Le Comte de Bouderbala

Comte de Bouderbala
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Comte de Bouderbala est le nom de scène de Sami Ameziane, qui avait réussi à se faire un nom en tant que sportif avant de devenir humoriste. Mais qui est-il ? Comment est-il passé du terrain de basketball à la scène ? Son dernier spectacle vaut-il le détour ? Lisez la suite de cet article pour avoir les réponses à ces questions !

Comte de Bouderbala

 Carrière sportive de Sami Ameziane, futur Comte de Bouderbala

 Sami Ameziane est un franco-algérien né le 6 janvier 1979. Il a grandi à Saint-Denis, en Île-de-France.

 Il a entamé une carrière de basketteur en 1994, alors qu’il n’avait que 15 ans. Le PSG Racing l’avait en effet repéré et intégré à son équipe en catégorie minimes (joueurs de 14-15 ans). Il y a passé trois ans au poste de meneur (joueur chargé d’orienter le jeu en attaque, de définir la stratégie en cours de match, comme relais de l’entraîneur), celui qui lui convenait le mieux étant donnée sa petite taille pour un basketteur (1m78).

 Une fois majeur, il a abandonné sa carrière d’amateur pour se diriger vers une semi-professionnalisation dans le Basket Club Lézignanais, dans l’Aude, qui évoluait en 5e division. L’année suivante, il est retourné dans sa région d’origine et a intégré l’AS Bondy, un club de 2e division. Il est entré sur le terrain pour six matchs, environ douze minutes au total, et a marqué un point. Il a aussi fait un rapide passage au Levallois Sporting Club Basket avant de revenir à l’AS Bondy puis d’aller au Poissy Yvelines Basket (5e division).

Comte de Bouderbala

 Malgré sa persévérance, Sami Ameziane n’a pas réussi à se faire une place dans le basket français et a décidé, en 2004, de partir au pays où ce sport est roi : les États-Unis. Il profite d’une année d’échange au cours de son master pour intégrer l’université du Connecticut, où il rejoint l’équipe universitaire surnommée les Huskies. Même s’il n’a pas réellement eu l’occasion de faire ses preuves sur le terrain, il a reçu les précieux conseils de Jim Calhoun, un très célèbre entraîneur de basket, et a joué avec de futurs professionnels de la NBA (Rudy Gay, Josh Boone, Hilton Armstrong…).

Ses difficultés pour évoluer en France et aux États-Unis ne l’ont cependant pas empêché d’accéder au niveau national, puisqu’il a joué dans l’équipe d’Algérie en 2000. Cette même année, la délégation nationale est devenue vice-championne arabe des nations et elle a même décroché le titre en 2005. Sami Ameziane a aussi participé au Championnat d’Afrique des Nations en 2003, mais son équipe a été éliminée au premier tour.

 La carrière de basketteur professionnel de Sami Ameziane semblait décoller peu à peu, mais après sa participation au Championnat Arabe des Nations de 2005, il s’est blessé à l’épaule, ce qui a compromis sa carrière et l’a poussé à se réorienter…

Carrière d’humoriste du Comte de Bouderbala

 C’est ainsi qu’il s’est intéressé au spectacle ! Pour mettre à profit son talent pour la tchatche, son ami d’enfance Fabien, mieux connu sous son pseudonyme Grand Corps Malade, l’a incité à s’essayer au stand-up. C’est alors qu’il devient le Comte de Bouderbala, littéralement Comte des guenilles, en référence à son désintérêt pour la mode et à sa volonté de prouver que l’habit ne fait pas le moine ! Riche de ses expériences comme fils d’immigrés ou comme étudiant en échange aux États-Unis, il utilise ce vécu pour faire rire et faire réfléchir à propos de la société.

 En 2006, il est parti se tester à l’étranger. Il a traduit son spectacle en anglais et est parti à New York. Il ne savait pas où se représenter, mais une rencontre inattendue l’a aidé : il a par hasard croisé Chris Rock, un humoriste et acteur américain, qui lui a suggéré de frapper à la porte des « open mics » (littéralement micros ouverts, qui sont des scènes où les artistes peuvent prendre la parole).

 Le Comte de Bouderbala a rapidement trouvé son public et a rencontré des humoristes qui lui ont ouvert les portes vers d’autres salles new-yorkaises. En 2010, il a même réussi à faire une représentation au Comedy Cellar, une prestigieuse scène sur laquelle aucun Français n’avait eu le privilège de jouer. Depuis, Mustapha El Atrassi a aussi pu y faire une représentation, mais peu de Français réussissent aussi bien aux États-Unis.

 Lors de ses retours en France, il jouait peu. En 2006, il a fait une rapide apparition au Jamel Comedy Club (l’émission de télévision qui a démocratisé le stand-up en France), mais c’est surtout à partir de 2010 qu’il s’active pour faire décoller sa carrière dans son pays d’origine.

 Il commence à remplir les salles parisiennes, tout d’abord au théâtre du Gymnase, dans un premier temps 100 places puis 700 avant d’accéder à l’Alhambra qui compte 610 places. Il ne devait y rester que trois mois mais, le succès aidant, il a prolongé et y est resté finalement trois ans et demi, jusqu’en mars 2014.

 Cette popularité grandissante lui a ouvert les portes du cinéma, dans des comédies bien évidemment ! Olivier Dahan est le premier à lui donner sa chance en 2012, pour le film Les Seigneurs, où il joue Yohann Le Pen. En 2014, c’est Dany Boon qui souhaite l’intégrer à son nouveau film, Supercondriaque, avec un rôle de membre du GIPN.

 Depuis plus d’un an maintenant, le Comte de Bouderbala est en tournée dans toute la France, passant des zéniths aux petites salles, dans le but de rencontrer son public.

 Spectacle du Comte de Bouderbala

 J’ai eu la chance d’assister au spectacle du Comte de Bouderbala dans une petite salle. Invitation de dernière minute, j’avais peu entendu parler de cet humoriste, mais je me suis laissée tenter !

 J’ai rapidement accroché au style. Fidèle au stand-up, il s’inspire de son vécu, de ses expériences pour parler de sujets qui font écho aux préoccupations des spectateurs : immigration, mendicité, musique, famille, l’américanisation de la société… Tout cela avec de l’originalité et beaucoup d’autodérision.

 Deuxième caractéristique importante du stand-up : l’interaction avec le public. Et à ce niveau-là non plus, je n’ai pas été déçue ! Il n’a pas hésité à céder à l’improvisation lorsque l’occasion se présentait et a rebondi à plusieurs reprises sur les réactions du public.

 Je me suis rendue compte au cours du spectacle que j’avais déjà entendu certains sketchs, diffusés dans les médias (sur la radio « Rire et chansons » par exemple), celui sur les Roumains ou encore sur les rappeurs, mais l’effet est toujours aussi drôle en live !

 Pour un spectacle d’un peu plus d’une heure, j’ai trouvé que les très bons sketchs s’enchaînaient, même s’il y avait parfois quelques longueurs lors des transitions. J’ai passé un excellent moment et je recommande vivement ce spectacle aux amateurs de stand-up !

 Et vous, avez-vous déjà entendu parler du Comte de Bouderbala ? Connaissiez-vous sa carrière de sportif ou seulement celle d’humoriste ? Que pensez-vous de ses sketchs et de son spectacle ? Donnez votre avis dans les commentaires !

Ursuline

Sources texte :

 – lecomptedebouderbala.com

 – wikipedia.org

Sources images :

 – Image 1

 – Image 2

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