Mon avis sur le coffret cosmétique pour cheveux d’Aroma-Zone

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Depuis maintenant 3 ans, je suis dans une démarche zéro déchet. Au bout de quelques mois, j’en suis arrivée à la fabrication de mes propres produits ménagers et de beauté. Ne mettant quasiment pas de maquillage, cela se réduisait au savon et au shampoing. J’ai donc décidé de passer le cap avec l’aide de recettes qui avaient l’air simples et clés en main : le coffret cosmétique pour cheveux d’Aroma-Zone. Quelques mois après mon premier essai, voici mon retour d’expérience, plein de rebondissements…

Le coffret dont je vous parle a pour nom complet « COFFRET COSMÉTIQUE MAISON LAYERING CHEVEUX NATURE – MASQUE, SHAMPOOING & DÉMÊLANT » et il coûte 9,90 €.

Il est composé de tous les produits nécessaires ainsi que d’un livret de recettes. Ce dernier propose trois soins – un shampoing, un après-shampoing et un masque – avec les ingrédients suivants :

  • un sachet de poudre de shikakaï ;
  • un sachet de poudre de kachur sughandi ;
  • un sachet de poudre d’amla ;
  • un sachet de poudre de guimauve ;
  • de l’huile végétale de coco solide (gros pot en plastique) ;
  • de l’huile végétale de ricin (petit flacon) ;
  • de l’huile essentielle de pamplemousse.

En revanche, en ce qui concerne les accessoires, il n’y a qu’une pipette. Il faut utiliser ses propres récipients pour les mélanges, ainsi que ses propres ustensiles (mini-fouet, cuillère, etc.) et autres matériels nécessaires non précisés dont je parlerai très vite. Tout cela peut se trouver sur le site Aroma-Zone, mais aussi dans des supermarchés ou magasins lambda (Gifi, Action, etc.).

Je ne listerai pas les qualités nutritives et compagnie de chaque élément, mais l’objectif des recettes est d’embellir nos cheveux, de les rendre plus résistants et de faciliter leur démêlage.

Je vous décris mes tentatives dans l’ordre dans lesquelles je les ai faites.

1. Mon après-shampoing n°1

Préparation : Avec cette première utilisation du coffret, j’ai découvert beaucoup de choses, et souvent, contre mon gré ! Tout d’abord, j’ai eu du mal à faire fondre l’huile de coco (solide) au bain-marie : je n’avais rien en inox donc j’ai dû utiliser une petite casserole que j’ai mise dans une plus grosse. Ensuite, j’ai pu m’amuser avec la pipette graduée de 10 mL pour ne récupérer que la quantité d’huile fondue nécessaire. Pipette qui est dite « à usage unique », mais que j’ai quand même gardée, après l’avoir bien lavée… J’ai remis l’huile de coco que j’avais fait fondre sans l’utiliser dans le pot, avant qu’il se resolidifie.
Après cette première étape, ce qui m’a très rapidement sauté aux yeux, c’est la poudre de shikakaï ! En effet, l’ouverture du sachet a fait un appel d’air, et une quantité infime (heureusement !) de poudre a simplement volé jusqu’à mon visage…

Une fois mes larmes séchées, j’ai enchaîné avec la super idée de sentir le shikakaï. Il s’en est suivi des éternuements inarrêtables… En plus, ça ne sentait même pas bon. Heureusement, je faisais mon « expérience » à côté de la fenêtre de la cuisine, alors j’ai vite pu aérer. La poudre que j’avais versée est restée dans la mixture grâce à l’huile de coco, suffisamment collante.

L’émotion passée, j’ai versé l’autre poudre demandée (celle de guimauve), puis j’ai ajouté l’huile essentielle de pamplemousse. Je n’ai pas tenté de nouvelles expériences sensorielles donc tout s’est bien passé. Comme vous pouvez le voir sur la photo ci-dessous, le livret propose de contenir la mixture dans le sachet de poudre de guimauve, car cette dernière a été utilisée entièrement.

Utilisation : Comme écrit dans la recette, j’ai versé la moitié du sachet dans un petit récipient et j’ai ajouté une petite quantité d’eau bouillante, quantité non précisé dans la recette. Ensuite, direction la douche car, comme il est indiqué sur le livret, il faut l’utiliser le plus vite possible après le mélange avec l’eau. J’ai donc fait mon shampoing habituel et j’ai fini par l’application de mon après-shampoing. J’ai eu un peu de mal à l’étaler. Heureusement, je ne me mets de l’après-shampoing que sur les pointes et une partie de la longueur, mais pas du tout sur les racines (mes cheveux n’en ont pas besoin), sinon je n’aurais pas eu suffisamment de produit.

