Je stresse, tu stresses, il stresse, nous stressons… Oui, en cette période d’examen – partiels pour les uns, concours pour d’autres, voire baccalauréat – le stress est à son apogée.
Le stress, c’est quoi ?
Commençons par un peu d’étymologie pour mieux comprendre ce terme. « Stress » vient du latin « stringere » et « stressus » qui signifient « serré ». En ancien français, cela signifie « oppression ». L’origine du mot permet de mieux le comprendre : le stress est un état que nous ressentons lorsque nous nous sentons étreints. Le fait psychologique peut se transformer en un fait psychosomatique (manifestations physiques du stress). Le stress est un mécanisme naturel de réponse de l’organisme à un ensemble de pressions.
Au cours d’un examen, il y a différentes phases de stress. Je distinguerai le stress dit « pré-examen », le stress pendant l’examen et le stress après l’examen, le « post-examen » (l’attente des résultats, par exemple).
Comment se manifeste le stress ?
Les mains moites, une forte transpiration, des tremblements, l’estomac noué et la gorge sèche sont les principales manifestations du stress. Certaines difficultés d’endormissement peuvent également être liées au stress (surtout si nous dormons bien tout le temps et que la veille de l’examen notre sommeil est perturbé et/ou long à venir).
Le stress influence nos performances lors de l’examen. Si le niveau de stress est trop élevé, le risque de perdre nos moyens ou de paniquer est important. Le stress est souvent géré différemment selon les personnes. C’est pourquoi certaines personnes, qui semblent en apparence décontractées, sont parfois les plus stressées. Elles ont appris à gérer les manifestations extérieures de leur stress.
Le stress, une nécessité ?
Le stress est normal, naturel, mais il est plutôt mal vu actuellement : on cherche à le supprimer, à le contrôler. Il est parfois considéré comme un « parasite » qui nuit aux relations humaines et aux performances. Cependant, le stress peut être motivant : c’est ce qu’on appelle le « bon stress ». Ce stress a un effet positif et stimulant sur l’individu. L’effet du stress dépend évidement du niveau qu’il atteint : un certain niveau nous permet d’augmenter notre rendement mais, au-delà d’un certain seuil, le stress peut devenir négatif : le candidat perd ses moyens, panique et peut échouer à son examen.
Le stress : comment le catégorise-t-on ?
Je vais reprendre les trois phases de stress liées aux examens : le stress pré-examen, durant l’examen et post-examen.
- Le stress pré-examen.
C’est le type de stress le plus répandu. Il est présent avant l’épreuve, que ce soit les jours précédant l’épreuve ou quelques minutes avant la distribution des sujets.
Ce stress peut être motivant les derniers jours (envie de travailler encore plus puisqu’on ne se sent pas « prêt »), mais relativement néfaste avant l’épreuve. Il est tentant de relire en hâte nos notes, quitte à s’embrouiller. On a le sentiment de ne plus rien savoir, mais cela est faux, bien entendu.
- Le stress pendant l’examen.
Ce stress est relativement néfaste. Généralement, le stress disparaît quand les étudiants sont installés ou quand les sujets sont distribués. Mais un blocage sur un exercice peut entraîner une situation de stress. L’étudiant est complètement perdu, il perd ses repères et ses moyens.
- Le stress post-examen.
Ce stress peut apparaître à la suite de l’épreuve, lorsque les réponses sont comparées : l’étudiant se met à stresser puisque les siennes ne correspondent pas à ce qu’a dit un autre étudiant ou même le professeur.
Ce stress peut aussi apparaître juste avant l’annonce des résultats. Ce stress s’apparentera plus à une peur : celle de ne pas être admis.
Gérer le stress : quelles solutions ?
- Le stress pré-examen.
Il faut se détendre la veille de l’épreuve. C’est très important. À un moment, il faut savoir dire « stop » dans ses révisions. On a fait le maximum, ce n’est pas en quelques heures que cela changera. De toute façon, cela ne sert à rien de stresser vis-à-vis des sujets. Les sujets ont déjà été pensés, rédigés et imprimés.
Certaines personnes privilégient le sport pour se fatiguer physiquement et mieux dormir, d’autres préfèrent se détendre dans un bon bain ou lors d’une balade pour prendre l’air. Chacun sait ce qui est le plus adapté pour gérer son stress.
En pharmacie, certains médicaments à base de plantes permettent de réguler le stress (type euphytose…) ; les placébos peuvent aussi être utilisés puisque le stress est un processus psychologique. Si on pense avoir pris un médicament pour déstresser, le stress diminuera.
Si l’examen est un oral, il faut se dire que les examinateurs sont humains et que, comme nous, ils vont aussi aux toilettes. Rire un bon coup permet de se détendre (attention à ne pas penser à cela en plein milieu de l’épreuve, sinon le fou-rire est garanti !).
Le « gri-gri », l’objet fétiche (une photographie, une peluche, un bijou… ou la fameuse balle anti-stress toute molle) permet aussi de se détendre. On ne pense plus qu’à notre gri-gri, notre attention est alors détournée.
- Le stress durant l’épreuve.
Le stress vient souvent lorsque l’exercice est difficile. Un exercice facile n’élève pas le stress. Il convient donc de commencer par les exercices qui semblent les plus faciles (dans la plupart des épreuves, sauf indication contraire, les exercices peuvent être traités dans l’ordre que l’on souhaite). Une question difficile sur laquelle on sèche peut conduire le candidat à perdre tous ses moyens. Le temps file et on n’avance pas sur la question. Le meilleur conseil pour vaincre ce stress est de se calmer, de prendre sur soi. Il faut prendre le temps de réfléchir : on sait faire. Si cela ne suffit pas, changer d’exercice et y revenir plus tard semble être la solution la plus adaptée.
