À la découverte de l’exposition temporaire « La pierre sacrée des Māori »

Le musée du Quai Branly
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La culture des Māori vous intéresse ? Vous souhaitez en savoir plus sur la Nouvelle-Zélande ? Je vous propose de découvrir avec moi l’exposition temporaire « La pierre sacrée des Māori » au musée du Quai Branly – Jacques Chirac, qui est visible depuis le 23 mai 2017 jusqu’au 1er octobre.

Qui sont les Māori ?

Un peuple de nouvelle zélande : les maoris

Il y a plus de 800 ans des navigateurs, venus de l’océan Pacifique, ont décidé de partir à la découverte du Sud, partie du monde jusqu’alors inexploré. Ils ont découvert une nouvelle terre qu’ils ont vu blanche et qu’ils ont nommé Aoteaora (« nuage blanc »). Les premiers hommes à s’installer dans ce lieu sont les Māori, ce qui signifie « homme ordinaire ». Plus tard, les Européens les découvrirent et ils commencèrent à échanger. Ce peuple autochtone est l’un des plus connus de Nouvelle-Zélande.

Quelle est cette pierre sacrée ?

Le pounamu est utilisé partout

 

Ce peuple a un matériau de prédilection qui devient rapidement un véritable trésor sacré pour eux et un support privilégié pour leurs arts. Leur pierre sacrée, qui est considérée comme de l’or vert, est appelée pounamu en Māori et est connue aussi sous le nom de « jade de Nouvelle-Zélande ». Cette matière noble, sacrée, tient une place très importante dans la vie et l’histoire de ce peuple. Les croyances, les histoires, les légendes et la vie quotidienne des Māori sont liées à cette ressource naturelle. C’est ainsi que depuis plusieurs millénaires, elle protège ceux qui la possède et elle est utilisée dans la fabrication d’outils, d’armes ou encore d’ornements.
Le pounamu est une pierre de fascination, un symbole de force, de prestige avec des vertus magiques et, aujourd’hui, il est encore utilisé et taillé dans un art ancestral. Il n’est d’ailleurs possible d’en trouver que dans une seule région du pays, située au sud-ouest, dans un territoire protégé où fjords et glaciers sont présents, et plus particulièrement dans une rivière : Te Wai Pounamu (« eau de la pierre verte »).
Il existe différentes couleurs de pounamu. En effet, ce terme correspond à la fois à la néphrite, à la bowénite et à la serpentinite, et les Māori classent les pierres selon leurs couleurs, leurs transparence et les marques présentes. C’est ainsi qu’on peut distinguer :

  • L’Inanga, qui est de couleur pâle, un peu argentée et (souvent) transparente. Cette dénomination lui vient du nom d’un poisson d’eau douce du pays. Auparavant, il n’était pas rare que les Māori prennent une autre variété de jade et la chauffe à basse température pour obtenir la couleur argentée de cette pierre.
  • Le Kahurangi, qui est d’un vert vif et très translucide. C’est une forme rare, et son nom évoque la clarté du ciel, la noblesse et la préciosité.
  • Le Kawakawa, qui est vert comme le jade. C’est la pierre la plus courante, qui doit son nom à un arbre de la Nouvelle-Zélande, dont les feuilles sont de la même couleur.
  • Le Tangiwai est de couleur clair comme le verre. Son nom signifie « l’eau des larmes » et selon une légende, cette pierre se crée dans les larmes du dieu Tama-ki-te-rangi qui cherchait sa bien-aimée qui avait été enlevée.

Que peut-on voir à cette exposition ?

Au fil de l’exposition, on comprend facilement la fascination et toute la magie qui entoure le jade de Nouvelle-Zélande. On peut toucher différentes pierres qui sont utilisées, il est possible de contempler des hei tiki (« pendentifs »), des taongas (« trésors »), des outils, des ornements… Tout le long de la visite, il est possible de se plonger dans cet univers lointain, fascinant et magique grâce à des histoires, des documentaires, des objets…
L’exposition temporaire a vu le jour grâce à un partenariat avec le musée de Te Papa Tongarewa de Wellington et de l’iwi (« tribus ») Māori Ngāi Tahu. Grâce à cela, il est possible de se plonger dans cette culture et de découvrir des siècles d’objets auréolés de magie. De plus, chaque objet exposé porte le mana (« prestige ») de leur possesseur, une force héritée des esprits anciens ou des divinités, qui est transmise de génération en génération.
C’est un moyen de se plonger dans un univers différent et de découvrir la beauté des sculptures, la minutie des détails des pendentifs et outils et de comprendre au fil de l’exposition la vie de ce peuple qui trouve sa richesse dans sa culture, mais également dans son art à travers des objets quotidiens.

Où se situe cette exposition ?

Exposition temporaire : la pierre sacrée des Maori

Vous pourrez observer toutes les œuvres sur la mezzanine est du musée du quai Branly à Paris. Le musée se situe au bord de la Seine, non loin de la tour Eiffel (lien article si y en a). Il est à noter que la visite est gratuite pour les moins de 25 ans ressortissants de l’Union européenne et tous les premiers dimanche de chaque mois. Si vous n’êtes pas dans les cas mentionnés, l’entrée vous coûtera 10 euros.

Mon avis

Cette exposition est vraiment originale, il est possible de découvrir une nouvelle culture, de découvrir une nouvelle facette de la Nouvelle-Zélande et surtout de toucher une pierre quasiment inconnue pour nous Européens et qui devient vite magique.

J’ai visité cette exposition, après avoir découvert le musée côté Océanie et Afrique et ça a été un véritable coup de cœur. La finesse du travail, l’importance de la nature, l’histoire derrière cette tradition est extraordinaire, et l’ensemble des objets présenté est proche de l’orfèvrerie. Les outils sont d’une beauté sans nom, d’une telle finesse qu’on aurait peur de les utiliser et les armes sont tellement fascinantes ! J’ai vraiment découvert une partie de culture de ce peuple que je ne connaissais pas, et cette exposition m’a donné envie d’en savoir davantage sur leurs arts et leurs traditions.

Maintenant que vous en savez plus sur cette exposition temporaire, souhaitez-vous la découvrir ? Connaissiez-vous le pounamu ? N’hésitez pas à donner votre avis en laissant un commentaire.

Maëva M

Sources :

Quai Branly

Sources images :

Wikimédia 1, 2, 3

Quai Branly 1

1 réflexion sur “À la découverte de l’exposition temporaire « La pierre sacrée des Māori »”

  1. Maori, ça me fait tout de suite penser ua rugby moi ! Mais c’est vrai que derrière, il y a toute cette culture ! Je ne connaissais pas du tout l’histoire de cette pierre sacrée, ça a l’air superbe, j’aimerais bien voir ça si j’en ai l’occasion !

     

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