Lorsqu’on vit en appartement, avoir chez soi quelques plantes apporte une petite bouffée d’oxygène ainsi qu’une touche de verdure dans son intérieur. Et même si on possède un jardin, une plante verte dans le salon ou dans la salle de bains rend la pièce plus vivante et chaleureuse. Cependant, si, comme moi, vous n’avez pas trop la main verte, vous avez peut-être renoncé depuis longtemps à adopter des végétaux dans votre maisonnée. Mais je vous l’assure, on peut très bien en posséder sans avoir l’âme d’un jardinier ! Vous ne me croyez pas ? Voyez par vous-même en lisant cet article !
Plante d’intérieur facile d’entretien : le chlorophytum
Le chlorophytum est assurément la Rolls Royce des plantes vertes d’intérieur ! L’espèce la plus commune est le Chlorophytum comosum qui se décline en plusieurs variétés tel que Chlorophytum comosum ‘Variegatum’. Cette agavacée a de longues feuilles vertes souvent panachées de blanc et, pour mettre en valeur son port retombant, il vaut mieux la placer en hauteur, en suspension ou tout simplement sur un meuble. Elle mesure environ 30 cm de hauteur.
En matière d’entretien, le chlorophytum est très résistant et supporte davantage un manque qu’un surplus d’eau. C’est donc la plante idéale pour ceux qui ont tendance à oublier d’arroser leurs amis végétaux ou qui n’ont personne à qui les confier lorsque les vacances d’été arrivent ! Arrosez-la régulièrement mais de façon modérée, c’est-à-dire une fois par semaine ou tous les quinze jours du printemps à l’automne et une fois toutes les trois semaines à une fois par mois en hiver. Cependant, l’observation du terreau est un bien meilleur moyen de se rendre compte des besoins de la plante. Ainsi, au printemps et en été, il vaut mieux maintenir le terreau légèrement humide. En revanche, en automne et en hiver, espacez les arrosages en faisant en sorte que la terre sèche en surface entre deux apports d’eau.
Il est aussi recommandé d’ajouter de l’engrais spécial plantes vertes d’intérieur toutes les trois semaines ou tous les mois de mai à septembre, en particulier si la plante n’a pas été rempotée depuis plus d’un an.
Pour le substrat, privilégiez une terre légère et riche (un mélange de terreau quelconque et de terre du jardin est idéal), bien que cette plante s’adapte à tout type de sol. Si vous n’avez à disposition que du terreau, cela convient donc parfaitement. Veillez à ne pas exposer votre chlorophytum directement aux rayons du soleil : ses feuilles auraient tendance à jaunir. Préférez un ensoleillement indirect avec un minimum de lumière.
La plantation et le rempotage, à faire une fois par an, sont à effectuer au printemps, avant la floraison. Eh oui, le chlorophytum fleurit ! De petites fleurs blanches apparaissent sur les stolons, ces tiges permettant à la plante de se multiplier spontanément. D’ailleurs, c’est cette facilité de bouturage qui a aussi participé à la célébrité du chlorophytum ! En effet, pour obtenir une nouvelle plante, il vous suffit de prélever une petite plantule sur l’un des stolons et de la mettre dans un verre d’eau quelque temps. Lorsque des racines se seront formées, vous pourrez mettre votre nouveau plant dans un pot. Il est donc très facile de se procurer une bouture de chlorophytum sans dépenser un sou ! L’été, vous pouvez sortir cette plante sur votre balcon ou dans votre jardin, en évitant toujours le soleil direct. À l’extérieur, il préfère d’ailleurs l’ombre et la mi-ombre. Vous pouvez également le cultiver en pleine terre, mais il ne supporte pas le gel et les températures inférieures à 7 °C. Si vous êtes dans une région où il gèle fréquemment l’hiver, vous pouvez cependant le cultiver en tant qu’annuelle.
Pour finir, le chlorophytum fait partie des plantes dépolluantes : idéal pour assainir votre intérieur !
Si vous ne connaissez personne pouvant vous donner des boutures, sachez qu’il vous faudra débourser entre 10 € et 20 € selon la hauteur de la plante et les jardineries pour posséder un chlorophytum.
