Vous pensiez vivre dans un environnement sain ? Détrompez-vous, de nombreuses sources de pollution sont présentes dans nos maisons : peintures, produits d’hygiène, ondes magnétiques, solvants ou composants de vos murs ou sols et bien d’autres ! Nos maisons sont de plus en plus polluées et bien souvent insuffisamment aérées, mais ça n’est pas irrémédiable ! Je vous propose de découvrir à travers cet article une solution pour améliorer la qualité de l’air de votre domicile : les fameuses plantes dépolluantes.
Comment fonctionnent les plantes dépolluantes ?
Les plantes dépolluantes arrivent à assainir l’air de nos maisons en convertissant le gaz carbonique se trouvant autour d’elles en dioxygène. Ce procédé s’appelle la photosynthèse, car il ne peut avoir lieu que si la plante a suffisamment de lumière et donc d’énergie solaire. Cette dernière est alors captée par les chlorophylles, ce qui provoque un enchaînement de réactions chimiques produisant du glucose que la plante utilise comme énergie ainsi que du dioxygène. C’est la consommation de dioxyde de carbone et la production de dioxygène qui est l’activité « dépolluante ».
Les plantes peuvent également transpirer, cela s’appelle l’ « hygrométrie ». Elles dégagent de la vapeur d’eau et permettent donc d’augmenter le taux d’humidité de l’air et de le rendre plus sain en général. Les polluants sont ainsi absorbés par les feuilles et la tige de la plante, grâce à de petits orifices appelés « stomates », qui permettent également au végétal de respirer. Ils contribuent à la photosynthèse ainsi qu’à l’absorption et la rétention d’eau dans les fibres de la plante. Les stomates captent les toxines dans l’air pour les éliminer par la suite à l’aide de la photosynthèse ou pour les stocker dans leurs tissus afin de les transformer en nutriments.
Les plantes dépolluantes les plus efficaces
Il serait impossible de vous présenter chaque espèce de plantes dépolluantes ; vous trouverez dans cet article les neuf plantes les plus connues pour leurs vertus bienfaisantes.
L’anthurium
Commençons par l’anthurium, la meilleure plante permettant d’absorber le xylène, un polluant se trouvant principalement dans les peintures et les parquets vernis. Elle absorbe également l’ammoniaque, un polluant très présent dans nos salles de bain du fait des différents produits que nous utilisons régulièrement, comme les produits de nettoyage.
L’anthurium est également appelée « flamant rose », du fait de ses belles fleurs rouges perchées sur ses tiges mesurant entre 40 et 80 cm de haut. Elle est originaire des pays tropicaux, mais ce n’est pas une raison pour la placer en plein soleil, préférez les endroits lumineux mais pas au contact direct avec les rayons du soleil.
Pendant les trois premières années, il faudra rempoter votre flamant rose annuellement dans un pot très aéré, et veiller à ce que son terreau soit toujours humide.
Il s’agit d’une plante qui a besoin d’un arrosage fréquent, en moyenne tous les trois jours, voire quotidiennement en été. Vous devrez veiller à humidifier régulièrement les feuilles avec de l’eau de bonne qualité, en évitant qu’elle contienne trop de calcaire, sans toucher aux fleurs. Cette plante ne devra pas être placée dans les pièces ayant une température inférieure à 20 degrés, au risque de la voir jaunir.
Les cactus et autres plantes succulentes
Je vous avais déjà parlé, lors d’un précédent article, de ces petites plantes à épines et aux formes très originales, provenant de nombreux endroits aux climats divers et variés. Sachez qu’en plus d’être d’excellentes décorations pour nos maisons, ils participent activement à leur dépollution en absorbant les ondes électromagnétiques de nos appareils électriques, l’ammoniac présent dans nos appareils électriques ou nos produits d’entretien et dans la fumée émise par les cigarettes, ainsi que le formaldéhyde que l’on retrouve dans nos produits cosmétiques ainsi que dans les murs et les sols de nos maisons.
L’arrosage ne devra pas être trop fréquent, vous devez garder en tête que son pot doit rester au sec. En effet, les cactus et les plantes succulentes absorbent et retiennent l’eau dans leurs tissus, ils ont de bonnes réserves d’eau, il est donc inutile de leur en apporter davantage !
Ne les mettez pas directement au soleil, préférez les pièces lumineuses ou près d’une fenêtre possédant un léger rideau.
Utilisez ses bienfaits en le plaçant à côté des ordinateurs, des imprimantes, dans les salons et bureaux plus généralement.
Les palmiers de maison
Ces petits arbres, originaires du Mexique, ne mesurent qu’un mètre vingt de hauteur maximum. Leurs tiges sont fournies de nombreuses feuilles. Les palmiers d’intérieur ont l’avantage de demander peu de soin et peuvent vivre très longtemps dans le même pot, pendant trois ans pour leurs premières années, puis tous les cinq ans durant le reste de leur vie.
