Bowling for Columbine

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I – Bowling for Columbine, c’est quoi ?

Bowling for Columbine est un film-documentaire réalisé en 2002 par Michael Moore. La source du titre remonte au 20 avril 1999. Ce jour-là, Eric Harris et Dylan Klebold, deux adolescents du lycée Columbine (Colorado), ont tué douze lycéens et un professeur et blessé vingt-quatre autres personnes avant de se donner la mort.

Dans ce film-documentaire, Michael Moore cherche à comprendre pourquoi, aux États-Unis, le nombre d’homicides avec une arme à feu est si élevé par rapport aux autres pays.
En effet, selon les chiffres donnés durant le film, il y a 11 000 décès par arme à feu par an aux États-Unis (avec 250 millions d’armes en circulation), contre 381 en Allemagne, 255 en France, 165 au Canada, 68 au Royaume-Uni, 65 en Australie, et seulement 39 au Japon.

II – Mais que fait Michael Moore ?

Tout d’abord, Michael Moore expose les faits : le nombre d’armes en circulation en Amérique est bien trop élevé, ainsi que le nombre d’homicides avec une arme à feu ; il montre aussi que même les enfants ont parfois des armes !
Par exemple, il ouvre un faux compte en banque et en retour, la banque lui offre une arme.
C’est à ce moment-là qu’il parle de la fusillade du lycée Columbine.
Un militaire est interrogé par Michael Moore. « This is an American tradition. It’s an American responsibility to be armed. If you’re not armed, you’re not responsible. »
(Traduction : « C’est une tradition américaine. C’est une responsabilité américaine d’être armé. Si on n’est pas armé, on n’est pas responsable. »)

Ensuite, il recueille les réactions des Américains face au drame du lycée Columbine. La plupart se déclarent choqués. Il se rend alors à Littleton, ville dans laquelle se trouve ce lycée.

Après une transition à propos de la fusillade du lycée Columbine (images, témoignages, …), Michael Moore nous montre une manifestation ayant eu lieu en hommage aux victimes. Un père prononce un discours devant une population portant des affiches telles que « Shame on the NRA » (« Honte sur la NRA »), la NRA (National Rifle Association) étant une association en faveur des armes à feu en libre-circulation aux États-Unis.
Le père dit des choses telles que « Something is wrong in this country. When a child can have a gun so easily, and shoot a bullet into the middle of a child’s face as my son’s experience… Something is wrong. But the time has come to come to understand that. ». (« Quelque chose ne va pas dans ce pays. Quand un enfant peut avoir une arme aussi facilement et tirer une balle au milieu du visage d’un autre enfant, comme l’expérience de mon fils… Quelque chose ne va pas. Mais le temps est venu de comprendre ça. »)

Michael Moore va alors voir un homme qui a grandi à Littleton et qui a des souvenirs de la fusillade à Columbine. L’homme tente d’expliquer le geste des deux adolescents responsables de la fusillade. « The teachers scare you, by saying « If you’re a looser now, you’re gonna be a looser forever. »». (« Les professeurs vous effraient, en disant « Si tu es un perdant maintenant, tu seras un perdant toute ta vie. » »)
Les adolescents auraient donc perdu espoir pour leur futur à cause de leurs professeurs et auraient voulu se venger de tout le monde, de la vie en général, et auraient donc décidé de se donner la mort, mais de faire un gros coup avant.

Michael parle ensuite d’autres faits divers ayant eu lieu aux États-Unis, exagérés, dans un sens comme dans l’autre : un enfant aurait été renvoyé de son école pour avoir plié un papier en forme de pistolet et dit « Pow pow » en direction d’un camarade. D’un autre côté, un enfant de 6 ans a volé une arme chez lui et a tué une de ses camarades de classe.

Michael Moore se rend au Canada, où il constate que les portes sont ouvertes constamment, même la nuit. Il interroge quelques Canadiens, qui déclarent ne pas avoir peur, tandis que de l’autre côté de la frontière, les habitants des États-Unis s’enferment à triple tour et ont tout de même assez peur pour avoir besoin d’une arme.

