Comme tous les ans, les fans de metal et de hardcore d’Europe et d’ailleurs ont foulé les terres clissonnaises du Hellfest le troisième week-end de juin. En effet, depuis 9 ans a lieu le plus grand festival de musiques extrêmes de France, à Clisson, en Loire-Atlantique (44). Cette année, le Hellfest proposait une programmation de rêve et affichait presque complet depuis janvier 2014. Vous souhaitez en apprendre un peu plus sur ce festival ? Vous n’avez pas pu vous y rendre cette année et vous voulez avoir un résumé de l’édition ? Amis du metal et de ses dérivés, cet article est fait pour vous : retour sur le Hellfest 2014 !
Le Hellfest : qu’est-ce que c’est ?
Historique du Hellfest
Tout a commencé en 2000 lorsqu’un groupe d’amis clissonnais, fans de punk hardcore, décident de monter une association, nommée CLS CREW, pour promouvoir ce genre musical sur Nantes et ses environs. Après avoir organisé des concerts pour faire découvrir des groupes tels que les Américains de Terror et Agnostic Front et forte d’un succès croissant, l’association décide de passer à la vitesse supérieure : créer un festival.
C’est ainsi qu’en 2002 a eu lieu la première édition indoor du Fury Fest à Clisson. Le petit festival affiche complet et est reconduit l’année suivante, mais cette fois-ci à Nantes, la mairie clissonnaise ayant dû refuser la manifestation à cause d’un problème d’agenda. La deuxième édition du Furyfest attire 7000 personnes sur deux jours, un beau chiffre !
Le projet devenant trop ambitieux et important, l’association initiale cède les rênes à une autre, MAN.IN.FEST, dirigée par Ben Barbaud, l’ex-trésorier de CLS CREW, qui décide de faire de cette activité son métier. Le Fury Fest connaît alors deux éditions qui se déroulent au Mans (72), seule ville de l’ouest de la France acceptant d’accueillir un festival de musiques extrêmes. Le succès est au rendez-vous et les affiches font baver d’envie les amateurs : Slipknot, Morbid Angel, Meshuggah, Testament, Slayer, Motorhead, Anthrax, Dimmu Borgir, In Flames et bien d’autres participent au Fury Fest. Cependant, de telles affiches coûtent cher… Le festival ne devient plus rentable et de gros problèmes financiers contraignent l’équipe organisatrice à mettre la clé sous la porte.
Mais certains ont la passion chevillée au corps et sont convaincus qu’un festival de musiques extrêmes a sa place en France. C’est pourquoi Ben Barbaud et Yoann Le Nevé, ainsi que d’anciens salariés et sponsors, décident de retenter l’aventure. Cette fois-ci, retour aux origines : le nouveau festival, nommé Hellfest et géré par l’association Hellfest Productions, aura lieu à Clisson, en plein air. La première édition du Hellfest s’est donc déroulée en 2006 et connaît un beau succès : 22 000 personnes sur 3 jours.
Malgré le lourd déficit de 2006, le festival est reconduit l’année suivante et accueille 40 000 personnes, bien que les conditions climatiques aient été exécrables.
2008 restera une édition de référence dans l’histoire du Hellfest : l’organisation est devenue bien meilleure et est fortement plébiscitée par les 45 000 visiteurs, les artistes et les médias. C’est ainsi que le Hellfest devient le plus grand festival de musique des Pays de la Loire, avec une participation record de 35% de festivaliers étrangers de 50 nationalités différentes ! Actuellement, ce chiffre s’élève à 70.
Les éditions suivantes confirment la place importante du festival dans le paysage culturel français, mais également international : le Hellfest fait désormais partie des festivals de musiques extrêmes incontournables en Europe, au même titre que le grand Wacken Open Air en Allemagne, le Graspop en Belgique ou encore le Download en Angleterre.
