Cela fait quelques années que je me suis mise aux collants. Bizarrement, cela coïncide avec l’apparition de jupes dans ma garde-robe. Pourtant, je les ai boudés pendant de nombreuses années, ces collants qui m’ont traumatisée dans ma jeunesse : des collants qui grattent, qui piquent, qui tombent (du coup, on se retrouve avec l’entrejambe du collant à mi-cuisse), qui se trouent facilement (« comment, tu as encore filé ton collant ? »)… et pourtant, je n’y échappais pas, car « c’est mignon une petite fille en jupe ».
Mais cette époque est révolue puisque j’ai fait la paix avec ce vêtement ! Dans cet article, je vous propose de (re)découvrir les collants comme accessoires de mode.
Historique du collant
Au début du XXe siècle, il s’agissait d’un sous-vêtement pour danseuses, composé de bas en laine, coton ou soie, tenus par des jarretières.
Ce n’est que dans les années 1940 que le bas comme accessoire de mode fait son apparition, à la suite de l’invention du nylon en 1938 par la firme américaine Du Pont de Nemours. Après un essor freiné par la Seconde Guerre mondiale, le bas nylon revient sur le devant de la scène en plusieurs versions : sans couture apparente, avec des motifs ou d’épaisseur variable. Ce n’est qu’en 1953, grâce à l’Américain Allan Gant, qu’apparaît celui qu’on appellera « collant ».
Dans les années 1960, le collant séduit de nombreuses femmes du fait de l’apparition de la mini-jupe : désormais on montre ses jambes, quelle que soit la saison. Par conséquent, le collant remplace progressivement le bas.
De nos jours, le collant possède de nombreux usages en dehors de celui de la mode, par exemple, dans le domaine médical (les collants ou bas de contention pour soulager les jambes lourdes) ou dans le domaine sportif (pour masser les muscles, dans le cadre de la thermorégulation ou lors de la pratique d’un sport, comme la boxe ou l’haltérophilie). Les collants peuvent aussi être portés sous les pantalons, en hiver, lorsque les températures sont largement en dessous de 0. Ils peuvent aussi être utilisés par les hommes, comme les soldats américains postés en Irak, qui les portent pour se protéger contre les puces de sable, ou les surfeurs australiens, pour se protéger de la piqûre d’une méduse mortelle.
Les différentes matières de collants
Aujourd’hui, dans le domaine de la mode, il existe plusieurs types de collants :
- les collants en laine, que je préfère appeler « les collants qui grattent ». Oui, ces collants-là, souvenirs d’enfance. Bon, actuellement, ce n’est plus du tout le cas, ils ne grattent plus (d’ailleurs, grattaient-ils quand j’étais enfant, ou était-ce le fruit de mon imagination ?). Ce sont les seuls collants qui protègent réellement du froid, et ils ne sont pas uniquement réservés aux enfants !
- les collants en lycra, ultra résistants, opaques, élastiques, colorés, originaux, votre meilleur allié pour l’hiver !
- les collants en voile, douceur au toucher et élégance au rendez-vous. Plus ou moins transparents, ils lissent harmonieusement votre jambe. Les deux seuls bémols selon moi sont la fragilité du collant (surtout à ne pas manipuler avec des bagues/ongles qui accrochent), ainsi que la transparence, laissant voir les imperfections de la jambe si vous en avez.
- les collants résilles, parce qu’en été, le look bronzage zébré c’est top ! Petites ou grosses résilles, à vous de choisir selon vous goûts. Cependant, je pense que ce type de collant ne sied pas à tout le monde, pouvant parfois s’apparenter à de la vulgarité.
- les collants en satin, parce que je le vaux bien (et que lui aussi le vaut bien), parce qu’un « vrai » collant en satin (c’est-à-dire dont la matière est du satin, n’étant pas un collant autre imitant un effet satiné), donc un collant de qualité, ça a un coût.
- les collants mousses, mémé power ! Ce type de collant est généralement peu onéreux et de mauvaise qualité, car leur matière résiste très mal au lavage. De plus, l’effet transparence–brillance est vieillissant. Plus qu’à éviter : à jeter !