Leur aspect peut se confondre avec d’autres variétés de plantes du même type, alors ne vous fiez pas à leur apparence et vérifiez bien qu’il s’agisse de la bonne plante avant l’achat. Le palmier de maison est très présent dans les jardineries, vous ne devriez pas avoir de mal à vous en procurer un.
Leurs bienfaits dépolluants sont très variés : ils absorbent les formaldéhydes, le xylène, le benzène et l’ammoniaque… Les palmiers de maison ont donc tout à fait leur place dans les salons, dans un coin de la pièce où la lumière sera tamisée.
Ces plantes n’ont besoin que d’un arrosage hebdomadaire, que cela soit en été ou en hiver. Toutefois, un peu de vapeur d’eau sur leurs feuilles tous les deux ou trois jours ne leur sera que bénéfique.
Le chlorophytum ou plante araignée
Cette plante est également appelée « phalangère », elle est souvent accrochée au plafond en guise de décoration, mais on oublie trop souvent qu’elle est très utile pour lutter contre les éléments allergènes, le monoxyde de carbone ainsi que les autres toxines présentes dans les produits d’entretien. Vous pourrez donc aisément le placer dans toutes les pièces de votre maison, à condition que la température ne descende pas en dessous des six degrés.
Le chlorophytum a besoin d’un petit arrosage presque quotidien pendant l’été, et hebdomadaire le reste de l’année. Dans tous les cas, son pot ne devra jamais être complètement sec. Évitez-lui les coups de soleil en le plaçant près d’une fenêtre située si possible vers le nord et voilée. En effet, cette plante ne supporterait pas le contact direct avec les rayons du soleil. Un rempotage doit avoir lieu chaque année, si possible au printemps, pour lui permettre de fleurir au début de l’été.
Ses feuilles donnent une bonne indication de sa santé, en cas de jaunissement, changez son substrat (rempotez-la) ; si elles brunissent, il s’agit d’un manque d’eau.
L’areca
Cette plante est originaire des îles situées dans l’océan Indien. En extérieur, elle peut être très imposante en atteignant les 12 mètres, mais en intérieur, elle ne dépassera pas les 3 m. Il s’agit d’une plante fragile et très sujette aux parasites en tout genre si on ne lui apporte pas assez d’humidité. Cette plante est idéale pour absorber les polluants émanant des peintures des nouvelles maisons, comme le toluène et le xylène. Placez-la dans les pièces chaudes, car elle supporte assez mal les températures inférieures à 18 degrés. Ne la placez pas en plein soleil pour autant, une lumière filtrée par un petit rideau lui permettra de bénéficier de toute la lumière qu’il lui faut.
Il est toutefois assez difficile de l’entretenir à cause du manque d’humidité de l’air dans les pays européens, comparé à l’humidité des forêts tropicales. Vous devrez alors veiller à lui apporter de l’eau régulièrement, environ deux fois par semaine en été et une fois par semaine le reste de l’année. Rempotez-la tous les deux ans et apportez-lui un substrat particulièrement riche pour son bien-être. Entretenez votre plante en retirant les feuilles sèches et prévenez l’apparition de parasites à l’aide de traitements que vous pourrez trouver en magasins spécialisés, comme les cochenilles, pour garder son bel aspect. Faites attention à ses feuilles si vous avez des animaux ou de jeunes enfants un peu trop curieux, car elles sont toxiques et pourraient s’avérer dangereuses en cas d’ingestion.
Le ficus en caoutchouc
Ne vous fiez pas à son nom, il s’agit d’une vraie plante, et non d’une imitation en caoutchouc. Ses vertus concernent l’absorption du formaldéhyde, présent dans tous les produits chimiques de la maison (entretien, cosmétiques), mais aussi emmagasiné dans nos moquettes. D’ailleurs, le ficus est la plante la plus efficace contre ce polluant ! Ce végétal est très résistant et facile d’entretien : un arrosage tous les trois jours pendant les saisons chaudes, et pas plus d’une fois par semaine pour les saisons froides.
Placez-la dans une pièce à l’abri des courants d’air, où la température varie entre les 15 et 25 degrés. Ses grandes feuilles vertes produisent beaucoup d’oxygène, mais attirent par conséquent pas mal de poussières que vous devrez éliminer régulièrement pour garder la splendeur de cette grande et belle plante. Un lavage avec une petite éponge pourra être nécessaire pour les maisons les plus poussiéreuses.
Pensez à utiliser des gants lorsque vous manipulez votre plante, car sa sève a des tendances allergisantes, alors ne la mettez pas à la portée des jeunes enfants.
Le lierre d’appartements
Le lierre est une plante plutôt facile à entretenir en général, cependant, si vous souhaitez le placer dans une pièce comme solution contre le formaldéhyde et le benzène, choisissez une espèce d’intérieur, comme le lierre des Canaries ou le lierre d’Irlande, une espèce d’extérieur ne survivrait pas très longtemps…
Il s’agit d’une plante très sensible aux excès d’eau, arrosez-la maximum trois fois par semaine en été et une fois par semaine le reste de l’année. Placez-la dans un endroit frais, où la température varie entre 12 et 20 degrés, mais choisissez une pièce lumineuse. Faites attention au chauffage de votre maison qui assécherait l’air et fragiliserait votre lierre.
