La Nuit du Cheval 2014

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L’année dernière, un article était consacré à la Nuit du Cheval 2013 et cette année le MonChvalMag’ était encore sur place et se propose maintenant de vous faire partager ces fabuleux moments que nous offre ce spectacle équin qui a lieu à l’occasion du Salon Du Cheval de Paris. Les trois représentations des 28, 29 et 30 novembre emmenaient les spectateurs dans un monde où chevaux, danse et musique se mêlaient sous le thème du « Cheval à la rencontre de la danse ». Préparez-vous donc à entrer dans la danse et à hennir de plaisir avec cet article…

La Garde Républicaine et sa fanfare à la Nuit du Cheval 2014

Quoi de mieux pour débuter un show qu’une entrée en fanfare ? La soirée a commencé en effet avec la Garde républicaine accompagnée de sa fanfare. Au milieu de la carrière, l’orchestre, composé de trompettes, de pianos et de grosses caisses, donnait le rythme aux deux grands chevaux et à leurs cavaliers en uniformes.
Les chevaux, tout en suivant la cadence dictée par la fanfare, ont exécuté avec précision divers mouvements de dressage. Devant des spectateurs impressionnés par l’entente entre les cavaliers et leurs montures, diagonales, cessions à la jambe, grandes foulées, changement de pieds et autres figures ont été réalisées sans faux pas ni fausses notes.
Galopant en symétrie et s’écartant petit à petit des musiciens, les chevaux, dont les foulées étaient si légères et si étendues, semblaient presque flotter.
Cette première prestation a donc été un délice pour les yeux, cependant il n’est pas certain qu’elle l’ait été pour les oreilles de nos amis. En effet, qui dit fanfare, dit musique à plein volume et trompettes dont les sons aiguës pourraient les gêner.

Caruso de Luciano Pavarotti à la Nuit du Cheval 2014

Après la fanfare, place à l’opéra et à Caruso de Luciano Pavarotti ! Sur ces grands airs de musique classique, un couple de danseurs de ballet, placé au centre de la carrière, partageait l’admiration des spectateurs avec un autre duo : un cheval et son cavalier. La légèreté et l’élégance de ces derniers s’harmonisaient avec la grâce et la volupté de la chorégraphie des danseurs. Au rythme lent et léger de la musique, figures de dressage et danse classique offraient aux spectateurs une belle prestation.
Malgré la beauté des déplacements effectués par le cheval, ce passage semblait manquer de dynamisme et d’innovation : en effet, peu de surprise en ce qui concerne les figures équestres d’une part, et d’autre part, même si les danseurs étaient talentueux, la danse de ballet peut rebuter quelques spectateurs.

Tout feu, tout flamme à la Nuit du Cheval 2014

C’est tout feu, tout flamme que la Nuit du Cheval a ensuite continué ! En effet, un véritable chemin de feu créé par un homme à terre s’est élevé dans la carrière. Aussitôt le chemin formé, un cheval en liberté a traversé les flammes pour rejoindre son cavalier au centre de la piste. Ce dernier tenait en main une torche avec laquelle il a enflammé le sol sur son passage et celui de sa monture. Celle-ci, point perturbée par le feu, piaffait avec grâce ! Un second cheval monté par un homme qui tenait une corde à sauter en flammes a fait son entrée : les spectateurs impressionnés ont vu le cheval sauter à la corde sans aucune crainte du feu qui l’entourait. Cette prestation montre une nouvelle fois l’incroyable confiance qui peut se créer entre l’Homme et l’animal, dont l’instinct le pousserait à fuir un danger tel que le feu. C’est ensemble et en parfaite symbiose que les chevaux ont terminé ce beau moment qui a enflammé la piste.