Résultat : Il était… Comment vous dire… Juste incroyablement affreux ! Mes cheveux étaient gras, malgré le gros rinçage. Je sentais, sous la douche, que mes cheveux semblaient gras, alors j’avais vraiment insisté sur le rinçage. N’arrivant pas à enlever cette texture, je me suis dit que ce n’était peut-être qu’une impression, alors je suis sortie de l’eau. Sur l’image ci-dessous, mes cheveux ont l’air encore mouillés, mais que nenni ! Ce n’est que du gras. C’était une horreur. J’ai quand même décidé de voir le résultat le lendemain matin alors j’ai passé la nuit avec les cheveux dans cet état.

Le lendemain matin, mon mari m’a dit : « J’ai eu du mal à dormir cette nuit. Ça puait le poivre, je ne sais pas d’où ça venait ! Tu n’as pas senti ? » Je déteste me faire des shampoings deux jours de suite, mais là, si je voulais dormir à nouveau dans mon lit, je n’avais pas le choix…

2. Mon shampoing n°1

Une semaine après l’échec de l’après-shampoing, j’ai essayé le shampoing.

Préparation : Je l’avais fait en même temps que mon après-shampoing, donc les inconvénients étaient les mêmes que précédemment. Les ingrédients n’étaient pas tous identiques, mais il y avait des poudres, alors rien que pour ça, c’était compliqué.

Utilisation : Comme pour le produit précédent, je devais verser de l’eau bouillante sur le shampoing. Cette fois-ci, je me suis rendue compte que j’avais oublié ce « détail » lorsque j’étais déjà nue dans ma salle de bain. J’ai donc eu un petit coup de flemme, et je me suis contentée de mettre de l’eau très chaude du robinet et de mélanger avec la cuillère que j’avais pensé à monter. Ça a donné la mixture pâteuse ci-dessous.

L’application a été très difficile. J’ai eu beaucoup de mal à l’étaler, d’autant que la quantité de produit n’était vraiment pas suffisante pour la longueur de mes cheveux. Pendant que j’étalais le shampoing, je sentais des petits grumeaux de poudre mal mélangée sous mes doigts. J’ai passé un bon moment à les écraser pour amoindrir la catastrophe, puis j’ai bien (vraiment bien) rincé.

Résultat : Comme prévu, j’avais des grumeaux partout dans les cheveux. Je ne les ai pas trop sentis avec une chevelure mouillée, mais dès qu’elle a été sèche, je pouvais même les voir (cf photo ci-dessous). Me passer un peigne à poux n’a rien résolu.


Avant même que je me demande si je me referais un shampoing le soir même ou non, mon mari a levé le nez de son manga lorsque je suis passée à côté de lui et m’a dit « Oh non ! Tu as refait ton shampoing au poivre ? ».
Autant vous dire que je suis retournée sous la douche fissa. Je ne saurai donc pas dire ce que ce shampoing m’a apporté. Par contre, même après ce deuxième shampoing, je sentais encore le poivre…

3. Mon shampoing n°2

Préparation : Étant donné que le problème de mon shampoing précédent était les grumeaux, je me suis dit que c’était sûrement de ma faute s’il n’avait pas bien fonctionné. J’ai donc refait la même préparation, avec un petit plus : des lunettes de protection. N’ayant pas pensé à acheter de masque pour mon nez et ma bouche, j’ai utilisé le plan B : fenêtre ouverte et travail quasiment en apnée. Ce n’était pas des plus pratiques mais c’était déjà mieux. Aussi, j’ai mis un peu plus de poudres pour avoir une quantité suffisante pour ma longueur de cheveux.
En revanche, je n’ai pas pu mettre la moitié de l’huile essentielle recommandée, car j’ai fini le flacon avant d’obtenir le nombre de gouttes écrit sur la recette. Il est bien écrit que le shampoing peut être réalisé deux fois. Je confirme que c’est largement possible avec la quantité de poudres, mais ce n’est pas le cas pour l’huile essentielle.

Utilisation : Après avoir versé l’eau bouillante (que j’avais anticipée cette fois) sur ma préparation, j’ai retrouvé une mixture avec pas mal de grumeaux. Ensuite, j’ai utilisé un mini-fouet que j’avais acheté chez Aroma-Zone, le jour même de l’achat de ce kit. J’ai donc pu casser beaucoup plus de grumeaux avant d’appliquer le produit sur mes cheveux.
Résultat : J’ai eu exactement le même résultat que pour le shampoing précédent : des grumeaux et une texture de cheveux pas agréable du tout. Bref, encore fiasco !

