3 techniques novatrices de lutte contre le cancer et les tumeurs

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On estime que le cancer est une des principales causes de mortalité au niveau mondial, avec une prévision d’environ 22 millions de cas dans les 20 prochaines années, contre 14 millions en 2012.
Les cancers les plus fréquents (selon l’Organisme mondiale de la santé) sont celui du sein chez la femme et du poumon chez l’homme. Rappelons qu’une tumeur est l’appellation d’un amas de cellules bénin ou malin, tandis qu’un cancer est toujours malin, tous deux résultant d’un dysfonctionnement cellulaire. D’autres techniques existent pour détruire ces cellules malades en plus de celles qui sont les plus utilisées, c’est-à-dire la chimiothérapie, la radiothérapie, la médication ainsi que la chirurgie. Cependant, elles sont souvent méconnues ou encore à l’essai. Qu’en est-il de ces thérapies peu répandues ? Sont-elles vraiment efficaces ? Qu’apportent-elles ou qu’apporteraient-elles de plus ?
Tout comme les traitements plus conventionnels, elles ont pour but de détruire ou d’affaiblir les cellules cancéreuses, de façon générale ou plus précise. Voyons le cas de trois idées novatrices.

La protonthérapie contre le cancer et les tumeurs

protonthérapie machine

Cette technique a déjà été testée et approuvée.

Principe de la protonthérapie

Contrairement à la radiothérapie, qui utilise des photons ou des électrons accélérés, cette technique utilise un faisceau de protons visant à détruire les cellules cancéreuses d’une manière beaucoup plus précise. En comparaison, les électrons et les photons agissent comme le rayon lumineux d’une lampe torche, tandis que les protons sont plus comme un laser touchant un point bien précis.

Coût de la protonthérapie

Ce traitement n’est pas très répandu, car fort onéreux. Du fait du coût du matériel nécessaire à cette thérapie (accélérateur de particule, enceinte de protection contre les rayons), une session peut faire débourser jusqu’à 65 000€ à un patient, contre une moyenne de 7 000€ pour un traitement plus classique. Les remboursements diffèrent selon les cas, la mutuelle, la personne, etc.

Lieu où l’on délivre la protonthérapie

Une séance doit se faire à l’hôpital ou en tout cas dans une structure médicalisée possédant un tel équipement, car rien que l’accélérateur à protons peut peser jusque 240 tonnes et coûter… très cher.
Pour l’instant, en Europe, on dénombre deux centres en France à Paris et à Nice, un en Suisse à Villigen et trois en Allemagne à Essen, Berlin et Munich. Un projet de construction d’un ou deux centres est en cours pour la Belgique à Louvain et peut-être à Charleroi. Aux États-Unis, ce sont quatorze centres qui ouvrent leurs portes aux nécessiteux de cette thérapie.

Applications de la protonthérapie

Cette technique très prometteuse serait donc idéale contre les cancers ou tumeurs « mal placés », et dont les soins nécessitent une grande précision. Selon certaines données, 60 % des cancers pourraient être traités par la protonthérapie, même si certains cas restent mieux pris en charge par la radiothérapie (on ne s’attaque pas à une montagne avec un burin et un marteau par exemple). Une autre application serait en oncologie pédiatrique, car les thérapies classiques ont souvent des effets néfastes sur la croissance des organes concernés en particulier, mais elles ont également d’autres effets secondaires non désirés chez nos petits chérubins (retard de développement global, qualité de vie diminuée, etc.).

Efficacité de la protonthérapie

La supériorité de cette technique sur les traitements plus classiques n’a pas encore été entièrement prouvée, et les experts appellent à de nouvelles études, pour la pédiatrie notamment. En dehors de ce débat, la protonthérapie a déjà fait ses preuves, dans des cas de cancer oculaire par exemple.

Le jeûne thérapeutique, contre le cancer

jeûne

Cette technique n’a pas encore été étudiée de façon scientifique à grande échelle sur l’homme, mais elle aurait fait ses preuves sur les animaux, et notamment sur des souris. Elle consiste en un arrêt total de prise de nourriture, associé ou non à un arrêt d’eau, pendant une durée d’environ 48 h.

Principe du jeûne thérapeutique

Par cette technique, les scientifiques cherchent à « affamer » les cellules cancéreuses, c’est-à-dire à réduire leur apport énergétique , afin d’augmenter l’efficacité de la chimiothérapie. Ce ne serait donc pas un traitement en soi, mais un complément qui, selon certaines personnes l’ayant testé, aiderait à mieux supporter les effets secondaires, dont les nausées.

Coût du jeûne thérapeutique

Cette technique ne coûte pas un centime, puisque la personne ne se nourrit pas, hormis donc le coût de la chimio.

