Avec les études, vous pensez que la compétition est à écarter de votre vie pour un bout de temps ? Que votre emploi du temps ne vous permettra peut-être même plus de monter à cheval ? Il n’en est rien, de nombreuses universités et même des grandes écoles proposent à leurs étudiants de continuer à pratiquer l’équitation. Ainsi, les compétitions peuvent continuer à faire partie de vos loisirs pour décompresser d’une longue semaine !
Je vais donc vous parler, dans cet article, des Championnats de France Universitaires (CFU) d’équitation, puis je parlerai dans les détails du déroulement des CFU 2012 grâce au journal de bord d’une bénévole lors de cette compétition !
Qu’est-ce que les Championnats de France Universitaires ?
Les championnats de France universitaires opposent les meilleurs cavaliers étudiants lors d’une compétition nationale. Concilier les études et la pratique d’un sport à haut niveau n’est pas toujours évident, mais la compétition reste ouverte à tous. Elle n’est pas réservée aux étudiants suivant un cursus sportif (exemple : licence STAPS…) ; nous y retrouvons aussi des étudiants de pharmacie, de médecine, de droit ou encore de HEC…
Dans la suite de cet article, je vous présente quelques généralités sur la compétition et son déroulement.
Tout au long de l’année universitaire, les étudiants pratiquant l’équitation peuvent participer à des épreuves qui leur permettent de se qualifier pour les CFU. Afin de participer à ces compétitions, il est nécessaire de posséder son galop 7.
Au bout du compte, seuls 36 cavaliers en dressage et 36 autres cavaliers en CSO sont qualifiés pour la finale. Ces derniers se disputeront le titre, convoité, de champion de France universitaire. De plus certains participants concourent à la fois pour le dressage et pour le CSO. Ils peuvent donc être classés dans les deux disciplines, mais aussi en combiné. En effet, ce dernier classement prend en compte l’ensemble des résultats (de l’obstacle et du dressage).
Les CFU étant une compétition nationale, la finale n’a pas lieu tous les ans au même endroit. En 2012, ils avaient lieu entre le 24 et le 26 juin à Saint Genest Lerpt, près de Saint-Étienne et ils étaient organisés par l’académie de Lyon.
Cette fois-ci, les CFU avaient une particularité importante : ils permettaient aux meilleurs de se qualifier pour les championnats du monde universitaires qui auront lieu en Allemagne du 22 au 26 août !
La liste de tous les participants 2012 aux CFU est disponible à cette adresse ici.
L’équitation ne peut se pratiquer sans cheval, mais par mesure d’équité, les cavaliers n’ont pas le droit d’apporter leur propre monture. C’est aux organisateurs des CFU de chercher des écuries aux alentours qui accepteront de prêter leurs chevaux. Il est nécessaire de trouver des chevaux sûrs et capables d’exécuter les figures de dressage attendues et/ou d’enchaîner un parcours d’obstacles de la hauteur de ceux des CFU.
Il s’agit donc d’une difficulté pour les organisateurs, mais aussi pour les cavaliers. En effet, ces derniers ne connaissent aucun des chevaux qu’ils vont monter.
Une difficulté supplémentaire leur est imposée : ils n’ont pas le temps d’apprendre à connaître leur cheval et ne peuvent le monter que sept minutes, lors d’une détente, avant leur passage. C’est vraiment peu pour « trouver les boutons », comprendre sa monture, aussi bien en dressage qu’à l’obstacle.
L’exercice est donc très compliqué pour chaque cavalier, mais la notation, ainsi que la qualification pour les tours suivants, en tient compte. En effet, chaque cheval est monté successivement par trois cavaliers et il exécute la même reprise de dressage ou le même enchaînement d’obstacles. C’est le meilleur cavalier de chaque cheval qui est qualifié. Ainsi, même si un cheval est moins bon que les autres, ses cavaliers ne sont pas pénalisés, les cavaliers sont comparés uniquement sur un même cheval. Pour le premier tour, sur 36 cavaliers, 18 sont qualifiés : le meilleur de chaque cheval et les 6 meilleurs seconds (calculés avec la différence de points entre le meilleur cavalier de chaque cheval et les deux suivants : les 6 cavaliers dont la différence de points est la plus faible sont eux aussi qualifiés !).