En 2012, le Hellfest déménage sur un site plus grand, toujours à Clisson, afin de s’agrandir (6 scènes au lieu de 4) et de pouvoir accueillir plus de festivaliers, sa popularité étant en constante augmentation. C’est ainsi qu’en 2012 le festival dépasse la barre des 40 000 visiteurs par jour, de quoi faire rêver ! L’affiche reste toujours d’une très grande qualité et diversité pour les fans et accueille des groupes et artistes mythiques : KISS, Scorpions, Motley Crüe, Guns N’ Roses, Judas Priest, Ozzy Osbourne, ZZ TOP, Alice Cooper et tant d’autres…
En 9 ans, le Hellfest est ainsi devenu le troisième plus gros festival français, derrière les Vieilles Charrues et Solidays, avec plus de 150 000 visiteurs accueillis en trois jours, et demeure unique en son genre.
Controverses autour du Hellfest
Le metal étant, malheureusement, un genre méconnu et souvent dénigré par les médias français, le Hellfest a subi et subit encore des attaques répétées de la part de ses détracteurs, en particulier des associations chrétiennes. Celles-ci accusent le Hellfest d’être un festival sataniste, lieu de débauche et de rassemblement anti-chrétien et militent activement contre le festival en diffusant chaque année des vidéos anti-Hellfest. Depuis 2010, Christine Boutin, présidente du parti chrétien-démocrate, a également pris position contre le festival pour des raisons similaires, tout comme Philippe de Villiers.
La communauté metalleuse avait à ce moment-là trouvé en Patrick Roy, alors député-maire PS de Denain (Nord), un fervent défenseur de ce style de musique et du festival clissonnais. Son discours à l’Assemblée Nationale restera à jamais gravé dans les mémoires des fans de metal.
Le politicien mourut malheureusement en 2011 des suites d’un cancer. Le Hellfest décida alors de lui rendre hommage lors de l’édition de la même année en rediffusant son discours sur les écrans géants des Mainstages, puis en tirant un feu d’artifice avec, en fond, « For those about to rock (We salute you) » de AC/DC.
Du côté du public metalleux, on ignore souvent purement et simplement les attaques anti-Hellfest, qui se basent principalement sur des clichés totalement faux ou sur des faits isolés.
Les médias français commencent d’ailleurs peu à peu à s’intéresser au metal et s’interrogent : comment un genre aussi critiqué peut-il déplacer les foules ?
Depuis quelques années, la chaîne Arte est partenaire du Hellfest et diffuse, en live et en différé, des concerts entiers du festival sur son site Arte Live Web. En 2011, un documentaire pro-Hellfest a été diffusé sur France 4, intitulé « Le metal expliqué à ma mère ». Sa vocation est d’expliquer aux non-initiés ce qu’est le metal et de rétablir la vérité sur le festival clissonnais. Le Petit Journal, émission de Canal+, a également contribué à redorer l’image des metalleux auprès des Français, les montrant comme un public bon enfant, buveur de bière et passionné, loin de l’image de satanistes et d’égorgeurs d’animaux véhiculée par les anti-Hellfest. Enfin, cette année la chaîne D17 a rediffusé des concerts du Hellfest 2013 dans la nuit du vendredi 20 au samedi 21 juin.
Cependant, l’image de metalleux brutaux et dépravés semble encore plaire à certains médias. En 2013, M6 diffuse, dans l’émission Zone Interdite, un reportage accablant sur le Hellfest. Ce documentaire, truffé de clichés et d’informations erronées, a provoqué la colère du public metalleux français et une pétition a circulé sur Internet, réclamant de la part de M6 des excuses publiques envers les metalleux, se sentant profondément insultés. Cette pétition a recueilli plus de 50 000 signatures, dont 40 000 en seulement 4 jours. La polémique a fait rage dans les médias spécialisés ainsi que dans les médias généralistes, comme en témoigne cet article de Télérama.
