Vampire ? Qui a dit vampire ? Si vous êtes comme moi, depuis Twilight, la méfiance s’éveille en vous dès que quelqu’un prononce ce mot. Une image du très cher Edward s’immisce dans votre esprit, des paillettes étalées sur tout le corps. En somme, ces créatures sanguinaires, qui se sont assagies ces dernières années, vous dégoûtent et n’attirent plus votre regard. Si gentillesse et bonté vous repoussent, l’univers d’Anita Blake devrait vous plaire ; après tout, si son monde était fait de poneys et d’arc-en-ciel, ma chasseuse de vampires favorite n’aurait plus de raison d’être ! Vous ne la connaissez pas encore ? Vous ne perdez rien pour attendre…
Un monde… différent
Si la série d’Anita Blake se distingue en quelque chose, c’est bien en la réalité du monde dans lequel elle vit. Bien qu’elle habite un pays des plus banals, soit les États-Unis, son univers se trouve pourtant à des milliers de kilomètres du nôtre. Dans sa dimension parallèle, des dizaines d’espèces surnaturelles côtoient les humains et alimentent les débats chauds de l’heure. En effet, si leur mode de vie ne fait pas l’unanimité, l’existence de plusieurs de ces créatures n’est pas cachée aux humains, bien conscients – la plupart du temps – des dangers ambulants qui parcourent leur ville. Je vous propose donc un petit tour rapide sur les principales espèces que vous rencontrerez au cours de votre lecture.
Les vampires
Premier aspect fondamental de la série : les vampires. Ne vous sauvez pas tout de suite, rebuté à l’idée de lire encore une fois une histoire de vampires ! Laissez-moi au moins la chance de vous convaincre… Donc, je disais : les vampires. Au début du premier tome, Guilty Pleasures (Plaisirs coupables, en version française), on apprend que le vampirisme a été légalisé deux ans auparavant, et ce, presque exclusivement aux États-Unis, suite à un mystérieux procès ayant défini leur statut. Auparavant, l’existence des morts-vivants avait déjà été révélée : en somme, rien que leur non-vie était illégale. Notre exécutrice préférée avait donc le champ libre pour les abattre à vue. Ce n’est désormais plus le cas, et cela complique indéniablement la tâche… en plus d’attiser l’indignation des partisans des organismes antivampires ! Mais parlons un peu de ces buveurs de sang et de leurs caractéristiques. Tout d’abord, eau bénite, crucifix, pieu, soleil… Les vampires version Anita Blake les redoutent ! Pas question de briller sous la lumière du jour ou d’aller témoigner de sa foi dans une église, sous peine de souffrir le martyr ! Question alimentation, rien de mieux que le sang humain. Les morts-vivants ne digèrent rien de solide, ils ne se contentent pas de boire des substituts de sang pour bien paraître aux yeux de la société et ils ne voient pas l’intérêt de se nourrir d’animaux. Bref, ce n’est pas dans cette série que vous retrouverez ces victimes du vampirisme qui se plaignent de leurs conditions !
