Le Bullet Journal

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Vous avez certainement déjà entendu parler de bullet journal, notamment sur les réseaux sociaux. Vous ne vous êtes peut-être jamais penché(e) sur le sujet, alors qu’il s’agit d’un outil qui pourrait vous aider à vous organiser. Si vous voulez en savoir plus, lisez la suite de cet article.

Qu’est-ce qu’un bullet journal ?

La méthode du bullet journal a été créée par Ryder Caroll, un designer new-yorkais. Il s’agit d’un système d’organisation non numérique entièrement personnalisable et flexible, qui peut ainsi s’adapter parfaitement aux besoins, objectifs et tâches de son propriétaire.

Le bullet journal (ou « BuJo » pour les intimes) est un carnet vierge que vous allez transformer en agenda et en planificateur de tâches et de vie.

Commencer un bullet journal

Quand commencer un bullet journal

Quel est le moment idéal pour commencer un bullet journal ? La réponse est simple : quand vous en avez envie ! La flexibilité du bullet journal fait qu’il peut être commencé à n’importe quel moment de l’année et pas uniquement en janvier ou en septembre comme les agendas classiques. Un bullet journal peut vous accompagner sur une année entière, sur un semestre ou un trimestre, selon votre rapidité à le remplir. Il n’y a aucune règle à ce sujet.

Le support

Pour débuter un bullet journal, munissez-vous d’un carnet vierge. Il est recommandé d’utiliser un carnet à point plutôt qu’un carnet ligné ou sans aucun repère sur les pages, afin de pouvoir écrire droit tout en vous laissant la possibilité de créer des espaces sans qu’ils soient coupés par des lignes déjà imprimées dans la page. Vous pouvez trouver ce genre de carnet dans les grandes enseignes de papeterie ou en ligne. Le format classique est le A5, avec environ 160 à 250 pages selon les modèles.

La structure du bullet journal

La méthode du bullet journal repose sur des principes simples.

Conseil n°1 : Numérotez les pages. Certains carnets ont déjà des pages numérotées, dans le cas contraire il faut le faire à la main.

Conseil n°2 : Débutez-le par une ou plusieurs pages d’index. Ces pages permettront de répertorier les différentes entrées de votre BuJo.

Conseil n°3 : Définissez un système de symboles pour les tâches et les événements. Cette page est appelée « clé » (ou key en anglais). Elle sert de légende aux différents symboles que vous allez utiliser pour désigner :
– une tâche à faire ;
– une tâche en cours ;
– une tâche finie ;
– un événement ou un rendez-vous ;
– une tâche ou un événement annulé ;
– une tâche ou un événement reporté ;
– une note.

Vous pouvez choisir les symboles qui vous conviennent le mieux : un point, un rond vide ou un carré vide et enrichir autant que vous le souhaitez cette liste, par exemple avec un symbole différent pour les rendez-vous, les choses prioritaires, les anniversaires, etc. Vous pouvez également inclure un système de couleur si cela vous semble nécessaire.

Conseil n°4 : Créez des pages permettant une vision globale de vos planifications. Ces pages sont indispensables pour avoir de la visibilité sur les événements prévus dans les prochaines semaines et mois.

Dans le bullet journal, cette vision suit une forme d’entonnoir : des pages de planning annuel (future log), puis lorsque vous commencez un nouveau mois, un planning mensuel (monthly log) suivi de planning à la semaine (weekly log).

En fonction de vos besoins, vous pouvez en début de semaine lister les tâches à faire et éventuellement leur attribuer des jours, ou bien utiliser un système encore plus détaillé en rédigeant chaque jour la liste des tâches quotidiennes (daily log). Si ces tâches n’ont pas été faites à la fin de la journée, il faudra les reporter dans la liste du jour ou de la semaine suivants. Il est inutile de préparer les pages des mois à venir. Vous allez créer au fil des semaines les pages dont vous avez besoin.

Conseil n°5 : Créez des pages de « collection ». Ces pages sont des listes qui regroupent des tâches, des événements ou des notes liées entre elles par un même sujet ou objectif. Peut-être qu’au mois de juillet il vous faudra des pages pour préparer vos vacances, ou en décembre des pages répertoriant vos achats de cadeaux de Noël… Je reparlerai des collections un peu plus loin.

Conseil n°6 : Expérimentez ! N’ayez pas peur de faire des ratures et tester des organisations de page différentes pour trouver ce qui vous convient le mieux. Lancez-vous !

Personnaliser son bullet journal

Les collections

Initialement, Ryder Caroll appelait « collections » les listes de tâches et de notes autour d’un même sujet. La communauté des adeptes de bullet journal a élargi le concept en utilisant les collections comme des pense-bêtes, des listes d’idées ou un répertoire de choses réalisées (des films vus, des pays visités, etc.).
Vous trouverez de nombreuses idées de collections sur Pinterest, Instagram et YouTube. Voici quelques exemples :
– une liste de vos objectifs ou de vos résolutions de l’année ;
– une page dédiée au suivi de vos cycles menstruels ;
– une liste des livres que vous avez lus ;
– une page dédiée aux idées de cadeaux pour vos proches ;
– une bucket list (une liste des choses que vous aimeriez faire dans votre vie) ;
– des suggestions de séries à regarder.

Ces collections peuvent être prévues pour l’année ou renouvelées chaque mois.

