La dernière semaine de septembre est passée, et avec elle, la treizième édition de la Grande Semaine de Saumur. Organisée par l’École nationale d’équitation, elle nous fait découvrir chaque année de nouveaux talents, au cours de trois différents concours : la finale des jeunes chevaux, les championnats d’élevage France dressage et les Masters pro de dressage. Alors que s’est-il passé lors de cette grande actualité équestre, et quelles sont les prochaines grandes manifestations à venir ? Pour le savoir, il vous suffit de continuer à lire cet article.
La Grande semaine de Saumur
La finale des jeunes chevaux est la dernière étape de la saison de dressage pour les équidés de 4 à 6 ans. Plusieurs épreuves sont organisées, notamment en fonction de leur âge. Pour y participer, les couples chevaux-cavaliers ont dû se qualifier en participants à de nombreux concours lors de l’année. Ces finales ne sont pas réservées aux professionnels, les amateurs peuvent également concourir.
Les championnats d’élevage, quant à eux, sont destinés aux éleveurs, et ils leur permettent de valoriser leur nom. Ils sont réservés aux chevaux de 6 mois à 3 ans. Chaque poulain devra effectuer un tour de piste afin que les juges puissent apprécier la qualité de ses allures. Une ligne d’obstacle lui sera ensuite installée afin d’évaluer ses capacités sur les barres. C’est également lors de cet événement que les juges attribueront un « label » aux meilleurs étalons.
Les Masters pro terminent souvent cette enrichissante semaine. Ils réunissent plusieurs concours de niveaux pro 3 jusqu’au niveau pro élite grand prix. À l’issu de chacun de ces concours, un titre de champion de France est décerné aux vainqueurs.
C’est lors de ces épreuves que les meilleurs cavaliers français s’affrontent. Ainsi, durant ces quelques jours, de nombreux cavaliers et chevaux participent aux épreuves, il est donc difficile de retenir toutes les performances. Cependant, quelques couples ont été particulièrement remarqués.
Parlons tout d’abord de la future génération, et donc des épreuves dédiées à l’élevage. Sans surprise, le Haras de Hus a été plusieurs fois classé et a obtenu la première place dans la catégorie des foals (poulains) mâles. Outre son illustration en tant qu’éleveur, le Haras de Hus s’est également fait valoir en tant qu’étalonnier. En effet, les épreuves des foals 2 ans et 3 ans ont été dominées par les produits issus des étalons du Hus. La catégorie des foals femelles a été remportée par un produit de Soliman de Hus, tout comme la catégorie des foals mâles. Don Juan de Hus, qui a notamment participé aux championnats du monde de Verden cette année, était représenté par neuf de ses produits dans la catégories des foals. Cinq de ceux-ci se sont retrouvés parmi les sept meilleurs. Cette semaine de Saumur a donc confirmé le statut du Haras de Hus dans l’élevage des chevaux de dressage.
En fin de semaine, se déroulait le concours que tout le monde attendait avec impatience : le Championnat de France. Ce concours se compose de trois épreuves. Les couples cavaliers-chevaux déroulent donc trois reprises différentes durant cette semaine. Leur dernière reprise n’est pas entièrement imposée, contrairement aux deux autres. En effet, seules certaines figures sont obligatoires, les candidats sont ensuite libres de les intégrer comme bon leur semble dans leur enchaînement. Le choix de la musique leur est également laissé.
Lors de ces épreuves, deux cavalières ont fait la course en tête: Catherine Henriquet et Julia Chevanne. Durant les reprises imposées, c’est cette dernière, accompagnée de son cheval Lucianno, qui devançait de quelques centièmes Catherine Henriquet et son cheval Paradieszauber. Mais la reprise libre a changé la donne : l’imagination et la créativité de C. Henriquet ont ainsi bousculé le classement et lui ont permis de remporter ce championnat avec un score de 214,298 face à un total de 213,847 pour la deuxième place. Ainsi Catherine Henriquet remporte un nouveau titre de championne de France, une vingtaine d’années après son premier avec Orphée RBO (un Lusitanien avec lequel elle avait fait les JO de Barcelone). Ce fut une belle victoire pour cette championne qui avait eu de nombreux problèmes, tant physiques que psychologiques, avec son cheval Paradieszauber. On se souvient, il y a quelques années, d’un cheval difficile dès l’entrainement, et très nerveux une fois sur le carré de dressage. Un grand bravo donc à sa cavalière pour sa ténacité qui aura finalement payé.
