Eh non, eh non, nous n’allons pas parler de légumes, mais bien de musique. Aujourd’hui, nous allons vous présenter un groupe français de ska-punk, j’ai nommé : Les Betteraves !
Mais qu’est-ce que le ska-punk ?
Le ska-punk est un genre musical situé entre le ska (genre musical originaire de Jamaïque, créé dans les années 50, ancêtre du reggae) et le rock punk (genre musical originaire des États-Unis, créé entre 1974 et 1976). Mais c’est tout à fait différent du Punk-tout-court.
Basé sur un rythme rock, il a connu un grand succès commercial aux États-Unis dans les années 1990. Des guitares et des cuivres (trompettes, saxophones et trombones) sont souvent utilisés pour réaliser cette musique. On trouve également une batterie.
Le Ska-punk existe dans tous les pays. Les Suicides Machines viennent des États-Unis, contrairement aux 175R et aux Shaka Labbits qui viennent du Japon, à Ska-p, un groupe espagnol, aux NOFX, venant de Californie, à Big Mama (un peu plus axé rock), aux Betteraves et aux Caméléons qui sont français.
“Sometimes I don’t mind” des Suicides Machines
Un duo 175R/ Shaka Labbits : “Stand by you”
Site official de Ska-p
Site officiel des NOFX
Myspace de Big Mama
Myspace des Caméléons
L’histoire des Betteraves.
Tout a commencé un jour d’août 1999, quand des lycéens, sans grande expérience musicale, ayant même pour but, disent-ils, de « jouer le plus mal possible », ont décidé de créer un groupe sans prétention. Au fil des années, leur renommée a pourtant augmenté et ils se sont améliorés. Peut-être que cela est, en partie, du à leur concert, ou devrions-nous plutôt dire, leur spectacle, où ils arrivaient quelques fois déguisés, mais aussi grâce à leurs mélodies simplistes restant dans la tête et à leurs paroles à la fois idiotes et humoristiques. Les Betteraves restent définitivement une musique de jeunes « rebelles ».
De 1999 à 2001, ils ont joué dans de nombreuses salles parisiennes, tels que l’Omnibus, le Squat Rue de Malte, le CICP, le Café Montmartre, le Gambetta, Demain le Printemps ou le Petit Journal Montparnasse, et en province, dans de petits villages. Durant cette tournée, ils ont aussi enregistré une grande partie de leurs albums et démos. En mars 2001, ils ont ouvert leur site officiel (http://www.betteraves.propagande.org).
En 2002, un nouveau bassiste les a rejoint et ils ont sorti un nouvel album « Beaucoup de bruit pour (presque) rien », le seul qui ait eu une distribution nationale. Le groupe a alors commencé une nouvelle tournée.
En Juillet, ils produisent une compilation de 23 titres « Tout va très bien en France », préférant, racontent-ils, utiliser leur argent à bon escient, plutôt que de le dépenser en drogues.
Pendant cet été, ils ont décidé de beaucoup répéter pour apprendre à jouer de leurs instruments (c’est pas trop tôt !) et ont enchaîné les concerts.
Mais en 2003, alors que le groupe allait atteindre son apogée, ils ont tout arrêté, après un concert d’adieu, et ont sorti le « double album-compilation-post-mortem « Vide-ordures & Sabordage » ».
Les membres du groupe.
Il y a eu beaucoup de variations au niveau des membres du groupe, seuls « Meuh », le fondateur des Betteraves avec « Mr Pouet-Pouet », et « Nounours » ont fait partie de la bande du début à la fin. À leur séparation, le groupe était donc composé de trois musiciens, surnommés « Meuh » (chant et guitare), « Nounours » (batterie) et « Kojack » (basse). Cinq autres musiciens sont passés par ce groupe, « Éponge » (guitare) (2000-2002), « Hamster » (basse) (1999-2001), « Mr Pouet -Pouet» (trompette) (1999-2000), « Keud » (chant) et « Manu » (chant).
Et dans les coulisses, on pouvait retrouver le « Staff », c’est-à-dire, « Jokoko », « Madfab », « Zizou », « Verole », « Koupeula », « Ludo », « Céline », « Marianka », « Bluj » (qui a participé à un live en tant que musicien), « Sharpear », « Antoine » et « Pinith ».
Leur discographie.
Les Betteraves ont fait sept albums en quatre ans, dont un acoustique accompagné de reprises de différents artistes (allant de Green Day à Bob Marley en passant par Britney Spears), mais un seul est considéré comme album à part entière, celui qui a été vendu dans toute la France : « Beaucoup de bruit pour (presque) rien ».