Leur existence, comme dit précédemment, ne fait pas l’unanimité. Du membre d’un organisme antivampire fermement opposé à leur statut de citoyen à la junkie accroc aux morsures des buveurs de sang, tout n’est pas blanc ou noir dans l’univers de mademoiselle Blake…
Les zombies
Passons ensuite à notre deuxième créature surnaturelle importante : les zombies. Je pense qu’on peut s’entendre pour dire que nous avons tous, ou presque, la même définition concernant ces créatures à la chair putréfiée et à l’odeur répugnante. Dans certains cas, les zombies sont victimes de leur condition après avoir été contaminés par un quelconque virus – un peu comme dans les films de Resident Evil. Toutefois, dans cette série, on s’attaque plutôt au deuxième cas : les corps de défunts réanimés à l’aide de la magie. Zombie à l’aspect plus ou moins humain, celui-ci dépend d’une part de la condition du cadavre à la base, et d’autre part de la puissance de celui qui le relève. Pendant un court laps de temps, il recouvre son esprit, sa personnalité. Ses souvenirs sont la plupart du temps flous et il ne sait pas toujours qu’il est mort. On appelle celui qui le relève « réanimateur » ; c’est aussi le nom du métier qui est attribué à cette macabre tâche. Métier ? Non, vous ne rêvez pas ! C’est même un service très coûteux qu’on ne se paie que si on a quelque chose à y gagner – un héritage, par exemple – ou un compte en banque plein à craquer. Le zombie est lui aussi sujet de discorde : mort ou vivant, un humain se doit d’avoir un minimum de respect. Et pourtant, le zombie est on ne peut plus mort. Comme c’est l’occasion idéale pour certains de se procurer des « employés » qui n’ont ni besoin d’être bien traités ni d’être payés, la question des droits du zombies est souvent abordée. Étrange, vous dites ? Ce qu’il faut en conclure, c’est que la mort est loin d’être définitive dans le monde d’Anita !
Les garous
Finalement, les garous… L’auteure de la série, Laurell K. Hamilton, aurait pu se limiter à l’espèce classique, soit les loups-garous. Mais ça aurait été beaucoup trop facile, n’est-ce pas ? Ainsi, vous avez ci-dessus la charmante image d’un rat-garou. Ces petits rongeurs sont votre phobie ? Plus grand qu’un homme, les rats-garous d’Anita deviendront votre pire cauchemar, en plus d’une quinzaine d’autres espèces de métamorphes.
Dans ce monde, le fait de pouvoir se transformer d’humain à animal est considéré comme une maladie. La discrimination est donc techniquement interdite, bien qu’en pratique elle soit un secret de taille pour ceux qui en sont affectés et qui souhaitent garder leur emploi. Il existe plusieurs façons de contracter le virus ; morsures et griffures de la part de représentants de garous étant bien sûr à proscrire. Comme la maladie se transmet par le sang, il est également possible d’en être infecté suite à un vaccin. Une bonne raison de plus de se méfier du médecin que l’on consulte !
Dans les premiers tomes de la série, les garous, bien que leur existence soit mentionnée, n’interviennent que très peu. Le troisième tome, Circus of the Damned (Le Cirque des Damnés, en version française), est une introduction à leur monde ; c’est dans le quatrième tome, The Lunatic Cafe (Lunatic Café), qu’on plongera vraiment tête la première dans leur univers.
Anita Blake : qui est-elle, que fait-elle, pourquoi existe-t-elle ?
En une phrase, Anita Blake, c’est une force de la nature dans un corps de femme aux allures de poupée de porcelaine. D’un cynisme imparable et toujours grandissant, sa narration des évènements est rarement ennuyante. Alors qu’on observe la quatrième de couverture du premier livre, on s’attend à une femme franche et pleine d’humour. L’impression est immédiatement confirmée avec les premiers mots du chapitre un : « Déjà longtemps avant sa mort, Willy McCoy était un abruti. Qu’il ait rendu l’âme ne changeait rien à l’affaire. » Il ne réside alors plus aucun doute dans nos esprits : Anita n’est certainement pas une héroïne ordinaire (on s’y attendait un peu, vu que c’est une réanimatrice de zombies, doublée d’une exécutrice de vampires et d’une conseillère en surnaturel pour la police). Notre héroïne fait preuve d’une attitude détachée étonnante lorsqu’elle est plongée au cœur de l’action, nous faisant part de ses réflexions et de ses commentaires qui ne la rendent que plus réaliste. Même dans les ennuis jusqu’au cou, elle parvient à propager sa peur, sa colère, son courage ; émotions qui sont très crédibles grâce au caractère affirmé qui la définit. « Il est trop tôt dans la journée pour faire de la politesse. Si quelqu’un veut ma peau, qu’il fasse la queue comme les autres. » Anita est également un personnage qui progresse. Au fil des romans, alors qu’elle passe du début de la vingtaine à l’aube de son trentième anniversaire, les évènements qu’elle traverse ont un impact considérable sur elle : le personnage évolue naturellement, de façon à ce qu’on puisse en lire cinq sans noter de véritable changement avant d’y réfléchir plus en profondeur. C’est également l’une des raisons pour lesquelles j’ai lu et relu la série : le regard que j’ai porté sur l’histoire a été différent à chaque lecture.
