Le cancer est le grand mal du siècle et les femmes ne sont malheureusement pas épargnées. Dans cet article, je vais vous parler du cancer du sein, le cancer le plus rencontré chez la femme, mais pas uniquement. Si vous vous posez des questions sur ce cancer, connaissez quelqu’un qui l’a développé ou si vous cherchez simplement à approfondir votre culture générale, cet article est fait pour vous.
Le cancer du sein chez la femme
Véritable fléau, ce cancer concerne en moyenne une femme sur neuf dans la population mondiale. Il est tellement fréquent qu’un dépistage préventif recommandé et remboursé a été mis en place afin de réduire le risque de mortalité. En effet, si ce cancer est découvert suffisamment tôt dans son développement, il a de grandes chances d’être stoppé dans sa progression, car il s’agit du cancer le mieux soigné actuellement (nombreux traitements, spécialisation des médecins optimale, etc.). Malgré l’appellation « cancer du sein », il faut savoir qu’il existe différentes catégories de cancer de la glande mammaire en fonction de la zone touchée : cancer canalaire (qui touche les canaux), cancer lobulaire (lobules), etc. Selon chaque type, la prise en charge ainsi que le traitement peuvent être adaptés et les chances de survie ne sont guère les mêmes.
Les différents types de cancers du sein
Il faut savoir que chaque tumeur est classifiée selon des critères précis : histologie (donc son tissu d’origine), degré de différenciation (donc si elle reproduit ou non fidèlement les composantes de la structure de départ), classification TNM (classement selon la taille de la tumeur, l’envahissement ganglionnaire ou non, la présence de métastases ou non). La gravité de la tumeur est diagnostiquée de cette façon. En effet, on sait que lorsque l’envahissement ganglionnaire est important, la tumeur a plus de risques de se métastaser dans d’autres structures et d’entraîner le développement d’un cancer ailleurs voire même d’un cancer généralisé. Pour savoir si le cancer du sein est grave ou plus simple à traiter, l’oncologue utilisera cette échelle de classification.
Concernant les types de cancers, même si les cancers du sein canalaires et lobulaires sont les plus fréquents, il faut savoir qu’il en existe d’autres, plus ou moins rencontrés :
– Carcinome mucineux (2 % des cancers du sein) : il s’agit d’un cancer infiltrant (qui ne stagne pas au tissu d’origine) qui a une fonction exocrine, c’est-à-dire qu’il entraîne une sécrétion de mucus. Ce cancer a le meilleur pronostic comparé aux autres cancers du sein infiltrants.
– Carcinome médullaire (1 % des cancers du sein) : souvent rencontré chez les femmes jeunes lorsqu’il y a prédisposition génétique, il est assez bien traité.
– Carcinome tubuleux (1 à 2 % des cancers du sein) : ce cancer porte le nom « tubuleux » à cause de l’aspect microscopique de ses cellules. C’est un cancer généralement de petite taille qui se propage très peu et a donc un bon pronostic.
– Carcinome papillaire (1 à 2 % des cancers du sein) : c’est un cancer constitué de petites papilles (excroissances). Il est assez rare et ne concerne que les femmes âgées.
Le cancer canalaire et le lobulaire peuvent prendre deux formes : non-infiltrantes et infiltrantes. Lorsqu’ils sont non-infiltrants ils ont le meilleur pronostic possible en terme de cancer du sein. Par contre, lorsqu’ils sont infiltrants, il faut savoir que les quatre cancers plus spécifiques cités ci-dessus ont un meilleur pronostic.
Le cancer du sein chez l’homme
Cela peut paraître étonnant, mais cette maladie touche également les hommes. Bien que leur glande mammaire soit moins développée que celle des femmes, 1 % des cancers du sein concernent tout de même la gente masculine. Les hommes présentant une cirrhose du foie et/ou qui ont été exposés à des rayonnements (principalement s’ils ont été dirigés sur le thorax) risquent davantage de développer cette maladie.
Il est donc important que les hommes sachent qu’ils peuvent – même si c’est rare – développer un cancer localisé au niveau de leurs glandes mammaires afin qu’ils puissent interpréter leurs symptômes (s’ils en ont) en ne négligeant pas la possibilité que ce soit ce type de pathologie.
Le diagnostic du cancer du sein
Pour le diagnostiquer de façon précoce, il est recommandé aux femmes, entre 50 et 69 ans, d’effectuer une mammographie tous les deux ans, mais également aux femmes à partir de 30/35 ans qui ont des prédispositions génétiques. Mais qu’est-ce qu’une mammographie ? Il s’agit simplement d’une radiographie du sein de face, de profil et parfois de biais. Ce mammotest est remboursé pour les femmes qui l’effectuent tous les deux ans entre 50 et 69 ans, en Belgique et en France.
Cette maladie est très souvent diagnostiquée à la palpation par les femmes elles-mêmes. En sentant une boule au niveau de leur sein, elles prennent souvent la bonne initiative : consulter un médecin. Cette décision permet de débuter une prise en charge précoce de la pathologie.
Comment faire une autopalpation efficace en vue d’un dépistage précoce d’un cancer du sein ?
Tout d’abord, il faut savoir que cette palpation personnelle manuelle est conseillée une fois par mois après les menstruations. La femme doit s’installer devant un miroir afin de détecter un quelconque problème au niveau de l’aspect des seins (peau qui pèle, rougeur, crevasses, …). Ensuite, il lui faudra lever un de ses deux bras pour pouvoir effectuer une palpation du sein au niveau du côté levé. L’ordre de palpation doit être le suivant : partie externe du sein (du côté du bras levé), palpation du mamelon, vérification qu’il n’y a aucun écoulement du mamelon, palpation interne (côté du sein situé vers le milieu du thorax). Il est conseillé de palper également la zone située entre les aisselles et les seins afin de vérifier si il n’y a pas de présence de ganglions.