Avec deux des lycéens blessés à Columbine, Mark et Richard (l’un étant paralysé à vie et l’autre ayant toujours des balles coincées dans le corps), Michael Moore se rend au siège de l’entreprise K-Mart, afin qu’ils cessent la vente de balles d’armes à feu.
Il demande à voir le directeur, qui est « absent ». Il revient alors avec des journalistes. Devant la presse, Michael Moore parvient à voir quelqu’un d’important dans l’entreprise et finit par lui faire dire que l’entreprise s’engage à cesser la vente de balles sous les 90 jours qui suivent.

À la fin du documentaire, Michael Moore se rend à la demeure d’un important personnage de la NRA et demande à celui-ci pourquoi il va toujours dans les villes où ont lieu des drames, tel que celui de Columbine, pour faire des discours défendant encore et toujours la libre circulation des armes. Il lui demande s’il trouve ça bien.
Mais l’homme est incapable de répondre. Devant l’insistance de Michael Moore, il ne sait que faire et se contente de s’en aller.

Michael Moore résume alors par cette phrase : « In America, we’re living and breathing in fear. ». (« En Amérique, nous vivons et respirons dans la peur. »)

III – « Pourquoi, aux États-Unis, le nombre d’homicides avec une arme à feu est si élevé par rapport aux autres pays ? » : Hypothèses

La première hypothèse est la présence d’armes. Mais pourquoi cette présence d’armes ?
Michael Moore répond à cette question en interrogeant plusieurs Américains et parvient à la conclusion qu’une telle présence d’armes est due à la peur constante des Américains : peur tout le temps, peur de tout. Les Américains veulent « protéger les leurs », mais ils ignorent eux-mêmes de quoi.
Cette hypothèse est démentie par le réalisateur : en effet, il y a plus d’armes en circulation au Canada qu’aux États-Unis, pourtant, le nombre de meurtres avec arme à feu y est moins élevé. La seconde hypothèse concerne le passé des États-Unis, tellement dur et violent qu’il aurait affecté la société actuelle. Michael Moore élimine de suite cette hypothèse : l’Allemagne n’a-t-elle pas eu un passé violent et sanglant, avec Hitler ? La Russie avec Staline ? La Chine avec Mao ?

La troisième est Marilyn Manson. Michael Moore va donc le trouver et le chanteur lui accorde une interview. « I think it’s easy to throw my face in TV, because I represent what everyone is afraid of because I do and say what I want (…) You’re watching television, you’re watching the news, there is murder, there are ads, by the Acura, by the Colgate, « If you’re a bad breath, no one gonna talk to you, if you’ve got pimples, the girls not gonna fuck you », and it’s just a campaign of fear (…) »
(« Je pense que c’est facile de balancer ma tête à la télé parce que je représente ce qui effraie tout le monde, parce que je fais et je dis ce que je veux (…) Tu regardes la télé, tu regardes les infos, il y a des meurtres, il y a des pubs, par Acura, par Colgate, « Si tu as mauvaise haleine, personne ne te parlera, si tu as des boutons, les filles ne coucheront pas avec toi », et c’est juste une campagne de peur (…) »

Finalement, la quatrième et dernière hypothèse, proposée ci-dessus par Marilyn Manson, est la plus plausible : la peur.

Pourquoi une telle peur ? Les médias. C’est la plus censée des hypothèses susceptibles de répondre à cette question. Selon Marilyn Manson : « That’s the all idea : « Keep everyone afraid » ». (« C’est toute l’idée : « Garder tout le monde effrayé » »)

Mais alors, pourquoi les médias effraient-ils les Américains à ce point ? Tout d’abord, la peur des hommes noirs. Le racisme du gouvernement entraîne une influence des médias sur les citoyens, à avoir peur des noirs. La plupart des meurtres, crimes ou délits, montrés aux informations, sont commis par des hommes noirs.
Cela a continué et cela continue encore, à propos de tout et n’importe quoi.

IV – Extrait (en anglais)

Dans cette partie, vous verrez Michael Moore, accompagné de Mark et Richard, aller à l’entreprise K-Mart dans le but de l’obliger à cesser la vente de balles d’armes à feu :

Personnellement, j’ai beaucoup aimé ce film, je l’ai trouvé très intéressant et captivant. Je le recommande donc vivement à tous !

Blitzkrieg

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