Top et flop des films 2016

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Salle cinéma avec écran

2017 a pointé le bout de son nez et avec lui vient le temps des bilans. Bilan de l’année écoulée pour les uns, bilan sur la santé, sur les amours, sur la vie professionnelle ; retour des bonnes résolutions pour les autres. Eh bien, pour moi, 2016 sonne la fin d’une année bien remplie au cinéma : 55 films vus, cela fait environ 90 heures passées dans les salles obscures. Avec ça, autant d’excellents films… que de films vraiment très moyens.

J’ai eu envie de partager avec vous mon top et flop 5 des films que j’ai vus en 2016 au cinéma ! Évidemment mon avis n’engage que moi, je ne vous taperai pas si vous avez adoré Mec… oups, je ne dirais rien !


Mon top 5 des films que j’ai vus au cinéma en 2016 :

5e position : Sully

Affiche du film sully

Sully est la dernière production de Clint Eastwood (à qui l’on doit Million Dollar Baby ou Gran Torino, des chefs-d’œuvre). Il est largement inspiré du crash aérien ayant eu lieu aux États-Unis en janvier 2009. Cet avion avait du en effet se poser sur l’Hudson suite à une panne moteur. Le film est axé sur le procès du pilote Chesley « Sully » Sullenberger et de son co-pilote, afin de juger si oui ou non, ils ont bien fait de se poser dans l’eau en plein hiver plutôt que de rentrer à l’aéroport.

Sully m’a bouleversée : c’est extrêmement personnel comme ressenti, mais imaginer ces personnes qui ont vécu un crash aérien et leur famille inquiète m’a rappelé les événements du 13 novembre 2015 qui m’ont marquée, essentiellement car je considère avoir eu l’énorme chance de n’avoir perdu aucun proche.
Le traitement psychologique de chaque personnage est fort, et la mise en scène du film vraiment originale : on revoit le crash sous plusieurs points de vue, qui permettent de reconstituer pour le spectateur ce qui s’est passé et de nous tenir en haleine jusqu’au bout.

Les plans sont filmés à la perfection et la musique m’a prise aux tripes. Pendant tout le film, je pensais à mon vécu sur les attentats en France et c’est, je pense, ce qui m’a permis d’apprécier autant ce film.

4e position : The Nice Guys

Affiche du film The Nice Guys

Changement de registre ! Après Sully, on se marre un peu avec The Nice Guys, une comédie qui se déroule dans les années 70 aux États-Unis.
The Nice Guys fait la lumière sur deux détectives privés enquêtant sur la mort d’une jeune femme. Je n’ai pas envie de vous spoiler le film en vous parlant de l’histoire, donc je vous dirais juste que Ryan Gosling + Russell Crowe = bonheur cinématographique. On ajoute la pétillante Margaret Qualley dans le rôle de la fille de Ryan Gosling pour obtenir ce petit bijou de comédie américaine.

Au menu : héros totalement barrés, esthétique des années 70, humour noir comme je l’adore… The Nice Guys est un vrai film « feel good », duquel on sort avec une banane de trois kilomètres et, pour ma part, après avoir ri aux éclats pendant deux heures. Le film s’assume entièrement dans ce délire un peu kitsch et s’amuse totalement des codes du genre.

Autrement dit, si vous aimez le mauvais goût assumé et l’humour décalé, courrez voir ce film (le blu-ray est déjà sorti et le père Noël me l’a déposé au pied du sapin !).

3e position : Comancheria

Affiche du film Comancheria

Comancheria est un peu un alien cinématographique à mes yeux. Le film raconte l’histoire de deux frères que tout oppose (l’un a fait de la prison, l’autre est un père divorcé et souhaite sauver sa famille), qui, suite à la mort de leur mère, vont devoir rembourser des dettes. Pour ce faire, ils choisissent de réaliser des braquages de banque.

L’histoire se déroule dans le Texas d’aujourd’hui : je l’ai vu comme une sorte de western social des temps modernes. Il interroge notamment sur le port d’armes aux États-Unis, le communautarisme texan et le racisme latent dans certains milieux. On passe du rire aux larmes, avec un fond d’histoire d’amour et de famille.

Cela dit, il est tout de même plutôt violent, ne le regardez donc pas si vous êtes sensibles. Personnellement, dans Comancheria, c’est le réalisme des scènes de violence qui m’a marquée alors que, dans The Nice Guys, la violence est plutôt too-much.

2e position : La tortue rouge

Affiche du film La tortue rouge

Avant de vous parler de ce film je dois vous raconter dans quelles conditions je l’ai vu. Je suis allée au cinéma en août. En plus d’être en août nous étions en milieu d’après-midi de semaine donc le cinéma était encore moins fréquenté. Lorsque je suis arrivée dans la salle à l’heure du début du film… j’étais la seule présente. Finalement nous étions trois à cette séance.