Efficacité du jeûne thérapeutique

Comme aucune étude scientifique à grande échelle n’a été menée, on ne peut pas affirmer que le jeûne est efficace. Mais à priori, selon les témoignages de personnes l’ayant testé volontairement et avec accord et contrôle médicaux, cette technique est réellement efficace sur leur ressenti après chimio. Cependant, il faut quand même faire attention lors de son utilisation, car les risques de dénutrition du patient, donc de baisse du système de défense immunitaire, sont réels ce qui expose la personne à la maladie et aux effets secondaires (paradoxal hein !). Il faudrait, selon eux, faire coïncider la période de jeûne avec la période de reproduction des cellules malades pour une efficacité maximale. Pas évident ! À suivre attentivement, avec la publication prochaine des résultats d’études sur l’homme.

La médecine prédictive, contre le cancer et les tumeurs

médecine génétique

Nous allons parler ici de la partie « initiative privée , donc en dehors d’une consultation médicale, de cet objectif de la médecine génétique. Il consiste à envoyer un échantillon d’ADN à une firme qui va le séquencer pour quantifier nos risques génétiques de développer telle ou telle maladie parmi une liste prédéterminée.

Principe de la médecine prédictive

Le principe est simple : grâce à un prélèvement d’ADN (souvent de la salive ou un frottis de l’intérieur de la joue), une firme proposant ce type de service va déterminer si, oui ou non, on présente un risque de développer une maladie précise. Voici quelques exemples de pathologies que l’on peut faire dépister sans ordonnance : le diabète, le cancer du sein chez la femme et de la prostate chez l’homme, le cancer du poumon, le risque de développer une intolérance au gluten, au lactose… On peut également tester la réaction que notre corps aurait à la prise de certains médicaments.

Coût de la médecine prédictive

Tout dépend de la firme et du nombre de maladies pour lesquelles on souhaite se faire dépister. Pour ce qui est de l’obtention de son profil génétique à titre « ludique », il faut compter un budget d’environ 200 à 500 €.

Efficacité de la médecine préventive

L’efficacité de ces tests ADN n’est plus à prouver lorsqu’il s’agit d’un usage médical. La difficulté d’interprétation pour l’usage en solo (sans suivi médical) est beaucoup plus compliquée, car il faut prendre en compte plusieurs facteurs prédisposants non génétiques, l’influence d’autres gènes pas forcement testés, etc.
Prenons un exemple : le cancer du poumon. Bien sûr qu’il y a un facteur génétique, mais il ne se situe pas sur un seul et unique gène, on ne sait pas combien de localisations exactes il y a, et quand bien même, ils pourraient se combiner à l’infini pour prédisposer (ou non) à ce cancer ! De plus, le fait de fumer et de ne pas avoir une bonne hygiène de vie ne sont pas pris en compte alors que ce sont les principaux facteurs de risque de développer un tel cancer. Si vous faites ce genre de test, attention donc à ne pas tout prendre au pied de la lettre et à faire des recherches complémentaires si besoin !

 

Connaissiez-vous ces techniques de lutte contre le cancer et les tumeurs ? En avez-vous déjà utilisé une ? Votre avis ou votre témoignage nous intéressent, laissez-nous un commentaire !

Muciole

Sources texte :

Site de L’OMS, chiffres du cancer
La protonthérapie selon le site Marie Curie
La protonthérapie selon Wikipédia
Article du journal « Le Soir » sur la protonthérapie
Article magazine « Sciences&Vie » sur le jeûne thérapeutique
Un point sur le jeûne thérapeutique selon le site cancer environnement
Emission télé Arte sur le jeûne thérapeutique
Magazine papier Sciences et Vie n°1181, de février 2016

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Le jeûne thérapeutique
La médecine prédictive

 

2 thoughts on “3 techniques novatrices de lutte contre le cancer et les tumeurs”

  1. Je ne connaissais pas ces méthodes, je reste cependant sceptique sur le jeune thérapeutique (pour les raisons contre citées dans l’article d’ailleurs) et la médecine prédictive, parce que comme dit, il y a énormément de facteurs prédisposant aux cancers qui ne sont pas d’ordre génétique. En plus, ça revient assez chez pour déterminer juste un seul facteur d’un cancer bien particulier. ^^

     
  2. Bonjour,

    Je tenais à vous féliciter pour cet article très intéressant sur les techniques novatrices de lutte contre le cancer. J’ai beaucoup apprécié les informations détaillées que vous avez fournies. En particulier, les techniques d’immunothérapie et de thérapie génique sont des domaines de la recherche contre le cancer qui m’intéressent beaucoup.

    Je me demandais si vous aviez connaissance d’autres techniques novatrices qui sont actuellement en développement ? Merci encore pour cet article instructif.

    Cordialement,

     

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