En somme, le personnage d’Anita Blake a tout pour vous charmer dès les premiers abords et il est réellement un plus à l’écriture simple, mais entraînante de Laurell K. Hamilton.
Les tomes
C’est en 1993 que Laurell K. Hamilton donne vie à son héroïne. Depuis, la série s’est étoffée et compte maintenant vingt tomes, à raison d’environ un par année depuis la parution de Guilty Pleasures. Tout d’abord éditée chez Pocket, puis chez Fleuve Noir jusqu’au neuvième tome, la série d’Anita Blake est maintenant rééditée chez Milady, un label de Bragelonne. Le vingt-et-unième tome, Kiss the Dead, devrait paraître au courant de juin 2012.
1. Guilty Pleasures – Plaisirs Coupables
Prix : 7.00 € en poche
Genre : Fantastique
Auteur : Laurell K. Hamilton
Année de parution : mars 2009
Éditeur : Milady
Nombre de pages : 352 pages
Résumé
Réanimatrice de zombies et experte en surnaturel pour la police locale, Anita Blake ne connaît pas la banalité. Surnommée l’Exécutrice par la communauté vampirique, elle n’entretient aucune affinité avec eux et se charge d’éliminer ceux qui poussent le bouchon trop loin. Mais quand on a une telle réputation, il ne faut pas être surpris d’attirer l’attention des mauvaises personnes… Il ne faut pas non plus être étonné par l’absence de compassion dont font preuve leurs arguments. C’est ainsi que l’Exécutrice se retrouve plongée au cœur d’une affaire surnaturelle à enquêter sur des meurtres perpétrés contre les vampires. Un défi de taille pour Anita, qui a l’habitude de se débarrasser de la vermine à coups de pieu…
Mon avis
La première fois que j’ai lu ce tome, je dois vous avouer que je n’ai pas du tout accroché. L’intrigue est prenante, ça oui pas de doute, et on poursuivrait rien que pour lire les réflexions cyniques d’Anita. Mais ce tome n’a pas ce petit quelque chose qui aiguise l’intérêt ou incite à la poursuite de l’histoire. La qualité de l’écriture, très basique, n’a rien de très impressionnante non plus. Bien sûr, l’univers à lui seul pourrait être le sujet d’un bouquin d’au moins 200 pages, mais ça ne suffit pas. Alors pourquoi vous ai-je préparé un article complet sur une série, si elle n’en vaut pas le détour ? Parce que justement, elle le vaut, le détour. Ce premier tome marque le début de Laurell K. Hamilton, et ça se voit. Le monde et ses caractéristiques sont encore mal définis, il est donc facile de se lasser des imprécisions. Toutefois, les longueurs sont inexistantes : d’une page à une autre, l’action s’enchaîne, et le livre se dévore donc en à peine quelques jours pour les grands lecteurs. À la dernière phrase de Guilty Pleasures, on peut à peine décrire le dixième de l’univers qu’a fabriqué Laurell K. Hamilton : pour ça, il faut poursuivre la série. Le point fort du tome ? On baigne tout de suite dans le caractère bien trempé d’Anita, qui se démarque des héroïnes parfois fades et sans artifice. Les personnages de l’auteure ont d’ailleurs tous une personnalité marquée. En somme, Guilty Pleasures n’est que le commencement d’une série qui vaut le coup d’œil.