Le groupe a aussi participé à huit compilations, sorti 3 CD/démos et deux concerts live.
La plupart de leurs CD étaient vendus à prix libres aux concerts.
Vidéo de J’veux pas travailler.
« Vieux Machins »
Décembre 1999 : « La démo de Noël » Cassette de 8 titres live (leur premier concert)
Mai 2000 : « Les skarotes sont cuites… » CD/démo de 7 titres
Janvier 2001 : « En concert(ve) ! » CD/démo de 2 titres + 4 titres live
Juin 2001 : « Skakor & Dezakor » Album/démo de 15 titres + 4 titres live + une interview d’un fan
Août 2001 : « Skalpons les coiffeurs » Compilation de 22 titres live
Août 2001 : « Acoustik ! » CD de 18 titres en acoustique dont 7 reprises
« Compilations »
Mai 2002 : « Punk rawk explosion n°8» Compilation de 23 titres dont un des Betteraves : « Je suis fou », extrait de l’album « Beaucoup de bruit pour (presque) rien »
Juillet 2002 : « Tout va très bien en France » Compilation de 23 titres dont deux des Betteraves : « Baby one more time », une reprise de Britney Spears, et « un couscous pour Jean-Marie »
Janvier 2003 : « Sitcom archive #01 » Compilation produite par Sitcom de 11 titres dont un des Betteraves : « sportifs = crétins (live) » + un ensemble d’interviews dont celui des Betteraves.
Janvier 2003 : « Un peu de bruit dans une triste capitale » Compilation de 32 titres dont deux des Betteraves : « sportifs = crétins » et « tueurs de coiffeurs »
Mars 2003 : « Punk rawk explosion n°11 » Compilation de 22 titres dont un des Betteraves : « L’alcool rend con », extrait de l’album « Pour en finir ».
Août 2003 : « Chut ! On fait du bruit » Compilation de 21 titres de 21 groupes différents dont les Betteraves + un livret de 32 pages avec des photos inédites + les paroles et les tablatures.
Octobre 2003 : « Punk rawk explosion n°13 » Compilation de 24 titres dont un des Betteraves : « Dans l’arène ».
Novembre 2003 : « Less talk, more justrock » Compilation de 23 titres dont un des Betteraves. Elle n’est disponible qu’au Japon.
« Albums »
Mars 2002 : « Beaucoup de bruit pour (presque) rien » Album de 19 titres.
Mai 2002 : « Un couscous pour Jean-Marie » CD 2 titres anti-FN, dont une reprise de Katerine.
Novembre 2002 : « Le Split Raïa/Betterave » CD 6 titres des Betteraves + 2 titres des Raïa
Janvier 2003 : « Pour en finir » Album de 9 titres dont deux titres live.
Novembre 2003 : « Black Market EP » Edition limitée de 6 titres.
Novembre 2003 : « Vide-ordures et Sabordage » Double CD 47 titres.
Leurs influences musicales.
Les influences musicales du groupe étaient très variées. Elles allaient de Carlos, de la Compagnie Créole, de Vulcain, jusqu’à Kargol’s ou Suicide Machine, en passant par Bach, Purcell, Système Of A Down ou Katerine.
Dans une interview, Meuh confia qu’il écoutait aussi Choking Victim et du métal, Boby Lapointe et même la bande-originale de l’Étrange Noël de Mr Jack.
Guerilla Poubelle.
Après les Betteraves, quelques membres ont décidé de créer un nouveau groupe punk-rock : « Guerilla Poubelle ». Ce dernier se révèle beaucoup plus mature que le précédent et a fait plus de 400 concerts un peu partout dans le monde (France, Québec, Japon, Belgique, Suisse, Allemagne, Angleterre…). Leur première démo est sortie en 2004 et, depuis, ils ont sorti une dizaine d’albums.
La bande est actuellement composée de trois membres : Till (chant et guitare), Alex (batterie) et Koj (basse et chant).
Le trio a beaucoup d’engagements et se veut très écologiste. Ils se débrouillent toujours pour que le prix de leurs places de concert ne dépasse pas 10€. Même à leur spectacle au Bataclan, les places ne coûtaient que 12€. Ils ont également décidé de replanter tous les arbres qui avaient servi à faire les livrets de leurs albums.
Pour terminer cet article, voici une vidéo du groupe : Demain il pleut
Sources :
- http://fr.wikipedia.org/wiki/Ska_punk
- http://en.wikipedia.org/wiki/Ska_punk
- http://www.betteraves.propagande.org
- http://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Betteraves
- http://www.guerilla-poubelle.com
- http://fr.wikipedia.org/wiki/Guerilla_Poubelle
