Si les graffitis sont de plus en plus permis sur certains bâtiments, ces œuvres d’art sont encore considérées comme des actes de vandalisme dans les pays où la législation est plus stricte, par exemple en Chine où les graffitis sont illégaux en tout temps. Le nombre d’artistes de rue augmente de jour en jour, et plusieurs d’entre eux se démarquent par leur talent. Voici donc une sélection de 8 des meilleurs graffiteurs qui sont établis en France et jusqu’aux États-Unis.
Premier artiste de rue : Jaz
Plus connu en tant que Jaz, son nom d’artiste de rue, Franco Fasoli évolue à Buenos Aires, en Argentine, et embellit la ville grâce à ses graffitis depuis le milieu des années 90. Il a étudié la scénographie à la maison de l’opéra et a travaillé dans ce domaine, mais Jaz s’est ensuite dirigé vers la peinture après avoir côtoyé de grands artistes comme José Marchi, Nahuel Vecino et Diana Aisemberg. C’est donc suite à ses études qu’il a commencé à couvrir plusieurs villes de son art : il a beaucoup voyagé pour participer à différents concours et festivals de graffitis à travers le monde.
Les thèmes présents dans ses œuvres sont l’identité ainsi que la dualité. Les créatures hybrides qu’il crée en sont la meilleure représentation, car elles sont mi-hommes, mi-bêtes. Bien que la majorité de ses œuvres parlent des traditions et des thèmes culturels latino-américains, il lui arrive aussi d’explorer la culture plus populaire.
Deuxième artiste de rue : Roa
Né en 1976, le prénom de l’artiste belge Roa demeure inconnu à ce jour puisqu’il tient à son anonymat. Son intérêt pour les graffitis est venu de son désir de devenir archéologue et de son amour pour la culture américaine. En effet, il aimait dessiner des crânes d’oiseau chez lui quand il était jeune et le hip-hop lui a fait découvrir l’art de la rue. Roa a donc commencé à peindre en dessous des ponts et sur les murs. Plus les années avançaient, plus les graffitis devenaient populaires en Belgique, et cet artiste a fait partie de ce mouvement à part entière. Il ne s’est pas limité à son pays de naissance, car on peut apercevoir sa touche personnelle un peu partout en Europe grâce à ses centaines de graffitis.
Roa aime combiner la vie et la mort sur les murales qu’il crée, ce qui lui a permis de se distinguer des autres artistes. Comme dit précédemment, il était aussi intéressé par les animaux, qu’il peint en rendant visibles leur squelette et leurs organes internes. Concernant sa technique, le graffiteur aime utiliser de la peinture acrylique ou en spray ainsi que des mélanges de noir et de blanc. Il lui arrive aussi parfois de dessiner son graffiti sur papier avant de s’attaquer à sa peinture murale.
Troisième artiste de rue : C215
C215 est le pseudonyme du Français Christian Guémy, qui est né à Paris en 1973. Il a choisi ce nom d’artiste puisque C215 peut être traduit numériquement par CRIS, qui ressemble à Chris. Même s’il a fait plusieurs voyages à travers le monde pour laisser sa trace sur des bâtisses, il est surtout actif dans sa ville natale. Il fait des graffitis depuis une vingtaine d’années, mais il a commencé à peindre au pochoir seulement en 2006. Depuis, C215 est surtout reconnu internationalement pour sa maîtrise de cette technique. L’artiste peint illégalement de façon régulière, ce qui lui a déjà valu plus d’un séjour en prison et des amendes de 150 €. Selon lui, ses graffitis sont une manière de marquer son territoire. Si son travail est souvent présent en France, il a également laissé sa trace au Maroc, en Pologne, au Brésil ainsi qu’en Israël. Il est aussi plutôt polyvalent puisqu’il écrit de la poésie et publie même des recueils.
