Les 6 touristes qu’on croise sur la Côte d’Azur en été

Ah, la Côte d’Azur… Saint-Tropez, Cannes, Nice, que de jolies villes qui attirent chaque été des milliers de visiteurs. Alors forcément, lorsqu’on y vit à l’année, on apprend à les reconnaître ces fameux touristes et on peut même les ranger dans différentes catégories. Je propose de vous en décrire quelques-unes à travers cet article. Continuez donc à lire si vous êtes curieux de connaître lesquelles !

Le touriste qui a un mauvais sens de l’orientation

« Excusez-moi, on est bien à Saint-Tropez ici ?
– Hum, pas vraiment madame, Saint-Trop’ c’est plutôt de l’autre côté de la mer, là, juste en face. »
Un panneau indique qu’on se trouve à Sainte-Maxime, un second désigne la route à suivre pour se rendre dans un quelconque endroit, mais ça ne les empêche pas d’avoir tout de même un doute. On ne sait jamais, on leur a peut-être fait une blague !
Ce qui est drôle, c’est qu’on réalise en travaillant au contact des touristes que ce genre d’erreur est fréquente. Un port, la mer, du soleil et ça y est, on les embrouille complètement.
On leur pardonne parce que c’est probablement la première fois qu’ils viennent dans notre région, mais ça nous fait tout de même doucement sourire.

Le touriste qui ne parle aucune langue que tu connais

Vous êtes tous les deux debout, face à face, il essaie désespérément de vous faire comprendre un truc et vous voyez bien que ça lui tient à cœur que vous puissiez l’aider. Mais, rien à faire. Il débite une suite de sons et de syllabes qui ne représentent absolument rien pour vous. Plein de bonne volonté, vous lui suggérez quelques langues dans lesquelles vous pourriez communiquer, mais il n’en connaît aucune. Alors, si c’est un inconnu rencontré dans la rue, vous pouvez toujours esquisser un petit sourire désolé et vous éclipser, mais lorsque vous travaillez dans un commerce et que cette personne-là est votre client, ça peut vraiment devenir gênant, surtout quand une longue queue se forme à une vitesse affolante derrière lui. Si vous avez de la chance, un sauveur traducteur surgira et vous sauvera la mise. Dans le cas contraire… Une joyeuse partie de mimes débutera !

Le touriste parisien

Ah, lui, c’est un classique par ici ! Pour l’identifier, c’est très simple : il est tout blanc et, sur la plage, il est enduit de crème solaire. Les autres caractéristiques sont les petites lunettes de soleil, le short un peu court et le chapeau. Et bien entendu, le fameux accent parisien. Il se déplace en général avec sa famille et, quand il va à la plage, il débarque avec un nombre d’affaires impressionnant : glacière, sacs de plage, serviettes ou transats, sac de jeux pour les enfants, bouées… Tout y est. Peut-être que ça paraitra tout à fait normal à vous qui me lisez, mais sachez que pour les Azuréens, un petit sac pour glisser téléphone portable, serviette de plage et bouteille d’eau suffit amplement.
La dernière chose à savoir, c’est que le touriste parisien fait toujours en sorte de trouver une place très proche de l’eau, quitte à coller sa serviette à celle des autres.
Alors, vous comprendrez qu’ils nous font sourire, mais on les aime bien quand-même.

Le touriste qu’on ne veut pas croiser sur la route

Bon, on veut bien qu’ils ne soient pas chez eux et qu’ils aient des petits doutes sur la direction qu’ils doivent emprunter, mais quand ils se mettent à piler en plein milieu des ronds-points et autres intersections délicates, on voit rouge. Et alors, si on a le malheur d’être en deux roues, ils deviennent carrément dangereux pour nous. De plus, je suis d’accord que rouler en bord de mer est agréable et qu’ils veulent en profiter, mais bon sang, pendant qu’ils roulent à 20 km/h, on pense à notre patron qui va nous taper sur les doigts parce qu’on va encore arriver en retard.
C’est dans ces moments-là que la réputation de râleurs qu’ont les sudistes au volant devient particulièrement fondée !

Le touriste qui a des enfants pénibles

Vraiment, j’adore les enfants, je travaille même avec eux. Mais, quand je suis allongée sur la plage après avoir volontairement mis ma serviette loin de la foule et que je reçois une giclée de sable dans la figure à cause d’un petit qui est passé trop près de moi en courant, je m’énerve.
En général, je finis par fermer les yeux en me disant qu’il n’a certainement pas fait exprès… jusqu’à ce qu’un ballon m’atterrisse en pleine figure.
Je décide dans ces moments-là d’aller simplement me baigner, priant pour qu’il ait changé de terrain de jeu à mon retour. Mais c’est une grosse erreur car, bien souvent, l’adorable mioche a plutôt agrandit son terrain de jeu. Désormais, ma serviette de plage en fait partie.

Le touriste qui a des problèmes de politesse

Être au contact des touristes en été peut vite devenir très fatigant : la foule, les diverses langues à utiliser toute la journée et le rythme soutenu. Vous comprendrez alors que lorsqu’en plus, la politesse est une notion totalement optionnelle chez certains d’entre eux, ça nous tape sur le système. On ne demande pas la lune ! Juste un petit « Bonjour » ou « Merci » nous vont, on les accepte même dans leur langue s’il le faut et, si en plus le sourire est là, on est comblés. Bon, pour beaucoup, tout ceci est maîtrisé, mais il existe, encore et toujours, un petit groupe qui résiste aux règles de la bienséance. Peut-être disparaîtront-ils un jour ? Allez, on va être optimistes.

Je pourrais ajouter qu’à cause d’eux, les places deviennent chères (dans tous les sens du terme) en été, aller faire les courses nous prend deux fois plus de temps que d’habitude et nos paysages sont sacrément envahis… Mais, sans les touristes, il y aurait bien moins de vie dans nos petites villes de bord de mer et nos commerces locaux auraient tristement peu de monde à servir. De plus, ils nous offrent l’occasion de faire plein de nouvelles rencontres. Alors, ça vaut bien coup de leur faire un peu de place le temps de deux mois !

Cet article vous a-t-il plu ? Êtes-vous confronté aux touristes dans votre région ? Ou faites-vous partie de ceux qui viennent en vacances chez nous ? Dites-moi tout ! Je vous laisse en espérant vous avoir fait un petit peu sourire.

Snake.

Sources texte :

Expérience personnelle

Sources images :

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