Hickstead

Notez cet article :

Ce cheval légendaire aurait dû fêter son 18e anniversaire en ce mois de mars 2014. Cependant, ce grand champion, considéré comme l’un des meilleurs, reste encore dans les cœurs de tous les passionnés de CSO (Concours de Saut d’Obstacle), marquant profondément cette discipline. Si vous ne le connaissez pas encore, c’est le moment de vous rattraper !

Photo du cheval Hickstead

Hickstead : la naissance d’un champion

Hickstead est né le 2 mars 1996 aux Pays-Bas, chez Jan Van Schijndel. C’est un étalon bai de race KWPN (aussi appelée « Hollandais sang chaud »), fils de Hamlet et de Jomara. Les KWPN sont des chevaux de sport, dont la taille varie entre 1,60 m et 1,75 m, et font très souvent de bons chevaux de CSO. Hickstead ne toise qu’1,60 m au garrot, ce qui lui vaut de ne pas plaire aux éleveurs et au stud-book de sa race, qui considèrent qu’il ne pourra pas sauter très haut, comme cela était le cas pour Jappeloup de Luze
Lors de sa 5e année, il croise la route de son futur cavalier, le canadien Éric Lamaze, qui le juge de la même manière. Il décide cependant de lui laisser sa chance. S’ensuit alors une période difficile pour le couple, qui a du mal à s’entendre lors des premiers concours auxquels il participe. Toutefois, à force de persévérance, l’étalon et le cavalier parviennent à atteindre l’excellence.

Hickstead : son palmarès

Le couple Lamaze Hickstead aux Grand Prix Rolex à Aix la Chapelle en 2010

Hickstead et Éric Lamaze lors du Grand Prix Rolex à Aix-la-Chapelle en 2010, où ils terminent 1ers

Bien trop long pour être entièrement listé, le palmarès de Hickstead et d’Éric Lamaze est impressionnant. En 7 ans de carrière, Hickstead a raflé plus de médailles et de victoires qu’aucun autre cheval.
En 2007, il décroche notamment une médaille de bronze en individuel et une médaille d’argent par équipes aux Jeux panaméricains et la première place lors de la CN International des Spruce Meadows Masters à Calgary (Canada), qu’il remporte également en 2011.
En 2008, aux Jeux Olympiques de Pékin, Hickstead et Éric Lamaze gagnent la médaille d’or en individuel et la médaille d’argent par équipe. Il ne fait pas l’ombre d’un doute que Nelson Monfort, le célèbre journaliste sportif né le 12 mars 1953, aurait eu plaisir à commenter ce grand moment de sport.
Un an plus tard, ils terminent 3e de la finale Top Ten IJRC de Paris, ils sont les vainqueurs des Equita’ Masters du CSI5* d’Equita’Lyon (France) et de la Coupe de la Reine Elizabeth II lors des Spruce Meadows Masters de Calgary.
En 2010, ils remportent la médaille de bronze en individuel des Jeux Équestres Mondiaux (JEM) de Lexington (États-Unis). Hickstead est ensuite sacré, lors de ces Jeux, « meilleur cheval des JEM » et, pour la 3e fois, « cheval de l’année ».
En 2011, dernière année passée ensemble, ils remportent les Grands Prix du CSIO5* de la Baule (France) et de Rome (Italie), ainsi que le Saut Hermès à Paris (France) et terminent 2e de la Finale de la Coupe du Monde Rolex FEI de Leipzig (Allemagne).

