L’emprunt lexical

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Du sandwich au sauna, de l’ersatz au piano, la langue française regorge d’emprunts plus ou moins évidents à d’autres langues. Une langue n’est en effet jamais figée, évoluant au fil de l’Histoire selon les influences en jeu, les changements de traditions, etc. Selon le Larousse (consultable sur Internet), l’emprunt lexical est le « processus par lequel une langue s’incorpore un élément significatif (généralement un mot) d’une autre langue ».

Pourquoi ces emprunts ?

Les raisons des emprunts sont très variables. On retient trois raisons principales :
– l’objet désigné par le nom emprunté était jusqu’alors inconnu là où est parlée la langue importatrice. On peut citer comme exemples le bonsaï japonais, le jaguar portugais, ou la rumba espagnole.
– un pays donné à une époque donnée domine les échanges commerciaux et culturels pendant une période donnée, ce qui provoque une diffusion de son vocabulaire courant. On peut prendre l’exemple peu connu ici de la domination nordique de l’Europe à l’époque des Vikings. De nombreux mots sont issus du vieux norrois (ancêtre des langues nordiques actuelles), comme la bru (de brydh, la fiancée), la mare (de marr, étendue d’eau), ou la houle (de hola, creux).
– deux régions frontalières de langues différentes entretiennent des relations étroites, ce qui entraîne inévitablement des échanges lexicaux. On peut citer comme zones frontalières d’échange le nord-est de la France en contact avec le flamand, le sud-est en contact avec l’italien, et le sud-ouest en contact avec l’espagnol et le basque.

La résistance aux emprunts

Depuis quelques années, une résistance s’est créée face aux nombreux emprunts entrés dans la langue courante. Pourtant, ces emprunts se font depuis des siècles sans se voir opposer de résistance particulière. Le gouvernement français a ainsi voté, en 1996, la loi Toubon et adopté le Décret relatif à l’enrichissement de la langue française afin de créer des néologismes censés remplacer les nouveaux mots importés, souvent relatifs aux nouvelles technologies, donc créés par la langue anglaise.
Ont ainsi été créés les mots courriel (pour e-mail), clavardage (pour chat), ou pourriel (pour SPAM), parmi de nombreux autres.

Les mots français dans d’autres langues

La langue française n’est pas seulement importatrice de nouveaux mots, elle en exporte également, particulièrement dans le domaine de la gastronomie. Hôtel, restaurant, mayonnaise… sont devenus des mots internationaux. D’autres mots, comme « allée », sont notamment passés à l’allemand ou au norvégien. Mais attention, en allemand, « allée » signifie « avenue » : souvent un mot emprunté prend un sens particulier, plus restreint que dans sa langue originelle.
On constate également que si le nombre de mots anglais en français est important, l’inverse est aussi valable. L’anglais, langue sans accents, va jusqu’à conserver les accents français dans certains mots comme « déjà-vu », « bric-à-brac », « coup d’état »,…

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