L’amitié entre le cheval et l’Homme à la Nuit du Cheval 2014

Après le feu incandescent, c’est la flamme de la passion qui unit l’Homme au cheval qui a envahi la carrière. Même si lexpression consacrée dit que le chien est le meilleur ami de lHomme, les artistes de cette quatrième performance ont présenté une entente impressionnante avec leurs chevaux
« Danser, c’est parler en silence. C’est dire plein de choses sans dire un mot », nous annonce la voix off, et si les chevaux ne parlent pas, la magnifique monture noire qui a fait son entrée guidée par une cavalière a montré que l’auteur de cette citation, Yuri Buenaventura, ne se trompait pas. En effet, le cheval, qui se déplaçait en pas très gracieux, a rejoint au centre de la carrière un danseur qui faisait de larges mouvements. Le cheval et le danseur semblaient danser ensemble en parfaite harmonie : les cabrades du cheval accompagnaient subtilement la chorégraphie de l’artiste. Et c’est sans un mot que le cheval a fait la révérence à son partenaire pour terminer cette danse.
Un autre duo est ensuite entré sur la piste : un cheval blanc en liberté, sans rênes ni longe, et sa dresseuse à terre courraient l’un à côté de l’autre. Un beau moment d’amitié entre l’Homme et le cheval. L’animal obéissait à merveille à sa dresseuse, lui donnant la jambe et se couchant à sa demande sans aucune difficulté. « Libérée, délivrée » de tout harnachement, c’est sur la musique de la Reine des Neiges, jouée au violon, que la monture blanche entra dans la danse avec sa dresseuse. À la fin de la chanson, les deux partenaires ont rejoint le centre de la carrière. Le cheval assis était prêt à recevoir l’étreinte de la femme : ce moment a été l’un des plus touchants du spectacle. Le cheval en totale liberté, après quelques foulées de pas espagnol, a salué le public avec une révérence : si le lien entre le cheval et l’Homme est fort, nul doute que le lien qui lie l’artiste à deux ou quatre pattes à son public ne le soit aussi.

Un voyage en Espagne à la Nuit du Cheval 2014

C’est sur des airs de flamenco et en Espagne que notre voyage dans le monde équin s’est poursuivi.
Costumes traditionnels, chevaux pure race espagnole et danseuse de flamenco, il ne manquait plus que le soleil d’Espagne pour parfaire le tableau. Plusieurs couples en tenues traditionnelles sur de magnifiques andalous ont réalisé, au rythme de la musique espagnole, diverses figures de dressage. Même si le flamenco est une danse qui s’exécute d’ordinaire seul, c’est accompagnée d’un de ces magnifiques chevaux et de ses deux cavaliers qu’une danseuse de flamenco a charmé les spectateurs.

Fantaisie argentine à la Nuit du Cheval 2014

C’est encore en pays latin que la Nuit du Cheval nous conduit pour la prestation suivante de la soirée. En effet, après les Espagnols, places aux Argentins ! Quatre cavaliers en tenues traditionnelles et leurs montures ont ainsi pris place dans la carrière : ce quatuor s’est déplacé en groupe formant une hélice que quatre autres chevaux sont ensuite venus compléter. Munis de frondes et lancés au triple galop sur leurs chevaux, les cavaliers ont fait un dernier tour de piste. Malgré ce final armé, ce passage en pays argentin n’a pas été à la hauteur de la légende des gauchos de la pampa !

Roberto Concezzi et de son petit âne à la Nuit du Cheval 2014

Un véritable numéro de cirque a aussi amusé le public de Horse Danse avec une série de gags, un clown et un équidé aux grandes oreilles ! Le clown, cavalier maladroit qui peinait à monter sur sa placide monture, a montré qu’une grande complicité pouvait le lier avec cet animal, réputé pour être têtu. L’âne a été un peu malmené par son partenaire, se retrouvant même à un moment les quatre fers en l’air ! Cette prestation a eu le mérite de mettre en avant un âne, qui s’est montré attentionné et bien patient face aux facéties de son acolyte, à mille lieues des préjugés que subit cet animal !