Les bénévoles présents lors de ces championnats ont donc un rôle important de préparation des chevaux puisque les cavaliers ne peuvent les approcher que pendant leur détente et leur passage.
Attardons-nous un peu plus longuement sur la répartition des chevaux et prenons l’exemple d’un premier tour, où il faut donc répartir 36 cavaliers. Nous savons déjà que trois cavaliers montent un même cheval, ce qui fait quand même 12 chevaux à préparer pour le premier tour. Ces chevaux sont répartis en deux lots de 6 qui passent successivement (tout d’abord les 6 premiers chevaux font leurs 3 passages avant que les 6 suivants n’arrivent), afin que l’attente entre chaque passage ne soit pas trop longue.
Ainsi, le premier cheval passe avec son premier cavalier, puis le deuxième cheval avec son premier cavalier, et ainsi de suite jusqu’au sixième cheval avec son premier cavalier. Ensuite, tous les chevaux passent dans le même ordre avec leur deuxième cavalier puis avec leur troisième. Une fois que les 6 chevaux du premier lot ont terminé leurs 3 passages, ce sont les 6 chevaux du deuxième lot qui descendent à la carrière pour être montés à leur tour.
L’ordre de passage des chevaux est tout d’abord déterminé (quel cheval passera en premier, puis en deuxième, puis en troisième…) avant chaque épreuve, puis un tirage au sort a lieu pour savoir quel cavalier monte quel cheval et en quelle position (premier passage, deuxième passage, troisième passage). Ces tirages au sort ont donc lieu avant chaque épreuve.
Planning et déroulement général des CFU 2012
Trois jours pour passer de 36 cavaliers dans chaque épreuve à un podium final, c’est peu ! Le planning est donc très serré, les épreuves s’enchaînent rapidement, et le retard s’accumule facilement !
Comme vous le voyez, c’est un programme bien chargé, et ce n’est pas grand-chose à côté de la quantité de tâches que doivent faire les bénévoles. Vous avez envie d’en savoir un peu plus ? Suivez-moi, je vais vous raconter ce championnat vu de l’intérieur !
Journal de bord d’une bénévole aux CFU 2012
CFU, dimanche 24 juin
Premier jour du concours, et pas des moins importants. En tant que bénévoles, nous n’assistons pas à l’accueil des cavaliers avec les boissons et les croissants (dommage !). En effet, ils doivent présenter leur licence ainsi que leur carte étudiant. Eh oui, les CFU sont réservés aux étudiants, et il faut le prouver !
Mais les bénévoles ont eux aussi besoin d’une licence afin d’être assurés lors de ces championnats et, malheureusement, je n’en possédais pas. Tout était néanmoins prévu : l’organisatrice de ces championnats a contacté tous les bénévoles et ceux qui n’en avaient pas ont pu avoir une licence dirigeant. La classe non ?
Les bénévoles sont déjà très occupés à préparer les chevaux pour l’après-midi. En effet, vous pouvez voir que sur le planning il est noté qu’il faut « pionter les chevaux ». Qu’est-ce donc ? Un petit indice : ça concerne les chevaux pour le dressage de l’après-midi. Toujours rien ? En fait, il s’agit de faire des « pions » (d’où piontage) sur la crinière des chevaux, pour les coiffer ! Regardez comme c’est beau :
En bonne novice assistant à son premier concours (oui, bon, le petit concours de club qu’on fait à poney quand on a 10 ans où il faut enchaîner un petit slalom, un petit saut et 2-3 transitions, ça ne compte pas !), j’ai appris à pionter, et ça se révèle relativement facile. Je vous explique la technique :
1) Diviser la crinière du cheval ou du poney en mèches d’épaisseur plus ou moins égales en attachant chaque mèche avec un élastique : chacune de ces mèches donnera un pion. J’ai appris que pour les puristes, il faut que le nombre de pions soit impair, mais j’avoue que ce n’était pas toujours respecté ici !
