Critique de livre : Magnus

magnus de sylvie germain
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Mais que représente Magnus, cet ourson en peluche abîmé par le temps ? Est-il la clé pour que son propriétaire retrouve la mémoire ? Venez en apprendre plus sur ce livre en lisant la suite de cet article.

Quelques mots sur Magnus

magnus de sylvie germain

Magnus, c’est l’histoire de Franz-Georg, un petit garçon qui a perdu la mémoire à cause d’une grave maladie dont il fut victime durant ses premières années de vie. Il tient son prénom de ses deux oncles, morts en héros durant la Seconde Guerre mondiale et ne quitte jamais son ourson en peluche, Magnus, usé par le temps. Et puis ce petit garçon grandit, sa famille éclate et il découvre des secrets enfouis dans sa mémoire ainsi que l’implication de ses parents dans l’Allemagne nazie d’Hitler. Il part vivre chez son oncle en Angleterre où il décide de changer de prénom et d’identité dès que de nouveaux souvenirs refont surface.

Magnus est un roman français écrit par Sylvie Germain, paru en 2005 aux éditions Albin Michel. Il est composé de 260 pages divisées en différents chapitres nommés fragments, sûrement pour faire écho aux fragments de la mémoire du personnage principal qui refont surface au fur et à mesure que l’histoire avance, avec, à certains endroits, des pauses dans le récit nous permettant de découvrir des paroles de chanson, des faits historiques ou des informations géographiques sur un lieu mentionné dans le livre. L’année de sa sortie, il a reçu le Prix Goncourt des lycéens, prix créé en 1988 par la Fnac et décerné à Rennes, et le prix Liste Goncourt : le choix polonais, donné par un jury de lycéens des départements français vivant en Pologne.

 

Quelques mots sur Sylvie Germain, auteur de Magnus

auteur sylvie germain

Sylvie Germain est une auteur française née en 1954. Durant son enfance, elle a beaucoup voyagé, suivant son père au gré de ses mutations. Elle étudie la philosophie et en sort avec un doctorat, pour ensuite travailler au ministère de la culture. Pendant ce temps, elle écrit un recueil de nouvelles, refusé par Gallimard, mais qui intéresse l’écrivain Roger Grenier. Ce dernier propose à Sylvie Germain de d’abord écrire un roman, puis de publier son recueil. Sylvie accepte et écrit plusieurs romans jusqu’en 1984 pour lesquels elle reçoit beaucoup de récompenses. Elle décide ensuite d’aller s’installer à Prague, devenant professeur de français et de philosophie dans un lycée français. Elle continue d’écrire plusieurs ouvrages en parallèle jusqu’en 1993, année durant laquelle elle décide d’arrêter d’enseigner pour se consacrer à l’écriture. Plus d’une trentaine de ses livres sont disponibles en librairies et ils plaisent toujours autant puisque Sylvie Germain reçoit régulièrement des prix littéraires.

 

Ma critique de Magnus

J’ai beaucoup de mal à décrire les sentiments que j’ai ressentis en lisant ce livre, car ils sont confus et contradictoires. En effet, j’ai trouvé Magnus plutôt plat, sans action, avec un récit plutôt monotone, ce qui aurait dû ne pas m’enchanter. Mais au contraire, j’ai aimé ce livre, que j’ai trouvé assez reposant avec le recul. On peut dire aussi qu’il n’est pas difficile à lire : pas de mots savants ou littéraires qu’on n’a pas l’habitude de côtoyer, pas de style dur à suivre qui part dans tous les sens, Magnus est, à mon sens, accessible à tous.

Parlons maintenant de l’histoire en elle-même. Comme pour mon ressenti, il y a des bons et des mauvais côtés. Pour les mauvais côtés, j’ai trouvé très lassant que le personnage principal ne puisse jamais être heureux très longtemps et que tout finisse toujours par se gâter pour lui, ça rend le livre trop prévisible. Ensuite, je suis plutôt frustrée de la fin : on ne saura jamais qui est cet homme, quelle est son histoire ni d’où il vient. Je trouve cela vraiment dommage, car c’est ce qui me motivait à continuer : découvrir l’identité de cet homme perdu.

Concernant les points positifs, j’ai beaucoup aimé le côté historique de la Seconde Guerre mondiale, les relations que les personnages entretiennent entre eux ainsi que la manière dont les personnes ont été enrôlées par Hitler, qui aurait pu être totalement réelle. Le fait de voir la prise de conscience progressive du personnage principal sur la situation de son pays et de celle de ses parents était également très appréciable.

On se met également à rêver d’une vie aussi peu monotone que celle de Magnus, car même s’il lui arrive toujours quelque chose de mal, on l’envie de traverser la planète et de vivre à 100 % chaque instant, de ne pas avoir peur de partir, de tout laisser tomber et d’être prêt à changer de vie en un claquement de doigts.

Je pense tout de même que ce livre doit être relu, car il n’est pas très long et cela peut donc être rapide. En effet, sans deuxième lecture, certains détails que l’on ne retient même pas prennent un tout autre sens lorsqu’on en sait un peu plus sur le passé du personnage principal. Par exemple au tout début du livre, l’ours en peluche est décrit de cette manière :

« Magnus est un ourson de taille moyenne, au pelage assez râpé, marron clair légèrement orangé par endroits. Il émane de lui une discrète odeur de roussi. Ses oreilles ont été confectionnées dans un morceau de cuir souple où l’on a découpé deux larges rondelles. De la châtaigne, elles ont la teinte brun rougeâtre, l’aspect lisse et luisant. L’une est intacte, l’autre à moitié grignotée par une brûlure. […] »

Si vous n’avez pas encore lu le livre, vous ne verrez ici qu’une banale description d’un ours en peluche. Et pourtant, à travers cette description, beaucoup de choses sont suggérées par l’auteure. Elle a, à mon sens, énormément travaillé son livre en y laissant des indices imperceptibles à la première lecture.

En résumé, j’ai bien aimé ce livre, même si pour moi il n’a été que distrayant, puisque je n’étais pas plongée totalement dans l’histoire que je n’avais pas envie de dévorer d’une seule traite.

Et vous, connaissiez-vous ce livre ? Qu’en avez-vous pensé ? Dites-nous tout dans un commentaire !

Justine Boucher

 

Sources texte

E-litterature

Lcomloth.over-blog

Wikipedia

Colimasson

Magnus de Sylvie Germain – Folio

 

Sources images

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3 réflexions sur “Critique de livre : Magnus”

  1. Je ne connais pas ce livre, mais j’aime en général les scénario liés à l’Histoire, je me laisserai peut être tenter par ce livre, malgré les défauts que tu as relevé !

     
  2. Je ne connaissais pas du tout ce livre, et l’histoire ne me tente pas spécialement, même si l’écriture semble être de qualité !

     
  3. C’est le genre d’intrigue qui peut me plaire, mais j’y sens un côté un peu trop sombre qui peut me faire reculer.
    J’aime beaucoup le fait que tu ais ajouté un petit extrait du livre dans ton article.
    Je me laisserai peut-être tenter puisqu’il est plutôt court 🙂

     

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