FEI World Cup de dressage

FEI World Cup de dressage
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La FEI World Cup de dressage est une compétition internationale créée en 1985, dont la 29e édition est organisée cette année. La finale se déroulera à Lyon, entre le 17 et le 21 avril 2014, en même temps que celle de la FEI World Cup de saut d’obstacles. Les phases qualificatives européennes se sont terminées le 20 mars. Il y avait, au total, huit épreuves et les qualifiés pour la finale sont maintenant connus. Comment s’organise la FEI World Cup de dressage ? Qui sont les qualifiés en Europe de l’Ouest ? Cet article répondra à vos questions !

FEI World Cup de dressage

Historique de la FEI World Cup de dressage

Cette compétition a été imaginée par Joep Bartels en 1984, alors qu’il observait Reiner Klimke et son cheval Ahlerich aux Jeux Olympiques de Los Angeles. L’idée d’une compétition intégrant les reprises en musique germe dans son esprit. L’année suivante, ses projets se concrétisent et la première finale est organisée en 1986, alors que le dressage avait la réputation de s’adresser uniquement aux connaisseurs. La coupe du monde de dressage prend le contre-pied de cette affirmation en proposant des Reprises Libres en Musique (ou Kür), très appréciées du grand public, alors que les initiés étaient moins attirés. Le dressage en compétition est un mélange de technique et d’émotion, de sport et d’art, de force et de complicité, et Joep Bartels est convaincu qu’il peut toucher de nombreuses personnes, connaisseuses ou non.

Jensen et Marzog premiers vainqueurs FEI World Cup dressage

La première coupe du monde de dressage a été remportée par une femme, Anne-Grethe Jensen, avec son cheval Marzog. Les débuts de la compétition ont été difficiles, puisque les grands cavaliers de dressage ont commencé par s’en désintéresser. Malgré cela, la popularité de la Reprise Libre en Musique a peu à peu convaincu les meilleurs d’y participer, ce qui a fini par imposer la FEI World Cup de dressage comme un évènement incontournable.

Les Reprises Libres en Musique prirent de plus en plus d’ampleur : certains cavaliers internationaux commencèrent même à s’y spécialiser. C’est le cas, par exemple, d’Anky van Grunsven. La jeune femme s’est imposée en 1995 avec Bonfire, alors qu’elle débutait tout juste sa carrière. Elle a ensuite remporté la compétition en 1996, en 1997, en 1999, en 2000, en 2004, en 2005, en 2006 et en 2008, soit neuf titres de championne du monde avec cinq chevaux différents ainsi que deux places de vice-championne.

Anky van Grunsven gagnante FEI World Cup dressage

Ainsi, contrairement au saut d’obstacles, le titre se dispute majoritairement en Europe de l’Ouest. Seuls deux compétiteurs venus d’autres ligues ont été sacrés, tous deux Américains : Debbie McDonald avec Brentina en 2003 et Steffen Peters avec Ravel en 2009. La nation dominante est les Pays-Bas, avec 12 titres sur les 28 décernés au total. L’Allemagne, autre très grand pays de la discipline, a gagné 7 titres, dont celui de l’année dernière, grâce à Helen Langehanenberg et Damon Hill NRW.

La France a atteint une fois la première place de la compétition. Margit Otto-Crepin et Corlando sont montés sur la première marche du podium en 1989.

Organisation des phases de qualification de la FEI World Cup de dressage

La coupe du monde de dressage a une organisation beaucoup moins complexe que celle de saut d’obstacles. En effet, il y a seulement quatre ligues : Europe de l’Ouest, Europe centrale, Amérique du Nord et Pacifique. La plus importante est la première, qui qualifie la moitié des participants à la finale. En effet, sur les 18 cavaliers qui se rendront cette année à Lyon, 9 font partie de la ligue d’Europe de l’Ouest, 2 de celle d’Europe centrale, 2 de celle d’Amérique du Nord, 1 de celle du Pacifique et 1 d’Amérique du Sud ou d’Asie (qui font partie de la ligue Pacifique). Deux places sont ensuite réservées à des couples invités par la Fédération Équestre Internationale et la dernière place est celle du tenant du titre.

Pour participer à la finale, les cavaliers doivent concourir aux qualifications organisées par leur ligue ou par une autre, mais ils seront dans tous les cas classés dans leur ligue. Pour l’Europe de l’Ouest, huit épreuves étaient prévues et les cavaliers pouvaient participer à maximum six d’entre elles pour accumuler un maximum de points. Les villes ayant accueilli les phases qualificatives sont Odense (DEN), Stuttgart (GER), Stockholm (SWE), London Olympia (GBR), Amsterdam (NED), Neumünster (GER), Göteborg (SWE) et ‘s-Hertogenbosch (NED).

