achetés en version Kindle, une liseuse électronique.
Note : 9.5/10
Synopsis : Katniss Everdeen est une habitante du district 12, le plus pauvre de Panem. Alors qu’elle n’a que 16 ans, elle se porte volontaire pour sauver sa sœur d’une mort inévitable dans les Hunger Games. Le concept de ces jeux malsains est qu’il ne peut y avoir qu’un seul survivant : les vingt-trois autres enfants doivent mourir. Bien qu’elle n’ait pas de formation comme les tributs des districts 1, 2 et 4, cette adolescente sait se défendre et survivre mieux que quiconque grâce aux nombreuses heures passées avec son arc et ses flèches en forêt. Finalement, contre toutes attentes, l’héroïne réussit à déjouer le but même du jeu d’une manière inattendue en contournant la seule et unique règle des Hunger Games. Malheureusement, les jeux ne se sont pas réellement terminés dans l’arène. En effet, la jeune adulte doit jouer la comédie en feignant des sentiments amoureux pour calmer les habitants de Panem. L’acte de courage de Katniss les a motivés : ils souhaitent désormais se rebeller contre le Capitole qui les exploite depuis beaucoup trop longtemps. Involontairement, Katniss est devenue le symbole même de la rébellion et doit lutter pour sa vie et celle de ceux qu’elle aime.
Critique : Après avoir lu des centaines de romans, je peux dire avec assez d’assurance que cette trilogie fait partie des meilleures. Alors que l’héroïne me laisse encore plutôt froide après la fin de son histoire, les autres personnages de Hunger Games ont marqué mon imaginaire à jamais. Évidemment, Peeta Mellark, un garçon follement amoureux de Katniss depuis des années, m’a fait fondre à plus d’une reprise grâce à sa douceur et son charme, et les remarques sanglantes d’Haymitch Abernathy, le mentor des tributs du district 12, ont réussi à m’arracher plusieurs sourires. De plus, même si je ne suis pas folle de Katniss, l’amour inconditionnel qu’elle porte à sa petite sœur, Prim, m’a beaucoup touchée. Bien qu’il s’agisse d’une traduction, les trois tomes de cette saga ont un très beau style d’écriture, juste assez léger. Il y a aussi de petites références à la mythologie grecque dans cette trilogie, qui sont très intéressantes et qui ajoutent une touche originale. Surprenant, non ? Eh bien, j’ai trouvé une ressemblance avec Finnick, qui manie avec dextérité le trident comme le fait Poséidon, et même avec Katniss, qui chasse avec son arc aussi bien qu’Artémis. Un peu plus simplement, des frères qui font partie de l’équipe de tournage dans la dernière mission se nomment Castor et Pollux. Dans la mythologie grecque, deux personnages liés par le sang ont les mêmes prénoms. Si vous connaissez le mythe qui les entoure aussi bien que moi, vous pouvez deviner quel sort attend ces deux frangins. Enfin, un gros bravo à Suzanne Collins et au traducteur, Gary Ross, pour cette trilogie grandiose !
Et vous, qu’en pensez-vous ? Appréciez-vous la science-fiction ? Avez-vous déjà lu l’un de ces romans ? N’hésitez surtout pas à laisser un commentaire sur le Mag’ pour nous faire savoir ce que vous en avez pensé !
Véronique B.
Sources texte :
Babelio
Amazon
École des loisirs
Le blog alittlematterwhatever
Ricochet jeunes
Wikipedia : Malorie Blackman et Suzanne Collins
Sources images :
Renaud Bray: Entre chiens et loups et Divergence
Entre Chien et Loup est considéré comme de la Science fiction ? Je ne savais pas qu’on pouvait le qualifier comme tel.
J’ai beaucoup aimé cette série en tout cas, un peu moins le 4ème tome mais je l’ai tout de même apprécié. Je me rappelle avoir lu les trois premiers alors que j’étais encore au collège… souvenir, souvenir !
Je ne connais pas beaucoup des autres romans mentionnés ici, seulement les Hunger Games. (Je trouve ça un peu bizarre d’avoir remis une nouvelle critique ici sachant qu’un article entier leur est dédié justement ! xD)
Je sais que dans le genre science fiction un ami apprécie particulièrement les Black Librairie. J’ai eu l’occasion de lire quelques pages et ça ne m’a pas spécialement plus mais lui est complètement passionné !
http://www.blacklibrary.com/France
Bref, même si un bon livre de SF ne me rebute pas mais je préfère le Fantastique et la Fantasy !
Vu qu’Entre Chiens et Loups se déroule dans un monde dystopique, je crois qu’il a sa place parmi les livres de science-fiction. Vu que l’angle de la critique était différent, nous avons trouvé pertinent d’en publier une autre ! 🙂
J’ai lu Divergence aussi en VO, j’ai beaucoup aimé je le conseille également !
Pour Hunger Games je ne m’étalerai pas encore dessus, mon avis est dans l’autre article :’)
Pour la série Uglies, je les ai lu il y a quelques années et j’avais franchement adoré aussi ! Le style de l’auteur a quelque chose de différent, je dirais que son ton est plus neutre, plus froid, mais ça convenait parfaitement pour cette série !
Je ne connais pas les deux autres par contre !
Sinon côté SF moi j’ai adoooooré L’Homme Illustré de Ray Bradbury. C’est un recueil de nouvelles, donc peut-être pas dans les intérêts de tous, mais dans le genre ça a tout pour plaire !
& pour ceux qui ont aimé Uglies, y’a aussi Midnighters du même auteur ^^
C’est vrai que le ton de Scott Westerfeld dans Uglies est assez neutre, surtout quand on le compare à celui de Hunger Games où c’est beaucoup plus personnel. Je pense que c’est à la discrétion de l’auteur et, comme tu dis, un style est parfois plus pertinent qu’un autre pour faire passer le message.
J’ai aussi lu Midnighters, c’était original et assez bon… 🙂
moi à par la trilogie hunger games les autres livres je ne les ai pas lu, j’adore tous ce qui est science fiction et je compte acheter Uglies et Divergente et je voulais savoir ce que nazar n’aime pas chez Katniss? 😉 et si vous connaissiez d’autres livres de sciences fictions 🙂
Ce que je n’ai pas aimé chez elle, c’était sa froideur. Je trouvais qu’elle manquait souvent de sentiments et de compassion envers les autres… 😉
Sinon, il y a Acide Sulfurique (que je lis en ce moment), La Planète des Singes (pour la littérature de science-fiction, c’est un classique) et La Sélection que je connais. Ils ne sont pas mauvais, dans leur genre ! :p
merci beaucoup! moi je l’aime bien Katniss. Pour les livres de sciences fictions est ce que vous connaissé la série de livre « les voleurs d’âmes » c’est juste LES livres a lire si vous aimé la science fiction (il y en a 7) j’en ai lue plein d’autre mais ceux la sont mes préferés! ;p
Je ne connais pas, mais merci de ta proposition ! 😉
Y a pas de quoi 😉