Cet artiste français se concentre principalement sur les portraits de personnes comme des vieillards, des enfants qui mendient et des réfugiés. Son but serait de reconnaître les individus qu’on aurait tendance à oublier ou à ignorer un peu trop facilement, et son inspiration lui vient des personnes qu’il rencontre dans son quotidien. D’ailleurs, C215 accorde la plus grande importance au regard des personnages qu’il dessine pour faire parler leurs yeux. Il s’agit probablement d’un des artistes de cette liste qui est le plus agréable à suivre sur les réseaux sociaux, car il y est très actif.
Quatrième artiste de rue : REKA One
L’Australien REKA One, né sous le nom de James Reka, a commencé à faire des graffitis à Berlin, en Allemagne, dans les années 90. Il a adopté son nom de famille comme pseudonyme parce qu’il aimait l’harmonie de ce mot à quatre lettres et le fait qu’il signifie la destruction. Dans ce pays européen, on retrouve sa touche personnelle près des rails de train. Même si plusieurs de ses œuvres ont été faites dans les rues, il a également créé sa propre galerie basée à Melbourne ainsi que de nombreux logos pour des clients. Avant de l’ouvrir, REKA One a aussi fait des spectacles durant lesquels il dessinait des graffitis en direct au Danemark et en Australie.
Ses deux influences les plus importantes sont la culture populaire ainsi que les bandes dessinées. On retrouve souvent des créatures abstraites et étranges sur ses œuvres. Il essaie d’ailleurs de créer celles-ci pour qu’elles soient le plus possible en harmonie avec le décor. REKA One est un passionné qui accorde beaucoup d’attention aux détails, ce qui rend ses graffitis vraiment uniques.
Cinquième artiste de rue : Phlegm
Phlegm est né dans le Nord du Pays de Galles, au Royauem-Uni et vit actuellement à Sheffield, une ville anglaise. S’il est connu pour avoir publié lui-même ses bandes dessinées et avoir créé des personnages de dessins animés qu’on peut retrouver sur Amazon il est également populaire pour ses graffitis créatifs et uniques. Malgré son anonymat, ceux qui l’ont rencontré disent de lui qu’il est plutôt antipathique et froid. Depuis qu’il est sorti de l’ombre, Phlegm est devenu l’un des artistes les plus admirés grâce à son travail original, il a fait des œuvres qui se retrouvent dans des avions ou encore des bateaux et il a participé à plusieurs festivals d’art de rue.
Son talent pour raconter une histoire se voit également à travers ses graffitis. En effet, il sait faire preuve de détail et il accorde une grande importance à l’histoire derrière les personnages qu’il a créés. Certains d’entre eux proviennent même de ses propres BD. Son outil de prédilection est un stylo à tremper dans une encre indienne noire, et il utilise des couleurs seulement pour des grandes murales. Les supports sur lesquels Phelgm préfère travailler sont les espaces urbains, les vieilles usines et les grands immeubles à cause de leur vaste surface de travail. À ses yeux, l’art de rue est devenu une partie de l’architecture des villes.
Sixième artiste de rue : Aakash Nihalani
Né en Inde, Aakash Nihalani a grandi à Jersey, un territoire indépendant qui se trouve entre la France et l’Angleterre, avant de finalement déménager à New York pour étudier dans une école d’art et y rester. Il aime sortir de leur quotidien les personnes qui voient ses graffitis et il préfère créer ces derniers pour qu’ils accentuent les beaux côtés de cette grande ville américaine.
Très différent des autres artistes qui mettent surtout des personnages humains ou animaux dans leurs graffitis, Aakash Nihalani utilise plutôt des lignes larges pour créer des images en 3D sur une surface plane. Sa maîtrise de l’utilisation de carrés et de rectangles isométriques est agréable visuellement et permet de créer du mouvement. Comme sur la photo ci-dessus, il aime aussi utiliser des modèles vivants pour accentuer l’effet 3D de son graffiti et pour attirer l’attention de tous.