4. Une pause

Après cet échec supplémentaire, j’ai abandonné le layering durant plusieurs mois. Je pensais réutiliser les ingrédients qu’il me restait pour faire d’autres recettes. Finalement, quasiment un an après, j’ai repris les recettes en main pour avoir un nouveau regard, lavé de toute déception, sur les recettes. Je voulais aussi tester le dernier élément du kit que je n’avais pas testé : le masque à l’huile de coco et de ricin.
Je précise que malgré le temps qu’il s’est passé entre mes deux périodes d’essai, aucun produit n’était périmé, même si certains se rapprochaient de la DLUO.

5. Le bain pour cheveux coco-ricin

Préparation : Pour ce bain (masque) pour cheveux, il faut faire fondre le reste d’huile de coco solide (10 g étant utilisé pour l’après-shampoing). Dans la recette, on explique qu’il faut passer sous l’eau chaude le pot d’huile de coco pour le faire fondre. Franchement, au-delà du gaspillage d’eau, j’ai fait tremper mon pot et ça n’a pas fait fondre la moitié de l’huile solide. J’ai donc fini en mettant toute l’huile dans un petit pot en inox, que j’ai fait chauffer tranquillement au bain-marie. Merci pour le conseil qui m’a encore fait perdre du temps…

Une fois fondue, il suffit de mélanger l’huile de coco au petit pot d’huile de ricin entier. Pour plus de simplicité, même en refroidissant, le mélange ne se resolidifie pas… Ah si en fait ! Et c’est reparti pour un bain-marie !

Aroma-Zone estime entre 3 et 10 le nombre d’utilisations possibles pour le mélange, mais vu la longueur de mes cheveux, je n’ai pu en faire que 2. C’est assez simple à étaler, mais pas de manière homogène.

Utilisation : Suivant la méthode écrite sur la recette, j’ai laissé poser le masque toute la nuit, la tête sur une serviette. Ça ne m’a pas trop dérangée, l’odeur non plus (surtout que j’aime bien la noix de coco). Dès le matin, j’ai commencé par rincer à l’eau bien chaude mes longueurs, puis j’ai fait mon shampoing habituel (fait en utilisant cette recette), ainsi que mon après-shampoing (juste sur les pointes). La recette ne disait pas particulièrement d’insister ou de « bien rincer », je me suis donc contentée de mes habitudes capillaires.

Résultat : Ça ne m’a pas eu l’air trop gras après avoir rincé, mais lorsque mes cheveux étaient censés être secs, ils avaient cette texture et ce visuel qui faisaient penser à des cheveux humides et craindre un mauvais rinçage… D’ailleurs, dans la journée, Antivirus est venue me voir et nous sommes sorties dans la fraîcheur de ma campagne. En moins d’une minute, l’huile de coco s’était tellement refroidie que mes cheveux étaient rigides, je suis sûre que j’aurais pu les casser !


Même si c’était assez amusant et surprenant, vous vous doutez que ce n’est pas ce qu’on attend d’un bain pour cheveux… Dès le départ d’Antivirus, je me suis refait un shampoing normal, et ce dernier a suffi pour me rendre ma chevelure. Mon cuir chevelu était clairement plus doux qu’à l’accoutumé. Pas d’autres points positifs à relever.

6. Le shampoing n°3 et l’après-shampoing n°2

Puisque ces deux produits utilisés séparément avaient été une catastrophe, peut-être qu’utiliser les deux en même temps étaient la manière de rendre utile ce kit.
Préparation : Armée de lunettes de protection, je me suis lancée une ultime fois dans ce shampoing avec une détermination toute neuve. J’avais acheté un joli bol en inox pour faciliter ma préparation.
Bon, ça a plutôt mal commencé, puisque les poudres avaient tellement pris l’humidité dans leur sachet plastique non hermétique qu’elles avaient formé des « grumeaux » solides difficiles à casser.
Comme j’étais tombée en rade d’huile essentielle la fois précédente, j’ai pioché dans mon stock pour reprendre celle au pamplemousse (oui, c’est celle de la recette, mais je l’utilise parce que j’adore son odeur !).

