Le bajutsu

Le bajutsu est une discipline équestre tout droit venue du Japon. Il s’agit d’une alliance entre équitation et technique de combat, le plus souvent à l’aide d’un arc. Autrefois, le bajutsu était pratiqué par les samouraïs : cette technique de combat était utilisée par la cavalerie lors des combats. Aujourd’hui, il est pratiqué à la fois par des cavaliers en tant que loisir, mais aussi par certains groupes de police. Lisez la suite de cet article pour en apprendre plus sur le bajutsu !

Le bajutsu en détail

Cette discipline équestre demande une grande habilité, mais également une complicité avec le cheval, car il faut pouvoir lui faire suffisamment confiance et qu’il comprenne les intentions de son cavalier afin de pouvoir monter sans rênes. Il s’agit d’un sport qui demande rigueur, force et vitesse.
Le plus souvent, parce que cette discipline était principalement utilisée pour la guerre, le cavalier portait une lourde armure. Il lui fallait donc s’entrainer pour garder une grande souplesse dans ses mouvements malgré ce poids.
Le bajutsu peut s’accompagner de la maîtrise de l’arc, appelé kyujutsu, qui est la technique de tir à l’arc des guerriers. Il s’agit de la forme la plus courante de bajutsu, l’arc étant l’arme la plus répandue.
Il peut également se pratiquer avec des lances et des nagata, qui sont de grandes faux de deux mètres. Ces techniques s’appellent le sôjutsu et le naginata-jutsu, celles-ci étaient également très répandues lors des guerres de territoires.
Le bajutsu demande une parfaite gestion des aides à cheval, car le cavalier doit pouvoir guider sa monture, que cela soit pour sa direction ou sa vitesse.
Il s’agit d’une discipline assez complète, car il arrive également que le couple cavalier-cheval doive passer certains obstacles, naturels ou non, comme des rivières, des fossés, et des barrières. La voltige et l’apprentissage des chutes font également partie de cette technique, afin que le cavalier puisse agir en toute circonstance, même avec un ennemi à terre ou si malheureusement sa monture se fait toucher et s’effondre.
Le bajutsu peut se faire avec n’importe quelle race de chevaux, ou même d’équidés, tant que le poids du cavalier est supporté par l’animal. Il est difficile d’imaginer un homme de 80 kg avec une lourde amure avoir autant d’habilité sur un poney ou un âne de petite taille. L’équidé doit également avoir un certain mental et être désensibilisé aux mouvements parfois brusques du cavalier. Il doit être attentif aux instructions qui peuvent être données par la voix ou par les aides naturelles du cavalier.

Les origines du bajutsu

Le bajutsu tire son nom de deux mots japonais : ba pour le cheval et jutsu pour la technique. À l’époque féodale (entre le XIIe et le XIXe siècle), les cavaliers japonais utilisaient déjà cette discipline qui mêlait art martial et équitation. En effet, lors des grandes guerres de clans et de territoires, la cavalerie était souvent utilisée sur les champs de bataille, car les guerriers, habiles et très entraînés, y gagnaient en rapidité et en force.
Le bajutsu permettait aux cavaliers de neutraliser les ennemis à la fois à terre, mais aussi à cheval.
Bien avant cette époque, les japonais montaient déjà à cheval du côté droit, à l’inverse des chevaliers de nos contrées qui montaient du côté gauche à cause de l’épée située sur leur flanc gauche. Pendant cette période, les cavaliers nippons se penchaient en arrière afin que le poids soit situé à l’arrière sur l’arrière-main du cheval. Les guerriers accrochaient leurs rênes à leur armures afin de libérer leur mains et donc d’utiliser plus facilement des armes, comme des sabres, des lances ou encore des arcs. De larges étriers leur permettaient de garder un équilibre sur de longs trajets, même à vive allure.
Chaque clan japonais avait ses propres techniques de bajutsu, il existait donc autant de variantes que de clans. En général, c’est l’arc et le sabre qui étaient le plus souvent utilisés, mais les samouraïs pouvaient également s’équiper de javelots, de lances ainsi que toutes les autres armes utilisées pour leur technique de combat.
Le bajutsu était également utilisé lors des cérémonies, car il imposait l’apprentissage de très impressionnantes techniques de voltige très impressionnantes, telle que des figures à l’horizontale où le cavalier frôle le sol.

Le bajutsu à notre époque

Aujourd’hui, bien entendu, le bajutsu n’est plus utilisé lors des guerres, surtout depuis que les Hommes utilisent des armes à feu capables d’abattre un cheval à distance en un rien de temps. Malgré cela, cette discipline reste enseignée pour les cérémonies japonaises qui retracent l’histoire de ce pays.
En effet, si le but ddu bajutsu n’est plus aujourd’hui de faire la guerre, elle n’en reste pas moins un art martial, ainsi qu’une discipline équestre à part entière. Il existe des certificats et des grades à obtenir en fonction du niveau atteint, à l’instar des célèbres ceintures en karaté.
On y retrouve les mêmes niveaux, avec certains stades intermédiaires : les Kyu sont les grades débutants, les Dans sont les grades avancés.

Sachez qu’il existe également quelques clubs en France qui permettent d’apprendre cet art martial. Certaines unités de police l’utilisent même pour gérer des situations complexes.
Ce sport n’est pas forcément très connu, mais sa philosophie concernant l’entente et la relation homme-animal participe à sa bonne réputation.

Et vous, connaissiez-vous le bajutsu ? Aimeriez-vous voir des démonstrations ? Pensez-vous qu’il est possible de développer une relation saine avec l’équidé tout en pratiquant ce genre de discipline ? Dites-nous tout dans un commentaire !

Densetsu

Sources texte

Site ha2sp.com

Site wikipedia.org

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