Le onde de Ludovico Einaudi à la Nuit du Cheval 2014

Cette représentation débute sur le magnifique air de Ludovico Einaudi. Deux chevaux rentrent en scène, le deuxième est monté, le premier est seulement attaché à l’autre cheval. L’attelage en parfaite harmonie entre ainsi dans un ballet de figures équestres : ruades, piaffés et cessions à la jambe. Une danseuse classique les accompagne. Cette seconde prestation, sous le signe de l’opéra, montre une nouvelle fois que la noblesse des équidés se marie parfaitement à la grandeur de la musique classique.

Les chevaux en liberté à la Nuit du Cheval 2014

Le cheval est pour beaucoup le symbole de la liberté. Quoi de plus beau donc qu’assister à une performance où ces équidés se produisent en totale liberté ? C’est un moment exceptionnel que les artistes de la Nuit du Cheval ont offert aux spectateurs. Ainsi, sur des rythmes de musique celtique et sans l’aide d’harnachement, la dresseuse tout au long de sa performance a réussi à se faire obéir par deux, puis quatre chevaux. Ces derniers, uniquement guidés par les gestes discrets de la femme, ont enchaîné plusieurs mouvements : cabrades, galop en rond, déplacements synchronisés… Une prestation étonnante qui montre une nouvelle fois la complicité que partagent l’homme et le cheval. Un poney est même venu s’ajouter au groupe ! Le troupeau ainsi formé, comme si un lien invisible le liait à la dresseuse, a continué à enchaîner les figures. La cavalière, d’un geste léger, a réussi à tous les faire se coucher au centre de la carrière. Une simple caresse sur chacun d’eux les a fait se relever : un dressage tout en douceur et en subtilité qui étonnera toujours lorsque l’on connaît la force et la puissance des chevaux.

Les élèves voltigeurs du célèbre Mario Luraschi à la Nuit du Cheval 2014

C’est peut-être l’une des performances les plus impressionnantes de la Nuit du Cheval 2014 que les élèves voltigeurs du célèbre Mario Luraschi ont réalisé ! Dans un décor rappelant le Maghreb, les cavaliers se sont présentés au public, sabres et drapeaux à la main. La spécialité de l’équipe de Mario Luraschi reste les figures de voltiges cosaques exécutées sur des chevaux à pleine vitesse : alouette, à l’envers, passage sous l’encolure, viretourne… Ces figures, dont l’origine est principalement guerrière, nécessitent beaucoup d’adresse et de virtuosité. Les figures « à terre à cheval », c’est-à-dire quand le cavalier bondit d’un côté et de l’autre du cheval, font partie des plus spectaculaires que les cavaliers ont exécutées sur la piste. Vitesse, agilité et dextérité ont fait de cette performance un moment à couper le souffle !

La légende du Centaure à la Nuit du Cheval 2014

Le centaure est le symbole de l’unité formée par le cavalier et sa monture : quand l’homme et le cheval ne forment plus qu’un. Cette dernière prestation, présentée par l’artiste Manolo, a montré que cette fusion n’est pas qu’une légende. L’homme montait à cru un sublime cheval blanc qui suivait les indications à peine perceptibles de son cavalier : ce dernier le guidait quasiment sans les mains. Dans une ambiance assez étrange, mêlant musique, bruits d’enfants et jeux de lumière, le couple ou plutôt l’ « entité Homme-Cheval » a habité la carrière, réalisant des figures de dressage telles que des piaffés et des cessions à la jambe. Le rythme très lent du « centaure » accentuait la poésie et la grâce de ses mouvements. L’atmosphère dégagée par cette dernière performance était particulière et a sûrement lassé quelques spectateurs.

La Nuit du Cheval s’est terminée avec un carrousel de tous les chevaux et artistes. La voix off présenta une dernière fois les participants et le spectacle se termina sous un tonnerre d’applaudissements.

Cet article est à présent terminé, j’espère qu’il vous aura donné envie de découvrir la prochaine Nuit du Cheval ! Cette année, avez-vous pu y assister ? Auriez-vous aimé y aller ? Aimez-vous ce genre de spectacle ? Partagez vos impressions en commentant cet article !