Mark Ryden : Surréaliste des temps modernes

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Mark Ryden

Mark Ryden, dont le nom ne vous dit probablement rien (à tort !), a vu le jour le 20 janvier 1963, en Oregon (USA).
C’est un peintre, totalement dévoué à la cause surréaliste qu’il assaisonne d’une touche de modernité, teintée de religion et d’ésotérisme.
Sorti du Art Center College of Design de Pasadena en 1987, il y aura reçu un BFA (équivalent du baccalauréat français).

Il a connu des jours fastes au cours des années 1990, à une époque où beaucoup d’artistes, critiques et collectionneurs, étaient en train de « défendre » le retour de l’art qu’est la peinture. Avec sa technique magistrale et son troublant contenu, Ryden est vite devenu l’un des chefs de file de ce mouvement sur la Côte Ouest.

Au premier coup d’œil, son travail semble refléter sa fascination pour l’école des Surréalistes, avec les souvenirs subconscients et collectifs. Et c’est là que tout son talent s’exprime : il transcende les concepts des surréalistes initiaux en en choisissant consciemment le sujet et en le chargeant de connotations culturelles.
Animaux de compagnie somptueux et câlins, symboles alchimiques, emblèmes religieux, paysages et amas de viande défient les spectateurs.
Et ce n’est pas leur propre bizarrerie qui inquiète le plus, mais ce mélange de familiarité entre des éléments qui n’ont rien à faire ensemble.

Ces éléments nous parlent, malgré leur situation et leur placement totalement incongrus.
C’est cela aussi, qui fait la force des œuvres de Ryden ; les interprétations sont nombreuses, mais toutes ancrées dans la réalité, dans une certaine volonté d’honnêteté de la part de l’artiste : des paysages enchantés aux couleurs pastelles, peuplés d’enfants aux allures de poupées perverses, d’animaux aussi mignons que mutilés et de monstres comiques ou terrifiants.

Clairement inspiré par les références classiques, son travail n’a pas seulement pour base les temps actuels.
Il compte parmi ses influences BoschBruegel et Ingres avec des clins d’œil généreux à Bouguereau et à la peinture religieuse italienne ainsi qu’espagnole.
Créateur « baroque », il s’inspire de l’histoire (la tête volante ou miniature d’Abraham Lincoln est un motif récurrent, les abeilles aussi) de la peinture, du cinéma ou encore de la musique ainsi que de l’univers BD, annonçant avec quelques autres (Marion Peck, Ray Ceasar ou encore Peter Gronquist) un renouveau dans l’art populaire américain.
Grand technicien, Ryden utilise de nombreuses techniques picturales (graphite, gouache, huile, pistolet).

Ces dix dernières années, ce savant mariage d’accessibilité, de professionnalisme et de technique, agrémenté d’une certaine pertinence sociale et d’une résonance émotionnelle et culturelle bien présente, a catapulté Ryden au-delà de ses racines, attirant l’attention des musées, critiques et collectionneurs sérieux.
Ses tableaux ont été exposés dans les musées et les galeries du monde entier en incluant une rétrospective récente intitulée “Wondertoonel” et visible au Frye Museum of Art, à Seattle, et au Pasadena Museum of Art de Californie.

Ses travaux les plus célèbres sont les pochettes des albums Dangerous (1991) de Michael Jackson, One Hot Minute (1995) des Red Hot Chili Peppers, Clear Hearts, Grey Flowers (2000) de Jack Off Jill, Sweet Heart Dealer (2004) de Scarling, ainsi que la couverture du roman Désolation (1996) de Stephen King.

Il vit et travaille actuellement à Los Angeles où il peint avec calme et bonheur parmi ses collections sans fin de babioles, statues, squelettes, livres, peintures et jouets anciens.

Quelques liens utiles pour clore cet article qui, j’espère, vous aura donné l’envie d’en voir et d’en apprendre plus :

http://www.wondertoonel.com
http://www.markryden.com
http://www.marionpeck.com
http://www.raycaesar.com
http://www.petergronquist.com

Sources :
Wikipedia – markryden.com

 

Furye

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