2. The Laughting Corpse – Le Cadavre Rieur
3. Circus of the Damned – Le Cirque des Damnés
4. The Lunatic Cafe – Lunatic Café
5. Bloody Bones – Le Squelette Sanglant
6. The Killing Dance – Mortelle Séduction
7. Burnt Offerings – Offrande Brulée
8. Blue Moon – Lune Bleue
9. Obsidian Butterfly – Papillon d’Obsidienne
10. Narcissus in Chains – Narcisse Enchaîné
11. Cerulean Sins – Péchés Céruléens
12. Incubus Dreams – Rêves d’Incube
13. Micah – Micah
14. Danse Macabre – Danse Macabre
15. The Harlequin – Arlequin
16. Blood Noir –
17. Skin Trade –
18. Flirt –
19. Bullet –
20. Hit List –
21. Kiss the Dead (à venir prochainement) –
Quelques mots sur l’auteure…
Laurell Kaye Hamilton est née en Arkansas, aux États-Unis, en 1963. Elle passe sa jeunesse dans l’Indiana pour finalement arriver dans le Missouri, à St. Louis plus précisément, où elle réside actuellement – tout comme sa chère Anita. Elle a étudié l’anglais et la biologie avant de se lancer dans l’écriture. Le personnage d’Anita, créé en 1993, se fera connaître grâce au bouche-à-oreille, jusqu’à ce que les livres deviennent des best-sellers. Parallèlement à la série de sa chasseuse de vampires, à laquelle elle consacre en moyenne un roman par année, elle crée en 2000 le personnage de Meredith Gentry, princesse chez les faes. Les deux univers, bien que semblables, sont distincts l’un de l’autre.
Laurell K. Hamilton décrit elle-même ses romans comme un mélange de moderne, de tendance et de surnaturel, avec une bonne dose de sexualité. Elle se compare aux autres auteurs de bit-lit* en disant : « Most writers take the mundane and make it fantastic, I like to take the fantastic and make it mundane. » (« La plupart des auteurs prennent le banal et le rendent fantastique. J’aime prendre le fantastique et le rendre banal. »). En effet, dans ses deux séries, la magie fait partie du quotidien, et ce, dans un monde semblable au nôtre sous plusieurs aspects. Dans les premiers tomes de la série d’Anita Blake, cette dernière partage de nombreux points communs avec sa créatrice, autant sur le plan physique que psychologique. Par la suite, alors que la vie sentimentale d’Anita est de plus en plus partagée, celle de Laurell K. Hamilton se consolide : elle est à présent mariée et mère d’une jeune fille.
Les aventures de sa chasseuse de vampires sont maintenant traduites en plus d’une dizaine de langues dans divers pays, de la France au Japon, en passant par l’Allemagne, la Russie, la Pologne…
Les aventures de la chasseuse de vampires illustrées !
Alors que la série d’Anita Blake est de plus en plus connue, la société Dabel Brothers décide en 2006 d’adapter le premier tome, Guilty Pleasures, en bande dessinée. Alors en partenariat avec Marvel, un nouvel épisode sortait chaque mois, pour arriver au final à douze numéros qui illustreraient le premier livre des aventures de la réanimatrice. Toutefois, alors que le septième numéro est prêt, Marvel rachète les droits. Le dessinateur est remplacé pour le huitième numéro et Guilty Pleasures, version comic, se poursuit.
Face au succès de ce premier volet, Marvel entreprend la suite, The Laughing Corpse. Circus of the Damned suivra, ainsi qu’une mini-série comportant deux numéros, The First Death, qui relate la rencontre entre Anita et Edward, un autre personnage de la série. Milady Graphics se charge quant à lui de traduire et de publier le premier volet en français.
La série en quelques faits :
POUR UN PUBLIC AVISÉ
Dès le sixième tome, The Killing Dance (Mortelle Séduction en version française chez Milady), certaines scènes pourront choquer les esprits plus pudiques, d’autant plus que l’auteur ne lésine pas sur les détails. Dès le dixième tome, Narcissus in Chains (Narcisse enchaîné), même pour les plus ouverts il faudra s’accrocher : notre bonne vieille Anita a perdu de sa retenue, et pas qu’un peu !