Plante d’intérieur facile d’entretien : le lucky bamboo
Vous avez sûrement déjà vu ce petit bambou dans un vase d’eau chez des amis ou chez un membre de votre famille. En réalité, le lucky bamboo n’a de bambou que le nom et l’apparence puisqu’il ne fait pas partie de la même famille que les bambous asiatiques. Son nom latin est Dracaena sanderiana et il est originaire du Cameroun. Il tient son nom de « lucky bamboo » de la tradition chinoise, où il est considéré comme un porte-bonheur. Les Chinois l’offrent surtout au Nouvel An et le nombre de cannes est important : trois tiges pour le bonheur, cinq pour la santé, sept pour la richesse et huit pour la prospérité.
En pleine terre, cette plante peut atteindre 1,5 m de hauteur et 80 cm d’étalement. La plupart du temps, vous trouverez chez le fleuriste des lucky bamboos en forme de spirale, mais il est possible aussi de les tresser. Cependant, le procédé est réservé aux horticulteurs, étant assez fastidieux à mettre en place.
Cette plante est extrêmement simple d’entretien, puisqu’il vous suffit de la laisser dans un vase contenant de l’eau (5 cm d’eau conviennent largement, il faut simplement que les racines soient immergées). Changez l’eau une à deux fois par mois. Une fois par mois, enlevez la poussière déposée sur les feuilles à l’aide d’une éponge humide, cela permettra à la plante de mieux se développer.
Pour l’emplacement, préférez un endroit lumineux, mais évitez d’exposer le lucky bamboo au rayonnement du soleil direct et ne placez pas cette plante près d’un radiateur. Mon conseil : une salle de bains avec une fenêtre sera sûrement un endroit idéal pour votre lucky bamboo, car il ne craint pas l’humidité.
Vous pouvez garder aussi longtemps que vous le souhaitez votre bambou dans l’eau, mais vous pouvez aussi le rempoter dans du terreau lorsque les racines sont suffisamment développées. Cependant, il faut tout de même respecter quelques conditions. Au moins une fois par an, il faut enlever les racines mortes afin qu’elles ne dégradent pas l’eau, prennent de la place inutilement et donc risquent de dégrader les racines saines. Pour cela, sortez le lucky bamboo de son vase et tâtez les racines : celles qui sont molles et brunes ou roussies sont mortes et peuvent être retirées, en veillant à ne jamais retirer plus d’un tiers de la masse racinaire. De même, pour savoir s’il est préférable de planter plutôt que de laisser en vase, il faut se fier à la quantité de racines : si ces dernières sont trop à l’étroit dans leur support, la plante peut être mise en terre. Attention à bien étaler et démêler les racines avant de planter le lucky bamboo afin qu’elles colonisent le reste du pot et ne continuent pas à se développer les unes sur les autres. Cela évite qu’elles s’étouffent mutuellement et fassent mourir la plante à la longue.
Si vous souhaitez garder longtemps votre lucky bamboo dans l’eau, il est important de lui apporter de l’engrais. Pour cela, tous les deux à trois mois, mettez dans l’eau de l’engrais liquide pour plantes vertes d’intérieur. Diluez au moins cinq fois plus d’engrais que la dose indiquée sur la bouteille.
Il est également possible de faire des boutures de cette plante. Pour cela, coupez la tige en plusieurs morceaux longs d’environ 10 cm et placez-les à l’horizontale sur un mélange de terreau quelconque ou de terreau spécial semis et bouture (riche en tourbe blonde) et de sable, toujours humide. Veillez à ce que chaque bouture ait un œil (bourgeon au niveau d’un nœud) tourné vers le ciel. Vous pouvez également mettre les boutures dans l’eau. Dans ce cas, enlevez les feuilles du bas et placez les tronçons dans un verre, dont vous renouvellerez l’eau régulièrement afin qu’elle reste claire. Vous pouvez également placer au fond du verre un morceau de charbon de bois, ce qui aidera à maintenir l’eau propre, et un peu d’hormone de bouturage qui accélérera le processus.
Vous trouverez le lucky bamboo en jardinerie et chez les fleuristes au prix d’environ 5 € pour une canne et son vase.
Plante d’intérieur facile d’entretien : le cactus de Pâques
Les cactées et plus particulièrement les cactus sont assez communs dans nos intérieurs. Certaines sont plus difficiles d’entretien que d’autres, mais il existe des espèces assez faciles à garder en vie et à voir prospérer, comme par exemple le cactus de Pâques (Rhipsalidopsis).
