Les différentes techniques d’imagerie médicale

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Au cours de votre vie, vous vous êtes sûrement déjà fait mal au point de devoir aller voir un peu plus en profondeur ce qu’il se passe dans votre corps. Pour cela, différentes techniques sont mises à la disposition du médecin : la radio, le scanner, l’IRM… Mais à quoi correspondent ces noms barbares, pourtant si familiers ? Lisez la suite de cet article pour en savoir plus sur les techniques d’imagerie les plus souvent utilisées !

La radiographie

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Que ce soit à la suite d’une chute pour vérifier qu’il n’y avait pas de fracture, pour observer les poumons afin de détecter un éventuel problème pulmonaire ou cardiaque, ou encore chez le dentiste pour repérer des caries, la radiographie par rayons X est la technique d’imagerie la plus connue et la plus utilisée.

Principe de fonctionnement

Sans entrer dans de grandes explications scientifiques, sachez seulement que l’appareil à rayons X produit et envoie un certain nombre d’électrons, à une certaine vitesse, afin que ceux-ci puissent traverser les différentes matières du corps.
En passant à travers ces différentes couches, certaines vont plus absorber ce rayonnement que d’autres de par leur composition : les os vont très bien arrêter les électrons, alors que l’eau ou l’air les laisseront traverser jusqu’à une plaque qui fixera ces « ombres chinoises ».
Pour avoir une bonne vue d’ensemble, il faut toujours prendre deux images perpendiculaires l’une à l’autre.

But

Les os sont les structures d’étude privilégiées de la radiographie conventionnelle.
Grâce aux radios, on peut détecter des fractures, des fissurations osseuses, des déplacements, mais également vérifier les courbures vertébrales, le nombre de côtes présentes, contrôler la progression d’une arthrose n’importe où sur le squelette ou encore la bonne tenue d’un matériel médical ou d’ostéosynthèse.
Les poumons et le cœur peuvent aussi être étudiés en surface, pour voir par exemple s’il n’y a pas d’eau dans les poumons ou vérifier que le cœur a une taille non pathologique.
La mammographie est une utilisation particulière des rayons X, pour la recherche d’anomalie de structure des seins.

Avantages, inconvénients et contre-indications

La radio a pour avantage d’être très rapide, peu coûteuse et facilement accessible. On peut également prendre des clichés en mouvement, c’est à dire en « dynamique » (par exemple les genoux fléchis, en inspiration forcée…).
Ses inconvénients sont, paradoxalement, qu’elle est trop souvent utilisée, ce qui entraîne un risque d’irradiation à cause des expositions prolongées. De plus, il y a beaucoup de structures que l’on ne peut pas voir, comme les tissus mous (muscles, tendons, ligaments, …).
La contre-indication principale concerne la femme enceinte par précaution pour le fœtus, afin de ne pas le blesser ou lui causer de dommage permanent.

 

Le scanner

 

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Là, ça se complique. Le scanner, c’est quelle machine déjà ? Celle qui fait beaucoup de bruit ou l’autre ? Et l’arthroscanner, c’est quoi ?

Principe de fonctionnement

Eh bien en fait, le scanner c’est la machine avec un anneau. En général, c’est l’anneau qui se déplace, mais la table sur laquelle vous êtes allongé peut également bouger.
Également appelé tomodensitométrie, cette technique utilise de fins rayons X qui vont virtuellement découper le corps en petits cubes, dont la densité moyenne de chacun va être définie. Cette densité va nous permettre de dire si dans ce cube virtuel c’est la graisse, l’eau, l’air ou un autre élément qui prime. Concrètement, sur l’image, elle sera représentée par différentes teintes de gris centrées par rapport à un élément choisi, ce que l’on appelle le fenêtrage.
Cette technique est 100 fois plus précise que la radiographie conventionnelle et comme le traitement se fait par ordinateur (CT scanner veut dire computed tomodensitometry scanner), on peut revenir sur n’importe quelle image, faire n’importe quelle coupe dans le corps pour observer un organe sous toutes ses coutures… et même faire des reconstructions en trois dimensions, bien que l’acquisition se fasse par plan.
Pour ce qui est de l’arthroscanner, il s’agit plus spécifiquement de voir ce qui se passe dans les articulations grâce à une produit de contraste, sous guidage radiographique (d’où son autre dénomination d’arthrographie).

