Les races de poneys français

Poney Français de Selle
Notez cet article :

Après avoir présenté les races de chevaux de selle et de chevaux de trait français, venez découvrir les trois races de poneys originaires de ce pays.

Note : jusqu’en 1998, le Mérens était classé dans la catégorie des poneys. Cependant, les Haras Nationaux ont décidé à cette date de revoir leur classification pour le considérer comme un cheval de sang. Il a donc été présenté dans l’article sur les races de chevaux de selle.

Le poney Landais

Poney Landais

Le poney Landais est originaire, comme son nom l’indique, des Landes, en Aquitaine. Il descend de petits chevaux locaux, croisés avec des Arabes, Barbes et Espagnols. Suite à ces croisements, deux races aquitaines ont évolué :

  • le Poney de la Lance, aussi appelé Poney des Pins, qui se trouvait plutôt sur la côte et qui a disparu dans les années 1950 à cause du manque d’intérêt économique pour son élevage ;
  • le Poney des Barthes ou Barthais, qui a évolué autour de l’Adour et est à l’origine du poney Landais qu’on connait aujourd’hui.

Après avoir beaucoup souffert des guerres et de la baisse de l’utilisation des chevaux de travail (agricole, transport), la race du poney Landais a été sauvée grâce à des croisements avec des Arabes et des Welsh qui en ont fait de très bons poneys de sport dans toutes les disciplines : saut d’obstacles, concours complet, dressage, pony-games, endurance, Horse-Ball

De nombreux poneys Landais se sont d’ailleurs illustrés avec des performances remarquables. On peut par exemple citer Jongleur Landais, champion de France d’attelage à poney en 1981 et 1982, qui a parcouru le trajet Fontainebleau – Chartres (100 km) en 6 h 22 min, soit une vitesse moyenne de 15 km/h. Hardi Petit était quant à lui quadruple champion de France de saut d’obstacles dans les années 90.

La race est gérée par l’Association Nationale du Poney Landais (ANPL) et le stud-book a été officialisé en 1971.

Le Poney Français de Selle

Poney Français de Selle

Le Poney Français de Selle n’est pas une race comme les autres. Ce terme regroupe les poneys issus de divers croisements. À l’origine, il s’agit de ponettes françaises saillies par des étalons Pur-Sang Arabe ou des poneys essentiellement anglo-saxons (Connemara, New Forest, Welsh). La race aurait ainsi été créée en 1969.

Jusqu’en 1991, la race était appelée « poney de croisement », puis elle a été rebaptisée Poney Français de Selle. Aujourd’hui, l’objectif des croisements est de produire un poney sportif pouvant être utilisé par les jeunes cavaliers. En plus des ponettes françaises et des étalons cités précédemment, des chevaux allemands, belges ou encore hollandais sont utilisés pour apporter les aptitudes recherchées.

Il n’existe pas de standard de race à proprement parler, étant donné que de nombreuses races peuvent être utilisées pour produire ces poneys. Les étalons doivent être agréés par l’association gérant la race, l’Association nationale du Poney Français de Selle et du Poneys de Sport (ANPFS) : ils doivent être de race Poney Français de Selle ou d’une des races autorisées dans la grille des croisements. L’association gère aussi le livre généalogique de la race.

La race est principalement produite en Mayenne, en Normandie et en Bretagne. En 2019, environ 900 naissances ont été enregistrées.

On compte plusieurs Poneys Français de Selle qui se sont illustrés au plus haut niveau. Mon Nantano de Florys est double champion d’Europe en concours complet en 2011, tandis que Quabar des Monceaux compte dans son palmarès un double titre de champion d’Europe en saut d’obstacles en 2014.

Le Pottok

Poney Pottok

Le Pottok est une race de poney originaire du pays Basque français, où se concentre aujourd’hui encore 90 % de la production. Le nom de la race signifie d’ailleurs « petit cheval » en basque et se prononce « pottiok ».

La race est très ancienne, puisqu’on la voit représentée dans des grottes préhistoriques. Elle a d’ailleurs peu évolué depuis toutes ces années, les Basques ayant pris soin de ne pas la dénaturer.

Le Pottok est un excellent cheval de travail. Il a été utilisé pour les travaux agricoles, avant d’être introduit dans les mines où sa petite taille et sa force en faisaient un excellent équipier.

L’élevage se divise en deux types :

  • Les élevages libres, où les animaux sont totalement indépendants des Hommes, vivent dans les montagnes et se déplacent au fil des saisons. Les hordes sont habituellement composées d’environ vingt juments, d’un étalon et des poulains ;
  • Les élevages sélectifs, où l’Homme façonne la race pour obtenir les caractéristiques souhaitées, en particulier des aptitudes sportives ou de loisirs.

De même, le stud-book se divise en livre A pour les animaux de pure race et livre B pour ceux issus de croisements. C’est l’association nationale du Pottok (ANP) qui gère la race depuis 1970.

Les Pottok sont de très bons chevaux de sport dans diverses disciplines, on peut citer des champions dans plusieurs d’entre elles. Judo est un Pottok champion d’attelage (quatre fois champion de France, trois podiums en championnats du monde, 17 podiums internationaux dont 12 victoires sur un total de 21 concours), Néron s’est démarqué en endurance (champion de France) et Mounky a détenu le record de saut en hauteur monté pour un poney en passant une barre à 1 m 80 (le hongre Pottok toisait 1 m 42).

 

C’est ainsi que se termine cet article sur les races de poneys français et cette série d’article sur les races de chevaux français. Connaissiez-vous ces trois poneys ? En avez-vous déjà rencontré ? Dites-nous tout dans un commentaire !

Ursuline

Sources texte :

 – anpfs.com

 – anr-terr-poney-landais.web-anr.net

 – anr-terr-pottok.web-anr.net

 – energie-cheval.fr

 – hippologie.fr : merens ; pottok

 – wikipedia.org 1 et 2

Sources images :

 – Image 1

 – Image 2

 – Image 3

1 réflexion sur “Les races de poneys français”

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