L’affiche du Hellfest 2014
Annonce de l’affiche du Hellfest 2014
L‘édition 2013 avait déçu de nombreux habitués, la qualité de l’affiche étant nettement en deçà de celle des éditions précédentes. En effet, les « véritables » têtes d’affiche en tournée étaient rares en 2013 et face aux autres grands festivals, la concurrence était bien trop rude pour le Hellfest. De plus, les annulations se sont multipliées cette année-là, augmentant la déception et la frustration des festivaliers. L’édition 2013 s’est donc soldée par un léger déficit financier, dû à une affluence moindre : 102 000 billets ont été vendus en 2013 contre 112 000 en 2012.
Cette année, l’équipe de Ben Barbaud devait donc remonter la pente et proposer une affiche de qualité.
C’est en septembre que les premiers noms ont été révélés, parmi lesquels un des groupes pionniers du black metal norvégien, Emperor, mais aussi Trivium, Death to All, Watain, Hatebreed et Iced Earth. Le festival annonce alors que l’édition 2014 aura une affiche de légende et ces quelques noms donnent déjà l’eau à la bouche.
Fin novembre, sur son facebook, l’équipe organisatrice laisse un message façon teaser :
Quelques jours plus tard, le 4 décembre 2013, les noms des trois têtes d’affiche sont annoncés : Iron Maiden, Aerosmith et Black Sabbath. La « Vierge de fer », qui manquait cruellement au tableau de chasse du Hellfest, sera donc enfin présente en 2014, accompagnée de Aerosmith, malheureusement espéré en 2013, et enfin de Black Sabbath, considéré comme le groupe fondateur du metal et qui est donc, par conséquent, une véritable légende.
Mais l’annonce ne s’arrête pas là et c’est une affiche quasi complète qui est dévoilée aux festivaliers en ce début de décembre, une prouesse qui mérite d’être soulignée. Les noms défilent sous nos yeux ébahis et ne peuvent que nous faire rêver : Slayer, Rob Zombie, Deep Purple, Status Quo, Megadeth, Soundgarden et tant d’autres !
Accueil de l’affiche du Hellfest 2014 par les festivaliers
Bien évidemment, une telle affiche coûte cher au festival et cela se répercute sur le prix des billets. Ben Barbaud explique dans Ouest-France : « On est évidemment parti sur un budget plus important, avec l’enveloppe artistique la plus élevée de France, d’environ 4,5 millions d’euros. C’est lié à ce concours de circonstances, qui nous a permis de décrocher les trois gros groupes d’un coup. La contrepartie, c’est que le billet augmente un peu. De 20 €. Ça veut dire qu’on va être à un pass à 180 €. Oui, c’est cher, mais ça correspond à des tarifs qui se pratiquent à droite à gauche en Europe. Le Download festival, en Angleterre, propose un pass dont le prix flirte avec les 200€. On reste le festival le plus cher en France, plus que jamais sans doute, mais on est aussi le moins bien subventionné. Un festival à taille équivalente comme Rock en Seine touche environ un million d’euros de subventions par an. Nous, on touche 40 000 € par an. Ça se répercute sur le prix du billet. Et puis, on est le seul festival à proposer 159 groupes en trois jours. »
Malgré le prix et les critiques de certains metalleux sur les réseaux sociaux, 5 mois à l’avance, le Hellfest affiche complet (à l’exception du dimanche, ce jour-là connaissant traditionnellement une moins grande affluence), ce qui n’était jamais arrivé dans la vie du festival clissonnais. Ceci est donc la preuve que l’affiche est d’une très bonne qualité et n’a jamais été égalée en France. L’édition 2014 deviendra certainement une année de référence.
Running order et changements de dernière minute dans l’affiche du Hellfest 2014
Le 7 mai 2014, l’équipe organisatrice du Hellfest publie le tant attendu mais redouté running order, c’est-à-dire l’ordre de passage des groupes sur les 6 scènes. Malheureusement, une telle affiche de légende ne pouvait que provoquer des chocs entre de très bons groupes et donc, des choix cornéliens à faire pour les fans.
