Rares sont les documentaires qui sortent sur grand écran, Félins fait partie de ce petit nombre et on ne le regrette pas ! On ressort du cinéma tout émoustillé, des images plein la tête en entendant encore résonner les rugissements des lions.
Informations générales :
Titre : Félins, le royaume du courage (titre original : African Cats)
Genre : Documentaire
Duré : 1h30
Réalisateurs : Keith Scholey, Alastair Fothergill (liens)
Acteurs principaux : Lions (Fang, Layla, Mara et Kali), guépard (Sita).
Résumé :
Loin des hommes, dans une région sauvage du Kenya, les fauves vivent libres et sans barrières. Le clan de lions mené par Fang écrit son histoire au sud du fleuve. Layla, lionne aguerrie, commence à sentir le poids de l’âge mais elle fera tout pour la jeune Mara, sa fille. C’est au travers de ce clan que sont racontées les épreuves de la vie sauvage des lions. Au nord du fleuve, Kali règne en maître appuyé par ses quatre fils. Bientôt, ils voudront étendre leur territoire…
Sita, quant à elle, vient de donner la vie à ses petits. Seule, elle devra braver tous les dangers pour les protéger et espérer les voir un jour devenir de puissants félins.
Ces histoires et ces destins se croiseront. Tout sera alors affaire de courage et de détermination dans cette étendue sauvage qui nous offre de splendides images.
Quelques mots sur la réserve du Masai Mara :
C’est au Kenya qu’a eu lieu le tournage et plus précisément dans le parc du Masaï Mara. La réserve doit son nom au peuple Masaï et à la rivière Mara qui le traverse. D’une superficie de 1510km², on y trouve pas moins de 80 espèces de mammifères dont les lions (on n’est pas surpris d’apprendre qu’en Swahili « lion » se dit « Simba ») et les guépards (« Duma » en Swahili).
Le documentaire s’applique à montrer ce riche écosystème et on apprécie de trouver les noms des espèces lors du générique.
C’est dans cette étendue que l’on observe les 1 300 000 gnous migrer du sud du Serengeti au mois de mai pour atteindre le Masaï Mara entre juin et septembre. On retrouve de magnifiques images de cette importante migration qui impressionne petits et grands. Les plus gros mammifères terrestres ainsi que les plus grands sont au rendez vous. Les éléphants pouvant atteindre jusqu’à 7 tonnes et les girafes (mâles) mesurant en moyenne 5,40m forment un duo imposant. Les acteurs noir et blanc de ce tournage haut en couleur, les zèbres, ne sont pas moins de 200 000 et ont une alliance solide avec les gnous qui, par leur nombre et leurs cornes, leur procurent une certaine protection contre les prédateurs.
Nos chers félins sont également impressionnants ! Le lion peut atteindre jusqu’à 2m de long (queue non-comprise) et mesure 1m20 au garrot. Malgré leur taille, les lionnes peuvent atteindre les 60km/h lors des chasses. Les mâles ne chassent que rarement, les rôles au sein du groupe étant bien définis : les femelles chassent, le mâle défend. Ce dernier est souvent seul si on ne compte pas les lionceaux qui seront ensuite chassés à l’âge adulte.
Les guépards en revanche sont solitaires. Les femelles voyagent seules mais il arrive que les mâles soit en petits groupes de deux ou trois. Plus petits et plus légers que le lion, c’est leur atout lors d’un affrontement entre les deux espèces. C’est l’animal terrestre le plus rapide avec des pointes à 110km/h sur de courtes distances.
Avec de tels acteurs, on se doute que tout n’a pas été de tout repos… !
