La mouche, un animal remarquable

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Tout le monde connait les mouches, et je ne parle pas ici de l’arme de séduction, mais bien de ces petits insectes volants qui tournent sans cesse autour des poubelles, se posent sur toute la nourriture accessible et s’incruste dans nos logements. Mais la mouche n’est pas le nuisible qu’elle semble être au premier abord, découvrez-la dans la suite de cet article !

La mouche, qui est-elle ?

Le mot « mouche » ne désigne pas une espèce particulière, il s’agit d’un nom qui regroupe de nombreux animaux similaires.

D’un point de vue scientifique, la majorité des mouches appartient à l’ordre des diptères, qui sont des insectes possédant une paire d’ailes membraneuses. On compte environ 150 000 espèces de diptères dans le monde, soit entre 15 et 20 % de toutes les espèces animales sur Terre (par comparaison, les mammifères en représentent environ 0,5 %). Les diptères comptent parmi eux non seulement les mouches, mais aussi les moucherons, les moustiques, les taons…

Cet ordre est apparu il y a au moins 240 millions d’années et s’est beaucoup diversifié il y a environ 140 millions d’années, au Crétacé, âge d’or des dinosaures. C’est à partir de cette période que les diptères ont commencé à coloniser la planète et à se répandre sur tous les continents et environnements.

Le terme mouche regroupant des espèces très variées, il est difficile de donner des caractéristiques précises. Ces animaux mesurent entre 0,5 mm et 8 cm et vivent en moyenne 19 jours. Ils ont une paire d’ailes, un corps cylindrique et une tête très mobile avec de grands yeux.

La mouche, un nuisible

On connait la mouche parce qu’elle s’invite dans les logements pour tourner autour des poubelles, des restes de nourriture, de nos animaux ou de nous. Elle peut alors pondre sur les murs voire sur les aliments et participer à la diffusion de certaines maladies. Elles sont aussi très présentes sur les chevaux, au niveau des yeux et des naseaux.

La mouche est un nuisible dans certains cas

La mouche peut aussi être un parasite pour certaines plantes. On connait par exemple la mouche de la carotte, un ravageur qui s’attaque aux carottes mais aussi aux panais, au persil, au céleri…

Certaines mouches utilisent des méthodes dévastatrices. Les mouches « myasigènes » pondent leurs œufs sur des animaux ou sur l’Homme. Les larves se développent alors sur l’hôte en mangeant ses tissus. Les larves évoluent ensuite en mouches adultes aux couleurs souvent verte-bleue métallique.

La mouche, un animal séducteur

Vous l’avez sûrement remarqué, dès que la mouche se pose quelque part, elle commence à se frotter les pattes avant. Loin de préparer un mauvais coup, ce geste lui permet de se nettoyer en retirant les impuretés présentes sur ses pattes. Si vous regardez attentivement, vous pourrez même voir des mouches se frotter les ailes pour les nettoyer de la même façon.

Les mouches peuvent aussi développer des techniques de séduction impressionnantes. Les mouches dites danseuses (les empidines) forment des essaims d’une centaine d’individus pendant la saison des amours. Le mâle chasse une proie qu’il emballe dans un cocon avant de l’apporter à la femelle qu’il convoite pour obtenir ses faveurs. Les femelles choisissent ensuite leur mâle reproducteur en fonction du présent.

La mouche, un pollinisateur indispensable

On dit souvent que les abeilles sont indispensables pour assurer la pollinisation de nombreuses espèces de plantes, mais de nombreux autres moyens existent, comme le vent, les scarabées, les papillons, les oiseaux et… les mouches bien sûr ! Certaines mouches ont d’ailleurs évolué pour ressembler à des abeilles ou des guêpes afin d’effrayer les prédateurs.

En agriculture, on estime que les mouches contribuent à la pollinisation de 10 % des cultures maraîchères (le chou, le colza, la laitue, les endives, les carottes, les oignons, les poireaux, les asperges…) et ont un rôle essentiel pour d’autres plantes comme le cacao et la férule gommeuse, puisque la mouche est leur seul pollinisateur.