La tortue rouge est un film d’animation franco-belgo-japonais réalisé par Michael Dudok de Wit (à mes souhaits). Le film nous montre l’arrivée d’un homme, naufragé sur une île déserte, qui va devoir apprendre à apprivoiser une nature pas conciliante pour un sou.
La particularité de ce film, en plus d’être absolument sublime, est qu’il ne contient aucun dialogue.

La tortue rouge est un film contemplatif, poétique, doux, beau, qui m’a prise aux tripes par sa simplicité et sa délicatesse. Je vous parlais au début de cette petite revue des conditions de visionnage : je pense que le fait d’être dans une salle quasiment vide m’a permis d’être totalement plongée dans le film, de le ressentir presque physiquement. C’était une expérience incroyable et La tortue rouge est d’ailleurs resté longuement mon film préféré de l’année.

1re position : Captain Fantastic

Affiche du film Captain Fantastic

Je dois vous avouer quelque chose : j’ai hésité plusieurs semaines avant de classer Captain Fantastic en première position. D’ailleurs psychologiquement je pense qu’il est à égalité avec La tortue rouge. Ce qui m’a décidée c’est que la Tortue Rouge est, à mon avis, un film contemplatif qu’on ne peut voir qu’une seule fois pour le ressentir avec autant de force.

Captain Fantastic, quant à lui, je crois qu’après 15 visionnages, je l’aimerais toujours autant.

Bon, topo du meilleur film de l’année à mes yeux :
Un père vit en autarcie dans une forêt avec ses six enfants et leur prodigue une éducation intellectuelle ainsi qu’une formation physique pour « affronter le monde ». Par la force des choses, la petite famille va devoir retourner à la vie moderne et sera donc confrontée à la « réalité » d’une société totalement à l’opposé de leurs valeurs.
Quand je l’ai vu, j’ai pensé « c’est Little Miss Sunshine version écolo » : en gros, le film est un road movie (scénario basé sur un voyage routier) qui nous parle d’amour, d’éducation, de valeurs philosophiques, de vie et de mort… Le tout avec une délicatesse et un humour absolument géniaux.

Les acteurs sont tous exceptionnels, à aucun moment le film n’est niais et, même si j’ai eu une petite angoisse à la fin, le film ne se démonte pas et reste fidèle à lui-même.

Encore un vrai film feel-good qui fait réfléchir sur notre place dans la société
(j’ai mis une alerte dans mon agenda pour la sortie du blu-ray, c’est vous dire).

Maintenant qu’on a vu les perles de 2016, ne croyez pas vous en tirer si facilement ! Embarquez maintenant dans les tréfonds du cinéma, avec les autres perles (en toc) de l’année qui s’est terminée !

Mon flop 5 des films que j’ai vus au cinéma en 2016 :

 

5e position : Juste la fin du monde

Affiche du film Juste la fin du monde

Je pense que je vais me faire des ennemis en parlant de ce film… Dirigé par Xavier Dolan (Mommy, Laurence Anyways), le chouchou du cinéma d’auteur francophone, Juste la fin du monde raconte l’histoire d’un écrivain qui retourne dans sa famille après 15 ans de silence, pour leur annoncer qu’il souhaite mourir. Tiré d’une pièce de théâtre dont Dolan a gardé tous les dialogues intacts, le film est censé nous dépeindre une famille déchirée et conflictuelle.

On a un casting digne des Expendables : Gaspard Ulliel, Nathalie Baye, Léa Seydoux, Vincent Cassel, Marion Cotillard… La dream team du film d’auteur francophone.

Mais l’énorme défaut du film est qu’il est lent. Beaucoup trop lent. Il y en a qui adorent, parce que c’est « de l’art », parce que c’est « le message que fait passer le réalisateur », mais il y a une limite. Certaines scènes durent une éternité, avec 5 bonnes minutes de champ / contre-champ sur des yeux… Je regrette également la performance de Marion Cotillard que je trouve totalement ridicule et dont le personnage devient peu crédible à cause de ce jeu d’acteur.

J’ai quand même apprécié certains détails du film : la gestion de la musique ainsi que la fin étaient sympathiques. Le personnage de Vincent Cassel est également extrêmement juste.

4e position : Suicide Squad

Affiche du film Suicide Squad

Ah Suicide Squad ! On en a tellement entendu parler ! J’attendais ce film comme le messie depuis l’annonce de Jared Leto comme Joker (chacun ses faiblesses). Après la première bande annonce, j’étais beaucoup moins emballée et, après le film, je versais une larme de déception. Beaucoup de gens et d’articles ont traité du problème de ce film et plus généralement des films DC Comics… Batman V Superman est d’ailleurs en 6e position de mon flop, vous y avez échappé de peu.

