Le Horse-Ball est l’une des nombreuses disciplines que peut offrir l’équitation. En plus de la communion avec son cheval, il faut savoir évoluer en équipe pour réussir dans ce sport. Envie d’en savoir plus ? Alors lisez cet article !
Origine du Horse-Ball
Tout le monde n’est pas d’accord sur l’origine du Horse-Ball. Trois ancêtres de cette discipline sont décrits, tous pratiqués à cheval :
– Tout d’abord le bouzkachi afghan, ce jeu à cheval opposant deux équipes qui se disputaient avec violence le cadavre d’une chèvre. Il n’y avait pas vraiment de règles, tous les coups étaient permis et ce jeu suivait la « loi du plus fort »
– On parle également du Pato argentin, « pato » signifiant « canard », puisque les deux équipes devaient s’emparer d’un sac contenant un canard. Le jeu commençait ainsi : une personne de chaque équipe tenait le sac jusqu’à ce que son adversaire lâche prise, pour ensuite partir au grand galop en étant poursuivi par l’équipe adverse qui n’avait qu’une idée en tête : récupérer le Pato. Jugé trop dangereux, il fut interdit en 1882 pour être réintroduit en Argentine dans les années 1930 avec de nouvelles règles : tenter de lancer un ballon en cuir à six poignées dans le panier adverse.
– Vient enfin le Capitaine Clave (ou « Pato indoor »), qui est l’introduction du Pato argentin en France vers 1930 par le Capitaine Clave, un champion du monde de saut d’obstacles, mais avec une légère différence : la réduction des dimensions des terrains, passant de grandes étendues à une aire de jeu délimitée allant jusqu’à quelques dizaines de mètres.
Histoire du Horse-Ball
Le Horse-Ball en tant que tel naît en 1936 en France grâce à quelques modifications de règles, apportées à nouveau par le Capitaine Clave, pour que ce jeu soit moins violent et moins dangereux, même s’il porte toujours le nom de « Pato indoor ». À l’époque, il n’était pratiqué que par les militaires et n’était absolument pas considéré comme un sport, mais plutôt comme un jeu pour se détendre.
Malheureusement, avec l’arrivée de la Seconde Guerre mondiale, les troupes sont trop occupées pour jouer et le Horse-Ball tombe peu à peu dans l’oubli, malgré d’irréductibles passionnés qui le pratiquent dans de rares centres équestres comme exercice de mise en selle.
C’est dans les années 1970 que la Fédération Française d’Équitation (FFE) sort ce jeu de l’oubli pour le remettre au goût du jour grâce à Christian Legrez, alors président de la FFE, qui souhaite trouver une nouvelle méthode plus ludique d’enseigner l’équitation. Le premier match de Pato indoor a lieu de manière officielle au Salon du Cheval de 1977. Puis en février 1979 sont organisés les premiers Jeux Équestres à Poitiers.
Le nom « Horse-Ball » est inventé lors des deuxièmes Jeux Équestres qui se déroulent en octobre 1979, tout comme la sangle de ramassage, inventée par l’équipe de Niort, qui est un atout pour réussir à ramasser la balle plus facilement lorsque celle-ci est au sol, puisqu’elle relie les deux étriers. Le cavalier peut donc lever une jambe pour se laisser glisser du côté opposé, vers le sol, et ainsi ramasser la balle.
S’ensuit une ascension fulgurante de ce sport au fil des années : en 1986, le Horse-Ball est plus qu’un simple jeu et devient une discipline fédérale. En 1988, il sort du territoire français grâce à l’équipe de France qui va faire une démonstration au Portugal, puis en 1989, la première rencontre internationale s’est jouée entre la Belgique et la France (que la France remporte). La première coupe d’Europe se déroule, quant à elle, en 1992 et est également remportée par la France.
Dernier fait intéressant : le premier tournoi exclusivement féminin a lieu en 1995 en Angleterre.