Cependant, une grosse revendication de la part des festivaliers portait sur le running order du dimanche. En effet, Emperor et Vreid devaient jouer en même temps. Pour les black-metalleux, le choix était impossible : d’un côté, Emperor, un groupe pionnier du genre et qui ne se reforme qu’à l’occasion de rares concerts, et de l’autre, Vreid, un groupe se produisant rarement en France. Au vu des sévères critiques, Ben Barbaud et son équipe ont cherché un arrangement et finalement, Solstafir a accepté d’échanger son horaire avec Vreid.
Malheureusement, les metalleux n’étaient pas au bout de leurs peines et, comme tous les ans, le Hellfest a connu des annulations, et non des moindres… Megadeth, prévu le dimanche, annonce dans un communiqué le 21 mai 2014 qu’il annule sa tournée en Europe, suite au décès du frère du bassiste. La déception est immense pour nombre de fans de thrash. Certains comprennent ce choix, mais pour d’autres, c’est l’incompréhension : en effet, le groupe n’a annulé que ses dates européennes et jouera bel et bien le 21 juin au Canada. Alors, pourquoi pas le 23 juin à Clisson ? Ils ont finalement été remplacés par Dark Angel, un autre groupe de thrash, reformé uniquement pour une tournée et qui constitue donc une rareté.
Peu de temps après, c’est au tour de Iced Earth, prévu également le dimanche à 1h du matin, d’annuler sa venue au Hellfest, le chanteur devant subir une opération. Ce groupe n’a pas été remplacé.
La malchance a continué de frapper les groupes de thrash. Death Angel décide d’annuler sa tournée en Europe, mais avec une rallonge à leur cachet, finalement, ils joueront uniquement au Hellfest. Slayer décide de changer de créneau et de jouer à 23h au lieu d’01h, se retrouvant alors en même temps que Death to All, formation rendant hommage à son chanteur disparu, ce qui constitue donc un concert extrêmement rare, qui plus est en France. Les fans eurent beau se plaindre, rien n’y fit…
Lassé d’être victime des critiques concernant le running order et ces annulations et changements, Ben Barbaud a décidé de pousser un coup de gueule lors d’une interview pour Radio Metal et publie un communiqué sur le site du festival où il rétablit la vérité concernant les raisons de ces changements, dus uniquement aux groupes et non au festival.
Enfin, deux modifications de dernière minute ont eu lieu : l’inversion des créneaux de Death Angel et de Trivium le vendredi et l’annulation de Urfaust le dimanche, le chanteur ayant un de ses enfants à l’hôpital. Ce groupe a été remplacé au pied levé par Heretic.
Bilan du Hellfest 2014
Concerts du Hellfest 2014
N’ayant été présente que le dimanche et n’ayant pas pu me démultiplier, je ne me lancerai pas dans un bilan détaillé des différents concerts de cette édition 2014. Si cela vous intéresse, je vous invite à lire le fil rouge réalisé par l’équipe de Radio Metal, disponible ici. Toutefois, je peux vous livrer quelques-unes de mes impressions.
Le Hellfest vu de la Grande Roue
Je m’étais déjà fait la réflexion en 2011, mais j’ai l’impression que ça n’a fait qu’empirer depuis : le son sur les Mainstages était bien trop fort. À ce volume sonore, je ne comprends vraiment pas où est l’intérêt : les fous qui ne mettent pas de bouchons ressortent du festival avec de beaux acouphènes, tandis que ceux qui se protègent ne peuvent pas profiter pleinement des concerts. En effet, le son est tellement fort que les bouchons ne sont pas suffisamment efficaces pour atténuer les basses, provoquant une affreuse distorsion, notamment lorsque le batteur utilise la double pédale. C’est bien dommage… Le volume était cependant impeccable sous les grandes tentes de l’Altar et du Temple, un havre de paix pour les oreilles. En revanche, sous la tente de la Valley, les basses et la batterie m’ont paru vraiment trop fortes. Pour la Warzone, je ne me prononcerai pas, ne m’y étant pas rendue.