Septième artiste de rue : Moneyless
Teo Pirisi est né en Italie en 1980 et habite toujours dans son pays. Vers la fin des années 90, il a rejoint la scène des artistes de rue en Toscane et a adopté son pseudonyme Moneyless, ce qui a grandement contribué au développement de son identité artistique. Son style géométrique, qui se rapproche plus de Nihalani que des autres, est le fruit de ses études en Multimédia et Design de Communication à l’Académie des Beaux-Arts à Carrara et à celle d’Isia à Florence. Le travail de Moneyless ne se limite pas aux graffitis : il a également travaillé en tant qu’artiste avec des grandes compagnies comme Wooster Collective et Converse.
Son style est unique puisqu’il a réussi à développer un style d’art géométrique. Comme l’artiste précédent, son but est de créer des effets 3D, mais sa capacité à utiliser des objets autres que de la peinture le rend encore plus intéressant. En effet, il a créé dans plusieurs environnements différents des formes géométriques bien définies grâce à des cordes. Ces formes ont plus l’air de flotter étant donné que les bouts des cordes attachés au sol ou aux arbres sont complètement invisibles.
Huitième artiste de rue : Sheryo
Sheryo est une femme qui vient de Singapour et qui a beaucoup déménagé pour pratiquer son art aux quatre coins du globe. En effet, elle est partie de son pays en 2011 pour le Cambodge et elle a déménagé cinq mois plus tard pour s’arrêter à New York. Même si elle y est basée, elle a recommencé à voyager et ses destinations récentes sont le Viêt Nam, la Thaïlande, l’Australie, Dubaï ainsi que le Mexique, et ce, surtout pour peindre. Elle affirme aussi que pratiquer son art dans d’autres pays lui permet de rester motivée et d’apprendre à connaître les habitants de ces régions.
Son travail est fortement influencé par les tatouages et par les dessins animés, ce qui se voit bien au travers des personnages ludiques et étranges qu’on retrouve dans ses graffitis. Ses nombreux voyages ont aussi inspiré les œuvres que Sheryo crée sur divers bâtiments new-yorkais puisqu’elle dessine tout ce qui l’inspire dans son carnet pour pouvoir reproduire ce qu’elle a vu plus tard.
Voilà donc la présentation de ces 8 artistes de rue qui font parler d’eux grâce à leurs graffitis magnifiques. Les connaissiez-vous déjà ? Lequel d’entre eux préférez-vous ? Avez-vous déjà été saisi par un graffiti que vous avez vu près de chez vous ? N’hésitez pas à nous laisser un commentaire ou à poster des photos de graffitis qui vous ont interpellés !
Véronique B.
Ça m’a toujours fasciné les graffitis…! Ça enjolive vraiment les rues mornes et ternes d’une ville (même si c’est pas toujours toujours légal héhé).
Je suis d’accord, les oeuvres du festival MURAL à Montréal sont tellement belles, ça ajoute quelque chose de plus aux bâtisses sur lesquelles des artistes de rue ont peint des graffitis… 🙂
Je ne connaissais pas ces artistes, mais j’ai toujours aimé les graffitis « élaborés », certains sont vraiment sublimes ! J’aime beaucoup celui de Roa que tu présentes dans ton article !
Je connais qu’un seul street artist et il est même pas dans l’article, c’est Banksy haha ! Mais c’est sympa d’en découvrir d’autres, j’aime bien Roa, Nihalani et Moneyless dans ceux que tu viens de présenter ^^
Je connaissais pas, mais je viens d’aller voir ce qu’il fait, et c’est vraiment sublime !
Leur travail est vraiment magnifique !
Je ne connaissais pas ces artistes, j’aime beaucoup Jaz et Roa !
Je trouve leurs manières de s’exprimer fascinantes et talentueuses, je ne connaissais pas du tout ces artistes j’ai une petite préférence pour Roa
On dirait bien que Roa fait l’unanimité haha ! 😛
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