DÉPÊCHEZ-VOUS, MAIS PAS TROP !
Avec une série aussi longue, les personnages n’ont pas le choix d’évoluer au fil des expériences qu’ils traversent. Anita n’échappe pas à la vieillesse, ni à la modification de ses croyances et de ses valeurs qu’on croyait pourtant, au premier tome, être partie intégrante de sa personne à tel point qu’elles en étaient indissociables. Ainsi, dès Narcissus in Chains, Anita n’a plus rien à voir avec celle qu’on connaissait au tout début. Pour certains, cela semblera peut-être naturel, mais pour la plupart des fans, ce tome a marqué le début de la fin de la série, et ce, même si elle compte actuellement 20 tomes, en plus d’un dernier en court de préparation. Que faut-il en conclure ? Pour ceux qui préfèrent finir sur une bonne note, arrêtez-vous autour du dixième tome. Pour les plus curieux – dont je fais partie – et qui ne peuvent supporter de ne pas avoir le fin mot de l’histoire, ne soyez pas surpris de ne pas reconnaître votre bonne vieille chasseuse de vampires cynique et surtout, célibataire, dans Narcissus in Chains (ainsi que les livres qui le suivent).
Pourquoi faut-il néanmoins vous dépêcher ? Bon, ne sautez pas non plus des chapitres pour y arriver plus vite, mais le meilleur livre d’Anita Blake reste à mon avis, jusqu’à maintenant, Obsidian Butterfly (Papillon d’Obsidienne). Soit… le neuvième tome. Un véritable régal, surtout pour les fans du personnage d’Edward – dont je fais partie, vous l’aurez bien compris.
CE QUI NOUS FAIT PLAISIR
C’est un personnage récurrent de la série. Un mort-vivant auquel on s’attache très vite, d’une part grâce à la description flatteuse qu’en fait Anita, d’autre part grâce à sa personnalité franchement… singulière. Mais qu’est-ce qui joue fortement en faveur de ce vampire ? Comme en témoigne son prénom, Jean-Claude est d’origine française. Oui oui, français comme dans Français de France ! Si vous êtes comme moi, vous allez soupçonner que son prénom a été modifié pour les besoins de la traduction ; eh bien, pas du tout ! Même en version originale, le vampire se prénomme bel et bien Jean-Claude. De quoi faire sourire, surtout en imaginant le nom prononcé avec un charmant accent anglophone : Jean-Clooooood. De plus, la série est criblée d’expressions françaises (comme le prouve bien le quatorzième tome, appelé Danse Macabre aussi bien dans sa traduction que dans la version originale) auxquelles nous-mêmes, en bons francophones, n’aurions jamais songé. Je vous laisse la surprise de les découvrir…
UNE ASSOCIATION MALHEUREUSE À DÉFAIRE…
Je sais, je fais beaucoup référence à Twilight. Néanmoins, est-il réellement possible, depuis la sortie du premier volet, de ne pas y faire allusion lorsqu’on parle de vampires ? Ou de ne pas associer le prénom Edward à un pseudo-vampire blanc comme un drap qui scintille au soleil ? Voilà maintenant l’occasion de revoir les images qui vous viennent en tête en entendant le prénom de six lettres. Car Anita Blake côtoie elle aussi un Edward… qui n’a absolument rien de commun avec son jumeau de prénom. Que diriez-vous de remplacer l’image du buveur de sang blanchâtre dégoulinant de sentimentalité par celle d’un chasseur de prime, tueur à gages, assassin sans pitié et inébranlable au cœur de glace ? Avouez quand même qu’elle a nettement plus de style ! Quoique moins connu des adolescentes, l’Edward d’Anita n’a pourtant pas besoin de présentation chez les vampires : le surnom que ces derniers lui ont donné suffit amplement. Lequel ? Ah, ça il va falloir ouvrir le livre pour le savoir…
