On l’attendait avec plus ou moins d’impatience : hier soir, le grand débat entre Nicolas Sarkozy (candidat de droite) et François Hollande (candidat de gauche) a eu lieu pendant près de trois heures. Durant ce temps, chacun a pu confronter son programme à celui de son concurrent et aucun n’a omis de mettre ci et là quelques commentaires visant à déstabiliser l’adversaire.
Le débat est arbitré par Laurence Ferrari et David Pujadas, qui sont là non seulement pour veiller à ce que les temps de parole soient égaux, mais aussi pour conduire les grands thèmes que les candidats devront aborder. Cette émission a commencé par une prise de parole de François Hollande qui, d’emblée, traite de son slogan « Le changement, c’est maintenant. » en explicitant qu’il veut « être le président du rassemblement ». Le candidat Sarkozy a rebondi sur la question du rassemblement par cette phrase : « Il y a ceux qui parlent du rassemblement et ceux qui l’ont fait » en parlant de son mandat qui arrive à expiration. Voilà donc une pique qui annonçait la couleur d’un débat vif et animé entre les deux candidats.
Attaquant sur les thèmes économiques comme il était prévu initialement, François Hollande a accusé Nicolas Sarkozy sur son bilan qu’il juge bien négatif économiquement, notamment sur la question du chômage qui a beaucoup augmenté, prenant l’exemple des résultats de l’Allemagne. Ce à quoi le président sortant a rétorqué « L’Allemagne a fait le contraire de la politique que vous proposez aux Français. L’Allemagne a fait la TVA antidélocalisation, elle a fait la règle d’or que vous refusez… Je crains que cet argument ne se retourne violemment contre vous. ». Un duel idéologique donc, sur deux conceptions opposées de la manière dont on doit stimuler la croissance. Nicolas Sarkozy reproche à son concurrent un laxisme et une « folie dépensière » : pour lui le programme du candidat socialiste ruinera le pays. Ce dernier soutient le contraire, appuyant ses idées tout en reprochant au candidat UMP un bilan négatif en ce qui concerne l’économie, affirmant que sa technique n’est à l’évidence pas la bonne.
Sur la question des énergies fossiles, François Hollande propose de « bloquer » le prix du carburant pendant 3 mois et il précisera qu’il s’agira d’un blocage sur la taxe de l’État et pas le marché qui est incontrôlable. Nicolas Sarkozy l’accuse de vouloir sortir progressivement du nucléaire, soutenant que les prix vont continuer à augmenter et que le nucléaire est encore une solution économique énergétique pour la France. L’Europe a également été un sujet de discorde très vive tandis que Monsieur Sarkozy qualifiait son rival « d’incompétent » qui « connaît mal l’Europe » et il lui reprochait de proposer des solutions que lui-même avait déjà mises en place pendant son mandat.
François Hollande a accusé Nicolas Sarkozy d’avoir « nommé » ses « proches partout » ; on sait qu’un Président de la République, lorsqu’il est élu, élit non seulement le premier ministre, mais également place des gens à de hautes fonctions administratives, places qui sont négociées entre autres pendant la campagne présidentielle lors du report des voix des partis perdants au premier tour. Nicolas Sarkozy n’a pas tardé à attaquer de la même manière sur l’affaire DSK, qui était annoncé candidat aux primaires socialistes.
Une fois encore, la confrontation a été plus personnelle, plus violente concernant les personnalités des candidats que sur les programmes. Quoi qu’il en soit, il semblerait que le débat n’a traditionnellement que très peu d’incidences sur les votes qu’il précède. Nous pourrons le vérifier dimanche soir ! Pour ceux qui sont désireux de voir (ou revoir) le débat en son intégralité, la vidéo est disponible ici.
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Dooxproduction
8 thoughts on “Sarkozy-Hollande : le débat de l’entre-deux tours !”
Merci pour l’aperçu ! C’est sympa d’avoir des commentaires et un retour sur le débat… Même si manifestement ce n’était pas le débat du siècle^^
Et effet, je rejoins Poireau, je trouve cet article très intéressant en reprenant quelques thèmes du débat ^^ Même si comme le dit Poireau, il y a eu bien mieux niveau débat de l’entre-deux tours 😮
Petites remarques orthographiques avant de partir :p
« Le débat, […], commencé par une prise de parole de François Hollande » ==> il ne manque pas un « a » avant « commencé »?
« Sur la question des énergies fossiles, François Hollande propose de « bloquer » le prix du carburant pendant 3 moiset il précisera » ==> il manque un espace entre « mois » et « et » ^^
« L’Europe a également été un sujet de discorde très vivetandis que Monsieur Sarkozy qualifiait son rival » ==> Là aussi un espace a sauté entre « vive » et « tandis »
Ursu’, je crois que tu vas vérifier tous mes articles xD
Vraiment désolée, je vais également corriger ça 🙂
Par contre il ne s’agit pas de passé simple pour « le débat…commencé » mais d’un participe passé : « hier mon frère mangé une pomme » // « Une pomme mangée hier par mon frère ». L’exemple n’est pas criant de pertinence mais c’est pour illustrer ^^
Et effectivement, le débat avait en mon sens un niveau très bas, je m’attendais à davantage de conflit sur les idéologies, les convictions, sur les solutions qu’ils proposaient, et sur des thèmes autres que la viande hallal dans les écoles primaires. Enfin, résultats ce soir 😀
Ben justement, autant ton deuxième exemple est juste, autant ton premier est faux xD à la rigueur tu aurais pu dire « le débat (…) a commencé », mais sans auxiliaire, il manque un verbe à ta phrase (:
Ben non, « Le débat commencé par François Hollande » (on admettra que « une prise de parole » s’y rattache) = voie passive il me semble, les cours de français sont bien loin.
Voie active = « François Hollande a commencé le débat ».
C’est le « par » qui fait toute la différence xD
Je ne vois toujours pas en quoi ta phrase est correcte (ouioui) : c’est comme « la phrase dite par moi. » ça fait pas une phrase x)
(c’est rigolo ces petits débats linguistiques)
Bah en fait pour moi « le débat commencé par FH » ça demande une suite (genre le débat commencé par FH a été suivi par XM de téléspectateurs). Là, sans « suite » ça « sonne mal » je trouve :s
Hé mais il y a une suite à ma phrase les filles : « Le débat commencé par FH qui, d’emblée traite de son slogan etc… »
Il y a un verbe dans cette phrase tout de même x).
Et si Poireau, c’est une phrase qui, même si elle ne vaut pas grand chose, est française, comme « la pomme mangée par mon frère », là tu remplaces juste les termes, mais leur nature reste la même au sein de la phrase 🙂
Ceci dit, j’ai compris, c’est pas une jolie tournure, je vais donc corriger ça, mais je garde foi en la voie passive !