Maintenant, parlons un peu des concerts du dimanche. Lorsque l’on va voir un concert de power metal, on est rarement déçus par l’ambiance, et Powerwolf n’a pas dérogé à la règle. Malgré la fatigue des festivaliers et le soleil de plomb du dimanche après-midi, ils ont su mettre le feu. Le contraste a donc été sévère avec les rockeurs de Seether qui passaient juste après : ils nous ont livré un set plat et sans grand intérêt, ne communiquant absolument pas avec le public. Angra a ensuite pris la relève et a réveillé les spectateurs endormis, mais sur ce concert, le volume était encore plus fort : j’étais très loin de la scène (dans le bois, pour être précise) et le volume m’a dérangée alors que je portais des bouchons ! Je me suis ensuite rendue sous la tente de l’Altar pour écouter le concert de Unleashed. Les Suédois ont vraiment fait un set d’une grande qualité technique, avec une balance impeccable. J’étais ensuite bien placée pour enchaîner avec le concert de Equilibrium sur la scène de la Temple, qui ont fait un très bon show, alternant entre leurs tubes et les titres issus de leur dernier album. Toutefois, j’ai été vraiment gênée par les basses provenant du concert se déroulant dans la tente de la Valley, distante d’une centaine de mètres. Vraiment dommage. Je suis ensuite revenue devant les Mainstages pour Dark Angel. Le set était de qualité, mais la balance assez mauvaise. Le public était moins important que pour Angra, ce qui m’a vraiment étonnée, et beaucoup de festivaliers n’étaient là que pour s’assurer une bonne place devant Behemoth, le concert suivant. Je ne l’ai écouté que d’une oreille distraite, prenant mon repas à ce moment là. En revanche, j’étais bien présente pour les deux concerts suivants sur les Mainstages. Soundgarden a fait un bon concert et a repris ses tubes, tel que « Black Hole Sun », chanté par tout le public. Les mythiques Norvégiens d’Emperor n’ont pas pu profiter de l’ambiance nocturne pour leur show puisqu’ils jouaient à 22h. La setlist était vraiment bonne et les musiciens impeccables sur le plan technique. Toutefois, la balance était particulièrement mauvaise sur ce concert : beaucoup trop de basses, ce qui est assez ironique quand on connaît la discographie du groupe, à qui on peut aisément reprocher la quasi inexistence de la basse. Venait ensuite le groupe le plus attendu de cette journée, la troisième tête d’affiche de cette édition : Black Sabbath. Le groupe légendaire a repris ses plus grands tubes, dans une communion inoubliable avec le public. Pas vraiment de show sur scène pour ces papys, mais une classe et une qualité technique indéniables. Ozzy sait encore chanter et c’est vraiment incroyable d’avoir l’impression que sa voix n’a pas changé en 40 ans. Un très grand moment !
Ozzy Osbourne, le chanteur de Black Sabbath
Et enfin, pour terminer cette journée, je suis allée m’assurer une bonne place pour le concert d’Opeth, devant la scène de l’Altar. C’était le concert que j’attendais le plus, Opeth étant mon groupe préféré. Je n’ai pas été déçue, bien au contraire : j’ai été éblouie. Au début, le public était incroyablement compact, de par le fait qu’il n’y avait pas de concert en Mainstage (Iced Earth n’a pas été remplacé). Petit à petit, des personnes ont fini par partir, ce qui a été un grand soulagement (et nous a redonné de l’air !). Le concert a été d’une incroyable maîtrise technique, avec un son impeccable et une grande complicité entre Mikael Åkerfeldt et le public. Mon meilleur souvenir de ce Hellfest 2014 restera Deliverance, ce titre de 13 min, où j’ai pu headbangué tout mon soûl !
