LAISSE LES GONDOLES À VENIIISEUUUUUUUH
LE PRINTEMPS SUR LA TAMIIISEUUUUUUUUUUUUH
ON N’OUVRE PAS LES VALIIISEUUUUUUUUUUUUUUUH
ON EST SI BIEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEN
Okay, okay, moi non plus, je n’aime pas quand il y a de l’orage, j’arrête de chanter… Mais c’est bien parce que c’est vous, hein !
Comme si je ne savais pas chanter !
AHAHAH, je me gondole de rire !
Hum… *sort*
Quoi, je n’ai pas le droit de sortir ?
Ah, il faut que je vous parle de mon article avant ?
Vous avez raison, c’est peut-être mieux… Je crois même qu’à l’origine, c’est pour ça que j’étais venue, et puis, après un instant d’égarement, je me suis retrouvée à chanter sous vos regards émerveillés…
Bref, commençons !
Les gondoles
Laissez-moi me gondole afin de vous présenter…
Ah, non, ça je l’ai déjà fait !
Je recommence !
Chers MonChvaliens, bonsoir !
Mieux.
Vous connaissez tous Venise et ses romantiques gondoles ! Mais vous êtes-vous déjà demandés ce qu’était exactement une gondole, quelle était leur origine ?
Les gondoles vénitiennes sont, depuis longtemps, légendaires : on ne parle pas de Venise sans penser aux gondoles qui glissent sur la lagune, et parler de gondole implique que cela se passe à Venise.
Le nom de gondole a été mentionné pour la première fois en 1094 dans un décret du doge Vital Faliero de Doni, mais son étymologie reste inconnue. L’aspect actuel de ces embarcations est plus récent, il remonte au XVIe siècle.
La gondole était, à l’origine, le moyen de transport habituel de tous les Vénitiens, modestes ou riches. Ceux qui en avaient les moyens la faisaient conduire par un gondolier, les autres la dirigeaient eux-mêmes.
En 1630, la couleur noire fut imposée par la République (par décret du doge) afin de limiter la « compétition », qui opposait les riches nobles, chacun voulant avoir la gondole la plus somptueuse, la plus richement ornementée.
La construction des gondoles est très réglementée. Constituée de 280 morceaux de bois (chêne, noyer, tilleul, sapin, larix, acajou, cerisier et cornouiller) et de pièces métalliques (« pointes en proue et en poupe »), cette barque à fond plat mesure 10,725 mètres de long (près de 11 mètres avec les fers de proue et de poupe). Elle doit mesurer 1,335 mètres, au plus large, en intérieur et 1,4375 m, au plus large, en extérieur, ce qui compense le fait qu’il n’y ait qu’un seul aviron (à tribord), contrebalance le poids de l’unique rameur et permet de la rendre étonnamment stable et maniable malgré sa longueur et son poids : elle pèse près de 400 kg. Son fond plat lui permet de traverser la lagune (la mer) même sur les hauts-fonds.
La rame est constituée de bois indonésien et mesure 4,20 mètres.
Au XVIIIe siècle, on comptait plus de 14 000 gondoles à Venise, elles sont aujourd’hui environ 400.
Le fer de proue est une étonnante invention à lui seul, je vous laisse en juger :
Enfin, on pourrait dire que les gondoles sont, à présent, réservées aux « riches nobles »…
Je vous mets, à titre indicatif, les tarifs des gondoles en 2008 :
Maximum 6 personnes par gondole
Parcours de jour durant 40 minutes : 80€
Pour 20 minutes supplémentaires : 40€
Parcours de nuit (de 19h à 8h) durant 40 minutes : 100€
Pour 20 minutes supplémentaires : 50€
Ces tarifs sont augmentés durant certaines périodes particulières, comme au moment du carnaval.
Les gondoles semblent donc réservées au rêve, mais elles le font si bien !
Les gondoliers
Eh oui ! Qui dit gondoles, dit gondoliers !!
Je suis sûre que vous voulez tout savoir de ces beaux mâles bruns superbement bronzés, qui chantent Ô Sole Mio avec une voix de ténor à tomber par terre !
Eh oui, il n’y a pas de gondolières, car aucune femme n’a encore été admise parmi eux… Les Italiens sont des machos, mais c’est pour ça qu’on les aime !!
Autrefois, les gondoliers étaient employés par de riches familles, avaient un salaire fixe et étaient même parfois logés. Ils étaient souvent au courant de tout ce qui se passait dans la famille qui les employait et lui étaient très fidèles.
Aujourd’hui, les gondoliers vivent de leurs courses… Peu nombreuses en hiver, elles sont énormément en été ! Les touristes sont nombreux, surtout pendant des périodes telles que le carnaval ou la fête du rédempteur, et les prix montent pendant ces périodes ! Il est donc difficile de négocier, car les gondoliers ne vous attendent pas pour vivre !
Pour devenir gondolier, il y a une très forte sélection ! Il faut entrer en formation tout d’abord, puis, encore après : seuls les meilleurs seront pris !
Ils n’apprennent pas seulement à naviguer (chose qu’ils font superbement bien, on raconte même qu’ils peuvent simuler des embardées afin d’amuser ou, au contraire, d’apeurer les touristes !), mais ils sont aussi formés à la culture de leur ville et aux langues étrangères. Ils peuvent ainsi conter aux touristes du monde entier, les mystères de la ville, pour peu qu’ils posent les bonnes questions !
Les gondoliers savent s’adapter au type de touristes qui vient les voir : pour les touristes « basiques », qui ne connaissent pas l’histoire de la ville, ils resteront sur le grand canal, mythique, mais tellement fréquenté ! Pour les amoureux, ils passeront sous le pont des soupirs, mais pour peu qu’ils rencontrent des personnes vraiment intéressées par l’histoire et la culture de leur ville, ils déploieront des trésors d’adresse afin de les amener dans des lieux cachés, peu fréquentés, où ils leur conteront l’histoire du grand Casanova, ou bien des anecdotes plus simples de la vie vénitienne.
La tenue des gondoliers n’enlève rien à leur charme : pantalon noir, chemise rayée blanc et bleu, chapeau et foulard… Tenue que chacun adapte selon ses envies, style mafieux avec ses lunettes de soleil et ses baskets ou très traditionnel !
J’espère que cet article sur une des beautés de Venise vous aura plu, les canaux sans les gondoles ne seraient plus vénitiens !!
Je vous laisse imaginer ce que seraient les gondoles sans canaux…