Contrairement à la plupart des cactus, cette cactée n’a pas d’épines et, chose plus étonnante, elle affectionne l’humidité ! Il faut donc opter pour du terreau ou un mélange de terreau et de compost pour le substrat. Maintenez la terre légèrement humide en arrosant régulièrement.
Placez cette cactée dans un endroit lumineux, par exemple une chambre bien exposée ou une salle de bains lumineuse.
Le cactus de Pâques a des tiges plates constituées de plusieurs segments appelés « articles ». Le port retombant de ce cactus vous permet de le suspendre ou de le placer en hauteur. Au printemps, cette plante donne de belles fleurs rouges, roses, blanches, orange ou violettes selon la variété. À ce moment-là, évitez de déplacer ou de tourner le cactus, car vous risquez de faire tomber les bourgeons. Après la floraison, coupez les fruits afin d’éviter que la plante s’épuise inutilement.
Cependant, pour vous assurer que le cactus de Pâques fleurira au printemps, il est nécessaire de lui faire observer une « pause » en hiver : espacez les arrosages et placez le cactus dehors (attention à ne pas descendre en dessous de 10°C car il craint le gel) ou dans un endroit frais et sombre, comme par exemple un garage ou un placard.
Enfin, si vous souhaitez faire des boutures, sachez que c’est une chose aisée avec cette plante ! Il vous suffit de prélever des segments de tige (deux articles suffisent) après la floraison, de les placer dans un verre d’eau afin que les boutures développent des racines, puis de les mettre dans un pot. Le développement des racines étant assez facile chez cette cactée, vous pouvez également placer les boutures directement dans la terre, la reprise se fera assez bien.
Le prix d’un cactus de Pâques est, par exemple, de 8,40 € pour un pot d’un diamètre de 12 cm chez Truffaut.
Il existe aussi une plante semblable qui fleurit en hiver, appelée cactus de Noël (Schlumbergera). Elle nécessite des soins similaires et donne des fleurs violettes, roses, blanches, jaunes ou orangées.
Plante d’intérieur facile d’entretien : le schefflera
Très répandu dans les bureaux et les maisons, le schefflera est une plante de la famille des Araliacées, originaire d’Amérique centrale et d’Asie. Dans son milieu naturel, cet arbre tropical peut atteindre 30 mètres de haut, mais rassurez-vous, il restera à une taille modeste dans votre intérieur, environ 2 m à maturité. Si vous le laissez vivre sa vie sans intervenir, il pousse en hauteur, en forme de colonne. Pratique si vous avez peu d’espace ! Cependant, si vous souhaitez qu’il ait un port plus buissonnant, il faut le forcer à se ramifier. Pour cela, lorsqu’il a atteint la hauteur qui vous convient, pincez-le, c’est-à-dire coupez l’extrémité de la tige là où apparaissent les nouveaux bourgeons apicaux. Effectuez cette intervention de préférence en automne. De nouveaux rameaux commenceront alors à se former sur la tige de votre schefflera !
Concernant son entretien, le schefflera se développe mieux lorsqu’il est dans une pièce lumineuse sans rayonnement direct, mais il s’accommodera également très bien s’il dispose de moins de lumière. Arrosez-le environ une fois par semaine, en laissant la terre sécher en surface entre deux arrosages. Régulièrement, pensez à le dépoussiérer à l’aide d’une éponge imbibée d’eau et de bière, cela l’aidera à se développer et rendra les feuilles plus brillantes. Vous pouvez également vaporiser de l’eau sur son feuillage pour améliorer sa qualité. Enfin, le schefflera doit être rempoté au printemps tous les deux à trois ans, dans du terreau pour plantes vertes, ou mieux, un mélange composé d’un tiers de terreau, d’un tiers de tourbe brune et d’un tiers de sable pour favoriser le drainage.
Si les feuilles deviennent jaunes, cela peut venir d’un excès d’eau ou d’un manque de lumière. Attention : en général, le schefflera a des feuilles vertes, mais il existe aussi certaines variétés avec un feuillage panaché vert et jaune (exemple : Schefflera actinophylla). Néanmoins, si vous constatez en plus du jaunissement l’apparition de filaments sur l’envers des feuilles, il s’agit d’une attaque d’araignées rouges. Dans ce cas, pulvérisez un acaricide.