Le mouvement doit être circulaire et doux. Ce qui évoque un problème ou demande une consultation chez un généraliste est la perception d’une boule, d’une grosseur.
En effectuant cette autopalpation, vous réduisez votre risque d’un diagnostic tardif d’une tumeur bénigne ou maligne du sein.
Les examens de diagnostic du cancer du sein en détail
Hormis la mammographie, assez connue, d’autres examens diagnostics sont effectués lorsqu’il y a suspicion de cancer du sein. Généralement, une échographie du sein est réalisée de façon conjuguée avec le mammotest. Il est possible que le médecin procède à une ponction au niveau de la grosseur sentie : il aspirera, à l’aide d’une aiguille très fine, une petite collection de cellules afin de les faire analyser. Si la ponction n’est pas concluante, il faudra peut-être pratiquer une microbiopsie de la grosseur, c’est-à-dire que le médecin, après que la femme ait été placée sous anesthésie locale, prélèvera un plus gros échantillon de cellules de la zone tumorale ou d’un ganglion lymphatique à l’aide d’une aiguille un peu plus large pour en faire un examen au microscope. Ces examens seront complétés par une prise de sang où seront dosés les facteurs tumoraux (CA 15-3 et CEA). Ces facteurs tumoraux sont présents dans le sang de n’importe quelle personne en bonne santé, néanmoins, ils sont sécrétés de façon beaucoup plus importante chez la personne cancéreuse, ce qui en fait un marqueur diagnostic très important.
Les facteurs de risque de développer un cancer du sein
Les facteurs de risque pour ce cancer sont :
– l’âge (il se manifeste souvent chez des femmes âgées de plus de 50 ans),
– le climat hormonal peut influer sur ce cancer,
– l’histoire familiale joue un grand rôle, c’est-à-dire que si quelqu’un de votre famille a déjà présenté un cancer du sein, vous êtes vous-même plus à risque. À cet effet, un test génétique est possible pour confirmer ou éliminer cette influence de l’histoire familiale. Il s’agit d’une simple prise de sang qui permet d’analyser le matériel génétique et vous dira si oui ou non vous être porteur d’une mutation du gène. Si c’est le cas, plusieurs options s’offrent à la personne positive : elle pourra choisir l’alternative médicamenteuse (prise de Tamoxifène, qui permet un contrôle hormonal des œstrogènes), l’alternative chirurgicale (la mastectomie bilatérale – soit l’enlèvement des deux seins – est une mesure prophylactique qui diminue de 95 % le risque de développer un cancer du sein) ou bien choisir de ne rien faire. Néanmoins, il faut savoir qu’avant de pouvoir effectuer un test génétique, certains critères sont à pourvoir : soit plusieurs femmes de votre famille ont dû développer un cancer du sein, soit il faut que ça soit une femme de votre famille proche (maman généralement) qui ait développé ce cancer. Si une seule personne de votre famille éloignée développe le cancer (grand-mère ou arrière grand-mère par exemple) vous n’aurez pas accès à ce test.
D’autres facteurs de risques ont été découverts au fil de la recherche scientifique : la prise de la pilule de contraception augmente les risques de développer ce cancer, tout comme la prise d’un traitement hormonal de substitution pour les femmes ménopausées. Au-delà de ces facteurs plus spécifiques, il y a également des facteurs d’influence plus “courants”. En effet, un poids excessif ou une sédentarité élevée entraînent davantage de risques de développer un cancer.
Le traitement du cancer du sein
Le traitement dépend de l’avancée du cancer. En effet, s’il s’est métastasé (envahissement d’autres structures que celle de base), le pronostic est généralement moins bon et le traitement plus agressif.
Le cancer peut être traité de différentes manières:
– radiothérapie : avec l’utilisation de rayons ionisants, la radiothérapie agit de façon locale sur la tumeur afin de réduire celle-ci pour permettre une chirurgie locale et également de diminuer les risques de récidive. Elle n’est malheureusement pas efficace pour tous les stades d’infiltration du cancer.
– chimiothérapie : elle correspond à l’administration (généralement sous forme de baxter ou poche de perfusion) d’agents tueurs de cellules cancéreuses.
– chirurgie : traitement de première intention, la chirurgie se fera de façon localisée si c’est possible, mais elle devra parfois mener à une ablation du sein cancéreux et de la chaîne de ganglion associée. L’exérèse du sein atteint, aussi appelée mastectomie, pourra être suivie d’une reconstruction de ce sein à l’aide d’une prothèse.
– hormonothérapie : le cancer du sein est un cancer hormono-sensible, c’est-à-dire qu’il est sous l’influence des hormones, le traitement par hormonothérapie est donc efficace. Il consiste en la neutralisation de l’hormone provoquant la multiplication des cellules cancéreuses.
Néanmoins, après vous avoir donné toutes ces informations parfois alarmantes, je conclus sur une note positive : les cancers du sein, quand ils sont dépistés à l’aube de leur développement, sont guéris dans neuf cas sur dix. La science continue à progresser et, qui sait, d’ici quelques années, peut-être qu’aucune femme ne mourra plus de cette maladie.
Voilà que cet article se clôture, connaissiez-vous toutes ces informations ? Avez-vous dans votre entourage des personnes qui ont développé un cancer du sein ? N’hésitez pas à partager vos opinions, avis, commentaires.
Lolita.
Sources
– Sante-medecine.commentcamarche.net
– Mc.be