2) Tresser chaque mèche et l’attacher au bout avec un élastique.
3) Prendre la tresse, la plier en deux, puis encore en deux. On a alors notre pion qu’il suffit de fixer avec un élastique et le tour est joué !
L’équipe de bénévoles a travaillé dur pour que les chevaux soient tous beaux et bien piontés, et autant vous dire que ça prend du temps ! Heureusement, les croissants prévus pour l’accueil des participants sont venus faire un tour par les écuries et nous avons pu en avoir pour nous redonner du courage !
Pour montrer le sérieux de ces championnats, les bénévoles ont même un t-shirt orange (oui, oui, bien orange pour bien se faire remarquer) et ont donc été identifiables parmi tous les autres ! Vous ne me croyez pas ? Regardez ça : des bénévoles en orange, en plein piontage !
Vient enfin l’heure du repas ! Le moment où on pourra se poser sur une chaise et ne plus bouger ! Mais ça ne dure pas longtemps, jamais de repos sous ce soleil de plomb et, à peine le repas mangé, une réunion bénévoles-organisatrice a lieu pour définir le rôle de chacun cet après-midi. Les postes sont nombreux, je les détaillerai au fur et à mesure.
Le concours commence vraiment à 13h au moment du tirage au sort. Comme cela a été expliqué plus haut, chaque cavalier sait ainsi quel cheval il monte et en quelle position il passe. L’heure de se mettre à cheval approche !
Pendant ce tirage au sort, les bénévoles étaient, encore, au travail, afin de préparer les six premiers chevaux. Six bénévoles sont ainsi chargés de la détente commune. Il s’agit de monter les chevaux, les faire marcher, trotter, galoper, les mettre sur la main, leur faire faire quelques figures imposées dans la reprise de dressage. Beaucoup de chevaux ont été prêtés par d’autres écuries, il faut donc aussi leur faire découvrir la carrière afin qu’ils ne soient pas trop stressés par la suite. Petit aperçu des lieux, en photo s’il vous plait :
Cette détente commune dure une vingtaine de minutes. Pendant ce temps, je suis allée rejoindre les juges de dressage puisque mon rôle, en ce début d’après-midi, était d’assister les juges pendant les reprises. J’étais donc chargée de trouver les protocoles de dressage sur lesquels sont inscrites les figures imposées et où il faut écrire la note et les observations. Je m’installe donc à côté d’une juge (il y en a deux pour cette épreuve).
Ce rôle a été l’un des plus intéressants. N’ayant jamais assisté à un concours de dressage (mais j’avais bien bossé le sujet avec mon article précédent !), cela m’a permis de bien me mettre dans le bain, de comprendre comment les figures sont notées, de voir quelles critiques peuvent être formulées. Je vous mets dans la confidence ? Allons-y !
Je me suis installée à côté de la juge et, afin que celle-ci ne quitte pas la reprise des yeux, elle me dictait les remarques et les notes. J’ai donc ainsi très souvent noté des 6 ou des 7 sur 10, et comme observation que le cheval était trop ouvert, trop fermé, qu’il sortait de la main, qu’il donnait des coups de tête, des cercles trop grands, des hanches paresseuses pour la cession à la jambe, un arrêt pas carré… J’ai même demandé ce qu’il fallait faire pour avoir plus de 7 : une note de 6 c’est quand c’est moyen, avec quelques erreurs ; 7 c’est quand c’est bien ; 8 c’est quand c’est très bien ; 9 c’est quand c’est magnifique et 10… quand la juge n’a jamais rien vu d’aussi joli ! Rien que ça !