But

Grâce à cette technique, les tissus mous peuvent être beaucoup mieux étudiés. Les os ne sont pas laissés à l’abandon, on peut aussi y voir des fractures ou de l’arthrose, mais le scanner n’est pas l’examen de choix pour ces problèmes. On le prescrira plutôt pour repérer des lésions internes, pour le suivi ou la détection de cancers ou de tumeurs ou pour voir toute modification de volume ou de structure d’un organe donné.
L’arthroscanner permettra de voir tout l’intérieur d’une articulation, c’est-à-dire le cartilage, les ligaments, mais aussi la bourse articulaire, le liquide synovial et,  pour les genoux, les ménisques.

Avantages, inconvénients et contre-indications

Le scanner, qui est lui aussi assez rapide, permet une vue sous tous les angles d’un organe en une seule prise et un travail à posteriori.
Les inconvénients et les contre-indications sont les mêmes que pour la radiographie conventionnelle. On peut cependant y ajouter le fait d’être en surpoids, par rapport à la taille de l’anneau qui produit les rayons X, car la personne risquerait de ne pas passer au travers.
Pour l’arthroscanner, les différents produits de contraste utilisés peuvent être sources de réactions allergiques généralisées (utilisation d’iode).

L’échographie

 

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Là, vous vous dites surement que vous connaissez cette machine, car c’est celle que l’on utilise lorsque l’on est enceinte ! Je vous répondrai que vous avez tout à fait raison, mais pas seulement. Les plus sportifs d’entre vous notamment savent très bien de quoi je parle.

Principe de fonctionnement

Ici ce sont des ultrasons qui vont être utilisés. Produits par une sonde qui est aussi capable de les réceptionner, les ultrasons vont se propager de proche en proche jusqu’à ce qu’ils rencontrent un obstacle. En fonction de la nature de cet obstacle (graisse, ligament, eau…) l’onde des ultrasons sera plus ou moins absorbée et plus ou moins réfléchie. C’est ainsi que l’examinateur pourra, sur le vif, faire son bilan et déterminer de quelle nature sont ces obstacles, s’ils ont bien lieu d’être là ou pas, s’ils sont intacts, etc.
Dans le cas de l’échographie périnatale, le technicien en imagerie médicale cherchera à observer l’évolution du fœtus et du placenta.

But

L’échographie est l’examen de choix pour les tissus mous peu profonds, comme les muscles, les tendons et les ligaments. Dans le cas de l’écho-doppler, une fine sonde peut être introduite dans la lumière des vaisseaux sanguins pour en observer le flux, voir si elle est bouchée ou non et diagnostiquer des pathologies veineuses ou artérielles.

Avantages, inconvénients et contre-indications

Cette technique est la plus rapide d’entre toutes, sans doute la moins chère, elle ne demande pas d’injection de produit de contraste et n’est aucunement nocive.
Son gros inconvénient est le fait qu’elle soit examinateur-dépendant, c’est à dire que l’interprétation des images peut varier quelque peu d’une personne à l’autre, tout en restant dans les limites acceptables, sinon cet examen aurait été abandonné depuis longtemps. Rassurez-vous, on pourra toujours prédire à l’avance le sexe de votre futur bébé ! Malheureusement, parfois, des erreurs peuvent justement survenir justement…
Un autre inconvénient de l’échographie est qu’elle ne permet pas l’étude des organes situés en profondeur ou derrière les os (moelle épinière, poumons…).
Il n’y a pas de contre-indication.

L’imagerie par résonance magnétique (IRM)

 

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Voici donc la dernière technique, vous l’aurez deviné si vous avez déjà eu à en passer une : l’imagerie par résonance magnétique (IRM pour les intimes) est la grosse machine tout étroite à l’intérieur et qui fait beaucoup de bruit.