Si vous respectez tous ces conseils, vous pourrez garder en vie votre schefflera une dizaine d’années !
Un schefflera de 60 à 80 cm de haut vous coûtera environ 20 €, tandis qu’un plus petit (par exemple 40 cm) est vendu aux alentours de 10 €.
Après avoir lu cet article, vous n’avez plus d’excuses pour ne pas mettre de plantes vertes dans votre intérieur ! Si vous voulez aussi égayer votre jardin, suivez les conseils prodigués dans cet article, vous ferez des envieux ! Et même si l’hiver est bientôt là, vous pouvez également espérer voir de jolies fleurs s’épanouir.
Connaissiez-vous les plantes présentées dans cet article ou d’autres plantes d’intérieur faciles d’entretien ? Laquelle vous intéresse le plus ? Donnez-nous vos impressions et votre avis dans un commentaire !
Sonatine
Sources du texte :
– Jardinage.comprendrechoisir.com
– Article sur le Chlorophytum comosum sur Wikipédia
– Prix des plantes : Truffaut, Botanic, VillaVerde, Jardiland, Plantes-et-jardins
Sympa l’article, merci!
Et je confirme pour la première plante de l’article: niveau facilité de procuration on fait pas mieux. Ma soeur a commencé avec une, et très vite on s’est retrouvées envahies… Elle en a distribué à son entourage, mais y’a un moment où ça devient impossible de gérer les nouveaux « bébés ». xD
Bref effectivement c’est assez fun comme plante, et même n’ayant pas la main verte elles ont plutôt bien tenu le coup avec moi… Donc je conseille.
Merci pour ton commentaire ! En effet, il arrive un moment où on ne peut pas replanter toutes les repousses… Cette plante est trop prolifique ! Mais ce n’est pas grave, on peut très bien « ignorer » les boutures, la plante n’en sera pas moins bien pour autant.
pour ma part je connaissais bien la 4ième plante (sans connaitre le nom) et je dois avouer qu’avoir la main verte n’est pas donné a tout le monde .. trop de soleil ou pas assez à aris, trop d’air trop d’eau.. par contre celle qui a l’air robuste et très sympa c’est la lucky bamboo .. peut être mon enieme essai 🙂
Merci pour votre commentaire !
Testez aussi la première, le chlorophytum, selon moi, c’est une des plantes les plus robustes et les plus faciles d’entretien ! Etant étudiante, il m’est déjà arrivé l’été de laisser mon chlorophytum dans une grande bassine d’eau (pour faire un réservoir) et presque deux mois plus tard, il était toujours en vie… Certes, il n’était pas bien beau à voir, mais en lui redonnant de l’eau et en s’en occupant de nouveau bien, il s’en est remis ! 🙂
(Attention, n’appliquez pas la technique de la « bassine » avec n’importe quelle plante, certaines ne supportent pas d’avoir les pieds dans l’eau !)
j’ai fait la découverte de cette plante grace a votre article
je vais faire l’essai
merci
Merci pour votre commentaire, je suis bien contente si j’ai pu vous faire découvrir une plante ! J’espère qu’elle deviendra belle 🙂
Bonjour,
Je tenais à vous féliciter pour votre article sur les plantes d’intérieur faciles d’entretien. Vos conseils sont clairs et précis, et permettent à chacun de trouver la plante qui conviendra le mieux à son environnement et à ses capacités en matière de jardinage.
J’ai particulièrement apprécié votre suggestion d’utiliser des plantes pour purifier l’air intérieur, un aspect souvent négligé de l’aménagement de nos espaces de vie. Cela m’a donné envie d’en savoir plus sur les différentes plantes qui peuvent remplir cette fonction.
Merci pour cet article instructif et inspirant !
Bien cordialement,
Bonjour,
Je voulais vous féliciter pour votre article sur les plantes d’intérieur faciles d’entretien. Vos conseils sont très utiles et m’ont donné envie de me lancer dans l’achat de quelques-unes de ces plantes pour embellir mon intérieur. J’aimerais beaucoup avoir votre avis sur une plante en particulier, le Zamioculcas Zamiifolia, que je trouve très esthétique mais dont je ne connais pas l’entretien. Merci encore pour cet article instructif !
Cordialement.