Trois jardins à découvrir en France

Les beaux jours sont au rendez-vous et vous rêvez de nature, de plein air, de balades et de randonnées ? Je vous propose de découvrir trois jardins mémorables où vous pourrez vous promener, admirer de nombreuses plantes, faire de la marche et vous aérer l’esprit, ce qui est bon pour votre santé. Qu’ils aient un intérêt historique ou qu’ils soient insolites, ces jardins demandent toute votre attention.

Premier jardin à découvrir : les jardins de Versailles

Tout d’abord, je vous invite à découvrir un jardin français composé de plusieurs parties distinctes d’où son évocation au pluriel, qui fait partie d’un des plus majestueux châteaux de France. Les jardins de Versailles, qu’il est possible de découvrir encore aujourd’hui, ont été aménagés par le jardinier André Le Nôtre, en 1661. Le jardin entier est aménagé à la française (de manière symétrique et contrôlée) et se devait d’être à la grandeur du projet du château que souhaitait le roi Louis XIV. C’est ainsi que les différents jardins ont été aménagés, au bout d’une quarantaine d’années de travaux, pour prouver la grandeur du souverain. L’ensemble de l’œuvre avait une superficie de 8 000 hectares jusqu’à la Révolution.
Sur le projet collaborent plusieurs personnes en plus de Le Nôtre. En effet, le chantier est dirigé par Jean-Baptiste Colbert qui était alors le surintendant des bâtiments du Roi, les dessins ont été réalisés par Charles Le Brun, qui était le premier peintre, et l’architecte Jules Hardouin-Mansart, quant à lui, s’est occupé de dessiner les décors et de construire l’Orangerie du jardin. Bien entendu, Louis XIV supervisait le tout.
La création des jardins sur une surface à l’origine composée de forêts et de marécages a demandé plusieurs tonnes de terre (pour les parterres, l’Orangerie, les bassins, mais également le Canal) et des milliers d’ouvriers. Aujourd’hui, l’ensemble des jardins couvre 830 hectares : 77 hectares pour le petit parc, 431 hectares pour le grand parc, 24 hectares pour le grand canal, 96 hectares pour le domaine de Trianon. Si vous souhaitez vous balader dans ce jardin gigantesque, vous pouvez parcourir les 43 kilomètres d’allées.

Vous avez la possibilité d’admirer au sein des différents jardins aménagés plusieurs statues, des fontaines, des jets d’eau et bien entendu des petits bosquets où il fait bon se reposer. Les arbres et plantes que vous visualiserez ne sont pas d’origine, faute à de nombreuses tempêtes, mais vous aurez une vision d’un jardin relativement proche de l’œuvre souhaitée par Louis XIV.

Deuxième jardin à découvrir : La roseraie du Val de Marne

La roseraie du Val de Marne que je vous propose ensuite de découvrir est une des premières roseraies à avoir été créée dans le monde et est apparue à la fin du XIXe siècle. Son créateur est Jules Gravereaux, un retraité qui souhaitait, avec sa femme, réaliser un jardin unique. C’est pour cela qu’il décida de collectionner et de créer des espèces et des variétés de roses. Il s’est fait aider par son fils et par le paysagiste Edouard André en 1899 pour créer un jardin, à la française, composé uniquement de roses.
Aujourd’hui, il est possible d’admirer 11 000 rosiers avec près de 3 000 espèces et variétés différentes, dont 13 collections uniques, sur 1,5 hectare. C’est l’une des plus grandes collections au monde de roses  avec des fleurs très anciennes et rares. Cette roseraie, située sur un parc paysager à l’anglaise (forme irrégulière et où la nature n’est pas domestiquée) de 14 hectares, a reçu le nom de « Conservatoire des collections végétales spécialisées ». Elle est inscrite aux monuments historiques et en 2011 a reçu le titre de « jardin remarquable ». C’est également un lieu de préservation de la biodiversité et de recherche.
Les Gavereaux, aidés par André, ont été les créateurs du concept de la roseraie, appelée au début jardins de roses. Au début, l’objectif de cet espace était de prouver qu’un jardin avec une seule et unique fleur (la rose), pouvait être à la fois plaisant au regard et répondre aux normes du jardin à la française. Au sein de ce lieu, il est possible de découvrir des rosiers en buisson, rampants, grimpants, tige et bien d’autres. Le jardin est tout en volume en gardant la rigueur du jardin à la française et la décoration de ce style.

 Troisième jardin découvrir : le jardin de Monet

Le troisième jardin que je vous propose de découvrir en France est le jardin du célèbre peintre français Monet. Cet homme qui a créé de nombreuses œuvres d’art s’est inspiré de la nature environnante. Le jardin de Monet, situé à Giverny en Normandie, est composé de deux parties : le clos Normand et le jardin d’eau.
La première partie, le clos Normand, est située juste devant la maison où l’artiste a vécu de 1883 à 1926. Au tout début, la maison qu’habitait le peintre était entourée d’arbres (sapins, pins…) qu’il a demandé à abattre pour créer son jardin. De cet ancien jardin il ne gardera que deux ifs. Le clos Normand a une superficie d’un hectare et l’ensemble est pensé pour être symétrique et coloré. Il est possible d’admirer des plates-bandes chatoyantes grâce à de nombreuses fleurs de différentes tailles pour créer du volume, des arbres fruitiers, des rosiers grimpants et d’autres plantes. Monet a souhaité varier les espèces en passant des fleurs les plus simples, comme les pâquerettes, à des fleurs plus rares (variétés de roses, de fritillaires et d’iris par exemple). L’ensemble est organisé selon les couleurs des plantes et non pas selon les variétés. L’artiste préférant le désordre et le naturel.

Le jardin d’eau est situé plus loin que que le clos Normand et il était nécessaire à l’artiste de traverser la voie ferrée pour s’y rendre (aujourd’hui, les visiteurs passent par un chemin souterrain). Cette partie a comme inspiration le Japon. Ce n’est qu’en 1893 que Monet décide d’acheter le terrain voisin et d’y créer un jardin d’eau. En effet, sur cette propriété, un cours d’eau est présent : le Ru. L’artiste va créer un premier bassin, même si les paysans du coin y sont réticents (ils ont peur que Monet plante des végétaux polluant l’eau). Il décide dans celui-ci de planter des nénuphars, des roseaux, des iris pour le plaisir de ses yeux et pour avoir un motif à créer sur une toile. Au fil des années, le bassin s’agrandit. Ce lieu d’eau est asymétrique, en courbe et s’inspire des jardins japonais que Monet visualise sur les estampes qu’il collectionne. Dans ce jardin, il est possible d’admirer le pont japonais couvert de glycines que l’auteur a peint sur 45 de ses toiles, d’autres ponts ainsi que des bambous, des saules pleureurs et bien entendu de nombreux nymphéas. Ce jardin forme un lieu clos et isolé par rapport à la campagne et aux environs.
L’artiste s’est inspiré de ses jardins pendant une vingtaine d’années en les peignant à de multiples reprises.

Vous venez de découvrir trois jardins français à visiter. En avez-vous déjà visités certains ? Pensez-vous un jour en visiter un ? Quel jardin remarquable connaissez-vous ? N’hésitez pas à nous faire part de votre avis en nous laissant un commentaire.

Maëva M

Sources texte :

Chateauversailles.fr : 1, 2
RoseraieduValdeMarne.fr
Valdemarne.fr
Giverny.org
Normandie-tourisme.fr

Sources images :

Pixabay : 1, 2

Roseraieduvaldemarne.fr : 1, 2, 3

Fondation-monet.com