Petites anecdotes ? Il y a même un cavalier qui a confondu le dressage et le CSO : son cheval a franchi la lice qui délimite la carrière de dressage, il a donc été éliminé. Et quand je vous disais plus haut que l’exercice de prendre en main un cheval en 7 minutes était compliqué et que c’était peu pour « trouver les boutons », un cavalier nous l’a bien montré en faisant faire un pas espagnol à son cheval qui devait simplement allonger le pas !
Si cela vous intéresse, vous pouvez retrouver la grille de notation de la reprise du premier tour à cette adresse.
Une fois que les six premiers chevaux ont terminé leurs passages, les bénévoles changent de rôle, et je me retrouve à cheval pour la seconde détente commune. Une fois celle-ci terminée, il faut faire marcher notre cheval en attendant que son premier cavalier arrive pour faire ses 7 minutes de détente. Ce temps est chronométré très précisément à la fois par un chef de piste, un bénévole chargé du chrono, mais aussi par chaque bénévole qui a laissé son cheval. Une fois les 7 minutes passées, le cavalier va se présenter aux juges puis déroule la reprise. Une fois celle-ci terminée, le même bénévole récupère le cheval, va le faire boire et le fait marcher.
Lorsque les 3 passages du cheval sont terminés, celui-ci est ramené aux écuries, déharnaché et douché avant d’être remis au box ou au paddock.
Le premier tour de dressage est alors terminé, il est temps de déterminer qui est qualifié pour le deuxième tour. Pour cela, une moyenne des points donnés par chaque juge de dressage est effectuée et les 18 meilleurs cavaliers sont qualifiés.
Vous pouvez regarder ici un tableau récapitulant les chevaux sortis, les cavaliers, l’ordre de passage, la note et l’écart au premier pour ce premier tour de dressage.
Ces 18 cavaliers tirent à nouveau au sort le cheval avec lequel ils feront le deuxième tour ainsi que leur ordre de passage. Le système est toujours le même : 18 cavaliers, répartis sur 6 chevaux qui passent 3 fois chacun.
La journée est enfin terminée, il est l’heure de manger ! Puis les cavaliers se rendent à l’hôtel tandis que les bénévoles sont logés dans un gîte à dix minutes en voiture du centre équestre. Je ne vous raconte pas le temps qu’il a fallu pour que tout le monde se douche, avec seulement 2 douches dans le gîte, et c’est seulement à minuit qu’a lieu la réunion pour définir le rôle de chacun pour la deuxième journée. Tout le monde est donc ravi de rejoindre son lit vers 1h tout en sachant que le réveil est à 7h le lendemain matin !
Un petit bilan de la première journée ? J’ai beaucoup aimé le covoiturage pour venir jusqu’aux CFU. En effet, ne connaissant personne, cette bonne heure en voiture (petite voiture dans laquelle nous étions cinq entassées) m’a permis de rencontrer quelques bénévoles avant d’arriver. L’ambiance au sein de l’équipe de bénévoles est très sympa, très accueillante : on remarque que certains ont l’habitude de se retrouver en compétition académique, mais tout le monde est ouvert et se retrouve autour d’une passion commune ! Journée fatigante, mais très enrichissante !
CFU, lundi 25 juin
Grosse journée : deuxième tour de dressage le matin, puis premier et deuxième tours de CSO l’après-midi ! Je vous raconte tout ça !
Vous pouvez remarquer que la journée commence encore avec un piontage. En effet, certains chevaux sont arrivés la veille au soir ou le matin même, car ils ne participaient pas au premiertour de dressage, mais participent au second tour, ils doivent donc à leur tour être piontés, pansés et préparés avant la détente. Certains chevaux qui participent au premier et audeuxième tour doivent être vérifiés, au cas où ils auraient défait leurs pions pendant la nuit.