Utilisation : J’ai mélangé l’eau bouillante avec la préparation du shampoing. Armée de mon mini-fouet, j’ai attaqué cette mixture afin d’arriver à une pâte plutôt liquide. Les fois précédentes, j’avais laissé la pâte beaucoup plus solide et ça n’avait pas réussi, alors pour éviter les grumeaux, je n’ai pas lésiné sur le fouet : un vrai cours de pâtisserie.
J’ai ensuite directement versé le shampoing sur le sommet de mon crâne. À la seconde où j’ai commencé à l’étaler sur mes longueurs, j’ai senti des petits grumeaux. Pas de la même épaisseur que ceux de la fois précédente, fort heureusement ! Une odeur poivrée mais aussi « pamplemoussée » s’est alors dégagée. À ma grande surprise, c’était plutôt agréable. De plus, il y avait suffisamment de matière pour que je puisse en mettre sur toute ma chevelure.

J’ai continué avec l’après-shampoing : j’ai versé la deuxième moitié de la mixture (conservée dans le sachet de poudre de guimauve) dans un petit ramequin en verre. De la même manière que pour le shampoing, j’ai versé l’eau bouillante sur le mélange et j’ai beaucoup fouetté. Cela a donné une pâte un peu plus solide que le shampoing. Comme je ne voulais pas m’en mettre sur les racines, j’ai simplement fait tremper mes pointes et mes longueurs dans le bol de préparation. Ça a été assez pratique, je dois l’admettre. Je n’ai pas senti de grumeaux et j’avais suffisamment de produit pour en mettre là où je le souhaitais. Par contre, l’odeur poivrée s’est ajoutée à la précédente, cachant définitivement l’odeur de pamplemousse pour ne laisser qu’une envie de se rincer la tête.

Après quelques minutes à laisser poser (même si ce n’est pas précisé sur la recette), j’ai abondamment rincé pour éviter à la fois les grumeaux restés collés et les cheveux gras de mes premiers essais. Je sentais que le résultat n’allait pas être génial, mais une fois de plus, j’ai tenté de ne pas me relaver les cheveux avant d’être certaine de ce que ça allait donner.

Résultat : Même si la préparation et l’utilisation ont été plus simples lors de ce dernier test, le résultat n’en a pour autant pas été meilleur : micro grumeaux, presque comme si c’était des grains de poudre, et cheveux gras. De plus, une fois redescendue au salon, ça n’a pas manqué : « Waouh, c’est quoi cette odeur que tu m’as encore sortie ! Aïe aïe aïe… ». J’ai donc vite dîné (j’avais oublié comme l’odeur était écœurante) et je suis retournée sous la douche. Même après deux shampoings avec mon produit habituel (le premier n’a même pas moussé tellement je n’arrivais pas à l’étaler), je n’ai pas réussi à faire entièrement partir l’odeur de poivre.

Conclusion

Bon, je ne vous ferai pas dessin. Pour toutes les raisons citées dans l’article, j’ai détesté ce layering et je vous le déconseille fortement ! Les seules raisons pour lesquelles il vous serait intéressant de l’acheter sont :

  • pour l’offrir en cadeau à quelqu’un que vous n’aimez pas ;
  • pour éloigner un copain ou une copine trop collant(e) ;
  • pour se fondre dans l’odeur d’un magasin d’épices.

Je me demande comment ça se fait qu’il soit encore en vente vu la catastrophe que c’est. Pour vérifier que ce n’était pas moi qui ai eu un problème d’utilisation, je suis allée voir sur le site d’Aroma-Zone, et le coffret est noté à 3,5 feuilles (équivalent des étoiles). Je ne comprenais pas comment c’était possible, jusqu’au moment où j’ai lu que quelques commentaires avaient mis 5 feuilles malgré leur titre « Déçu » ou « Échec ». Après, certaines personnes ont apparemment apprécié… Il faut de tout pour faire un monde !
Plus j’avançais dans cette expérience, et plus je me rendais compte que je m’étais vraiment beaucoup éloignée de mon objectif principal : le zéro déchet. Avec tous ces sachets plastiques et cette pipette emballée et à usage unique, ma poubelle de salle de bain s’est bien remplie !

De plus, il m’a quand même manqué des objets essentiels (masque, bol, fouet, etc.), mais surtout, des conseils ! À aucun moment, il n’y avait de rappel sur la toxicité des huiles essentielles, ni sur le fait de devoir porter des gants et des masques de protection pour les poudres. Pour une marque internationale, la sécurité à l’utilisation des produits fait vraiment défaut !
J’espère que mon article vous aura été utile dans votre choix de ne pas prendre ce layering beauté. Si vous l’avez testé, n’hésitez pas à donner votre avis. Dans tous les cas, laissez un commentaire !

Gwendoline F.-R.

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