Les félins et le tournage :
Il aura fallu environ 900 jours pour tourner Félins. La raison de cette durée vient bien sûr des acteurs hors normes qui ont les premiers rôles. Les fauves ne se montraient que lorsqu’ils le souhaitaient. Keith Scholey dira que seulement 20 jours de tournage ont offert des « événement extraordinaires ». Rien n’était forcé pour les félins, ils étaient filmés au jour le jour sans intervention de la part de l’équipe de tournage comme c’était par exemple le cas dans Le clan des rois. C’est d’ailleurs pour cette raison que le choix des félins filmés était très important : « Le choix des animaux était notre mission la plus difficile. Une fois décidés sur un félin, nous devions le suivre jusqu’au bout du tournage. Dans le rôle du guépard, il nous fallait une femelle assez mature et assez vigoureuse pour avoir une chance de la voir élever ses petits jusqu’à l’âge adulte. » à déclaré Alastair Fothergill. Il en allait de même pour les lions comme le précise Keith Scholey : « Pour les lions, nous cherchions une troupe légèrement atypique. Il fallait qu’une aventure puisse naître de ce groupe ». Leurs choix furent judicieux.
Les guépards étant extrêmement rapides en pleine course (jusqu’à 110km/h) il a fallu déployer les grands moyens pour saisir ce moment remarquable. Une caméra à grande vitesse pouvant saisir 150 images par seconde a dû être utilisée et le résultat est plus qu’honorable. Cela signifie que l’action filmée peut être ralentie jusqu’à 17 fois sans pour autant que la qualité soit altérée. Bien sur, la caméra ne fait pas tout et les réalisateurs ont choisi une équipe de tournage avec beaucoup d’expérience dans le domaine de la prise de vue chez les félins. Parmi eux se trouvent Owen Newman, un photographe hors pair, Sophie Darlington, qui a la remarquable qualité de pouvoir anticiper les actions ou les déplacements des félins, ce qui permettra le suivi des fauves, et Simon King, celui qui manipulera notamment la caméra haute définition.
Critique :
Un documentaire à voir. Des images fabuleuses et des animaux tout à fait remarquables. On ne se lasse pas de suivre la vie riche en aventures de ces fauves. L’histoire créée de toutes pièces pour plaire aux plus jeunes n’occupe finalement qu’une petite partie du documentaire. Fait appréciable pour les plus grands mais qui rend le tout peut être plus ennuyant pour les jeunes enfants. Quoi qu’il en soit, tous ressortiront des étoiles plein les yeux. Là où le film se différencie du simple documentaire c’est que justement l’explication est simple, le narrateur laisse pleinement admirer la beauté des images.
On note que les scènes pouvant être choquantes (comme les scènes de chasse) pour les plus petits sont masquées, pas d’inquiétude de ce côté là. On reste dans du Disney.
Les musiques sont belles, accompagnent bien les images, le narrateur sait se faire oublier, vous pourrez pleinement profiter des rugissements des félins qui sont parfois surprenants. Si vous n’avez pas encore eu l’occasion d’entendre le cri d’un guépard vous pourriez être étonné !
Dernier petit conseil, restez jusqu’à la fin du générique et regardez le tranquillement assis dans votre siège ! Les plus râleurs vous diront que c’est niais, les plus optimistes que c’est hilarant je pense que c’est à la fois intéressant et drôle. Intéressant pour avoir le nom de certaines espèces, drôle pour les commentaires. Vous ressortirez de la salle le sourire aux lèvres !
En somme, un documentaire qui en met plein la vue en mettant l’accent sur les fabuleuses images du Kenya. Il n’est pas moralisateur mais permet de s’intéresser, s’interroger et rêver.
Plus une seconde d’hésitation à avoir ! Vous ronronnerez de plaisir.
Sources :
http://nezumi.dumousseau.free.fr/kyk/mara1.htm
http://www.disneypixar.fr/news/category/disney-nature/
Phénix
Vu et très apprécié. De magnifiques images et des acteurs on ne peut plus crédibles uh uh…
Un bon moment de culture avec quelques petits pincements au coeur aussi !
J’ai vu le film ya pas long et décidément il est très bien fait. Les images sont magnifiques et les informations données vraiment très intéressantes.
Les lionceaux sont tellement adorables qu’on voudrait en adopter un.