L’écolabel Pavillon Bleu

Le drapeau Pavillon Bleu récompensent les plages écoresponsables
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L’été s’installe et vous cherchez un endroit où vous rafraîchir pendant les vacances ? La question qui se pose alors est : comment le choisir ? Pourquoi pas en vous intéressant à son impact environnemental ? Le Pavillon Bleu arboré par plusieurs plages, ports ou points d’eau peut vous aider ! De quoi s’agit-il ? Quels lieux l’ont obtenu ? Est-il irréprochable ? Cet article répondra à vos questions !

Le drapeau Pavillon Bleu récompensent les plages écoresponsables

Pavillon Bleu, qu’est-ce que c’est ?

Le Pavillon Bleu a été créé en 1985 en France par la FEEE (Fondation pour l’Éducation à l’Environnement en Europe). Soutenu par le Ministère de l’Environnement, il a pour but de d’encourager l’information et l’éducation des populations à la protection de l’environnement. Ainsi, les communes peuvent déposer un dossier étudié par une commission et, si elle respecte les critères, elle reçoit le label Pavillon Bleu. Depuis 1987, les ports de plaisance peuvent aussi le recevoir s’ils mènent une politique visant à respecter et à préserver la nature.

Le but du Pavillon Bleu est de sensibiliser les gestionnaires des lieux touristiques (en particulier des plages, des ports de plaisance et des points d’eau) à développer leur activité tout en se montrant respectueux de l’environnement. Il est aussi essentiel que les bénéficiaires du label mobilisent à leur tour les touristes afin qu’ils adoptent eux aussi un comportement responsable.

Le Pavillon Bleu est donc un écolabel qui souhaite guider les touristes soucieux des problèmes environnementaux vers les lieux engagés dans le développement durable et la qualité des eaux, qu’elles soient côtières ou intérieures. Depuis près de 30 ans, cette certification répond à un réel souci social, puisque 65% des Français le connaissent et 78% d’entre eux souhaitent aller en vacances dans un endroit certifié Pavillon Bleu.

Cet intérêt croissant des habitants pour le label permet d’attirer chaque année plus de communes, qui prêtent une attention particulière à la préservation de l’environnement. Même s’il n’était initialement utilisé qu’en France, le « Pavillon Bleu Europe » a été créé en 1987. Par la suite, il s’est même étendu au reste du monde, en s’associant au Programme des Nations Unies pour l’Environnement, à l’Organisation Mondiale du Tourisme et même à l’UNESCO. Aujourd’hui, la certification implique que le dossier soit accepté par un jury français et un jury international : le premier donne des conseils pour se perfectionner et le second accorde la labélisation.

Aujourd’hui, le Pavillon Bleu est une référence en termes de tourisme et de développement durable. Il existe dans 48 pays du monde et flotte sur 3 850 plages et ports d’Europe, d’Afrique, d’Amérique et d’Océanie.

Comment obtenir le Pavillon Bleu ?

Les communes ou les ports qui souhaitent obtenir le Pavillon Bleu doivent préalablement déposer un dossier de candidature qui est étudié par une commission. Afin de vérifier que l’ensemble des critères obligatoires pour obtenir le label sont respectés, des inspecteurs se déplacent pour faire une visite d’évaluation sur le terrain. À la suite de cela, une première sélection est effectuée par un jury français, puis est validée par le jury international pour accorder le label aux candidats.

Panneau sensibilisation Pavillons Bleus

La sélection est rigoureuse puisqu’elle se base sur de nombreuses directives, qui se répartissent en quatre catégories, contenant des critères obligatoires (le non-respect provoque un refus direct du dossier de candidature) et d’autres facultatifs (ce sont des guides pour aller plus loin dans la démarche environnementale) :

– l’éducation des touristes à l’environnement, qui passe par des panneaux d’information sur les sites naturels ou encore par des actions de sensibilisation plus ciblées,

– le respect de l’environnement général et la gestion du site, en luttant contre le camping sauvage, l’affichage d’un plan du port ou de la plage ou encore l’interdiction de l’accès aux animaux sur les plages,

– la gestion durable des déchets, en mettant à disposition des poubelles et en proposant une collecte sélective et un recyclage des déchets,

– la gestion du milieu et particulièrement de l’eau, en analysant régulièrement les eaux, en évitant le rejet direct des eaux usées des bateaux dans le port ou encore en proposant un point d’eau potable.

Le respect de tous ces critères est contraignant, mais l’importance du tourisme et l’intérêt croissant des Français pour l’environnement rendent ces investissements rentable sur le long terme, tant de manière économique, qu’écologique. En effet, l’impact environnemental devient, au fil des années, un critère important dans le choix du lieu de vacances, en plus du calme, des activités proposées ou du patrimoine local. Ainsi, les endroits touristiques, souvent défigurés par les aménagements d’accueil, deviennent des vecteurs de sensibilisation aux problèmes environnementaux.

Des nouveaux Pavillons Bleus en 2014 ?

La remise du label Pavillon Bleu se déroule tous les ans avant que la saison estivale ne commence. Cette année, c’était le 6 mai pour les ports de plaisance et le 27 mai pour les communes.