UN PROJET TÉLÉVISÉ AVORTÉ
En septembre 2008, Laurell K. Hamilton avait annoncé sur son blog que, conformément aux rumeurs qui couraient déjà, sa série allait être adaptée à la télévision, dans un téléfilm produit par IFC en collaboration avec Lionsgate. Ce dernier devait être diffusé au cours de l’été 2010 et visait un public entre 18 et 34 ans. On commençait donc avec le premier livre, puis le succès du téléfilm déterminerait si, oui ou non, une suite serait produite. À l’aube d’une aventure d’Anita en chair et en os diffusée sur le petit écran, il y avait de quoi être à la fois excité de voir notre héroïne prendre vie sous nos yeux et incertain du résultat final. Au final, la nouvelle se sera répandue pendant à peine quelques mois, jusqu’à ce que l’auteure de la série annonce, deux ans après avoir vendu les droits, que le téléfilm ne verrait jamais le jour. Elle se justifie en disant qu’elle a eu, au cours de ces mois à découvrir le cinéma et la télévision, l’occasion de réaliser à quel point elle aimait les personnages qu’elle avait créés, ses « imaginary friends » comme elle les appelle (« amis imaginaires »). Cette prise de conscience l’aurait mené à constater qu’elle ne supporterait pas de ne pas aimer la série une fois qu’elle serait portée à l’écran, que ça aurait tué une part d’elle-même. Elle précise donc qu’elle préfère ne pas avoir de série du tout qu’en avoir une mauvaise. C’est ainsi que s’écroule, pour les fans, l’espoir de voir un jour l’univers d’Anita prendre vie à la télévision. Personnellement, je suis assez d’accord avec la réflexion de l’auteure : je préfère me contenter des livres que de les voir massacrés en téléfilm.
En conclusion, Anita Blake, c’est un mélange de fantastique et de quotidien, une réalité qui nous dépasse, mais à laquelle on accroche rapidement et qui n’en finit plus de nous surprendre. C’est une série que j’ai adorée et que j’adore toujours, avec une héroïne au caractère fort et des personnages tous plus intriguants les uns que les autres. Si vous souhaitez en savoir plus, le blog de l’auteure est mis à jour régulièrement : elle y donne des informations sur ses projets en cours ainsi que sur son quotidien.
Après tant d’informations, qu’est-ce qui vous attire ou qu’est-ce qui vous attire moins dans la série de Laurell K. Hamilton ?
Vous intéresse-t-elle ?
Les avez-vous déjà lus ?
*bit-lit : sous-genre littéraire de la fantasy urbaine. Le nom vient de « bite », qui signifie « mordre » en français, et de « littérature ». Le genre est souvent un mélange de roman policier et de romance, tout en étant foncièrement fantastique : Laurell K. Hamilton (Anita Blake), Charlaine Harris (La communauté du Sud) et Stephenie Meyer (Twilight) sont des auteures de bit-lit.
L’univers m’as l’air d’être intéressant a découvrir. J’ai toujours adoré ces histoires ou le monde de base est le même que le notre mais ou, de manière incompréhensible, on arrive a caser du surnaturel dedans. Sans ton article, je n’aurais jamais découvert cette série, et la je n’ai qu’une envie, me précipiter au magasin pour aller acheter le premier tome !
La seule chose qui me dérange, c’est le fait que tu dise que c’est assez « trash » a certains moments, alors je me demande si c’est une bonne idée que je commence a les lire. Est-ce vraiment si violent ?
En tout cas, j’ai beaucoup aimé ton article, tout est très clair et on s’y retrouve bien.