Suicide Squad est censé nous parler de la mission donnée aux plus grands méchants de ce monde : Harley Quinn, Le Joker, Deadshot… et puis d’autres, dont personne ne se souvient du nom, puisqu’ils ne sont jamais développés dans le film.

On regarde donc une bande annonce version longue : 2 h 03 quand même, sérieusement les gars comment vous avez fait pour aussi peu développer votre histoire, vos personnages et pondre un montage digne des « courts-métrages » que je faisais avec mes copines à 12 ans ?

Le réalisateur n’assume pas son film, la production l’ayant forcé à faire un montage totalement bancal : j’attendais donc la version Director’s cut (montage dirigé par le réalisateur), mais j’ai appris récemment que 15 minutes de scènes coupées avaient été rajoutées dans la version longue du DVD/Blu-ray… Et sur la même base de montage. Spoiler alert : c’est toujours aussi nul.

Par contre, la bande originale du film est géniale.

3e position : Alice de l’autre côté du miroir

Affiche du film Alice de l'autre côté du miroir

Depuis Alice au pays des merveilles (de Burton), que j’avais très moyennement apprécié, je n’attendais pas avec énormément de hâte ce nouvel opus. Mais bon, je suis un être faible et une affiche avec Sacha Baron Cohen m’aura convaincue d’aller voir ce nouveau James Bobin (vous ne le connaissez pas ? Moi non plus).

Et finalement, j’avais plutôt vu juste, puisque j’ai trouvé que le personnage de Time (Sacha Baron Cohen) était le seul intéressant de tout le film. Le film porte sur le voyage temporel, un domaine qui me passionne (tant au cinéma que dans la vraie vie), mais les trames temporelles sont totalement illogiques dans ce film et les implications des actions sur la trame temporelle n’ont ni queue ni tête. Un coup ça change le présent, un coup plus du tout…
Pour résumer : des acteurs qui ont le même développement psychologique que la table au début du film, un scénario qui aurait pu être sympathique, mais qui s’avère illogique et dont les aboutissements ne sont jamais expliqués. Mais Time est génial.

2e position : Love and Friendship

Affiche du film Love and friendship

Pourtant grande fan des films adaptés de la littérature de Jane Austen (Orgueil et Préjugés, Raisons et Sentiments), je suis vraiment restée insensible et totalement dubitative face à Love and Friendship. J’ai d’ailleurs totalement oublié l’histoire, mais on me souffle dans l’oreillette que ça parle de Susan, femme à la réputation de croqueuse d’homme, cherchant le meilleur parti pour elle ainsi que pour sa fille de 15 ans.

Bon, voilà, je crois que je l’avais trouvé plat, sans intérêt et avec des personnages qui avaient très probablement un énorme potentiel sur le papier (connaissant Madame Austen), mais servi avec un mauvais jeu d’acteur et qui ne m’avait même pas décroché un sourire.

1re position : Mechanic Resurrection

Affiche du film Mechanic Resurrection

Et la palme du plus mauvais film de 2016 est attribuée à… Mechanic Resurrection !

La recette originale : un film d’action avec Jason Statham, Jessica Alba (qui ne sert qu’à justifier un scénario totalement vide) et des scènes d’action au rabais.
L’histoire raconte que le personnage de Jason, pour sauver sa femme (salut Jessica), va devoir accomplir des missions pour satisfaire des méchants.

Le résultat : 1 h 30 de succession de scènes d’action sans aucune logique, presque stupides.

Pour l’anecdote, je suis allée voir ce film pour fêter nos 6 ans de relation avec mon amoureux. Et pour tout vous avouer, en plus d’avoir fait une petite sieste, d’avoir eu au moins cinq fous rires pendant le film (malgré lui), nous avons franchement eu envie de quitter la salle de cinéma… Si seulement Monsieur n’avait pas payé sa place (j’ai un abonnement illimité). Je me suis donc fait violence devant ce film qui est de loin le pire que j’ai vu en 2016 et j’en suis ressortie dépitée (mais reposée). Depuis ce jour, mon amoureux me doit une séance pour un vrai bon film.

Avez-vous vu ces films ? Qu’en avez-vous pensé ? Quels ont été vos films préférés de 2016 et ceux que vous avez le moins aimés (si votre esprit ne fait pas de déni) ? Dites-nous tout dans un commentaire et bonne année 2017 !

Audy-kun.

Sources texte

Love and Friendship

Alice de l’autre côté du miroir

La tortue Rouge

Sully

Sources images

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