Hickstead et Eric Lamaze lors d'une victoire

Hickstead : la fin d’un grand champion

C’est le 6 novembre 2011 que la carrière de ce cheval d’exception prend brutalement fin. Dès qu’Éric Lamaze et lui terminent leur parcours sur la 4e étape de la Coupe du Monde à Vérone (Italie), le cheval s’effondre brutalement. Le cavalier regarde, choqué et impuissant, son cheval à terre. Les équipes vétérinaires le prennent immédiatement en charge, mais en vain, le champion n’est plus. Plus tard, Éric Lamaze s’exprime : « On avait terminé notre tour, je faisais un cercle avant de quitter la piste, et d’un coup, il s’est effondré et est mort visiblement d’une crise cardiaque ». Il a été victime d’une rupture aortique qui a provoqué une crise cardiaque, mais rien n’aurait pu prévenir cela. Les autres concurrents et le public, dévastés, observent une minute de silence afin de lui rendre hommage. Les cavaliers et les organisateurs décident ensuite de mettre fin à l’épreuve.
Dans les jours qui suivent ce drame, de nombreux cavaliers et anonymes ont tenu à montrer leur sympathie à Éric Lamaze et son équipe avec de nombreux messages de soutien et par un rassemblement de masse sur le terrain de concours de Calagary, au Canada, là où le cheval et le cavalier ont vécu de belles victoires.
Éric Lamaze, le 10 novembre 2011, lors d’une conférence de presse à Toronto, a déclaré : « On choisit ce sport parce qu’on l’aime, mais on le choisit aussi parce qu’on aime les animaux. Quand ils meurent, ce n’est pas comme briser un bâton de hockey ou une raquette de tennis. Il a changé ma carrière et il représentait tout pour moi. Beaucoup de gens disent que quand tu as un rapport très fort avec un cheval, tu deviens un peu comme lui ou que le cheval devient un peu comme toi. On avait un peu la même personnalité. On était deux gagnants, on avait la même énergie, qui se transformait en choses incroyables. En tout cas, maintenant, si on me demande pourquoi je l’aimais, je répondrais tout simplement : parce que c’était lui, parce que c’était moi, parce que c’était nous. » Des mots qui ont sans nul doute ému la communauté des passionnés de CSO et qui resteront à jamais gravés comme l’épitaphe de ce cheval d’exception.
En son honneur, la finale de la Coupe du Monde 2012 a été baptisée la « FEI Hickstead World Cup ».

L’ « après » Hickstead…

Le cavalier de Hickstead, Éric Lamaze, bouleversé, songe dans un premier temps à arrêter sa carrière. Néanmoins le temps apaisant toutes les blessures, sa passion mordante pour les chevaux a raison de ses idées de retraite.
En 2013, deux ans après la mort de Hickstead, lui et sa nouvelle monture « Powerplay », ont terminé 5e au CSI5* des Spruce Meadows Masters à Calgary (Canada) et on ne peut que leur souhaiter une longue et heureuse carrière ensemble…

Powerplay, le nouveau cheval d'Eric Lamaze
Éric Lamaze et Powerplay

Aviez-vous entendu parler de Hickstead ? Connaissiez-vous son histoire ? Quelles sont vos réactions en la lisant ? Dites-nous tout dans les commentaires !

Smog

Sources texte :

– grandprix-replay.com 1 et 2
wikipedia.org
  – linfodessportsequestres.hautetfort.com 

Sources images :

 – calgarysun.com
  – sports.nationalpost.com
  – chevaldereve.com 
  – torreypinesstable.com

6 réflexions sur “Hickstead”

  1. N’y avait/a-t-il pas un célèbre chval qui s’appelait/s’appelle Hickstead, sur MonChval? Je pense que c’est triste de perdre d’un coup sa monture, mais au moins, ce cheval a une belle mort.

     
  2. Tellement triste cette histoire…

    C’était un superbe cheval!
    Je n’ose pas imaginer l’état d’Eric Lamaze après le décès d’Hickstead.

    A croire que tous les chevaux d’exception (Jappeloup, Hickstead, Jalisca Sollier,…) connaissent un décès « tragique »…

     
  3. Je ne suis pas très fan de ce genre d’article en fait :$
    Mais je trouve que c’est une histoire tragique, la fin d’un mythe, très bien raconté 😡

     
  4. Chevalerie

    Triste fin…
    Pour mourir d’une telle façon, il a dû pousser ses capacités à la limite, mais c’était un cheval de compétition qui devait aimer cela…

     
  5. Triste fin pour ce magnifique cheval et son dresseur qui même actuellement n’arrive pas à s’en remettre ! Je conseil de regarder le reportage qur l’après hickstead !

     

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Retour en haut