Tout se passe comme la veille : des bénévoles à cheval pour les échauffer, puis les cavaliers prennent les chevaux en main 7 minutes pour leur détente individuelle. La reprise imposée n’est pas la même que la veille, les cavaliers doivent donc bien connaître cette nouvelle reprise.
Vous pouvez retrouver la grille de notation à cette adresse. On peut remarquer que de nombreuses figures se font au galop, en particulier les figures 10 à 15, pour lesquelles il est important d’avoir un cheval sur le bon pied. Des changements de pieds involontaires lors de la serpentine, par exemple, ont fait perdre de nombreux points aux cavaliers !
Une fois le second tour de dressage terminé, il est temps de remonter entièrement le parcours d’obstacles. En effet, une partie de celui-ci a été démontée afin d’utiliser la carrière d’obstacles pour la détente de dressage. Au boulot ! Ça n’est pas la partie la plus intéressante du « job » de bénévole, mais il faut bien le faire ! On déplace tout ça, on mesure les obstacles pour que tout soit prêt pour l’après-midi.
Pendant que les cavaliers font la reconnaissance du parcours de Hunter (Hunter ? Quoi ? Ca n’est pas pour du CSO ? C’est quoi le Hunter ? Attendez les amis, je vous explique ça un peu plus tard !), les bénévoles étaient encore occupés avec les chevaux de dressage qu’il faut déharnacher, panser, doucher et mettre au box ou au paddock. Il faut aussi s’occuper des chevaux qui sont arrivés pour le CSO : leur trouver une place à l’ombre (où les mettre), les panser et leur donner à boire. Heureusement, pour l’obstacle, pas besoin de les pionter !
Puis arrive l’heure du repas. Je peux donc vous expliquer ce qu’est le Hunter ! Il s’agit bien d’enchaîner un parcours d’obstacles, à 1m puisque c’est le premier tour, mais une note de style est donnée, des contraintes sont imposées et, contrairement au CSO, il n’y a pas de chrono pour départager les ex-aequo. Par exemple, il y avait une partie du parcours à faire obligatoirement au trot, un passage obligé, des contrats de foulées à réaliser ainsi qu’un temps maximal imposé pour une partie du parcours (si le temps est dépassé, des points de pénalité sont ajoutés). Je vous propose de regarder une grille de notation de Hunter pour vous donner une idée des critères.
Le repas terminé (en vitesse pour les bénévoles, qui doivent manger, faire la réunion pour déterminer les rôles de l’après-midi et préparer les chevaux) la compétition reprend. Comme en dressage, il y a deux lots de 6 chevaux pour le premier tour, pour un total de 36 cavaliers, dont les 18 meilleurs sont qualifiés pour le second tour.
Une petite image de la détente commune (obstacle baissé, remonté ensuite pour le parcours. Comme vous le voyez, il sera même transformé en SPA; il faut commencer doucement !)
Alors que les reprises de dressage durent environ 6 minutes, l’enchaînement est beaucoup plus rapide entre deux parcours de CSO (environ 2-3 minutes par parcours), il faut donc rester attentif au chrono et à l’enchaînement. Plusieurs chevaux peuvent donc « cohabiter » sur la carrière de dressage, utilisée alors pour la détente de CSO. Pour cette détente, les cavaliers ont aussi 7 minutes pour prendre en main le cheval, ainsi que 3 sauts autorisés (ces sauts ont été installés au milieu de la carrière, il y a une croix, un vertical et un oxer). Il est donc important de surveiller à la fois le temps pour ne pas dépasser les 7 minutes et pour enchaîner les parcours, mais aussi le nombre de sauts réalisés par le cavalier afin qu’il n’en fasse pas plus de trois.