Les trackers

Les trackers sont des éléments à inclure au sein de vos pages si vous avez besoin de suivre la fréquence d’une activité ou la réalisation d’un objectif récurrent. Par exemple, si votre objectif est de vous remettre au sport, vous pouvez créer un tracker afin de cocher les jours/semaines où vous en avez fait. Si vous souhaitez suivre l’évolution de votre humeur au cours du temps, vous pouvez créer un tracker dans lequel vous indiquerez quotidiennement votre humeur globale par un code couleur ou des symboles. Vous pouvez créer autant de trackers que vous le souhaitez selon vos objectifs (boire 1,5L d’eau par jour, lire quotidiennement, voir un film par semaine, etc.). Vous pouvez très bien créer des trackers qui vous serviront pendant un mois et ne pas les reproduire sur le mois suivant, selon vos besoins et envies.

Exemple de tracker : suivi des repas faits maison

Décorer son bullet journal

Sur les réseaux sociaux, on voit des BuJo très décorés avec de jolies calligraphies et des dessins. Sachez que le bullet journal, selon les préceptes de Ryder Caroll, n’a pas pour vocation de devenir un carnet d’art. Les adeptes de loisirs créatifs se sont emparés de ce système pour en faire un support de création, mais rien ne vous oblige à faire de même. Le bullet journal est avant tout un outil d’organisation. Si vous avez le temps et l’envie d’y consacrer beaucoup de temps, le décorer est une bonne idée, mais cela ne doit pas devenir une corvée qui vous ferait perdre l’envie de l’utiliser.

Néanmoins, si vous souhaitez apporter un peu de fantaisie à votre BuJo, vous pouvez utiliser des feutres pour écrire vos titres, créer vos cases ou surligner des mots. Le washi tape (du papier adhésif coloré et repositionnable) est également très utile pour camoufler des erreurs ou repérer des pages importantes (par exemple marquer la tranche du planning annuel pour le retrouver facilement, marquer les coins des pages en début de mois, etc.). Il en existe de toutes les couleurs et de tous les motifs. Vous pouvez également utiliser des autocollants pour décorer rapidement et sans effort votre BuJo.

Mon expérience après un an de bullet journal

Il y a un an, j’avais beaucoup de mal à m’organiser dans ma vie personnelle (je faisais des to-do lists sur des bouts de feuille que je perdais souvent) et j’avais tendance à procrastiner. J’ai cherché sur Internet des conseils d’organisation et c’est ainsi que je suis tombée sur la méthode du bullet journal. Ne sachant pas si cela pouvait me convenir, j’ai commencé à faire des plannings mensuels et hebdomadaires dans un vieux carnet inutilisé. Cela m’a permis d’expérimenter des présentations de page différentes que j’avais pu voir dans des vidéos YouTube ou sur Pinterest, sans me soucier de l’aspect esthétique. J’ai testé ceci pendant deux mois et cela m’a permis de me familiariser avec cet outil. Par exemple, je me suis rendu compte que je n’avais généralement pas besoin de détailler mes tâches pour chaque jour, mais qu’une organisation à la semaine me suffisait largement.

Exemples de présentation pour les semaines

J’ai ensuite acheté un carnet « bullet journal » chez Hema à 5,50 €, des feutres noirs à pointe fine en 0.5 et 0.3 et des feutres à l’eau de la marque distributeur de Cultura pour débuter mon BuJo de l’année sans pour autant investir dans du matériel onéreux.
Au fil des semaines et des mois, mon bullet journal a fortement évolué. Il est minimaliste, j’ai fait des efforts de calligraphie et de mise en page au début, mais très vite mon style s’est simplifié pour aller à l’essentiel et devenir rapide à faire. J’ai testé des présentations de pages différentes pour mes semaines, j’ai parfois inclus des trackers. J’ai complété certaines collections que j’avais prévues dès le départ tandis que j’en ai délaissé d’autres.
Initialement, je me servais de mon bullet journal uniquement pour m’organiser, et finalement en cours d’année j’ai commencé à inclure des pages de journaling (des pages d’écriture concernant mes pensées et réflexions du moment), notamment en fin de mois afin de faire des bilans. Mon BuJo est devenu le prolongement de mon esprit en me permettant de soulager ma charge mentale. Là où avant je me serais répétée en boucle des choses à faire pour ne pas les oublier le lendemain, il me suffit désormais de tout consigner dans un seul objet. Le fait de devoir écrire plein de fois une tâche qu’on repousse sans cesse finit par être agaçant et cela motive donc à la faire ! Le bullet journal est ainsi un outil qui permet de lutter contre la procrastination. Il permet également de tout regrouper au même endroit, plutôt que de multiplier les supports et les notes volantes.

En conclusion, j’ai totalement adopté le système du bullet journal et je ne me vois plus vivre sans. Plus le temps passe, plus je m’en sers. Mon conseil principal pour toute personne désireuse d’essayer est de ne pas avoir peur d’expérimenter. Ce n’est pas grave si vous faites une rature, qu’une page n’est pas belle, qu’une organisation ne vous convient pas et que vous en tentiez une nouvelle. Profitez de l’adaptabilité du BuJo pour en faire l’outil qui deviendra rapidement indispensable pour vous organiser.

Connaissiez-vous la méthode du bullet journal ? Avez-vous un BuJo ou souhaitez-vous en créer un ? Partagez vos impressions et vos expériences dans les commentaires.

Sonatine

Sources texte : 

• Site officiel du Bullet journal 
• Expérience personnelle

Sources images :

• Clichés personnels
• Image à la une créée sur Canva