Il y en a donc pour tous les goûts (que ce soit vis-à-vis de la matière, des motifs ou de la couleur), chacune pourra trouver collant à sa jambe. Le prix du collant varie entre 5 et 10 euros, pouvant parfois être supérieur à 20 euros (collants en satin par exemple). Dans tous les cas, la différence de prix entre deux collants se justifie souvent par la différence de qualité : des collants de marque type Dim, Le Bourget, Golden Lady… seront de meilleure qualité et resteront plus longtemps dans votre garde-robe, que des collants peu onéreux dénichés sur les marchés.
Pourquoi porter des collants ?
Je dirais tout d’abord que le collant féminise une silhouette et peu importe le collant porté (bon, sauf le collant « méméisant » en mousse). Il affine et galbe les jambes, tout en complétant une tenue.
Toutefois, certaines femmes n’apprécient pas de porter des collants, car il s’agit d’un vêtement relativement moulant et peuvent ne pas se sentir à l’aise dedans. Cependant, le contact avec la peau est très agréable (surtout avec des collants en voile ou en satin).
Les collants ne sont pas seulement esthétiques, ils sont aussi pratiques : quelle que soit la saison, vous pouvez porter vos petites jupes d’été, le collant pallie le problème du froid (l’épaisseur, ou « denier » du collant, variant bien entendu en fonction du thermomètre).
Enfin, le dernier avantage du port du collant (ce point ne vous concerne pas si vous avez opté pour l’épilation définitive) est… le camouflage. En effet, pas besoin d’être épilée pour porter un collant , tout est dissimulé (sauf pour les collants fins ou de mauvaise qualité, qui laissent parfois apercevoir/sortir nos poils disgracieux).
Que toutes les filles qui complexent soient rassurées, les collants conviennent à toutes les morphologies. Voici quelques exemples :
* Si vous êtes plutôt ronde : préférez les textures mates, sombres et opaques pour amincir vos jambes ; évitez tout ce qui est brillant ou satiné, qui aura l’effet inverse.
* Si vous avez les cuisses développées : de même que la morphologie précédente, préférez des collants mats de couleur sombre (gris foncé, vert foncé… on évite le traditionnel noir !)
* Si vous avez les jambes fines : abstenez-vous du collant noir, qui a un effet amincissant et optez pour des couleurs claires.
* Si vous êtes plutôt petite : privilégiez les rayures verticales. À l’inverse, les rayures horizontales tassent une silhouette.
* Si vous êtes plutôt élancée : des rayures horizontales ou des gros pois vous iront à ravir (attention tout de même au fashion faux-pas et éviter d’assortir les motifs de votre collant à ceux de votre tenue, ou de porter d’autres motifs).
Et surtout, de la couleur, de la fantaisie : au revoir collants unis noirs, bonjour couleurs et motifs ! Personnellement, j’aime beaucoup porter des collants colorés en hiver, si possible assortis avec des accessoires ou un autre vêtement.
Le denier du collant
Le denier est une mesure correspondant à la résistance du collant par rapport à sa masse. Concrètement, il s’agit de l’opacité du collant. En fonction de la saison ou de l’effet recherché, le denier variera. C’est un nombre compris entre 5 et 120, 5 représentant la transparence maximale, 120 l’opacité maximale. À partir de 40 deniers, un collant est considéré comme opaque.
* En été, le denier doit être compris entre 5 et 20, pour des collants plutôt fins et transparents, qui colorent légèrement la peau.
* Au printemps, optez pour des collants de 20 à 40 deniers pour une opacité plutôt faible correspondant à des collants dits « semi-transparents ». Légers mais pas trop, réchauffant légèrement la jambe : c’est l’idéal pour la mi-saison.
* En automne, de 40 à 75 deniers pour des collants plus épais et opaques, protégeant du froid.
* En hiver, le denier peut être supérieur à 75, ce qui fait que le collant est très opaque, épais et chaud.
Pour connaître le denier de vos collants, référez-vous à l’emballage (avec l’abréviation « D » ou « den » pour « denier »).
L’entretien du collant
Attention, le collant est une petite chose fragile (les bijoux, bagues, ongles, talons (lorsqu’on est assise et qu’on croise/décroise les jambes), les vis qui dépassent sur une chaise, les animaux… le collant a beaucoup d’ennemis !), il convient d’en prendre soin, surtout au moment de l’entretien du collant.