Ce premier tour a donc lieu entre 13h et 15h45, avec, comme pour le dressage, un changement de lot à 14h30. J’ai eu pour rôle lors du premier lot de ramasser les crottins (il en faut bien !), un petit passage pour tenir la buvette (ça, c’est top: on est assis, à l’ombre, très bien placé pour regarder le parcours, parfait !) puis à la détente dans le deuxième lot.
Et l’après-midi n’est pas terminé, puisqu’à 16h15 a lieu le tirage au sort pour le deuxième tour de CSO. C’est donc un tirage au sort entre les 18 cavaliers qualifiés après le Hunter, pour les répartir sur les 6 chevaux du deuxième tour. On enchaîne donc directement après avec le deuxième tour. Cette fois, c’est bien du CSO et pas du Hunter : les concurrents n’ont donc pas de note de style et sont départagés dans un premier temps par le nombre de fautes (une barre coûte 4 points, tout comme les deux premiers refus/dérobade. Le troisième refus/dérobade et la chute sont éliminatoires) et, en cas d’égalité, par le temps. En effet, la seconde partie du parcours est chronométrée, il faut donc faire un choix stratégique entre assurer les points, donc ne pas faire de barre, et la prise de risque pour jouer le chrono.
Le deuxième tour a lieu en fin d’après-midi. Détente commune avec des obstacles un peu plus hauts cette fois, puis détente individuelle avant de faire le parcours. Les obstacles sont à 1m10, ça commence à faire haut ! Les parcours sont donc impressionnants à regarder !
Une fois ce second tour terminé, nous soignons les chevaux, puis les remettons au box ou au paddock. Mais ça n’est pas encore fini. Les chevaux ont tous bien travaillé et il faut maintenant les nourrir. On se balade donc dans le centre équestre, de bas en haut et de gauche à droite avec la brouette de granulés pour nourrir tous les chevaux qui participent aux CFU !
Encore une bonne journée de terminée après ça ! Ou pas encore terminée… Il est l’heure de tirer au sort les demi-finales CSO et dressage qui auront lieu le lendemain matin (l’après-midi étant réservé aux finales). Après ça, pas de repas, ehh non. Il faut repasser au gîte pour nous préparer (changer, doucher…) parce que ce soir, c’est soir de gala ! Rendez-vous à 20h30 (je ne vous dis pas qu’à 20h15 nous étions encore au centre équestre à nous occuper des chevaux hein, non, je ne dis rien… Ni que le temps que tout le monde se douche au gîte, nous sommes arrivés à 21h15/20 ! Non, non, tout va bien !). Après la grosse journée que nous avons passée, j‘avoue ne pas avoir été très motivée à rester jusqu’à 1h30 à danser au centre équestre, mais ça se fait, tout le monde a bien mangé, dansé, chanté ! Mais à 00h30 nous étions de retour au gîte pour dormir, nous reposer avant la dernière journée, qui commence elle aussi à 7h…
Bilan de la deuxième journée très positif aussi. Ambiance très festive et joyeuse, tout le monde était heureux d’être là, du soutien entre les cavaliers d’une même académie (et bien sûr un peu de compétition entre académies), des cavaliers très à l’écoute des bénévoles et prêts à aider quand c’est nécessaire (démonter un peu la lice de dressage pour « ouvrir » la carrière lorsqu’elle est utilisée pour le CSO, ramasser les barres qui tombent…). Le soleil est toujours au rendez-vous, donc journée parfaite !
CFU, mardi 26 juin
Dernière journée, déjà ! Que ça passe vite ! Aujourd’hui, réveil à 7h, mais ça n’est pas pour aller s’occuper des chevaux. Mission du matin : ranger, aspirer, laver, vider le gîte avant l’état des lieux pour le départ. Et bien sûr,réussir à charger les voitures, ce qui n’est pas une tâche facile !
