J’ai eu la chance de pouvoir découvrir en avant-première le roman graphique de Clémentine Fourcade et je remercie la maison d’édition pour cet envoi ! Je suis plutôt adepte des thrillers, mais j’aime aussi découvrir de nouveaux genres littéraires, c’est pourquoi je me suis lancée dans la lecture dès la réception de ce roman graphique où le cheval tient une place centrale. Si vous voulez en apprendre davantage, lisez la suite de cet article.
Dans les pas du fils : caractéristiques
Roman graphique de Clémentine Fourcade, basé sur une histoire vraie
168 pages
Sortie le 20 janvier 2021
Editions Calmann Levy Graphic
Prix de vente : 17,50 euros
Résumé sur la quatrième de couverture :
Entre Renaud et son fils Tom, c’est l’incompréhension. À dix-sept ans, l’adolescent semble glisser sur une mauvaise pente : échec scolaire, violence, drogue… Convaincu que son fils doit rompre avec son environnement toxique, Renaud lui propose une aventure extraordinaire : la traversée à cheval des steppes du Kirghizistan. Mais pour Tom, ce voyage est loin d’être une épopée fantastique. Les années d’absence de son père sont autant de colère accumulée qui ne demande qu’à exploser. Pendant trois mois, ils auront chacun un objectif. Pour Renaud, celui d’aller à la rencontre de son fils. Et pour Tom, de découvrir son père, mais aussi l’adulte qu’il veut devenir.
Il s’agit d’une adaptation du livre Dans les pas du fils de Renaud et Tom François, écrit avec Denis Labayle, publié en 2016 aux éditions Kero, puis en poche aux éditions Pocket en 2017.
L’illustratrice : Clémentine Fourcade
Clémentine Fourcade est une illustratrice française née en 1991.Elle est diplômée de l’École supérieure des industries graphiques Estiennes (son site).
Roman graphique ou bande dessinée, est-ce pareil ?
Un roman graphique n’est pas une bande dessinée. Une bande dessinée, ou « BD » pour les initiés, se présente sous la forme d’un album, la plupart du temps avec une couverture cartonnée, dont la pagination n’excède pas 62 pages. Le roman graphique se veut plus sérieux qu’une bande dessinée qu’on catégorise, souvent à tort, avec de l’humour et orienté jeunesse. Une BD a un cadre à respecter au niveau de sa présentation (bulles, cases), et les planches peuvent être présentées avec ou sans continuité (enchaînement de gags). Le terme de « roman graphique » vise donc un public plus âgé à travers une œuvre plus longue (ici 168 pages), dans laquelle des illustrations se mélangent avec du texte dans un format plus libre. Enfin, les romans graphiques offrent souvent une histoire complète en un seul tome abordant des thèmes plus intimes et ancrés dans le réel.
Dans les pas du fils : mon avis
Je trouve la couverture très réussie : sans en lire plus, on comprend la thématique de la randonnée à cheval, entre un père et son fils. Concernant l’intérieur, je ne savais pas à quoi m’attendre en le lisant, car c’était ma première expérimentation du roman graphique. J’avais donc quelques appréhensions au début, ne sachant pas sous quelle forme le livre allait se présenter. Ayant l’habitude des bandes dessinées, j’ai été étonnée de trouver directement une page de texte. Mais en tournant la page, j’ai compris que ce livre était construit avec une alternance de pages de texte et de planches de cases.
Finalement, la page de texte présente au début de chaque chapitre est très utile et apporte de nombreuses et importantes informations, à l’image d’une grande cartouche dans une bande dessinée. L’intrigue, pleine de suspense, a balayé mes réticences : seule ma fille m’a forcée à lâcher le roman pour que je m’occupe d’elle, car j’étais plongée dans l’histoire. J’avais envie de savoir ce qui allait se passer, quelles péripéties allaient vivre les héros. Je ne connaissais pas la version originale et j’étais donc très curieuse de savoir comment allait se terminer cette aventure humaine et très touchante.
Comme un « vrai » roman, il y a des chapitres et des passages de narration. J’ai eu un peu de mal au début du deuxième chapitre, quand Tom, l’adolescent, se met brusquement à parler de « la meuf de Renaud » : c’est qui ce Renaud ? Eh oui, dans le premier chapitre, Tom disait « mon père »… Mais finalement, dans le reste de l’histoire, il l’appelle par son prénom, comme une façon pour lui de le renier…
J’ai beaucoup aimé le style des graphismes, on se rend compte de la vitesse, du moment de la journée. On ressent les émotions des personnages par le rendu graphique, on voit littéralement la souffrance du père, par exemple. Il n’y a pas besoin de mots pour se projeter dans les émotions, l’image le fait pour nous, comme dans une série.
L’histoire en elle-même est difficile : un adolescent qui a des problèmes dans sa vie et qui est en conflit permanent avec sa famille. N’ayant pas eu de « crise » d’adolescence et ayant encore de jeunes enfants, je ne peux pas me rendre compte de ce que peuvent vivre des parents ou l’adolescent confrontés à cela. J’ai eu du mal à me mettre à leur place n’ayant pas vécu cela dans ma vie, mais je suppose que cette histoire peut parfaitement faire écho aux moments de tension qu’ont vécu certaines personnes avec leur adolescent ou leurs parents.
J’ai beaucoup aimé les passages en « russe » avec une typographie originale. En effet, l’histoire se déroule dans les steppes d’Asie centrale, aux confins du Kirghizstan. Je me demandais comment l’illustratrice allait traiter le problème de la langue étrangère (mettre la langue étrangère et une traduction en bas ?), mais l’idée de la variation de la typographie me plaît énormément !
Le cheval tient une place importante dans cette histoire, puisqu’il agit comme un médiateur, au même titre que des séances d’équithérapie. Sans les chevaux, cette randonnée n’aurait pas pu avoir lieu, puisqu’ils permettent de transporter le matériel et les protagonistes. Ces derniers doivent donc faire attention à leur monture que ce soit pour leur bien-être (dans ces zones escarpées) ou pour ne pas qu’elles soient volées.
Pour résumer, ce roman graphique est une petite pépite, une très belle découverte. L’histoire est très touchante, abordable (puisque le point de départ rappelle le quotidien éducatif de nombreuses familles), et nous présente une formidable aventure humaine. J’aurais presque aimé être un Tom pour avoir un père comme Renaud qui me propose une randonnée dans des steppes d’Asie. On peut y ressentir la souffrance et la détresse de Renaud ainsi que la colère de Tom ! Ce roman graphique ne vous laissera pas indifférent !
Ainsi s’achève cet article sur le roman graphique Dans les pas du fils de Clémentine Fourcade. Si vous voulez découvrir tous les détails de cette formidable aventure humaine, ou si vous voulez connaître le fin mot de l’histoire, filez en librairie dès aujourd’hui pour vous en procurer un exemplaire et n’hésitez pas à laisser un commentaire pour nous dire ce que vous en avez pensé !
Antivirus
Sources images :
Dans les pas du fils (photos personnelles)
intéressant le cheval qui a une place entière dans l’histoire.