Le collant est un vêtement qui se lave après chaque utilisation. Je vous conseille de le laver à la main, dans une eau tiède avec du savon de Marseille, afin de garder tout son éclat et de le conserver plus longtemps. Il faut ensuite le faire sécher à plat (sur une serviette éponge) pour éviter que le poids du collant mouillé ne détende prématurément le tissu.
Cependant, je n’ai pas toujours le temps de procéder à ce type de lavage et parfois, je profite d’un cycle de machine pour laver mes collants. Par contre, je met mes collants dans un filet, afin de les protéger des scratchs, fermetures éclairs ou autres parties de vêtements susceptibles de les abîmer.
Pour le séchage, je procède de la même façon que décrit plus haut : bien à plat.
Le cas du collant couleur chair
C’est un sujet épineux. Si Christina Cordula était là, elle dirait : « ah là là ma chérie, ça va pas du tout ! Ah non, mais là faut tout changer ! ». Le collant couleur chair, c’est sa bête noire : plutôt ne rien mettre (ou mettre un collant noir) qu’un collant couleur de la peau.
Je ne suis pas de son avis. Il existe des situations où il n’y a pas d’autres choix que de porter un collant couleur chair, que ce soit dans le milieu professionnel (les collants trop sombres et les jambes nues n’y sont pas toujours autorisés) ou avec certaines tenues, comme celles classiques (tailleur de bureau, on retourne ici dans le milieu professionnel) ou de cérémonie.
On peut donc porter cette couleur de collants, mais attention à bien les choisir. Le collant chair doit être une seconde peau pour vous. Il faut donc faire attention à ce qu’il soit discret, sans trop miroiter, avec un maillage plutôt fin. Lors de l’achat, testez la couleur sur le dos de votre main et orientez le vers la lumière : s’il scintille comme une boule à facettes disco, orientez-vous vers une autre marque. Prenez bien le temps pour choisir vos collants. Collant couleur de la peau, oui, mais sous certaines conditions.
En conclusion, le collant est un accessoire qui revient au goût du jour, avec de nouvelles matières, de nouveaux coloris et de nouvelles fantaisies. C’est également un vêtement, à l’origine destiné aux danseuses, adopté par les femmes, mais aussi parfois par les hommes, dans le milieu sportif, médical voire celui du spectacle (notamment dans des cas de travestisme).
Et vous, aimez-vous des collants ? Quels types de collants portez-vous ? Dites-nous tout dans les commentaires.
Je ne porte pratiquement jamais de collant, uniquement si je suis en robe, et je porte des robes 1 fois tous les 3 ans x)
Je n’aime pas trop la sensation de porter un collant, en général, même les plus fins me grattent, me gênent… Je dois sans doute mal les choisir !
Un peu comme Densetsu, je ne porte que rarement des robes et rarement des collants donc, pour moi ils vont ensemble ! Pourtant je trouve ça joli, mais un peu trop fragile, ils ont trop d’ennemis comme tu dis !
J’adore les collants à motif mais j’avoue avoir du mal à en porter. J’ai toujours peur d’avoir trop froid ! Mais, du coup, je ne savais pas qu’il existait cette histoire de Denier ! Je regarderai de plus près ceux de Rouge Gorge que j’ai acheté… !
Merci pour cet article ! =D
Intéressant comme article, merci !
Je ne porte pas souvent de collants, pas parce que je n’aime pas ça mais parce que la situation s’y porte rarement. Les hivers québécois sont beaucoup trop froids pour que j’aie le courage de sortir en collant, et l’été je préfère avoir les jambes nues !
Super article !
Je porte des collants tous les jours car contrairement aux filles je ne porte pas de pantalon je déteste ça haha. Je suis abonnée à « gambette box », je reçois 2 paires de collant tous les mois pour pas très cher et de super qualité! ça me permet de varier et comme j’en consomme beaucoup aucun ne se ressemble ! 😀
Cet article est une aubaine ! A la Réunion on ne porte pas de collants et je n’ai jamais compris comment les choisir. J’ai toujours du mal à me voir avec (mais c’est surement parce que je ne porte jamais de robes non plus… même si je suis plus à l’aise avec que sans collants quand j’essaye) mais je trouve ça très beau sur les filles. A voir au prochain hiver si j’ose !