Helen Langehanenberg vainqueur FEI World Cup dressage 2013

Toutes ces épreuves se déroulent de la même façon. Les concurrents commencent par faire une reprise de Grand Prix. Ensuite, à condition qu’ils aient obtenu un score supérieur ou égal à 58%, les 15 meilleurs sont qualifiés pour une Reprise Libre en Musique, Freestyle to Music en anglais. Le résultat de la RLM permet de faire un classement, converti en points pour se qualifier pour la finale.

Ainsi, les cavaliers ayant accumulé le plus de points dans leur ligue peuvent se rendre en finale à condition qu’ils aient obtenu un score supérieur ou égal à 68% à au moins une Reprise Libre en Musique lors des qualifications.

Les cavaliers participant à la finale sont évalués par sept juges minimum, contre cinq lors des qualifications. À part ce détail, le déroulement est similaire, il y a tout d’abord un Grand Prix, puis tous les participants ayant une note d’au moins 58% sont qualifiés pour la Reprise Libre en Musique, ils peuvent donc être jusqu’à 18, contre 15 lors des qualifications. Le classement final est établi d’après le score obtenu à cette dernière épreuve et permet de connaître le champion du monde.

Qualifications pour la FEI World Cup de dressage

Après les huit épreuves qualificatives de la ligue d’Europe de l’Ouest, à laquelle participent les Français, les noms des cavaliers qualifiés pour la finale sont connus :

Rang NOM, Prénom PAYS Points
1. VILHELMSON SILFVÉN, Tinne  SWE  74 
2. GAL, Edward  NED  71
3. WERTH, Isabell  GER  63 
4. VON BREDOW-WERNDL, Jessica  GER  60 
5. KASPRZAK, Anna  DEN  55 
6. MINDERHOUD, Hans Peter  NED  52 
6. MERRALD, Nanna Skodborg  DEN  52 
8. LÜTKEMEIER, Fabienne  GER  48 
9. KRINKE SUSMELJ, Marcela  SUI  46 

Trois Allemandes, deux Néerlandais, deux Danoises, une Suédoise et une Suissesse sont donc qualifiés pour cette finale, ce qui fait au total pas moins de sept femmes sur neuf places. Les deux grandes nations du dressage, l’Allemagne et les Pays-Bas, sont au rendez-vous et défendront toutes leurs chances.

Marc Boblet FEI World Cup dressage

Malheureusement, le premier Français, Marc Boblet, n’arrive que 14e. Ce résultat est tout à fait à son niveau, puisqu’il pointe à la 29e place du classement mondial et que les meilleurs cavaliers du monde viennent d’Europe de l’Ouest, la compétition y est donc très compliquée. Cependant, ce classement ne lui permet pas de se qualifier d’office pour la finale, mais il bénéficie d’une invitation spéciale de la Fédération Équestre Internationale pour participer à la finale lyonnaise.

Dans la ligue d’Europe de l’Ouest, deux cavaliers se sont particulièrement démarqués.

Tinne Vilhelmson Silfvén FEI World Cup dressage

Tout d’abord, Tinne Vilhelmson Silfvén, confortablement installée à la cinquième place du classement mondial, a montré de réels progrès en un peu plus d’un an, puisque la jeune femme était 10e début 2013. 

Edward Gal FEI World Cup dressage

Ensuite, Edward Gal, troisième au classement mondial, a brillé avec ses deux KWPN, le hongre Glock’s Undercover et l’étalon Glock’s Voice, et se montre à son meilleur niveau, en potentiel grand challenger pour le titre de champion du monde.

Charlotte Dujardin FEI World Cup dressage

La première du classement mondial, la Britannique Charlotte Dujardin, n’arrive qu’à la 11e place avec son hongre KWPN Valegro. Malgré cela, elle a réalisé des performances exceptionnelles tout au long de la saison, notamment à Londres où elle a tout simplement obtenu la meilleure note jamais atteinte en reprise libre, un 93,975%, battant ainsi le record établi à 92,3% en 2009 par Edward Gal.

La finale est donc pleine de suspense, avec de nombreux prétendants au titre. Qui va succéder à Helen Langehanenberg ? Le titre ira-t-il forcément à un Allemand ou un Néerlandais ? À vos pronostics, et rendez-vous à Lyon entre le 17 et le 21 avril pour connaître le résultat !

Ursuline

Sources texte :

 – feiworldcupfinals-lyon.com

 – next.fei.org

 – data.fei.org

 – chevalmag.com

 – equidia.fr

 – en.wikipedia.org

Sources images :

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