Une salle de bain zéro déchet, mode d’emploi

salle de bain sans déchet
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Il y a quelques temps, je me suis fait la remarque que je devais changer souvent ma poubelle de salle de bain, surtout dans un contexte de grève des éboueurs. Je me suis donc mise à fouiller dans ma poubelle pour observer de plus près mes déchets et voir comment je pouvais les réduire, voire les éliminer. Lisez la suite de cet article pour en apprendre plus sur ma salle de bain zéro déchet.

Les déchets « utilisation unique »

Sous ce terme, je vais regrouper ce qui ne sert qu’une seule fois et qui part ensuite à la poubelle.

Constat : la présence de cotons démaquillants
Solution : des disques lavables (disponibles chez lulu nature, en bambou, 8,50 euros les 11) ou le gant démaquillant (disponible chez Yves Rocher, 10,90 euros) que, pour ma part, je préfère. En effet, ce gant se mouille à l’eau chaude et permet d’enlever le maquillage (lien article) sans utiliser de produit. S’il est sale, il se nettoie facilement en machine (à 30 °C).

Constat : la présence de protections hygiéniques
Solution : la coupe menstruelle, comme déjà présenté dans plusieurs articles du Mag’ (ici ou ici), ou les serviettes hygiéniques lavables (disponibles chez Plim,  17 euros la serviette). Pour ma part, la coupe menstruelle ne m’a jamais tentée, je préfère utiliser des protections lavables. Une fois utilisées, je peux les plier (je les conserve dans un petit pochon en tissu que j’ai fabriqué), je les prélave à la main et zou, en machine avec le reste du linge ! Il faut cependant savoir qu’il faut prévoir un bon budget, car il vous faut un jeu d’au moins 5 serviettes si vous ne voulez pas passer votre temps à les laver, même si cela dépend aussi de votre flux.

 

plastiques oreilles

 

Constat : la présence de cotons-tiges
Solution : un oriculi, le cure oreille en bambou (disponible chez GreenWeez,  2,77 euros. Il s’agit d’un petit accessoire pour gratter l’entrée de l’oreille en cas d’excès de cérumen. Le plus ? La couleur de l’extrémité, qui permet de les différencier si on est plusieurs à s’en servir à la maison).

Constat : la présence de cheveux, ongles, poils
Solution : le compostage. En effet, les produits organiques sont une source d’azote pour nos plantes.

Constat : les mouchoirs en papier
Solution : les mouchoirs en tissu (coton de préférence), chez la Redoute, 14,90 euros les 12. Ils sont en coton, lavables jusqu’à 60 °C et ils sont repassables (très utile en cas d’épidémie de grippe ou de petits virus). Pour les conserver, j’ai utilisé une vieille boîte de lait en poudre, que j’ai customisé et dont j’ai découpé le couvercle souple. Cela peut fonctionner aussi avec des boîtes de café, le tout est d’avoir un couvercle suffisamment souple pour qu’il soit percé, et que les mouchoirs puissent passer par là.

Constat : le fil dentaire
Solution : un fil dentaire en soie chez Ecco Verde, 5,99 euros les 30 mètres. 100 % naturel, il est compostable. Le plus ? Il est possible d’acheter des recharges de fil dentaire pour réutiliser le flacon en verre.

Les emballages

Forcément, quand on utilise le produit, il reste l’emballage. Voici mes solutions pour limiter les déchets d’emballage :

 

emballages produits plastiques

 

Constat : la présence de bouteilles de shampoing, de gels douche ou de soins
Solution : le DIY, qui signifie Do It Yourself ou « fait maison », ou l’utilisation de savons solides (faites un tour du côté des savons de joya, ils proposent shampoings et savons solides qui moussent !). Faites attention lors de l’achat, certaines marques proposent des produits emballés dans du plastique, d’autres dans du carton (recyclable donc). Pour le conserver lors de l’utilisation, je vous conseille une petite boîte métallique, ou mieux, un bol ! Pour ma part, je conserve le mien dans un bol que je stocke à l’extérieur de la baignoire pour ne pas qu’il soit rempli d’eau lorsque je me douche et qu’il puisse sécher.
De même que pour vos soins (cheveux, corps), préférez le DIY ou faites une cure de sébum.

Constat : la présence de l’aérosol de déodorant
Solution : le déodorant solide bien sûr ! J’utilise depuis quelques mois celui de Le Moly à la noix de coco, sans huiles essentielles 10 euros les 50 mL. Il vous est livré dans une boîte en verre qui peut être réutilisée (lors de la fabrication de vos produits de beauté maison par exemple) ou recyclée. Concernant l’utilisation, il faut en prélever une petite noisette avec son doigt et l’appliquer sur la peau. J’en suis très satisfaite, mais il faut savoir qu’il s’agit d’un déodorant, et non d’un anti-transpirant. Donc vous aurez les aisselles humides, mais non odorantes ! Le site des savons de Joya en propose aussi sans emballages (il s’agit de galets à appliquer sur la peau).

Constat : les pipettes de sérum physiologique ou aérosol pour pulvérisation nasale
Solution : un rhino-horn, un accessoire pour se laver le nez à l’eau salée, disponible en pharmacie (prix moyen : 15 euros). Vous le remplissez d’un mélange sel – eau tiède, vous mélangez et vous placez l’extrémité de l’accessoire dans une narine. Le principe est de faire couler l’eau d’une narine à l’autre pour nettoyer le nez. Attention, il vous faudra apprendre à respirer par la bouche pendant l’opération : oui, j’ai avalé de l’eau salée lors de ma première utilisation, depuis, je me méfie !

 

hygiène buccale en plastique

 

Constat : le tube de dentifrice
Solution : un dentifrice solide de chez Lamazuna, 8,50 euros les 17 g. Attention, pour des questions d’hygiène, prévoyez un dentifrice solide par personne. Il est livré dans une boîte en carton (biodégradable) et se présente sous la forme d’un solide avec un bâtonnet compostable (pour l’attraper sans le toucher). Selon le site, il dure aussi longtemps que 2 tubes de dentifrice.
Lush propose aussi des dentifrices solides, sous forme de pastilles à croquer (9,95 euros les 50 g, disponibles ici).
Pour compléter l’hygiène buccale, optez pour une brosse à dent en bambou, biodégradable, chez Ecco Verde, 4,99 euros l’unité.

Pour terminer cet article, je tiens à signaler qu’il ne s’agit en aucun cas d’une liste exhaustive. En effet, je n’ai pas mentionné tous les articles de maquillage, de soins du corps type gommages ou crèmes hydratantes, mais sachez que tout peut se faire à la maison, avec des ingrédients simples. J’ai développé ce que je trouvais dans ma propre poubelle, mais n’hésitez pas à laisser un commentaire pour me dire ce qu’il y a dans la vôtre, ou les alternatives que vous avez adoptées.

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