Principe de fonctionnement

Alors là, ça se complique niveau explications. Petit rappel de physique : tout courant électrique entraîne un champ magnétique et inversement, tout champ magnétique entraîne un courant électrique. Pour faire très simple, cette machine est un aimant géant qui va, grâce à des ondes de radiofréquences, faire varier les minichamps magnétiques de notre corps et observer les minicourants qui en résultent. Pour dire les choses autrement, il faut faire entrer en résonance les électrons composants notre corps pour ensuite observer leur retour à l’équilibre. Toujours sans entrer dans les détails, il existe deux modes d’acquisition des images appelés T1 et T2. Il faut que l’examinateur sache quel mode est utilisé pour pouvoir interpréter correctement les images. Comme le scanner, le but final est de déterminer la densité et donc la composition de milliards de cubes ou pixels composant l’image.
On distingue deux types d’examen : l’IRM dite anatomique, où l’on se base sur l’aimantation des protons d’hydrogène présents dans l’eau et la graisse du corps et l’IRM dite fonctionnelle où l’on se base sur la présence d’hémoglobine (constituant des globules rouges) non porteuse d’oxygène.

But

L’IRM anatomique permet une étude approfondie des tissus mous (car tous constitués de différentes proportions d’eau) tandis que l’IRM fonctionnelle permet l’étude vasculaire de certains organes et notamment du cerveau pour détecter par exemple les AVC et poser le diagnostic de la maladie d’Alzheimer ou de la sclérose en plaques.

Avantages, inconvénients et contre-indications

Cet examen est très pratique pour effectuer une étude de plusieurs paramètres en même temps (volume, constitution…) dans les trois plans de l’espace, sans rayonnement nocif.
Néanmoins les inconvénients sont nombreux. Tout d’abord nous pouvons citer l’inconfort du patient qui effectue l’examen. Il se tient dans un tube très étroit, pour une durée souvent longue (environ 40 minutes) en ayant pour consigner de ne pas bouger, tout ça dans un bruit très fort (heureusement atténué par un casque).
Ensuite, comme il s’agit d’un aimant géant, les contre-indications concernent principalement : les personnes ayant un pace-maker ou un quelconque autre implant stimulateur que la machine pourrait dérégler, celles possédant d’anciens matériels d’ostéosynthèse ou des prothèses (de hanche, valvaire…) qui sont magnétiques et celles ayant un corps étranger métallique dans l’œil (gare aux apprentis bricoleurs). De manière générale, la femme enceinte évitera de passer ce genre d’examen. La dernière contre-indication est pour les personnes allergiques aux produits de contraste pouvant être utilisés ou les insuffisants chroniques sévères.
Pour en finir avec les inconvénients, le coût d’un tel examen est très élevé et il faut en général attendre un certain temps, en fonction des régions, pour avoir accès à une machine et donc à un rendez-vous.

En général, c’est votre médecin traitant ou un spécialiste que vous consultez qui vous prescrira un examen dans une de ces machines, et si vous avez le moindre doute quant à votre état de santé pour le réaliser il convient de lui en parler, tout comme à l’examinateur sur le moment, qui est censé vous rappeler les consignes de sécurité et les contre-indications des différents examens.

Voici qui clôture cet article sur les différentes techniques d’imagerie médicale. Avez-vous appris quelque chose ? Quelle méthode avez-vous déjà expérimentée ? Est-ce que cela s’est bien passé ? Dites-nous tout dans un commentaire !

Muciole

Sources texte

– Cours d’imagerie médicale de Master de kinésithérapie à la Haute Ecole de la Province de Liège
Site internet culture et sciences physiques
– Article site Allo Docteurs

Sources images

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3 réflexions sur “Les différentes techniques d’imagerie médicale”

  1. Cheval Sauvage

    Ton article tombe à pic, j’avais un doute sur la différence entre scanner et IRM.
    Je confirme pour l’IRM, c’est inconfortable au possible… Et encore plus flippant que la radio ! D’ailleurs à propos, une radio des dents lorsqu’on a des bagues, c’est plus « dangereux » vu qu’il y a du métal, non ? L’échographie ça va, le gel froid on l’oublie vite. Le scanner c’est soft, sauf quand la table bouuuge.
    Merci pour cet article clair et précis.

     
  2. Liévin kalombo

    C’est une bonne brève explication sur ces différentes techniques d’imagerie médicale. Allez y loin

     

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