Concernant l’oral, chacun a ses petits tics, les plus courants étant de tripoter un stylo ou une fiche de papier.
- Le stress post-examen.
Tout d’abord, dès que l’épreuve est finie, il ne faut pas en parler. On peut rester avec ses amis, mais on tente de parler d’autre chose pour ne stresser personne avec les notes.
Ensuite, la veille des résultats, il faut faire (encore une fois…) un travail sur soi : les dés sont lancés, on ne peut plus rien changer. Il faut faire avec et apprendre à accepter l’échec.
Sinon, comment peut faire une grosse stressée de la vie pour gérer son stress ?
Parce que c’est bien beau tout ce que j’ai dit avant, mais tout ne marche pas avec tout le monde. Il faut tester et choisir quelles solutions sont les plus adaptées à votre cas.
Tout d’abord, je dirais de moi que je suis une grosse stressée. Mais avant l’examen. En effet, dès que le sujet est sur ma table, le stress s’envole.
Avant l’examen, j’essaie par tous les moyens possibles de me détendre. Relaxation, natation pour me vider l’esprit… J’ai aussi tenté de prendre sur moi. J’étais dans mon lit, toute tremblante, et là je me suis demandée : « pourquoi je stresse ? De quoi ai-je peur ? ». Et j’ai réfléchi. J’en ai déduit que ma peur était irrationnelle. J’avais peur du sujet. Mais les sujets étaient déjà faits. Donc à quoi cela sert d’avoir peur, les dés sont déjà lancés au niveau du sujet… Petit à petit, j’ai réussi à me calmer.
J’aime aussi arriver longtemps en avance : une demi-heure avant le début de l’examen. J’ai ainsi pu prendre mon temps pour trouver ma salle, repérer les lieux, décompresser en marchant, m’isoler pour me détendre et, bien sûr, prendre le temps d’aller plusieurs fois aux toilettes (c’est fou comme notre vessie se remplit vite quand on est à quelques minutes de l’examen !).
J’essaie de contrôler mon stress puisque, à ce niveau, il est vraiment négatif pour moi. Ce n’est plus cette petite poussée d’adrénaline nécessaire à la réussite, à la motivation. Là, ce sont des tremblements et des troubles du sommeil…
En conclusion, rien ne sert de stresser. Si vous avez bien travaillé durant vos révisions (et qu’effectivement, c’étaient des révisions et pas des « visions » tout court), l’examen devrait bien se passer. Il faut aussi se dire que l’erreur est humaine. En effet, tout le monde a le droit de se tromper. Les rattrapages sont là pour ça !
Et bonne chance à tous pour vos examens !
Antivirus
Sources texte :
* http://www.cegepadistance.ca/services/le_stress_et_les_examens.asp
* http://www.unige.ch/presse/archives/unes/2006/20060620ccp.php?seek=print
* http://www.unisson06.org/dossiers/relation_aide/stress.htm
« Le stress est un mécanisme naturel de réponse naturel de l’organisme à un ensemble de pressions », en fait le stress est naturel très très naturel!
Plus sérieusement je trouve l’article très bien rédigé et très intéressant et bien structuré pour mieux comprendre et donc sûrement gérer ce stress!
Petites coquilles:
« Chacun saitce qui est le plus adapté pour gérer son stress. » ==> Il manque un espace entre sait et ce ^^
« Rire un bon coup permet de se détendre (attention à ne pas penser à cela en plein milieu de l’épreuve, sinon le fou-rire est garanti ! » ==> Il manque la fermeture de la parenthèse
« Le « gri-gri », l’objet fétiche (une photographie, une peluche, un bijou… ou la fameuse balle anti-stress toute molle, permettent aussi de se détendre. On ne pense plus qu’à notre gri-gri, notre attention est détournée. (image) » ==> (image) ? xD Et même chose, il manque la fermeture de la parenthèse ^^
« Il faut aussi se dire que l’erreur est humain. » ==> Humaine, nop?
Surtout ne pas prendre des anxiolytique, il faut apprendre à gérer son stress, et si on en prend on ne le fait pas juste avant un exam au risque d’avoir des effets indésirables (ça ne serait pas tip top de s’endormir sur sa copie).
Je stress toujours énormément, malheureusement ça ne me booste pas.
Raaaaah, les coquilles. Tu es un oeil de Lynx ma chère Ursuline :p
Au moins, ça prouve que tu as lu très attentivement ^^
En tout cas, ça me fait plaisir ton commentaire (oui, je ne suis pas une journaliste ou même une littéraire dans l’âme, mais j’ai pensé que cet article pourrait servir à tout le monde étant donné que la plupart des gens stressent durent les examens ^^
Pareil Pattenrond, je stress énormément, et ça m’est souvent négatif, je fais souvent des erreurs d’étourderie qui, au final, me coutent pas mal de point 🙁
Oué, je lis très attentivement parce que c’est très intéressant! Puis c’est sympathique de comparer la gestion du stress chez chacun.
Personnellement je n’ai pas trop de signes extérieurs de stress, mais ça bouillonne à l’intérieux surtout en pré-examen! Pendant l’examen je n’ai plus de stress, je suis concentrée sur l’exam pour éviter le plus possible les erreurs d’étourderie, en tout cas pas de perte de moyen (*touche du bois*) jusqu’à aujourd’hui, et heureusement parce que c’est difficilement gérable!
Les balles anti-stress c’est une vrai bonne solution