Pour le côté violent, je te dirais qu’il est toujours omniprésent parce qu’Anita aide la police avec des meurtres surnaturels et qu’ils vont rarement moins loin que la décapitation. Donc si tu as le coeur léger, peut-être pas non. Le pire, je te dirais que c’est le neuvième tome : et pourtant, si tu as bien lu, c’est mon préféré ! En fait, c’est que l’intrigue est super bien mené que même si, non, ça n’efface pas le côté très sanglant de la chose. ^^
Merci pour cet article détaillé et cette belle découverte. Je cherche une série à lire pour l’été et ton article tombe pile au bon moment ! Par contre, est-ce que cela vise un public plutôt adolescent ? Car j’ai lu beaucoup et je ne voudrais pas retomber dans quelque chose de trop « jeunesse » …
Je suis une grande fan d’Anita Blake et ça fait vraiment plaisir de lire un article aussi détaillé!
Bully, je pense que ce genre de livre touche plus les jeunes adultes. Ce n’est pas du tout une lecture jeunesse, tu es loin de Harry Potter et compagnie. Le monde n’est pas joli, il y a des morts, de la peur, de la violence, de la sensualité,…
Laisse toi tenter, au pire tu auras dépensé 7€, si ça ne te plait pas ce n’est pas une grosse perte mais sinon tu vas t’éclater! 🙂
Comme dit Pattenrond, Bully, c’est très loin de la littérature jeunesse je pense. Au pire, si tu veux, dis-moi ce que tu as lu jusqu’à maintenant que tu qualifie de »jeunesse » et si je connais, je pourrai mieux comparer les deux bouquins pour que tu saches à quoi t’en tenir. ^^ Mais normalement non, tu devrais être satisfaite du public visé !
Et si 7 euro ça te dis rien, ici au Québec je crois que j’ai payé quelque chose comme 12 ou 13$ en poche, et tous les livres de la série se vendent dans ces environs là. Y’a bien le 12e tome qui coûte environ 17$, mais c’est parce qu’il dépasse les 1000 pages donc ça vaut le prix ! :p
Oh bah vous me rassurez alors ! =D
Dans le genre jeunesse je pensais à Twilight, Evermore… Mais c’est pas tout à fait ça en fait. Mais comme tu le dis, Jorkane, vu le prix des bouquins, je ne perd presque rien d’essayer ! ^.^
Je suis allée l’acheter y’a quelques jours, je n’ai pas encore commencé ma ça ne va pas tarder ! L’article donne vraiment envie !
Ça me donne tellement envie d’acheter toute la collection.
(ça + Mercy Thompson+ Jaz Park)
Alors non, en effet, Bully, c’est très loin de ce que tu peux trouver dans Twilight et Evermore (pour avoir lu les deux séries également !)
Phénix, j’ai trop hâte que tu me dises ce que t’en penses ! x)
Pattenrond, Mercy Thompson aussi j’adore ! Faut que je m’achète le dernier tome, le 6e là. Mais pour Jaz Park, le nom me dit quelque chose mais je ne connais pas ^^ Sinon dans le même genre j’aime aussi beaucoup la série de Jeaniene Frost, « Chasseuse de la nuit ». Tu connais ? =p
Je connais au moins de nom, j’ai peut être lu le tome 1 mais je suis pas sure.
Ça a l’air super, il faut trop que j’arrive à me procurer le premier tome 🙂
Owiii, tu ne le regretteras pas ! 😀
J’ai dévoré le premier tome en quelques jours ! J’ai commencé le second et, pour le moment, il me plait beaucoup moins que le premier.
L’auteur a une fâcheuse tendance à toujours réutiliser les mêmes expressions. Ok on est « dans » la tête d’Anita et ça lui donne une personnalité mais au bout d’un moment ça commence à devenir lourd. Enfin ce n’est qu’un avis personnel ! D’autres trouverons sans doute ça très bien. ^^
Bref, j’attends de voir si le second tome me plait autant que le premier (je n’en suis qu’au début pour le moment).