Catherine Henriquet et Paradieszauber
Julia Chevaane et Lucianno
Le Mondial du Lion d’Angers
Le prochain grand rendez-vous équestre est le Mondial du Lion d’Angers qui aura lieu du 17 au 20 octobre. Il s’agit d’un concours complet réunissant les meilleurs chevaux de 6 à 7 ans. Pour cette 28e édition, 23 nations seront présentes et 115 chevaux sont attendus. Parmi les cavaliers, les grandes stars de la discipline seront prêtes à montrer leur talent :
- Andrew Nicholson : cavalier néo-zélandais, médaillé aux Jeux olympiques de 1996 et de 2012.
- William Fox Pitt : anglais, médaillé aux Jeux olympiques de 2004, 2008 et 2012.
- Michael Jung : allemand, double champion olympique aux Jeux olympiques de Londres en 2012 en concours complet par équipe et en individuel. Il a remporté les titres de champion d’Europe et de champion olympique avec son cheval Sam
- Andreas Dibowski : allemand comme son confrère, médaillé d’or par équipes aux Jeux olympiques de 2008.
La France ne sera pas en reste puisque 12 cavaliers français ont été sélectionnés pour représenter le pays lors de ces championnats. Parmi eux, on retrouve bien sûr leur leader, Nicolas Touzaint. De ces nombreux titres, on retient ceux de champion olympique par équipe aux Jeux olympiques d’Athènes, vainqueur de la finale de la Coupe du monde en 2006, vainqueur du CCI**** de Badminton en 2008 et vainqueur du CIC** de Saumur en 2011. Pour ce Lion, il concourra aussi bien dans l’épreuve des chevaux de 6 ans que dans celle des chevaux de 7 ans. Pour la première, il montera Tzinga d’Auzay, une jument noire de race selle français. Pour la seconde, c’est Scidjo, mâle bai selle français, qui sera sous sa selle. En début de mois, lors d’un concours international à Linière, le couple a remporté la troisième place. Espérons que ce classement soit de bon augure pour la suite !
Et surprise, comme je l’avais présagé, notre espoir du concours complet, Astier Nicolas sera présent lors de l’épreuve des 7 ans. Pour ce concours, il aura comme partenaire Spes Addit’or, un hongre anglo-arabe bai. Plusieurs fois classé à 6 ans, il l’a également été à 7 ans puisqu’il a notamment fini troisième lors d’un CCI**. Durant ce Lion, Astier n’aura pas une place facile, car il sera le premier à s’élancer lors de cette course à la victoire.
Les épreuves commenceront par le dressage qui aura lieu le jeudi 17 et le vendredi 18 octobre, le cross se déroulera le samedi 19 et enfin, le saut d’obstacle terminera l’événement le dimanche 20 octobre. Le Lion d’Angers est le dernier concours complet de la saison, il est donc la dernière chance de voir nos cavaliers émérites et de profiter par la même occasion d’une balade familiale, avant que chevaux et cavaliers ne prennent un repos bien mérité.
Alors, allez-vous vous laisser séduire par ce rendez-vous ? À quelles manifestations équestres avez-vous déjà participé ? Quels sont vos favoris pour ce Lion ? N’hésitez pas à réagir sur le Mag’ !
Carlita
Sources:
Un très beau programme en tout cas. L’occasion de terminer la saison avant l’hiver pour se préparer ensuite à la prochaine saison. Le Mondial du Lion sera l’occasion pour certains de remonter dans le classement!