Le Horse-Ball : les règles
Tout d’abord, il faut savoir que le Horse-Ball peut se jouer en équipes féminines ou mixtes, il n’existe pas de catégorie pour des équipes exclusivement masculines, même si celles-ci peuvent exister, elles ne pourront concourir que dans la catégorie mixte.
Ensuite viennent les normes pour le terrain : il doit être en sable et mesurer entre 20 et 30 mètres de largeur et entre 60et 70 mètres de longueur. Le panier doit être placé en hauteur, à 3,5 mètres du sol.
Le ballon, élément central du Horse-Ball, a quant à lui une taille proche de celle d’un ballon de football et est entouré de six anses en cuir afin de permettre aux joueurs de le prendre en main plus facilement. Ces anses servent aussi lorsqu’un défenseur veut reprendre le ballon à la personne qui le tient : il utilise la technique d’arrachage, les deux adversaires tiennent chacun une anse du ballon et tirent jusqu’à ce que l’un des deux lâche.
Chaque équipe doit être constituée de six joueurs : quatre qui joueront sur le terrain et deux qui seront remplaçants. Cependant chaque joueur doit se présenter avec un cheval, pas question de changer de cavalier en laissant le même cheval ou poney sur le terrain !
Le but du jeu est tout simplement de marquer le plus de paniers possible durant les deux périodes de 10 minutes qui composent un match. Mais marquer des paniers tout simplement serait trop facile, c’est pourquoi les règles indiquent qu’un minimum de trois passes entre trois cavaliers différents d’une même équipe sont obligatoires avant d’aller marquer. De plus, la balle ne doit pas rester plus de 10 secondes entre les mains de la même personne.
Lorsque la balle tombe, il est formellement interdit de descendre de cheval pour la ramasser ! Les cavaliers doivent donc se baisser à l’allure qu’ils veulent afin de récupérer le ballon.
Pour ce qui est de l’équipement, le cavalier doit obligatoirement porter un casque. Pour plus de sécurité, il est également conseillé de porter des protections, surtout des genouillères, puisqu’il est courant que les chevaux et leurs cavaliers entrent en contact de manière plus ou moins délicate. Dans la même optique, le cheval doit être pourvu de protections sur ses quatre membres et le mors à aiguille est interdit car étant trop saillant, il risquerait de blesser les chevaux.
Le Horse-Ball aujourd’hui
Ce sport est une discipline à part entière de l’équitation. En effet, comme tout ce qui est reconnu par la FFE, un championnat national de Horse-Ball est organisé à Lamotte Beuvron chaque année et réuni plus de 1000 joueurs, mineurs pour la grande majorité.
Autrement, il existe en France environ 350 équipes de Horse-Ball, divisées en plusieurs catégories dont chacune est constituée de plusieurs divisions :
– Seniors
– Féminin
– Club
– Jeunes
– Sociétaires
Internationalement, une coupe d’Europe est organisée tous les ans et permet une rencontre des pays européens pratiquant ce sport, la France étant d’ailleurs arrivée première en équipes mixtes chaque année depuis sa création.
Même si en dehors de nos frontières, on aime jouer au Horse-Ball, comme en Afrique, au Moyen-Orient, au Canada ou encore dans certains états de la côte Ouest des États-Unis, les championnats du monde n’ont été mis en place qu’à partir de 2006 en mixte, année où le Portugal l’emporta. Les deux éditions suivantes furent remportées par les Français.
Voilà qui signe la fin de cet article. Et vous, connaissez-vous ce sport ? Le pratiquez-vous ? Dites-nous tout via les commentaires !
Justine Boucher
Je connaissais ce sport grâce à MC principalement, mais cet article me l’a fait découvrir plus en détail ! J’aimerais bien essayer un jour, ça a l’air franchement sympa 🙂
J’adore le horse-ball mais n’ai pas la souplesse pour le pratiquer dommage !