Concernant les fleurs et en particulier les plus petites et les plus grandes, les mouches sont essentielles pour leur reproduction, car les abeilles s’intéressent plutôt aux fleurs de taille moyenne. De plus, les abeilles n’étant pas adaptées à l’altitude, ce sont essentiellement des mouches qui pollinisent les fleurs présentes sur les sommets montagneux, car peu d’insectes résistent aux hautes altitudes.

La mouche, un maillon de la chaîne alimentaire

Comme tous les animaux, la mouche s’intègre dans la chaîne alimentaire.

Elle est prédatrice de petits insectes afin de réguler leur population. C’est une caractéristique utilisée en agriculture puisque certaines mouches se nourrissent de pucerons et évitent ainsi que les cultures soient ravagées.

À l’inverse, les mouches servent aussi d’aliment à de nombreux animaux insectivores comme des oiseaux, des grenouilles et même des poissons.

La mouche, une charognarde précieuse

De nombreuses espèces de mouches se nourrissent de matières organiques en décomposition, qu’il s’agisse de plantes ou de cadavres d’animaux. Elles permettent de décomposer plus rapidement les corps et limitent ainsi la prolifération des champignons toxiques ou de maladies.

Certaines espèces sont scatophages, c’est-à-dire qu’elles se nourrissent d’excréments d’animaux qu’elles transforment en engrais pour la terre. Ces mouches peuvent être utilisées pour recycler les nutriments de déchets organiques en matières utiles aux plantes et en composants utilisés pour l’alimentation animale et pour l’industrie. C’est le cas en particulier des larves de mouches nommées « Black Friday Soldier Fly » produites par la start-up NextAlim qui contribuent à recycler une partie des 350 millions de tonnes de déchets organiques produits en France chaque année.

La mouche, un outil de recherche scientifique

Si je vous dis « drosophile », vous vous rappellerez sûrement de vos cours de SVT au lycée. Ces animaux, aussi appelés mouches du vinaigre ou mouche à fruit au Québec, sont en effet l’un des principaux cobayes utilisés pour les expériences de génétique. En plus de permettre de mieux comprendre la génétique, elles ont contribué à la mise au point du viagra.

Mouche drosophile utilisée pour étude génétique

D’autres espèces de mouches sont utilisées pour étudier la qualité environnementale. Celles de la famille Dolichopodidae sont utilisées comme indicateur, car elles ne vivent que dans des endroits non pollués. Dès que la pollution s’installe, les mouches quittent le lieu.

On peut aussi citer l’espèce Lucilia sericata, utilisée en médecine pour nettoyer les plaies cutanées et les aider à cicatriser.

Finalement, l’espèce Calliphora viscina est utilisée en médecine légale pour dater la mort d’un individu. En effet, en fonction de la présence d’œufs ou du stade d’évolution des larves, la police scientifique est capable de dire quel jour la personne est décédée.

C’est ainsi que s’achève cet article sur les mouches. Après votre lecture, êtes-vous prêts à plus tolérer les mouches chez vous ? Connaissiez-vous les mouches et leurs caractéristiques ? Avez-vous déjà observé des comportements particuliers chez les mouches ? Dites-nous tout dans un commentaire.

Ursuline

Sources texte :

 – afriquegreenside.com

 – animalaxy.fr

 – caminteresse.fr

 – lejournaldelecotourisme.com

 – magazine.laruchequiditoui.fr

 – wikipedia

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1 réflexion sur “La mouche, un animal remarquable”

  1. Bonjour,

    Je tiens à vous féliciter pour cet article très intéressant sur la mouche, un animal souvent sous-estimé mais pourtant remarquable. Vous avez réussi à captiver mon attention et à me faire découvrir de nombreuses informations sur cet insecte. Je suis maintenant curieux d’en savoir plus et j’aimerais savoir si vous avez d’autres articles sur des animaux moins connus à partager ? Merci pour ce moment de lecture enrichissant.

    Cordialement.

     

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