Lauréats Pavillons Bleus 2014

Au total, ce sont 150 communes, représentant 389 plages, qui peuvent arborer le Pavillon Bleu, ce qui représente un record historique. En effet, huit communes supplémentaires ont été acceptées : Torcy (77), Vieure (03), Xanton-Chassenon (85), Saint Martin d’Ardèche (07), Monampteuil (02), Le Bouchet Saint Nicolas (43), Moelan sur Mer (29) et Plougasnou (29). Elles rejoignent des communes qui sont labélisées depuis très longtemps, par exemple Six Fours Les Plages (83) qui l’est depuis 15 ans, Bréhal (50) depuis 20 ans et même Port la Nouvelle (11) depuis 25 ans.

De plus, le nombre de communes continentales (c’est-à-dire non littorales) est en constante augmentation et se hisse cette année à 35, avec entre autres le lac d’Aydat dans le Puy-de-Dôme. La région la plus labélisée est le Languedoc Roussillon avec 27 communes, suivi par la Provence-Alpes-Côte d’Azur avec 20 et le Bretagne qui en compte 17.

En plus des communes, 94 ports de plaisance ont obtenu le Pavillon Bleu, dont 90 en métropole et 4 en outre-mer. Cela représente aussi un record puisqu’il y en a deux de plus que l’année dernière : le port de plaisance de Monthermé (08) et le port Saint-Sauveur de Toulouse (31) ont été labélisés.

Dans cette catégorie, c’est la Provence-Alpes-Côte d’Azur qui a été la plus récompensée avec 24 ports, contre 20 pour le Languedoc-Roussillon et 7 pour la Basse Normandie. Comme pour les plages, certains ports sont fidèles au Pavillon Bleu comme par exemple le port de Courseulles sur Mer (14) qui est labélisé depuis 15 ans, le port de plaisance de la Flotte (17) qui l’est depuis 20 ans et finalement celui de Leucate (11) qui l’est depuis 25 ans.

Polémique autour du Pavillon bleu

Pavillons Bleus 2014

Le Pavillon Bleu ne fait cependant pas l’unanimité et il est parfois vivement critiqué. En effet, les nombreux critères obligatoires nécessaires pour que le dossier de candidature soit retenu sont très coûteux et toutes les communes ne peuvent pas s’en acquitter. De plus, les lieux retenus doivent ensuite payer des frais de participation afin que le dossier de candidature soit étudié, dont le coût dépend du nombre d’habitants. Ainsi, il y a une barrière financière non négligeable pour les petites communes, qui ne peuvent pas toujours se permettre de tels frais, contrairement aux plus grandes villes qui ont plus de moyens.

Certaines critiques estiment que le label ne va pas toujours au bout des critères écologiques. Il impose par exemple de mettre en place des sanitaires, mais pas qu’ils soient secs, ce qui est pourtant plus respectueux de l’environnement (consommation d’eau, rejet de matière organique). De même, le Pavillon Bleu impose une sensibilisation des touristes sur la laisse de mer (dépôt par la marée de débris naturels sur les plages), mais ne réglemente pas leur nettoyage alors qu’il est prouvé qu’il est utile de les préserver au moins en partie.

Le Pavillon Bleu certifie aussi la qualité de l’eau. Il demande en effet d’effectuer régulièrement des analyses afin d’assurer que sa qualité est excellente. Cependant, les résultats étudiés par le label sont ceux de l’année précédente. Ainsi, même si en théorie les plages sont censées retirer le Pavillon Bleu en cas de pollution momentanée, les contrôles sont trop irréguliers pour en être sûr.

Finalement, le Pavillon Bleu encourage les communes et les ports à faire attention à l’environnement et a un impact bénéfique sur le tourisme. Cependant, le revers de la médaille est qu’il attire beaucoup de touristes, ce qui peut provoquer une sur-fréquentation des sites labéllisés et donc dégrader le milieu.

Le Pavillon Bleu est donc un label accordé aux communes et aux ports investis dans le respect et la protection de leur environnement. Il est devenu une référence en matière de tourisme et de développement durable, incitant de plus en plus de lieux à faire des efforts pour protéger la nature. Connaissiez-vous le Pavillon Bleu avant de lire cet article ? Le respect de l’environnement entre-t-il en compte dans le choix de votre destination de vacances ? N’hésitez pas à donner votre avis dans les commentaires !

Ursuline

Sources texte :

 – pavillonbleu.org

 – blog.surf-prevention.com

Sources images :

 – Image 1

 – Image 2

 – Image 3

 – Image 4

2 réflexions sur “L’écolabel Pavillon Bleu”

  1. Bonjour, j’ai beaucoup apprécié votre article sur l’écolabel Pavillon Bleu. Il est agréable de voir que de plus en plus de plages et de ports se soucient de l’environnement en s’engageant dans cette démarche. Vous avez su expliquer de manière claire et concise les critères à remplir pour obtenir le label. J’aimerais savoir si vous avez des informations sur l’impact de cet écolabel sur le tourisme local ? Merci d’avance pour votre réponse.

     
  2. Bonjour,

    Je tenais à vous féliciter pour cet article très intéressant sur l’écolabel Pavillon Bleu. Votre approche pédagogique permet de comprendre l’importance de ce label et son impact sur l’environnement. Je suis personnellement sensible à cette démarche et votre article m’a donné envie de découvrir davantage sur le sujet. Merci pour cet éclairage et j’attends avec impatience vos prochains articles.

     

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