Cette plante demande peu d’entretien, elle n’a pas besoin d’engrais pour pousser. Elle est à rempoter tous les deux voire trois ans si vous la cultivez dans un petit pot, mais si vous avez choisi un grand bac, vous pourrez la laisser dedans tout au long de sa vie. Vous pouvez éliminer les quelques tiges qui auraient tendance à devenir trop envahissantes.
Pour profiter de ses bienfaits, placez votre lierre dans un salon ou un bureau, surtout si vous possédez du matériel informatique et des imprimantes, qui rejettent beaucoup de polluants à cause de l’encre.
La fougère d’intérieur
Cette plante peut atteindre une envergure d’environ un mètre de large, à condition de lui apporter des soins particuliers. Il s’agit d’une plante ayant l’une des meilleures capacités dépolluantes contre de nombreuses toxines se trouvant dans nos maisons, qu’elles proviennent des produits d’entretien, des produits fixés sur les murs et les sols ou de la cigarette. Elle est très facile à trouver dans les magasins spécialisés et les fleuristes et son prix est très attractif. En effet, comptez entre 10 et 20 € par plante.
Par contre, apportez-lui une atmosphère très humide et veillez à ce que son substrat ne soit jamais sec, car cette plante a besoin de beaucoup d’humidité. Arrosez-la tous les deux jours en été et une fois par semaine le reste de l’année, mais pensez à humidifier ses feuilles quotidiennement avec de l’eau de très bonne qualité.
Placez-la dans une pièce où la température ne descendra pas en dessous des 20 degrés, et apportez-lui une lumière douce et tamisée pour la voir se développer. Vous devrez rempoter votre fougère chaque année et lui apporter un engrais spécialement conçu pour les fougères trois fois par an, si possible pendant l’été.
En échange de ces quelques soins, elle vous permettra de vivre dans un environnement plus sain.
Le pothos
Cette plante, qui est originaire d’Indonésie, peut atteindre les deux mètres cinquante de haut. Il s’agit de la plante la plus efficace pour apporter du dioxygène dans votre maison, en plus de lutter contre le monoxyde de carbone, le benzène et le toluène, des toxines présentes dans les parfums de maisons et les produits cosmétiques contenant du solvant.
Placez votre pothos dans une pièce humide, où la température varie entre 20 et 25 degrés et où la lumière est tamisée par un voilage sur les fenêtres. En effet, cette plante est très vulnérable aux rayons du soleil ; ces derniers peuvent brûler ses feuilles si vous la placez en contact direct. Cependant, ce n’est pas une raison pour la priver de soleil, vous risqueriez de retrouver des taches brunes sur ses feuilles et de la voir pâlir.
Pensez à rempoter votre pothos tous les deux ans, quand vous remarquez que son pot devient trop juste.
Arrosez-le deux fois par semaine en été et pas plus d’une fois par semaine le reste de l’année. Cette plante est très résistante aux fortes chaleurs, mais vous pouvez vaporiser ses feuilles deux fois par semaine pour l’aider à garder son bel aspect.
Vous l’aurez compris, il existe une multitude de plantes pouvant vous aider à lutter contre les très nombreux polluants émis au quotidien dans nos maisons.
Cet article est à présent terminé, place à vos commentaires ! Avez-vous des plantes dépolluantes chez vous ? Connaissiez-vous leurs bienfaits avant de lire cet article ? Aimeriez-vous en acquérir une ? Partagez vos impressions en commentant cet article !
Densetsu
Sources texte
Livre Les plantes bénéfiques et dépolluantes de Rachel Frély, édition Piktos
Livre Les pas à pas bio, Plantes dépolluantes, édition Larousse
Site jardiner-malin.fr
Sources images
Les cactus et autres plantes succulentes
Le chlorophytum ou plante araignée
Article très intéressant ! Je note quelques noms 🙂
Par contre juste une précision, pour le palmier de maison, est-ce qu’il y en a plusieurs sortes où est-ce que c’est vraiment le nom de la plante ?
Il existe plusieurs sortes de palmiers de maison, mais il ont tous pratiquement les mêmes besoins et bien sûr les mêmes avantages !
Très intéressant, moi qui aime bien avoir plein de plantes (je sais pas si c’est une bonne idée pour mon futur déménagement…). L’anthurium, l’Areca et le Pothos sont ceux que j’aimerais bien avoir. Par contre les températures nécessaires à leur développement et survie c’est pas ici qu’on les retrouve… j’dis ça j’dis rien :<
Quand tu parles du soleil qui brule les plantes c'est le soleil de France également ou surtout le soleil d'où elles sont originaires ? (car le soleil en Indonésie et dans l'Océan Indien c'est du vrai soleil, pas le truc que vous avez en France… (a) )