Critique de livre : La Sirène de Kiera Cass

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Vous avez récemment terminé la saga La Sélection et vous en redemandez encore ? Vous ne savez pas vers quel livre young-adult vous tourner en cette rentrée littéraire 2016 ? Si vous êtes aussi intéressé par une nouvelle vision du mythe des sirènes, alors ce livre devrait forcément vous plaire…

Informations générales et synopsis

kiera cass

Kiera Cass est née en Caroline du Sud en 1981. Elle s’est mise à l’écriture après avoir étudié l’histoire à l’Université de Radford. En 2012, elle rencontre un succès fulgurant lors de la publication de La Sélection qui compte dorénavant 5 tomes et quatre nouvelles. La Sirène avait été écrit bien avant La Sélection, cependant, aucune maison d’édition n’avait accepté sa publication. Il faudra attendre le succès de sa première saga pour que les éditeurs se penchent à nouveau sur son premier roman et décident de le publier avec une première sortie aux USA le 26 janvier 2016 chez les éditions HarperTeen. En France, il faudra encore attendre quelques jours, car la sortie de ce roman en version française est prévue pour le 22 septembre 2016 chez Robert Laffont dans la collection R pour la somme de 17,90 €.

La Sirène est un roman young-adult (qui s’adresse à un public jeune adulte) « one-shot », c’est-à-dire qu’il ne fait pas partie d’une saga, mais se suffit à lui-même : il n’y aura donc pas d’autres tomes sur cette histoire.
Dans ce roman, nous suivons la jeune Kahlen transformée en sirène dès les premières pages et ses sœurs sirènes Elizabeth et Miaka. Elles obéissent toutes trois à l’Océan qui est décrit comme une entité féminine à part entière et à qui elles doivent cent ans de servitude. En effet, pour subsister, l’Océan doit régulièrement se nourrir et c’est à ça que lui servent les sirènes qui font naufrager les bateaux avec leur voix. Si l’Océan disparaît, la Terre entière disparaîtra avec lui. Les sirènes peuvent arpenter la terre ferme, mais se doivent de rester muettes pour ne pas se faire démasquer. Leur existence est régie par plusieurs règles dont celle de ne pas nouer de liens avec des humains avant d’être relâchées au bout de leur centième année de servitude sans avoir pris une ride. Malheureusement, Kahlen va rencontrer le jeune et beau Akinli qui va faire battre son cœur éteint sur une note nouvelle.

Mon avis sur La Sirène

J’avais tellement hâte de découvrir ce nouveau roman de Kiera Cass que j’ai décidé de le lire en version originale (anglais) pour ne pas avoir à attendre sa sortie. Pour ceux que la version originale intéresserait, n’hésitez pas à vous la procurer, la lecture est vraiment facile !
J’ai été très étonnée dans un premier temps par l’abord novateur du mythe des sirènes. L’Océan est une entité fabuleuse et mystérieuse, et les sirènes qui lui sont dévouées le sont tout autant.
On pourrait croire que ce livre est prévisible et que l’on va tomber dans une romance un peu niaise mais, croyez-moi, j’ai été plus que surprise par le dénouement ! La romance n’est en effet absolument pas au cœur de l’intrigue qui est bien plus tournée vers le monde des sirènes et les règles qui le régissent. On aborde plusieurs formes d’amour dans ce roman, qui sont toutes aussi importantes les unes que les autres : l’amour filial entre l’Océan et les sirènes, l’amour fraternel au sein même des sœurs-sirènes et l’élan amoureux avec l’apparition d’un beau jeune homme intelligent et attachant.

L’évolution du personnage principal est fulgurante. On la découvre dans les premières pages comme soumise, obéissante et quasiment éteinte pour la voir évoluer en une Kahlen plus vivante et révoltée par son mode de vie actuel. A posteriori, je dirai que les personnages sont fascinants, car ils sont tous très développés avec une personnalité qui leur est propre et ils sont donc tous attachants à leur manière. J’ai trouvé le personnage d’Akinli intéressant et attachant sans pour autant qu’il soit le prince charmant en personne, même s’il est sûrement un peu trop gentil et presque passif à mon goût.
En revanche, j’ai beaucoup aimé les deux sœurs de Kahlen : Miaka et Elizabeth. L’une est un peu rebelle, l’autre est une artiste dans l’âme. Elles sont toutes les deux d’un soutien sans faille pour Kahlen et j’ai adoré leur personnalité si différente l’une de l’autre.

Déjà conquise par la plume de Kiera Cass dans La Sélection, j’ai été plus que ravie de la retrouver dans ce tome en version originale. Elle est agréable, fluide et les pages, même non-écrites dans ma langue maternelle, se tournent toutes seules.
Le dénouement est intéressant et surprenant, et la fin m’a beaucoup émue. Je n’ai pas réussi à prévoir chaque étape du dénouement de cette histoire et c’est ce qui m’a beaucoup plu, car j’avais justement peur de tout deviner dès le départ.

En conclusion, La Sirène est un roman young-adult bien travaillé et changeant beaucoup de l’univers de La Sélection que l’on apparente à l’auteure. Kiera Cass a su innover et imaginer une histoire fascinante qui réinvente le mythe des sirènes à l’aide d’une intrigue addictive et de personnages attachants.

L’histoire vous attire-t-elle ? Comptez-vous acheter ce livre à sa sortie ? Dites-nous tout en commentaire.