Ça m’étonne pas que tu dises ça en fait :’) Mais si je peux me permettre, j’ai trouvé que son niveau d’écriture à l’auteur s’améliorait de tomes en tomes, perso j’ai très bien vu la progression ! Sinon le deuxième tome ne m’avais pas marquer non plus : à mon avis, les meilleurs sont le troisième, le septième et le neuvième, bien sûr (un énorme coup de coeur pour Edward). Et dans Lunatic Café, le quatrième, on découvre vraiment l’univers des métamorphes en profondeur du coup on pourrait également le considérer comme l’un des meilleurs tomes ! 🙂
Enfin bref, n’abandonnes pas tout de suite ! *_*
Eh eh ! Je suis si prévisible ? (a)
Je n’abandonne pas t’en fait pas, j’en suis déjà à la moitié du 2eme donc ça va, c’est que je déteste pas tant que ça même si y’a toujours ces foutus « répétitions » de partout xD
J’ai acheté le 3eme tome en avance, j’ai hâte d’y être si tu dis que c’est l’un des meilleurs !
Non, c’est pas que t’es prévisible, c’est juste que j’ai fait la remarque dans ma critique justement x)
Je suis bien d’accord avec ça, l’écriture de l’auteur au début de la série n’a rien de très remarquable. Pour moi ce premier tome comme je l’ai dit peut être considérer comme une sorte de prologue à la série parce que franchement il ne m’avait pas accroché plus que ça non plus. C’est au fil des bouquins que je m’étais accrochée à Anita et à Jean-Claude. :p
(c’est une bonne nouvelle en tout cas que tu les achètes, ça veut dire qu’ils sont pas si mal… Même moi au début je les empruntais à la bibliothèque, je les ai acheté que par après :’))
Bonjour à tous,
J’en suis au 16eme tome d’Anita Blake et j’aimerais savoir si le tome 17 existe en français….. (et idem pour les 18, 19, 20…).
Quelqu’un pourrait t il me conseiller une autre série du style d’Anita Blake ? je vous avoue que je vais avoir du mal à m’arrêter à lire… j’ai découvert cette héroïne en aout 12 (sur les conseils de ma soeur, fan de bit lit) et j’au dévoré tous les tomes en 3 mois). Merci de vos réponses
Vive
Coucou !
Alors pour le tome 17, non il n’est pas encore sorti en français ! C’est Bragelonne qui a reprit la traduction de la série et le 16 est sorti récemment donc c’est pas pour tout de suite je pense 🙁 Par contre, ils seront bel et bien traduit aux dernières nouvelles !
Côté bit-lit, je suis une véritable fan de mon côté donc si je tombe bien dans tes goûts, je te conseille le cycle »Chasseuse de la nuit », de Jeaniene Frost. On n’y retrouve pas une deuxième Anita, bien sûr, mais on a quand même droit à une héroine pas ennuyante du tout, et à un vampire pas mal dans son genre !
Ensuite, il y a la série »Femmes de l’Autremonde », de Kelley Armstrong, qui est vraiment un bijou dans le genre également ! Seul bémol, dépendant du tome, ce n’est pas toujours le même personnage qui raconte l’histoire, on alterne. Après, on aime ou on aime pas !
Finalement, les Mercy Thompson de Patricia Briggs sont vraiment très très bon aussi !
Avec ça, tu devrais avoir de la lecture pour un moment ! En espérant t’avoir rendu service !
Merci de ta réponse Jorkane.
Je suis effectivement sur la série Chasseuse de la nuit et l’héroïne me plait bien….Quant au Mercy Thompson, c’est déjà lu et j’ai carrément adoré. Par contre, je en connais pas femmes de l’autremonde que je testerai dans la foulée. Surtout, n’hésite pas à me parler d’autres séries si elles te viennent à l’esprit. Merci encore
Je viens d’acheter les 10 premiers tomes sur leboncoin (une vraie affaire), et c’est un palaisir de relire tout ça.
Seul le fameux « doux jésus » commencer à me taper sur le système.