Les bénévoles se sont donc divisés en deux groupes : ceux qui restent au gîte et ceux qui vont au centre équestre pour préparer les chevaux. Parce que bien sûr, de nouveaux chevaux sont arrivés pour la demi-finale et il faut… les pionter ! (vous visualisez bien la petite coiffure ?!) Eh oui, même si c’est le CSO d’abord (par soucis d’économie des bénévoles : on garde le parcours d’obstacles de la veille et on ne le démonte pas à moitié pour faire la partie détente de dressage même s’il faut bouger la majorité des obstacles!), autant préparer les chevaux dès le matin.
Vers 9h30 les bénévoles-femmes-de-ménage arrivent enfin au centre équestre. Trop tard pour la demi-finale de CSO qui a déjà débuté (dommage, pas de photos !), mais je peux vous en parler un peu. Remise en situation : 36 cavaliers sur 12 chevaux au premier tour, 18 cavaliers sur 6 chevaux au second tour, 9 cavaliers sur 3 chevaux en demi-finale. Pour la demi-finale de CSO, les obstacles étaient placés à 1m15, encore un peu plus haut ! Le niveau commence à être bien élevé, donc à partir des demi-finales, ce ne sont plus les bénévoles qui détendent les chevaux, mais des cavaliers participants aux CFU ayant été éliminés aux tours précédents. Il faut le niveau !
Une petite photo quand même ? Pour le plaisir des yeux, même si elle ne correspond pas exactement à cette épreuve !
Après le CSO, on enchaîne avec la demi-finale de dressage ! J’ai à nouveau pu être secrétaire des juges de dressage ! Avec l’autre juge, à une autre place (l’un des juges était en C, l’autre en E), donc un point de vue différent, parfait !
Les détentes communes puis individuelles ont lieu et le premier cavalier se présente devant nous. La reprise a encore changé, le niveau s’élève de plus en plus ! Cette fois, c’est une reprise niveau Amateur 3 préliminaire, que vous pouvez retrouver ici.
Plusieurs figures difficiles doivent être exécutées : épaules en dedans, tête au mur, demi-cercle avec rupture de contact, changements de pieds au galop… Les cavaliers ont des attitudes très positives malgré des chevaux pas évidents. Un cheval s’est même montré assez résistant, on a envisagé de le remplacer. En effet, à la fois pour les demi-finales et pour la finale, il y a un cheval de remplacement, au cas où l’un des chevaux prévus ne peut pas faire toutes les reprises. Finalement, les chevaux prévus initialement ont réalisé les trois reprises sans (trop de) problème.
Une fois les deux demi-finales terminées, le tirage au sort pour les finales a lieu. Pour le dressage, un seul cheval participe, donc le tirage au sort détermine simplement quel cavalier le monte en premier, en deuxième et en troisième. Pour l’obstacle, c’est un peu plus compliqué, chaque cavalier montre 3 chevaux sur le même parcours, il faut donc tirer au sort quel cavalier monte quel cheval en premier, en deuxième et en troisième.
Après un bon repas, la dernière réunion bénévoles-organisatrice a lieu. Nous sommes chargés de trouver une animation entre les passages des finales. En effet, le cheval fait une reprise, puis est marché 15 minutes avant d’entamer sa deuxième détente et reprise. Cela fait donc une vingtaine de minutes à animer. Qu’a-t-on trouvé pour ça ? Des poneys !!! Patience pour savoir ce qu’on a fait avec ces poneys !
Donc, après le repas, le cheval est préparé et détendu par sa propriétaire. La finale est une reprise très attendue : il ne s’agit pas d’une reprise « classique » comme précédemment, identique pour tous les cavaliers, mais d’une reprise libre en musique RLM. Les cavaliers ont donc apporté leur musique, préparé une reprise avec un ensemble de figures imposées qu’ils enchaînent dans l’ordre qu’ils souhaitent. Vous voulez plus d’infos ? Voici la fiche de notation, niveau Amateur 2 libre.