Si vous souhaitez voir ou revoir quelques concerts de ce Hellfest 2014, Arte en a filmé quelques-uns et ils sont disponibles sur leur site de Arte Live Web à cette adresse : http://concert.arte.tv/fr/collections/hellfest.
Conditions météorologiques, restauration et sanitaires au Hellfest 2014
Cette année, le soleil était au rendez-vous ! Peut-être même un peu trop au goût de certains, qui repensaient avec nostalgie à la boue de l’édition 2007. En effet, ce week-end des 20-21-22 juin 2014, il a fait extrêmement chaud et les places à l’ombre étaient rares. Les « désoiffeurs », les vendeurs de bière passant dans le public, ont eu fort à faire, notamment l’après-midi ! De plus, il y avait la queue aux points d’eau. À l’avenir, il serait donc peut-être judicieux d’aménager des points d’eau supplémentaires.
Si l’on devait trouver un synonyme pour cette édition, ce serait « poussière ». La chaleur et le piétinement constant provoquaient des nuages de poussière permanents. Le gigantesque Wall Of Death durant le live de Dagoba témoigne bien de cette ambiance :
Les pompiers ont même dû arroser la foule le dimanche après-midi afin d’éviter les insolations et de stabiliser un peu le sol.
Cependant, les bars étaient nombreux, comme d’habitude, et la queue y était tout à fait raisonnable. Les prix des boissons, quant à eux, étaient corrects. Un nouveau format a été proposé cette année avec les pintes de 56 cL en plus des verres de 28 cL et des pichets de 1,5 L.
Concernant la restauration, les prix étaient un peu chers, mais la nourriture proposée tout à fait correcte. Les types de plats étaient variés avec en plus, cette année, un stand végétarien.
Enfin, l’année dernière, la grande critique des festivaliers et des médias spécialisés avait porté sur les sanitaires. En effet, en nombre insuffisant et pas nettoyés, ils étaient devenus totalement impraticables le dimanche, rendant les conditions d’hygiène sur le festival totalement déplorables. L’équipe du Hellfest devait donc remédier à cela cette année, et le constat est là : les festivaliers ont été écoutés ! Je n’ai jamais fait une seule fois la queue et, y étant allée le troisième jour, j’ai été agréablement surprise de voir l’état tout à fait correct des toilettes. Des équipes ont en effet nettoyé très régulièrement les sanitaires. Un grand merci pour cette amélioration qui rend la journée nettement plus agréable !
Organisation spatiale et services proposés au Hellfest 2014
Plan du site du Hellfest
Lorsqu’on pénètre dans l’enceinte du festival, on arrive sur le « Hell city square », lieu à l’ambiance western. La façade des magasins des partenaires du festival était vraiment sympathique.
Concernant la disposition des scènes, l’espace était très dégagé devant les Mainstages. Je ne sais pas si le public a manqué de place devant Iron Maiden et Aerosmith, mais devant Black Sabbath il n’y a eu aucun souci, on était relativement à l’aise. L’emplacement très excentré de la Warzone déplaît toujours à certains. Par contre, ma principale critique porte sur la place de la Valley : elle est bien trop proche de la Temple et cela en devient très gênant lorsqu’il y a des concerts simultanément. Il faudrait envisager de la déplacer, par exemple à côté de la Warzone, puisque les concerts sur ces deux scènes sont toujours alternés.
Cette année, une grande roue a été installée du côté de la Warzone, une idée originale pour avoir une jolie vue sur le festival !
Des stands distribuaient gratuitement des bouchons d’oreille et de quoi fixer les verres à la ceinture.