Malheureusement, je n’ai pas pu prendre de photos… Emploi du temps trop chargé : il fallait… s’occuper des poneys ! Vous vous souvenez, les poneys pour l’animation ? Nous avions à notre disposition huit poneys à panser et à brider (pas de selles !). Une fois la première reprise de la finale de dressage passée, nous avons donc débarqué avec les poneys sur la carrière d’obstacles pour faire le spectacle. Au menu ? Une course par équipe de « barrel-racing » autourspas de S à autour de trois obstacles par les bénévoles, puis un petit jeu du foulard, toujoursavec les bénévoles. Lors de la deuxième partie de l’animation, entre le deuxième et le troisième cavalier de dressage, ce sont tout d’abord les cavaliers ayant participé aux CFU qui sont montés sur les poneys pour une course et ensuite les moniteurs ! Fou rire général, animation réussie (la chute d’un des moniteurs alors qu’il essayait de descendre de poney y a bien contribué !)
La finale de dressage se termine tandis que les bénévoles remontent les poneys pour les panser à nouveau et les remettre au pré. Puis c’est au tour du CSO de se terminer. Le système n’est pas le même que pour le dressage. En effet, chacun des trois cavaliers qualifiés en finale va faire trois passages, avec trois chevaux différents. Ainsi, chaque cheval est monté trois fois. Le parcours se hisse à 1m15/1m20 avec des oxers qui font plus de 1m de largeur ! Du haut niveau ! Les chevaux volent presque !
Déjà la fin ?
Toutes les épreuves sont maintenant terminées ! Le classement final peut être fait et les récompenses distribuées ! Je vous cite quand même les trois premiers de chaque catégorie, nous en entendrons peut-être parler d’ici quelques années au niveau national et international :
Podium dressage (classement complet ici )
1er : SAUMONT Mathilde
2ème : QUITTET Marine
3ème : VILAIN Krystel
Podium CSO (classement complet ici )
1er : DENISOT Benoit
2ème : MARGERAND Sébastien
3ème : LEGREL Quentin
Podium combiné (classement complet ici )
1er : DENISOT Benoit
2ème : QUITTET Marine
3ème : DESTREBECQ Thibaut
Presque la fin, mais pas tout à fait. Il faut encore démonter toute la lice de dressage afin de la ranger dans un van, ranger toutes les plantes qui décorent le parcours de CSO (oui, oui, c’est important, et surtout très lourd), rendre chaque cheval à son propriétaire, ranger la sellerie, passer le balais dans les écuries… Nous n’avons même pas pu assister au pot de l’amitié ! Ce n’est que vers 19h30 que tout est enfin prêt et que nous pouvons prendre la voiture pour rentrer chez nous !
Vous n’en avez pas assez ? Vous voulez d’autres photos ? Rendez-vous ici ou encore ici.
Et vous, avez-vous déjà participé à un concours ? Avez-vous déjà été côté « organisation » ou êtes- vous toujours participant ? N’hésitez pas à partager votre expérience !
Wahou, très intéressant comme article ! J’aime beaucoup la journée racontée selon ton point de vue, ce que tu as vécu !
Je n’avais jamais entendu parler de ces championnats Universitaires (ne m’intéressant que peu au monde équin), mais vivre ce que tu as vécu, ça m’intéresse beaucoup !
J’aime beaucoup la façon dont tu as présenté l’article. Une partie présentation (avec les emplois du temps ! Original et intéressant) et la partie « journal de bord ». D’ailleurs, 3 jours, ça semble court ^^
J’aime beaucoup les petites notes d’humour qui transparaissent dans ton article (surtout la photo avec le « truc qui fait peur aux chevaux » et la « bénévole au crottin » ^^)
L’article est très bien illustré, les photos très belles, ça donne envie d’y aller l’année prochaine tiens !
Les championnats universitaires ont lieu pour beaucoup de sports (cf le site de pport-u qui est dans les sources)! Je n’en avais pas entendu parler avant, mais c’est très intéressant même simplement à observer!
Merci pour ton commentaire!