Un système de navettes était également mis en place durant tout le week-end. J’avais décidé d’en bénéficier avec mon frère. À mon arrivée à la gare de Clisson, nous n’avons eu aucun souci pour nous rendre au festival grâce à ces navettes. En revanche, le retour s’est avéré nettement plus compliqué…
À 2h du matin, à la fin du festival, il était prévu que des navettes faisant Clisson – Gare de Nantes soient présentes. Mon premier constat a été qu’à la sortie du festival, il n’y avait personne du staff ni aucun bénévole. Était-ce le fait que nous étions dimanche ? Toujours est-il que ce fut un gros bazar pour nous renseigner et savoir où aller. Après avoir fait le tour de la place, avoir interrogé plusieurs chauffeurs de bus sur leur destination et avoir demandé à de nombreux festivaliers où se trouvaient les navettes pour Nantes, nous avons enfin appris de la bouche d’une festivalière où était la file d’attente. Une très longue file d’attente. Je pense qu’à ce moment-là, nous avons commencé à sérieusement nous inquiéter. En discutant avec les personnes présentes près de nous dans la queue, nous avons appris qu’il n’y avait que deux bus, alors que nous étions, à vue d’œil, plus de 200. En sachant qu’une navette met environ une heure pour faire l’aller-retour, vous voyez où est le souci. Après une journée de festival dans les pattes, attendre pendant deux heures, dehors, une navette, c’est vraiment long. Finalement, à 4h, nous avons pu in extremis monter dans le bus suivant, en payant en contrepartie 15€ par personne, une somme vraiment indécente lorsqu’on voit à quel point l’organisation était mauvaise et l’attente beaucoup trop longue. Si nous n’avions pas pu monter dans cette navette, il aurait été parfaitement inutile pour nous d’attendre davantage : à 4h du matin, il était plus intelligent de se rendre à la gare de Clisson (qui ouvre à cette heure-ci) et d’attendre le premier train pour Nantes à 5h40.
En bref, ce service de navette m’a vraiment déçue et entache fortement mon impression de ce Hellfest, je ne sais pas si c’était aussi mal organisé les autres éditions, mais je ne pense pas retenter l’expérience !
Le Hellfest vu de nuit
Avec sa fréquentation record de plus de 150 000 festivaliers en 3 jours, le Hellfest 2014 a connu un véritable triomphe. Son affiche de légende restera dans les annales et 2014 sera désormais considérée comme une année de référence pour le festival clissonnais. Et pour 2015, quelle affiche pourra rivaliser avec celle de cette année ? Est-ce que Rammstein, AC/DC ou Metallica, des noms qui font rêver nombre de festivaliers, se produiront enfin à Clisson ?
Et vous, que pensez-vous du Hellfest ? Avez-vous apprécié cette édition 2014 ? N’hésitez pas à nous livrer vos impressions dans les commentaires !
Sonatine
Sources du texte :
– Télérama
– Page facebook officielle du Hellfest
Sources des images :
– Image à la une : Terra Femina
– Affiche du Fury Fest 2003 : http://the-exploited.perso.sfr.fr
– Affiche Hellfest 2006 : http://1cine.blogspot.fr/
– Teasers du Hellfest 2014 : VS Webzine et Page facebook officielle du Hellfest
– Hellfest vu de la grande roue : Presse Océan
– Ozzy Osbourne au Hellfest 2014 : Manu Wino
– Plan du festival : Site du Hellfest
– Hell city square : L’Hebdo de Sèvre et Maine
– Grande roue : Presse Océan
– Hellfest vu de nuit : France 3 Pays de la Loire
Je me suis toujours promise de participer à ce festival au moins une fois dans ma vie et ton article ne m’a pas fait changer d’avis, au contraire ! Merci pour cet article !
Métal, le genre de musique que la plupart des gens dénigre. L’image de cette musique est détruite. Le seul moyen pour donner de valeur au métal est de faire des apparitions dans des endroits publics de temps en temps : organiser des concerts. Il faut mettre en valeur le décor pour donner une bonne image de ce genre de musique.
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